L’électrodialyse
Principe de l’électrodialyse
C’est une technique soustractive largement implantée en industrie depuis les
années 50 pour le dessalement des eaux de mer. Elle met en jeu un champ
électrique, qui a pour effet de faire déplacer les ions de l’acide tartrique (TH־)
et du potassium (K+) au travers de membranes sélectives alternativement
cationiques et anioniques. Un test préalable détermine le taux de désionisation à
appliquer pour garantir la stabilité. Ce taux qui varie de 5 à 30 % est programmé
sur l’électrodialyseur. En cours de traitement, quand la conductivité mesurée
atteint la valeur limite, le vin stabilisé est redirigé vers la cuve.
Les intérêts de l’électrodialyse sont les suivants :
- Il n’est pas nécessaire de clarifier le vin de manière aussi poussée que
pour le traitement au froid classique.
- Le traitement du vin peut se faire à température ambiante, ce qui limite
la dépense énergétique et le risque d’oxydation.
- Ce procédé physique est fiable dans le temps et peut se faire peu avant
une mise en bouteilles.
Par contre l’électrodialyse a certaines limites :
- Elle ne convient pas lorsque la sursaturation du vin est très élevée.
- Le nettoyage des membranes est consommateur d’eau.
- Les membranes ont une durée de vie limitée.
- Elle n’est pas autorisée dans le cahier des charges bio
Effets sur le vin : L’électrodialyse abaisse le ph de 0,1 à 0,15 unité pH et
ce de façon systématique car elle élimine les sels tartriques
La teneur en calcium et en potassium diminue nettement
Au nez, le vin « electro » est souvent jugé significativement plus « pur », moins
amer, moins astringent et beaucoup plus élégant avec un meilleur équilibre entre
finesse, rondeur et astringence.
L’électrodialyse, agréée par l’INAO, donne des résultats extrêmement
intéressants et très positifs.