Le premier jour, on m’a attitré un interne référent, Alberto, que j’ai suivi tout au long de mon stage.
Je suis resté principalement en unité de soins intensifs, l’unité coronaire, composée de cinq lits. La
visite commence à 8 heures avec un médecin cardiologue référent et un interne. Certains matins, j’ai
également pu assister à la visite en service de Cardiologie. Deux jours par semaines il y avait une
réunion de staff avec tous les médecins cardiologues référents et la chef de service, le docteur Jeny
Grace où il était discuté des cas délicats à envoyer à la capitale.
Le reste de la matinée était divisée en plusieurs activités selon les jours : salle d’angiographie avec
pose de pace maker, cathétérisme et coronarographie, consultations externes avec échographies
trans-thoraciques et trans-œsophagiennes, échographies de stress à la dobutamine, épreuves
d’effort sur tapis et consultations d’évaluation de risque cardio-vasculaire pré-chirurgie. Je terminais
habituellement mon stage vers 13h. Mais j’ai également demandé à faire des après-midi, qui
commençaient par une visite vers 14 heures puis des consultations internes ou des entrées jusque 16
ou 17 heures.
En salle d’angiographie, les médecins m’ont rapidement permis de m’habiller et de les assister. J’ai
donc participé à la pose de pace maker et de coronarographie.
Ce stage m’a permis de faire une bonne révision de mon module de cardio, cependant les pratiques
sont un peu différentes du fait de moindre moyen qu’en France. Par exemple en cas de Syndrome
Coronarien Aigu, s’il est vu dans les 12 heures, une fibrinolyse est réalisée. Passé ce laps de temps
rien n’est effectué. L’angioplastie percutanée n’est pas effectuée à Arequipa. A froid une
coronarographie est réalisée et si des lésions sont identifiées il est discuté d’envoyer le patient à
Lima pour une pose de stent ou un by-pass.
Il était donc fréquent dans mon service d’avoir des patients avec des récidives de douleurs
thoraciques et des signes ECG d’infarctus du myocarde évolués.
Enfin les médecins et tout le personnel ont été très gentils avec moi, ils m’ont tout de suite intégrée
à l’équipe et ils avaient toujours un mot sympathique. L’hôpital est catholique, de ce fait la religion y
est très présente et parait une part importante dans la prise en charge des patients mais aussi dans la
pratique des médecins.
Accueil
Avant mon arrivée, j’avais été mise en contact avec ma famille d’accueil. J’ai vécu dans une très
gentille famille, au Sud de la ville. Le père était chirurgien et les enfants étudiants en médecine. Ils
sont venus me chercher au terminal de bus, m’ont fait découvrir la ville et expliquer comment me
rendre à l’hôpital en bus, ou « combi ».
J’avais ma propre chambre et salle de bain et tous les repas m’étaient fournis. J’ai réellement été
traitée comme leur propre fille.