
Economie monétaire internationale
d'autant plus favorable que les élasticités seront normales et fortes.
En excluant la modification directe des prix des biens, l'ajustement, dans
l'optique des élasticités, se fait essentiellement par la modification du taux de
change (dévaluation).
C'est
alors l'occasion de repréciser les effets attendus
d'une
dévaluation et des conditions de réussite
d'une
dévaluation.
1.
Les effets attendus de la dévaluation
Le pays qui dévalue sa monnaie table généralement sur trois effets ;
- l'effet de détérioration des termes de l'échange ;
- l'effet volume ;
- les rentrées de capitaux.
Pour ce qui concerne le premier effet, l'effet de détérioration des termes de
l'échange, il provient du fait que la dévaluation modifie le prix relatif des
importations qui tend à
s'élever
en monnaie nationale et celui des exporta-
tions qui tend à diminuer en monnaie étrangère.
S'agissant
à présent du second effet, l'effet volume, il est le résultat de la
dépréciation du cours de change (ôe/e > 0 à l'incertain). Cette dépréciation
permet - toutes choses égales par ailleurs - d'obtenir :
- un accroissement des quantités exportées, 8X/X > 0 ;
- une baisse des volumes importés, ôM/M < 0, avec :
e, le cours de la monnaie (cotée à l'incertain) ;
X, le volume des exportations ;
M, le volume des importations ;
ôX, la variation dans les quantités exportées ;
6M, la variation dans les quantités importées.
L'effet d'accroissement des exportations et de diminution des importations doit
être suffisamment fort pour que le solde obtenu en valeur (ôX - 8M) puisse
compenser l'effet précédent de détérioration des termes de l'échange. De ces
deux résultats contrariés dépend le succès de la modification du change.
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