De l`intérêt du combustible bois pour le chauffage des bâtiments

De l’intérêt du combustible bois pour
le chauffage des bâtiments avicoles
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La nouvelle génération
de centrales thermiques
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I. Le contexte de l’élevage français
II. L’inuence du coût du combustible
Faible coût par rapport aux combustibles fossiles :
Pas de uctuations des cours. Le bois est produit et consommé localement :
Grande autonomie et indépendance :
III. L’amélioration des paramètres techniques grâce au combustible bois
IV. . Les équipements
Le générateur d’air chaud
Les systèmes hydrauliques
V. Une simulation économique
L’investissement
Les économies de combustible
Synthèse des ux de trésorerie
Conclusion
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Liste des gures
Figure 1 : part de chaque combustible dans les consommations de l’ensemble
des bâtiments fermés (hors canards et pintades)
Figure 2 : historique de l’évolution du cours du pétrole Brent depuis 2003
Figure 3 : les différentes étapes de production des plaquettes de bois
Figure 4: combustion du propane
Figure 5 : les différentes variables qui composent la qualité de l’air ambiant
Figure 6 : schéma de principe d’un générateur d’air chaud
Figure 7 : un exemple d’aérotherme utilisé pour l’échange de chaleur eau/air
Figure 8 : cash-ow annuels en système plaquettes de bois
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Liste des tableaux
Tableau 1 : coût moyen des différents combustibles pour 10000 kWh
Tableau 2 : synthèse des ux de trésorerie en système Plaquettes de bois
Tableau 3 : synthèse des coûts d’exploitation annuels en système Plaquettes de bois
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I. Le contexte de l’élevage français
En 2012, près de 80% des élevages français
consommaient du gaz pour chauffer leurs bâtiments
de volailles (hors canards et pintades).
Figure 1 : part de chaque combustible dans les
consommations de l’ensemble des bâtiments fer-
més (hors canards et pintades)
L’achat de combustible fossile représente 30 % des
charges variables sur un bâtiment de volailles stan-
dard.
C’est pourquoi – face à l’augmentation des prix des
combustibles fossiles – il est urgent de trouver des
solutions alternatives et durables pour limiter ce
poste en constante évolution.
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Figure 2 : historique de l’évolution du cours du pé-
trole Brent depuis 20031
Comment imaginer dans ces conditions, pouvoir
maîtriser ses charges d’exploitations ?
Face à ce constat, une solution apparait claire-
ment: utiliser un combustible biomasse pour maî-
triser complétement les coûts de production.
L’utilisation d’un combustible bois présente plu-
sieurs avantages en termes de gestion :
Faible coût du bois par rapport aux combus-
tibles fossiles
Coût en € H.T.
/ 10.000 kWh
Fioul 980
Propane 664
Plaquettes de bois 280
Bois granulés 494
Tableau 1 : coût moyen des différents combustibles
pour 10000 kWh
Pas de uctuations des cours avec un bois
produit et consommé localement
Les combustibles à base de biomasse ont une den-
sité énergétique plus faible, c’est-à-dire qu’à poids
égal, ils contiennent moins d’énergie qu’un com-
bustible type oul.
De ce fait, la part du transport sur le prix du com-
bustible est importante. Le combustible à base de
biomasse doit être produit localement pour être
compétitif.
Etant produit à proximité du lieu où il est consom-
mé, le combustible à base de biomasse ne subit
donc pas les uctuations d’un combustible fossile
soumis à un marché mondial.
Grande autonomie et indépendance
Le combustible bois peut être produit sur la ferme.
Vous disposez de haies, de bois ? Le coût moyen
de production est évalué à 60 € HT/t de plaquettes
de bois.
Figure 3 : les différentes étapes de production des
plaquettes de bois
Un kilomètre de haie a la même productivité qu’un
hectare de taillis forestier. Un kilomètre de haie
recépée tous les 10 – 15 ans permet d’obtenir de
l’ordre de 300 m³ de plaquettes de bois.
L’autoconsommation est très protable. Il faut tou-
tefois veiller à privilégier la technique du recépage
et les rotations pour maintenir la productivité.
Un lieu pour le stockage et le séchage du bois est
aussi à prévoir.
Information sur les différents combustibles
Deux grands types de combustibles sont utili-
sables: les plaquettes et les granulés de bois.
Il ne faut pas occulter ces derniers pour une utilisa-
tion en entreprise agricole car ils bénécient d’avan-
tages non-négligeables :
- un pouvoir calorique élevé ;
- un produit homogène, normé.
En conséquence, l’utilisation de granulés permet le
même confort d’utilisation qu’en système gaz.
II. L’inuence du coût du combustible
Le constat est clair : les énergies fossiles n’ont jamais été si volatiles et si chères.
Pour preuve, entre juillet 2012 et janvier 2013, le prix en dollars du baril de pétrole de la mer du
Nord (Brent) a fortement augmenté (+14 %). Pour ajouter encore à la confusion, en plus d’être sur
une tendance haussière depuis 10 ans, les cours du pétrole sont d’une volatilité extrême comme le
montre la gure 2.
HAIE / BOIS
COUPE / MISE EN TAS
DÉCHIQUETAGE
STOCKAGE / SÉCHAGE
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Les intérêts techniques sont nombreux :
Une diminution de l’hygrométrie qui s’explique
par l’absence de combustion directe ;
L’absence de dégagements de monoxyde
de carbone. Le monoxyde de carbone se forme
lorsque la combustion du propane est incomplète,
c’est-à-dire lorsque la quantité d’oxygène présent
est insufsante ;
Propane + Oxygène --> Dioxyde de carbone + Eau
Figure 4 : combustion du propane
Un meilleur état des litières :
L’air chaud produit par la combustion du bois est
faiblement chargé en eau et limite les problèmes de
condensation. De ce fait, la litière est moins humide
et se dégrade beaucoup moins. Par conséquent,
les problèmes liés aux pattes et à la croissance des
volailles sont atténués.
Un meilleur confort pour l’éleveur
et les volailles :
Du fait d’une chute de l’hygrométrie (15 à 20 %),
la teneur en ammoniac diminue (environ 30 %). En
effet, l’humidité crée un milieu favorable à la décom-
position microbienne (fermentation aérobie en sur-
face et fermentation anaérobie en profondeur de la
litière) de l’acide urique dans la litière.
L’amélioration du confort des animaux favorise de
meilleurs résultats technico-économiques et no-
tamment la marge poussin-aliment dans certains
élevages.
Figure 5 : les différentes variables qui composent la
qualité de l’air ambiant
La gestion de ces variables est toujours la résul-
tante du meilleur compromis possible obtenu par
l’éleveur.
III. L’amélioration des paramètres techniques grâce
au combustible bois
Le générateur d’air chaud
Dans un générateur d’air chaud, le foyer et les fu-
mées de combustion permettent de chauffer l’air
utilisé pour le chauffage du bâtiment : l’air ambiant
est propulsé à travers des échangeurs au moyen
d’un ventilateur pour qu’il soit réchauffé.
Le contrôle et la régulation sont automatisés. Tout
peut être piloté sur le panneau de contrôle. La régu-
lation de la combustion se fait par l’intermédiaire de
sondes de température et de variateurs de vitesse
qui gèrent l’alimentation en combustible. Le débit
d’air chaud en sortie du ventilateur est lui aussi ré-
gulé.
Figure 6 : schéma de principe d’un générateur d’air
chaud (source ADEME)
Ces équipements présentent l’avantage d’être de
conception robuste. L’absence de réseau hydrau-
lique permet un montage rapide et autorise même
l’agriculteur à en faire un équipement mobile.
I V. Les équipements
Toutes les unités de chauffe (chaudières hydrauliques ou générateurs d’air chaud) sont constituées
d’un foyer de combustion alimenté par des dispositifs classiques : silo de stockage, système d’ex-
traction et de transport du bois.
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