WT/ACC/LTU/23
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orientées vers l'extérieur et sur l'amélioration de la balance commerciale nationale avec la poursuite du
développement économique. Cela est dû à la part non négligeable que représente l'économie rurale dans
la balance des paiements nationale. Le secteur alimentaire et agricole occupe le deuxième rang dans
l'économie lituanienne. Il représente 20 pour cent du PIB, 23 pour cent de l'emploi et 20 pour cent de
l'ensemble des exportations. Toutefois, il y a une énorme surcapacité structurelle dont le volume
équivaut à celui des exportations vers l'ex-Union soviétique, les nouveaux échanges commerciaux
récemment apparus n'ayant pas encore été établis sur des bases économiques et commerciales
rationnelles. Étant donné la protection tarifaire et le soutien interne élevé de l'agriculture dans les pays
occidentaux, les produits lituaniens sont incapables de pénétrer sur les marchés occidentaux et d'y être
compétitifs. Le fait que la qualité des produits lituaniens ne satisfait pas entièrement aux normes
internationales - des améliorations sont en cours mais elles nécessitent un certain temps - crée aussi des
difficultés supplémentaires pour accéder à ces marchés. Les subventions à l'exportation sont
actuellement la seule manière d'écouler une production en rapide croissance et devenant excédentaire, la
demande intérieure étant encore stagnante à cause du faible niveau des revenus.
2. La Russie et les autres pays de la CEI sont les principaux marchés d'exportation pour les
produits agricoles lituaniens
Pendant la période soviétique, le marché russe était le principal marché pour les exportations
agricoles lituaniennes, mais de 1991 à 1995 ce marché a été fermé parce que l'Union soviétique en ce
temps et la Russie plus tard, ont appliqué des droits d'entrée NPF doubles aux exportations lituaniennes,
signifiant un embargo de fait sur le principal marché d'exportation. Ces mesures ont entraîné une baisse
de la production et de l'exportation agricole lituanienne de 50 pour cent. Pendant cette période (1991
à 1995), d'autres pays, Membres de l'OMC (y compris les pays développés occidentaux), ont introduit
sur ce marché leurs produits subventionnés en acquittant des droits de douane ordinaires.
À partir de 1995, lorsque l'Accord entre la Lituanie et la Russie sur la coopération commerciale
et économique est entré en vigueur et que les droits de douane doubles n'ont plus été appliqués, la
Lituanie a commencé à exporter sa production vers son ancien marché, la Russie et les autres pays de la
CEI, qui étaient des marchés traditionnels qui avaient été développés en fonction du système alimentaire
établi dans l'ex-Union soviétique. Toutefois, à cause des différences de prix entre les produits
subventionnés des pays occidentaux et les produits lituaniens, ces derniers ne sont pas compétitifs sur ce
marché sans subventions à l'exportation.
3. L'industrie de transformation ne peut être restructurée sans subventions à l'exportation
L'industrie de transformation alimentaire lituanienne nécessite une restructuration. La
production des matières premières et l'infrastructure de la commercialisation et de la distribution des
produits sont insuffisamment développées. Le niveau actuel des investissements étrangers directs ne
satisfait pas aux besoins de restructuration. La majeure partie des investissements est consacrée au
secteur commercial. Les plus grandes entreprises à participation de capitaux étrangers mettent l'accent
sur le marché intérieur. L'accroissement des investissements étrangers pourrait être stimulé si ces
investissements pouvaient tirer parti de l'exportation de la production. Par ailleurs, les entreprises de
transformation alimentaire nationales n'ont pas une compréhension du marché suffisante pour vendre et
promouvoir activement leurs produits à l'étranger et elles n'arrivent pas à cibler leur gamme de produits
ni à définir une couverture géographique. Une concurrence plus poussée renforce la concentration des
ressources dans des domaines solides, donc un large cadre de soutien est nécessaire pour consolider
l'industrie en vue de parvenir à une masse critique de production de produits ciblés, faute de quoi elle
sera exclue de la concurrence future. L'infrastructure commerciale nécessaire en vue de faciliter la mise
en oeuvre des accords commerciaux internationaux n'a pas été développée en Lituanie. À ce stade du
processus, la restructuration des exportations ne peut se faire qu'au moyen de subventions à
l'exportation.