Le tabac induit une dépendance qui peut être de 2 types :
Dépendance psychique, dont le renforcement sera positif : détente,
psycho-stimulation, baisse de
l'anxiété.
Dépendance physique, dont le renforcement sera négatif : état de
manque.
C'est la nicotine qui est responsable de cette dépendance. Le TEST dit de
FAGERSTROM permet de mesurer la dépendance.
La notion de risque est primordiale.
C'est une notion à la fois épidémiologique et statistique.
Deux sortes de risques sont définis : celui relatif et celui absolu.
Le Risque Relatif
On dit communément : "il y a tant de chances" pour que... En fait, il s'agit plutôt de
"tant de risque" de mourir, ou "tant de risque" de contracter telle ou telle maladie.
Ainsi, un fumeur aura par exemple 8 fois plus de "chance" de devenir Bronchiteux
chronique, ou 20 fois plus de "chance" de développer un cancer du poumon qu'un
non fumeur de même sexe et de même âge.
Le Risque Absolu
On sait, scientifiquement, qu'une cigarette, c'est SIX MINUTES de vie EN MOINS.
D'où la diminution de l'espérance de vie. Les Anglo-Saxons estiment même à
ONZE minutes la perte de vie par cigarette fumée.
On peut considérer qu'un fumeur perd environ 20 ans d'espérance de vie et les
femmes sont plus particulièrement exposées du fait des risques relatifs qu'elles
cumulent, souvent plus que les hommes. La pilule augmente, par exemple, le
risque d'infarctus du myocarde par 5, pouvant passer à 50, voire 100 selon
l'existence d'un autre facteur de risque. De même en ce qui concerne
l'hypertension artérielle, dont le risque est multiplié par 70.
Le tabac est un tueur silencieux, mais efficace
Le tabac tue environ 70.000 personnes par an en France, soit actuellement 8 fois
plus que les accidents de la route. On lui attribue 12% de l'ensemble des décès
annuels. Le nombre de morts quotidiens est l'équivalent de celui du "crash" d'un
Boeing par jour, tous les jours de l'année !
Un fumeur sur 4 mourra prématurément. Le fumeur perd 20 ans d'espérance de
vie. Les femmes voient leur courbe de cancer du poumon dépasser celle des
hommes, et leur mortalité sera multipliée par 10 d'ici vingt ans, alors que la
mortalité masculine "ne" sera multipliée "que" par 2 dans le même temps