
RESUME  
 
Si  l’étiologie  de  l’autisme  reste  mal  identifiée,  ce  trouble  est  caractérisé  par  des  déficits  de  la 
communication sociale, notamment  de  l’attention  conjointe,  une  importante  difficulté à  comprendre 
autrui comme agent intentionnel, un manque d’empathie et des déficits d’imitation. Plusieurs modèles 
psychopathologiques  tentent  de  comprendre  ces  dysfonctionnements  et  actuellement  de  nombreux 
programmes d’intervention et de remédiation sont proposés et leur efficacité explorée.  
     Notre recherche doctorale  qui  s’appuie  sur  le  modèle  de  la  dysrégulation  de  l’activité  (Lelord, 
1990 ;  Adrien,  1994 ;  Whitman,  2004)  a  pour  objectifs  d’étudier  d’une  part  le  lien  entre  la 
dysrégulation  de  l’activité  d’attention  conjointe  et  le  développement  ultérieur  de  la  communication 
sociale et  d’autre  part  l’impact  d’un  programme  d’intervention  individuelle  centrée  sur 
l’hétérorégulation  de  l’attention  conjointe  chez  les  jeunes  enfants  avec  autisme.  Nous  émettons 
l’hypothèse  générale  que  les  troubles  présentés  par  les  enfants  avec  autisme  résultent  d’un  trouble 
basal  de  la  régulation  de  l’activité  d’attention  conjointe  et  que  ce  trouble  est  lié  au  développement 
atypique de la communication. Il s’agit d’une étude à la fois longitudinale (12 mois ) et transversale 
qui porte sur 10 jeunes enfants avec autisme comparés à 10 jeunes enfants avec trisomie 21 et 10 
enfants tout-venants. Le développement psychologique des enfants de ces trois groupes est évalué à 
l’aide de tests psychométriques validés et étalonnés (Brunet-Lézine, BECS, EDEI-R). Les enfants sont 
appariés par âge de développement. L’évaluation de la dysrégulation de l’activité d’attention conjointe 
et de la communication sociale est réalisée au cours de séances d’activités ludiques au moyen d’outils 
cliniques originaux. Les séances d’examen sont filmées. 
L’analyse des résultats tentera de montrer d’une part l’existence du lien entre le dysfonctionnement de 
la  régulation  de  l’attention  conjointe  et  le  développement  de  la  communication  et  d’autre  part 
l’évolution différentielle des enfants avec autisme bénéficiant de l’intervention.