REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE UNIVERSITE DES SCIENCES ET DE LA TECHNOLOGIE HOUARI BOUMEDIENNE Faculté de Chimie Laboratoire du Gaz Naturel Résumé MEMOIRE DE MAGISTER Option : Chimie organique appliquée -Catalyse Présentée par Par Mlle : TOUAHRA FOUZIA. Laboratoire de Chimie du Gaz Naturel, Faculté de Chimie, U.S.T.H.B. OPTIMISATION DES CONDITIONS DE PREPARATION DES CATALYSEURS TYPE HYDROTALCITE UTILISES EN REACTION DE REFORMAGE SEC DU METHANE Le gaz naturel constitue une source d’énergie polyvalente qui peut être employée dans des domaines très varies bien que la production de l’ammoniac et le méthanol via le gaz de synthèse. Le reformage du méthane regroupe les réactions ayant lieu entre le méthane et un oxydant (O2, CO2 ou H2O ) pour former du gaz de synthèse, qui est un mélange de CO et H2. dans notre présent travail nous avons étudié la réaction de reformage du méthane par dioxyde de carbone qui présente de nombreux avantages par rapport au reformage à la vapeur, notamment ceux d’utiliser deux gaz à l’effet de serre et d’aboutir à un gaz de synthèse présentant un rapport H2/CO faible proche a l’unité. La première partie da la présente étude sur des catalyseurs de type HYDROTALCITE. Ces solides catalytiques à base de Nickel et d`aluminium, préparés par la méthode de Coprécipitation à différentes rapports (R=2, 3, 5, 8 et 10), et différents pH (pH=5, 8, 10 et12) La formule chimique généralement de nos solides ont été déterminée par l’Analyse chimique. Leur propriétés texturales ont été caractérisées par la méthode de mesure des surface spécifique (BET). Les propriétés structurales ont été caractérisées par diffraction des Rayons X, et spectroscopie IR (FTIR). Les propriétés catalytiques ont été déterminées a l’aide d’un test catalytique muni d’un réacteur en quartz. Plusieurs paramètres ont été examinés sur les solides élaborés. L’étude de la réaction de reformage du méthane par dioxyde de carbone en présence de ces catalyseurs a montré que les performances catalytiques en fonction de température de la réaction sont améliorés quand la température de réaction augmente, cette augmentation dépendent aussi de la température calcination, de rapport molaire Ni/Al et de pH de préparation de nos solides. Globalement, nos solides peuvent être classés selon l’ordre croissant de leurs performances catalytique comme l’indique la séquence suivante : Pour l’effet de température de calcination (NiAl-T): NiAl-800 < NiAl-700 < NiAl-600< NiAl-500. Pour l’effet de rapport molaire (NiAl-R) : NiAl-10 < NiAl-8 < NiAl-5 < NiAl-3 < NiAl-2. Pour l’effet de pH (NiAl-pH) : NiAl-12 < NiAl-10 < NiAl-8 < NiAl-5. Par ailleurs l’étude de la réaction en fonction du temps de la réaction a montré que nos solide sont actifs des les premières minute, et sont stable durant 6h du travail. 1 Mémoire de magister : TOUAHRA Fouzia ** Directeur de thèse : D, Halliche, Maître de Conférences, USTHB. I. INTRODUCTION Ce travail se situe dans le cadre de la recherche de matériaux ayant des propriétés d’élimination de polluants industriels, agricoles…etc. les composés lamellaires hydroxylés de formule générale : [M+21-x M+3x(OH)2]+x [An-]x/n . m H2O Où : M2+ , M3+ : Cations bivalents et trivalents situés dans les emplacements octaédriques dans la couches hydroxylées. X : Le rapport M3+ / (M2++M3+) An- : est un anion échangeable de la couche inter lamellaire. La neutralité électrique globale est assurée par les espèces anioniques intercalées dans l’espace inter-feuillet, conjointement à des molécules d’eau 1]. Les anions et les molécules d’eau sont localisés dans l’espace inter-feuillet comme le montre la Figure 1. Grâce à leurs propriétés d’échange anionique, leurs caractères basiques, leurs fortes propriétés adsorbantes etc...., les hydroxydes doubles lamellaires font l’objet d’un intérêt croissant depuis la fin des années soixante. Ces matériaux trouvent des applications dans différents domaines notamment, dans le domaine de la catalyse hétérogène pharmaceutiques et même environnemental. De grand efforts se sont alors déployés afin de mieux caractériser ce type de matériaux et d’améliorer les méthodes de leur mise au point. Outre le terme de composés de type hydrotalcite on trouve également et entre autres dans la littérature, les désignations hydroxydes doubles lamellaires (HDL) et argiles anioniques [2]. Figure 1 : Schéma de la structure de l’hydroxyde double lamellaire Dans le présent travail, des systèmes catalytiques de type hydrotalcites sont synthétisés au laboratoire et testés en réaction de reformage du méthane par le dioxyde de carbone : CH4 + CO2 2 CO + 2 H2 Cette réaction est généralement suivie de la réaction inverse du gaz à l’eau (R.W.G.S) : CO2 + H2 CO + H2O La réaction de reformage sec du méthane est une réaction à fort impact environnementale. Elle permet de minimiser la concentration de deux gaz redoutables à effet de serre. D’un point de vue économique, ce procédé permet d’obtenir un rapport H2/CO proche de l’unité, valeur escomptée pour la synthèse du méthanol et d’autres produits issus habituellement de la pétrochimie [3]. La réaction de reformage sec du méthane est une réaction dont la sélectivité et productivité en gaz de synthèse dépendent fortement de la nature des catalyseurs utilisés. Pour cette partie plusieurs paramètres ont été étudiés : -Etude des performances catalytiques en fonction du temps. -Etude de l’évolution performances catalytiques en fonction de la température de réaction. -Etude de l’évolution des performances catalytiques en fonction de la température de calcination -Etude de l’évolution des performances catalytiques en fonction du pH des matériaux synthétisés -Etude de l’évolution des performances catalytiques en fonction du rapport molaire M (II)/M (III) II. PARTIE EXPERIMENTALE 1. PREPARATION DE CATALYSEURS Le catalyseur résulte en générale d’un enchaînement très complexe d’étapes unitaires au cours des quelles, à la fois, la texture, la structure, la composition massique et superficielle, le degré d’oxydation des métaux seront susceptibles d’évoluer de façon non contrôlée. Il importe donc de fixer des paramètres opératoires de chaque étape unitaire de la préparation de nos matériaux. [4,5]. Dans le cadre de ce travail, nous avons préparé des catalyseurs à base de Nickel et d’Aluminium par la méthode de coprécipitation de formule générale avant calcination : Ni6Al2 (OH) 16CO3, 4H2O, en utilisant les solutions décrites dans le tableau 1. 1.1. Réactifs Dans le cadre de ce travail, nous avons préparé des catalyseurs à base de Nickel et de Aluminium par la méthode de coprécipitation de formule générale avant calcination : Ni6Al2 (OH) 16CO3, 4H2O, en utilisant les solutions décrites dans le tableau 1. ● Solution de cations métalliques A - Sel de nitrates d’un métal divalent : Ni (NO3)2. 6H2O. -Sel de nitrates d’un métal trivalent : Al (NO3)3. 9H2O. ● Solution alcaline B - Bicarbonates de sodium : Na2CO3. -Hydroxydes de sodium : NaOH. Tableau-1 Descriptions et provenances des réactifs utilisés pour l’élaboration de nos matériaux Produits utilisés Nitrates de nickel Nitrates d’aluminium Hydroxyde de sodium Bicarbonate de sodium Solution A Formules Ni (NO3)2. 6H2O Al (NO3)3. 9H2O Solution B NaOH Na2CO3 Fournisseurs Merck Fluka Puretés (%) 99,0 98,0 panreac Merck 98,0 99,5 1.2. Mode opératoire La méthode de préparation consiste à ajouter la solution A, goutte à goutte, à la deuxième solution alcaline B, d’une façon à maintenir le pH à une valeur basique constante. L’ensemble est maintenu sous une agitation vigoureuse, jusqu'à l’obtention d’un précipité sous forme de gel. 1.2.1. Lavage Le gel obtenu est lavé à plusieurs reprises avec de l’eau bi-distillée, afin d’enlever les impuretés et de diminuer la quantité de sodium de synthèse. 1.2.2. Le séchage Cette opération s’effectue dans une étuve à une température à 80 0C. 1.2.3. La calcination La calcination des échantillons est effectuée sous air, dans un four dont les températures peuvent atteindre 1000 0C figure 2. Nos solides sont ainsi calcinés à différentes températures allant de 400°C à 800°C, pendant 6 h avec une vitesse de chauffe de 4 0C/min. Figure 2 : Image du four de calcination 1.2.4. La mise en forme Après la calcination, le catalyseur granulométrie de l’ordre de 0,16 nm. obtenu est broyée puis tamisé pour avoir une 1.2.5. Nomenclature Trois séries de catalyseurs sont alors mises au point et, notés comme l’indique le tableau 2 Tableau 2 : Nomenclature des échantillons élaborés au laboratoire Nomenclature NiAl-HT NiAl-T NiAl-P NiAl-R Paramètres modifiés HT=hydrotalcite non calciné T= température de calcination (allant de 400°C à 800°C) P= Valeur de pH (allant de 5 à 12) R= valeur du rapport molaire M2+/M3+ (allant de 2 à 10) III.CARACTERESATION DES CATALYSEURS La compréhension de l’acte catalytique nécessite une étude approfondie des caractéristiques physico-chimiques intrinsèques du solide, permettant ainsi d’établir des corrélations entre certains aspects physico-chimiques et l’aspect réactif de l’échantillon. Dans le cas des hydrotalcites, diverses techniques peuvent être utilisées pour nous renseigner sur la nature chimique des feuillets et l’espace inter-lamellaires, et plus rarement aussi, sur les interactions qui pourraient exister entre les deux [4]. L’échantillon de base étant pris dans les conditions classiques précédemment examinées au laboratoire : pH =12, R=2, T calcination 450°C. Cet échantillon subira par la suite, une série de modifications en fonction du pH, du rapport molaire M2+/ M3+, de la température de calcination …. Etc. 1. Analyse chimique La composition en éléments constitutifs de chaque catalyseur a été déterminée après attaque du solide par HCl et HF. Le dosage a été effectué au moyen d’un spectromètre d’absorption atomique type SOLAAR969AA SPECTOMETER. Les tableaux 3,4 et 5 regroupent les différentes formules chimiques déduites de l’analyse chimique, obtenues dans le cas des différents échantillons. Tableau-3 : Analyse chimique et formules chimiques des catalyseurs NiAl-R calciné à 800°C. 0.34 M2+/ M3+ 1.94 Formules chimiques Ni0.66 Al0.34 -R NiAl-R3 0.27 2.70 Ni0.7 3Al0.27 -R NiAl-R5 0.17 4.88 Ni0.83Al0.17 -R NiAl-R8 0.12 7.33 Ni0.88Al0.12 -R NiAl-R10 0.10 9.00 Ni0.90A 0.10 -R Catalyseurs NiAl-R2 x Tableau-4 : Analyse chimique et formules chimiques des catalyseurs NiAl-PH Calciné à 800°C 0.34 M2+/ M3+ 1.94 Formules chimiques Ni0.66 Al0.34 -pH NiAl-pH10 0.33 2.03 Ni0.67 Al0.33 -pH NiAl-pH8 0.33 2.03 Ni0.67 Al0.33 - pH NiAl-pH5 0.33 2.03 Ni0.67 Al0.33 -pH Catalyseurs NiAl-pH12 x Tableau-5 : Analyse chimique et formules chimiques des catalyseurs NiAl-T (T = la température de calcination). Catalyseurs NiAl-800 x 0.34 M2+/ M3+ 1.94 Formules chimiques Ni 0.66 Al0.34 -T NiAl-700 0.34 1.94 Ni0.66 Al0.34 -T NiAl-600 0.32 2.12 Ni0.68 Al0.32 -T NiAl-500 0.32 2.12 Ni0.68 Al0.32 -T NiAl-400 0.32 2.12 Ni0.68 Al0.32 -T NiAl-300 0.32 2.12 Ni0.68 Al0.32 -T Il ressort de ces trois tableaux que les rapports expérimentaux (M2+/ M3+ = 2, 3, 5, 8 et 10) sont proche aux valeurs théorique escomptées au départ de la synthèse. D’autres parts, les valeurs de x obtenues sont comprises entre 0.10 et 0.34 correspondant aux valeurs optimales d’une bonne cristallisation de la structure hydrotalcite comme le démontre la littérature dans de nombreux travaux [3,2]. 2. Détermination des surfaces spécifiques La mesure des surfaces spécifiques (m2/g) de nos échantillons a été déterminée via la méthode développée par Brunauer, Emmet et Teller (BET) qui consiste à déterminer l’isotherme d’absorption physique de l’azote par le solide à une température voisine du point d’ébullition de ce gaz. L’isotherme du point correspondant à la formation d’une monocouche permet de calculer l’aire spécifique de ce solide. Les résultats obtenus des surfaces spécifiques dans le cas des solides NiAl-T ( T= 300°C, 400°C, 500°C, 600°C, 700°C et 800°C) sont regroupés dans le tableau-6 suivant, où NiAl-HT représente l’échantillon de référence non calciné et dont le rapport Ni2+/Al3+ = 2.0 et pH = 12. Tableau-6: Surfaces spécifiques et volumes poreux des échantillons NiAl- T Echantillons Surfaces spécifiques (m2/g) Volume total de Pore (cm3/g) diamètre des pores (nm) Nous remarquons NiAl-HT NiAl-300 NiAl-400 NiAl-500 NiAl600 NiAl-700 NiAl-800 58.5 236.5 183.8 156.5 156.1 131.9 120.5 - 0.35 0.33 - 0.41 0.26 0.27 - 6-7 6-7 - 8-10 5-6 7- 8 que, la calcination de l’échantillon de base NiAl-HT a provoqué l’augmentation globale de la surface spécifique, de sorte que la surface spécifique a augmenté de 58.5 m2/g à 236.5 m2/g quand la température de calcination est de 300°C. Ces résultats rejoignent ceux rapportés dans la littérature qui stipulent qu’après calcination, les échantillons de type hydrotalcites voient leur surface spécifique augmenter. Comme le montre le tableau-6, les valeurs des diamètres des pores mesurées confirment la mésoporosité de nos matériaux (2 nm d 50nm), Notons quand même que la taille des pores dépend fortement de la méthode de préparation du solide. 3. Diffraction de rayons X Cette technique permet de déterminer la nature des phases cristallisées. La diffraction des rayons X permet de déterminer la structure cristallographique et les paramètres de la maille élémentaire d’un matériau. Dans notre cas, nous avons étudié des échantillons de catalyseurs calcinés et non calcinés. Cette étude a été effectuée sur un appareil de type X’ PERT PRO MPD. Echantillon de référence non calciné Le spectres de diffraction de Rayons X d` échantillons non calcinés est représenté sur la figure-3 003 8000 7000 116 3000 110 113 018 4000 015 5000 012 006 6000 2000 1000 10 20 30 40 50 60 70 80 2 Théta ( Degrés) Figure-3 : Spectre de diffraction de rayons X de l’échantillon NiAl- HT (R=2, pH=12). Ces spectres montrent essentiellement une forte cristallinité de la charpente des hydroxydes doubles lamellaires. Des pics caractéristiques de ce type de matériaux sont observés : -Des pics symétriques aigus de diffraction au voisinage de 2 = 11.65°, 23,43°, 35.3° correspondant au plan de diffraction (003) (006) (012) respectivement. - De larges pics asymétriques correspondants aux plans (015) (018) (110) et (113) peuvent être clairement distinguées entre 37° et 75°. Ces deux types de pics constituent une sorte d’empreinte digitale de la formation de la structure cristalline des matériaux type hydrotalcites [6,7] Les calculs des paramètres cristallographiques (a et c) de l’échantillon non calciné, dans nos condition opératoires sont données dans le tableau 7, sachant que : a = 2 d110 et c = 3d003 où : -« a » correspond à la distance des deux cations métalliques voisins - « c » correspond à trois fois la distance entre deux feuillets hydroxylés. Tableau 7: Paramètres cristallographiques de l’échantillon NiAl con calciné L’échantillon (2) du Plan de d 110 réflexion (110) (A°) (°) 61.28 2,759 NiAl-R2 (2) de Plan de d 003 réflexion (003) (A°) (°) 11.65 7,392 a (A°) 5.518 c (A°) 22.17 Il a été constaté que ces valeurs étaient analogues à celles rapportées par Cavani et al. [8], confirmant ainsi l’obtention effective de la structure hydrotalcite. 3.2. Evolution de la structure de l’hydrotalcite en fonction de la température de calcination L’échantillon de référence NiAl fraîchement préparé (R=2, pH=12), est calciné à différentes températures T ( où T = 300°C, 400°C, 500°C, 600°C, 700°C et 800°C). Les échantillons obtenus sont notés NiAl-T. La Figure 4 regroupe les spectres de diffraction de rayons X obtenus après calcination de l’échantillon NiAl à différentes températures. 2800 3000 NiAl-300 2600 2400 NiAl- 400 2200 2000 NiAl-500 1800 1600 1400 1200 NiAl-600 1000 800 NiAl-700 600 400 NiAl-800 200 0 20 40 60 80 2 Théta ( Degrés) Figure 4 : Spectres de diffraction de rayons X de l’échantillon NiAl-T La calcination des hydrotalcites conduit à leur déshydratation (-H2O) puis à la déshydroxylation et décarboxylation (-CO2-3) qui s’accompagne par l’effondrement de la structure lamellaire. La calcination peut conduire aux oxydes mixtes quand la température est suffisamment élevée. Les conditions expérimentales de ce traitement thermique confère aux matériaux obtenus, certaines propriétés [7] dont : -Une grande surface spécifique (> 200m2/g) (après déshydratation, déshydroxylation, décarboxylation). -Des propriétés basiques, acides et même redox. -Bonne dispersion de la phase active. Comme nous le constatons sur la figure 4, les solides calcinés aux températures 300, 400 et 500°C, présentent essentiellement une série de larges pics indiquant la formation des espèces NiO comme l’a reporté la littérature [9]. . Calcinés à plus hautes températures (600, 700 et 800°C, ) des pics caractérisants les espèces spinelles NiAl2O4 ont été identifiés comme une phase secondaire en plus des espèces NiO comme phase principale comme l’a d’ailleurs montré par Ferreira et al. [9]. . 3.3. Evolution de la structure de l’hydrotalcite en fonction de la valeur du rapport Ni2+/Al3+ L’échantillon de base NiAl est préparé selon la même méthode citée précédemment, en faisant varier cette fois ci la valeur du rapport molaire R (où R= M2+/ M3+). la Figure 5, regroupe les spectres de DRX des solides obtenus à différents rapports (R = 2, 3, 5,8 et 10. Le pH étant fixé égale à 12. Les échantillons obtenus sont notés NiAl-R. 12000 11000 13000 14000 15000 R=2 10000 R=3 9000 8000 7000 6000 R=5 5000 4000 3000 2000 R=8 R=10 1000 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 2 Théta ( Degrés) Figure 5 : Spectres de diffraction de rayons X de l’échantillon NiAl-R Nous avons constaté essentiellement, qu’une forte cristallinité de la charpente double lamellaire est obtenue quand le rapport Ni/Al ( M2+/ M3+) est de l’ordre de 2 et 3. . Par ailleurs, une baisse de la cristallinité plus au moins importante est enregistrée quand le rapport Ni/Al est supérieur à 3 (ie R= 5, 8 et 10). Les paramètres cristallographiques (a et c) de échantillon non calciné a dont le rapport Ni/Al a été modifié, sont calculés comme indiqué précédemment [10,11] : a=2d110 et c = 3d003 Tableau 8: Paramètres cristallographiques de l’échantillon NiAl-R non calcinés (R= 2, 3, 5, 8,10) L’échantillon (2) du Plan de réflexion (110) (°) 61.28 NiAl-R2 62.08 NiAl-R3 62.11 NiAl-R5 62.11 NiAl-R8 62.08 NiAl-R10 d 110 (A°) 2.76 1.82 1.17 0.98 0.83 (2) du Plan de réflexion (003) (°) 11.65 11.42 10.99 11.39 11.75 a (A°) d 003 c (A°) (A°) 7.39 5.75 4.48 1.84 1.53 5.52 3.65 2.34 1.96 1.66 22.17 17.25 13.45 5.50 4.60 3.4. Evolution de la structure de l’hydrotalcite en fonction du pH de la préparation L’échantillon de référence NiAl est préparé selon la même méthode décrite précédemment dans les conditions expérimentales classiques (non calciné, R=2). Les échantillons obtenus sont notés comme suit : NiAl-pH. Les spectres de diffraction de rayons X des catalyseurs NiAl de type hydrotalcite non calcinés, synthétisés à différents pH (pH=5, 8, 10, et 12), sont représentés sur la figure 6. 13000 12000 8000 9000 10000 11000 7000 pH=12 6000 5000 pH=10 4000 3000 pH=8 2000 pH=5 1000 10 20 30 40 50 60 70 80 2 Théta ( Degrés) Figure 6 : Spectres de diffraction de rayons X de l’échantillon NiAl -pH 90 Nous constatons que la structure hydrotalcite est obtenue dans le cas de l’ensemble des valeurs de pH basiques, ce qui n’est pas le cas pour l’échantillon NiAl-5 ( pH= 5) où une diminution sensible des pics basales (003) et (006) caractérisant la structure de l’hydrotalcite est observée. 4. Spectroscopie infrarouge (FTIR) 4.1. Introduction Il s’agit sans doute de la technique spectroscopique la plus utilisée, du fait que toutes les molécules polyatomiques ont un spectre infrarouge. Les bandes d’absorption dans le spectre IR sont caractéristiques des vibrations internes de la molécule. La longueur d’onde absorbée donne immédiatement la fréquence de vibration. Dans le cas présent, des échantillons calcinés et non calcinés ont été examinés dans un domaine de vibration allant de 400 à 4000 cm-1. Nous avons utilisé un spectromètre à transformée de Fourier type PERKIN- Elmer. Les spectres enregistrés sont représentés sur la figure- 7, 8 et 9. 4.2 Evolution des spectres infrarouge en fonction de la température de calcination L’échantillon pris comme référence est le solide non calciné NiAl-HT où R=2 et pH=12. L’ensemble des spectres enregistrés sont regroupés sur la figure 7 (A et B) 60 35 (A) (B) 55 30 635 NiAl-300 50 Transmittance 624 NiAl-non calciné 20 15 1663 10 Transmittance (u,a) 45 25 40 35 30 3262 20 15 1633 NiAl-500 1627 1381 3465 NiAl-600 25 3470 3463 3427 1384 NiAl-400 598 617 1375 566 1630 1380 561 NiAl-700 597 1646 1376 1639 NiAl-800 10 3425 5 3482 1634 1380 5 1410 0 0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 Nombre d'onde (cm-1) 1000 500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure 7 : Spectres infrarouge de l’échantillon non calciné et des échantillons NiAl-T calcinés à différentes températures T ( T=300°C, 400°C, 500°C, 600°C, 700°C et 800°C ) Les spectres présentés sur la figures-7 (A et B), sont analogues à ceux rapportés dans la littérature [12,13] a. Echantillons non calcinés Pour le spectre représenté sur la figure-7 (A) représente un signal large entre 3050 et 3700 cm-1 correspondant au mode de vibration des groupes d’hydroxyle (OH ) des molécules d’eau intercalées entre les feuillet de la structure hydrotalcite et /ou physisorbées comme l’indique la présence des bandes de vibration au voisinage de 1600 – 1700 cm-1 [9]. Par ailleurs, il a été observe une bande de vibration au voisinage de 1370 – 1450 cm-1 que l’on pourrait attribuer au mode antisymétrique stretching de (CO et CO) des ions carbonates CO-23 situés dans l’espace intercalaire. Nous avons observé également des bandes de vibration de faible intensité dans la région en dessous de 1000 cm-1 qui sont associées selon la littérature [12] au mode de vibration de la liaison MO où M représente l’élément de transition ( Ni2+). b. Echantillons calcinés Pendant le traitement thermique de nos solides types hydrotalcite, le mélange d’oxyde sont formé, d’après les résultats des diffractions RX. Mais nous remarquons, sur les spectre des échantillons étudiés que la bande de carbonate à été trouvée dans le spectre de l’échantillons calciné (les bandes environ 1450 et 1370 cm-1). Les bandes d’absorption à (3050-3700 cm-1) et (1600-1700 cm-1) on indique la présence de OH (ou l’eau pendant la dehydroxylation des échantillons calciné devrait complètement dehydroxylé a partir de la Température de calcination égale à 500°C) [13].les Résultas semblent être en désaccord avec ceux de la diffraction RX, peut être due à une adsorption de l’humidité d’air pendant la préparation des pastille avec de KBr. 4.3 Evolution des spectres FTIR en fonction du rapport R (Ni2+/ Al3+) L’échantillon pris comme référence est le solide non calciné NiAl-CO-23 (Ni2+/Al3+, pH=12). L’ensemble des spectres enregistrés sont regroupé sur la figure 8. 60 NiAl ( R=3 ) 40 NiAl ( R=5 ) 610 NiAl ( R=8 ) 30 1639 1388 3481 25 616 1368 1639 35 3464 592 1369 1633 3451 NiAl ( R=10 ) 20 616 1382 1646 15 10 1646 1382 3470 5 3457 616 NiAl ( R=2 ) 40 Transmittance (a,u) Transmittance (u,a) 45 45 598 NiAl ( R=2 ) 50 (B) 50 (A) 55 617 35 NiAl ( R=3 ) 3310 30 1394 1639 1389 1646 NiAl ( R=5 ) 25 20 3457 15 3451 10 3426 5 604 593 592 16331400 NiAl ( R=8 ) 1621 1389 NiAl ( R=10 ) 1388 3384 1631 0 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 -1 Nombre d'onde (cm ) 500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 -1 Nombre d'onde (cm ) Figure 8: Spectres infrarouge de l’échantillon non calciné et des échantillons NiAl-T calcinés à différentes températures T ( T=300°C, 400°C, 500°C, 600°C, 700°C et 800°C ) a. Echantillons non calcinés Nos constatons que les spectres présentés sur la figures-8 (A) des solides NiAl-3, NiAl-5, NiAl-8 et NiAl-10 montrent le même type de bandes de vibration que l’échantillon NiAlR2 , à savoir, de large bandes de vibration au voisinage de 3050-3700 cm-1 accompagnées de bandes de vibration de faible intensité au voisinage de 1600-1700 cm-1 qui sont attribuées comme précédemment aux molécules d'eau intercalées et/ou adsorbées. b. Echantillons calcinés Le même type de bandes de vibration a été là aussi reporté précédemment, de sorte que les mêmes bandes de vibration sont enregistrées après calcination, avec un plus- au moins importante diminution en intensité. IV. ETUDE DE LA REACTION DE REFORMAGE SEC DU METHANE (CH4 + CO2) 1. Introduction L’étude Bibliographique a démontré que tous les métaux du groupe VIII constituent des catalyseurs adéquats pour le reformage du méthane par le dioxyde de carbone [14]. Néanmoins pour bénéficier des avantages du reformage par le méthane (Eq.1) par rapport au reformage par l’eau, il est impératif de développer des catalyseurs à base de métaux non nobles : CH4 + CO2 2CO + 2H2 (Eq.1). Certains auteurs stipulent que les catalyseurs à base d’hydrotalcite pourraient jouer un Certains auteurs stipulent que les catalyseurs à base d’hydrotalcite pourraient jouer un rôle important dans l’acte catalytique du reformage sec du méthane [15] grâce à leurs nombreuses propriétés notamment leur structure mésoporeuse [16], leur surface spécifique relativement importante [1,8]. 2. Conditions opératoires La réaction de reformage sec du méthane, a été réalisée à l’aide d’un réacteur a lit fixe en Quartz et en forme de U, dans le quel en dépose une masse de 0.1g, sous les condition résumées ci-dessous. Avant chaque test catalytique, nos catalyseurs subissent une activation sous flux d’hydrogène (DH2 = 1,2 L/h) à une température de 650°C (avec une vitesse de chauffe égale à 5°C/min) pendant une nuit. 3. Etude de la mise en régime des différents catalyseurs a. Evolution des performances catalytiques en fonction de la température de calcination Les conversions de CH4 et de CO2 obtenues, en présence des catalyseurs NiAl-T HT et sont représentées sur les figures- 9 (A, B et C ). 80 80 (B) 70 70 60 60 50 40 NiAl500 NiAl600 NiAl700 NiAl800 30 20 10 Conversion de CO 2 (%) Conversion de CH 4 (%) (A) 50 40 NiAl500C NiAl600C NiAl700C NiAl800C 30 20 10 0 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 9 : Evolution des conversions de CH4 (%) et de CO2 (%) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-T 20 18 (C) -2 -1 -1 nCO (10 mol/h g ) 16 14 12 10 8 NiAl500 NiAl600 NiAl700 NiAl800 6 4 2 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 9C : Evolution de la productivité de CO ( nCO) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-T Il ressort des résultats mentionnés sur les figures-9 (A, B et C) précédentes, que l’activité catalytique et la productivité en monoxyde de carbone augmentent au cours du temps pour atteindre un palier représentant le régime stationnaire et la stabilité catalytique de nos échantillons. La productivité en monoxyde de carbone (et donc en gaz de synthèse) obtenue lors de cette mise en régime est représentée sur la figure -9 C. On remarque essentiellement, que l’ensemble des catalyseurs NiAl-T présente une productivité en CO dés les premières minutes de contact avec le mélange réactionnel. Les performances catalytiques de ces échantillons sont maintenues tout au long du test catalytique même après 6h de travail sous mélange réactionnel. Ainsi, les conversions de CH4 atteignent 54.4%, 56.7%, 36.12%, 43%, 69% et 72% respectivement dans le cas des catalyseurs NiAl-300, NiAl-400, NiAl-500, NiAl-600, NiAl-700 et NiAl-800. Les conversions de CO2 enregistrées sont de l’ordre de 51.9 %, 51.6 %, 43.5 %, 40.1 %, 67.8 % et 70.7 % en présence respectivement des catalyseurs NiAl-300, NiAl-400, NiAl500, NiAl-600, NiAl-700 et NiAl-800. Notons aussi, que ces conversions sont maintenues au-delà de 6h de travail du catalyseur sous mélange réactionnel. En ce qui concerne le rapport H2/CO, nous constatons que celui-ci prend des valeurs proche de l’unité, idéal pour la synthèse de Fisher-tropsch [17]. Suite à cette étude, nous pouvons conclure que le catalyseur NiAl-700 et NiAl-800 sont plus actif que les catalyseurs NiAl-300, N iAl-400, NiAl-500 et NiAl-600. b. Evolution des performances catalytiques en fonction du rapport molaire Ni2+/Al3+ L’étude de la stabilité des catalyseurs NiAl-R en fonction du temps, est réalisée dans les mêmes conditions expérimentales citées précédemment. L’évolution des conversions de CH4 et de CO2 dans le temps sont illustrées sur les figures- 10 (A et B). 80 (A) 70 70 60 60 Conversion de CO 2 (%) Conversion de CH 4 (%) 80 50 40 30 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 20 10 (B) 50 40 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 30 20 10 0 0 0 50 100 150 200 250 300 350 Temps de réaction (min) 400 450 500 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 10 : Evolution des conversions de CH4 (%) et de CO2 (%) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-R. Les productivités en monoxyde de carbone obtenues en présence des différents catalyseurs de cette série, sont représentées sur la figure-10 C. 20 (C) 18 -2 -1 -1 nCO (10 mol/h g ) 16 14 12 10 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 8 6 4 2 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 10 C : Evolution de la productivité de CO ( nCO) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-R. Les résultats obtenus montrent que l’activité catalytique et la productivité en monoxyde de carbone assez stables pendant toute la durée de la réaction avec des conversion de CH4 de l’ordre de 69.8%, 69.90%, 70%, 71.2% et 75.4% respectivement en présence des catalyseurs NiAl-2, NiAl-3, NiAl-5, NiAl-8 et NiAl-10. On note aussi que les conversions de CO2 de ces catalyseurs sont respectivement de l’ordre de 62.8%, 62.2%, 69.1% et 72.2%. Globalement, il apparaît que le catalyseur NiAl-10 présente des performances catalytiques intéressantes comparées aux autres échantillons. Nos solides peuvent être classés selon l’ordre croissant de leurs performances catalytique comme l’indique la séquence suivante : NiAl-10 < NiAl-8 < NiAl-2 < NiAl-5 < NiAl-3. On remarque que de l’activité augmente avec l’augmentation du rapport molaire Ni/Al. La productivité en monoxyde de carbone nCO est de 10,72 .10-2 mole/h.g, 10,8.10-2 mole/h.g , 13,8.10-2 mole/h.g , 14 .10-2 mole/h.g et 17,7.10-2 mole/h.g respectivement à ces catalyseurs, ce qui confirme le caractère endothermique de la réaction. c. Evolution des performances catalytiques en fonction du pH L’étude de la stabilité des catalyseurs NiAl-pH dans le temps, est réalisée dans les mêmes conditions expérimentales citées précédemment. L’évolution des conversions de CH4 et de CO2 dans le temps sont illustrées sur les figures- 11 (A, B et C). 80 80 (B) 70 60 60 Conversion de CO 2 (%) 70 50 40 NiAl-pH5 NiAl-pH8 NiAl-pH10 NiAl-pH12 30 20 10 50 40 NiAl-pH5 NiAl-pH8 NiAl-pH10 NiAl-pH12 30 20 10 0 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 0 50 100 150 Temps de réaction (min) 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 11 : Evolution des conversions de CH4 (%) et de CO2 (%) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-pH. 20 (C) 18 16 -2 -1 -1 nCO (10 mol/h g ) Conversion de CH 4 (%) (A) 14 12 10 8 6 NiAl-pH5 NiAl-pH8 NiAl-pH10 NiAl-pH12 4 2 0 0 50 100 150 200 250 300 350 400 450 500 Temps de réaction (min) Figure 11 C : Evolution de la productivité de CO ( nCO) en fonction du temps de réactions en présence des catalyseurs NiAl-pH il ressort des résultats mentionnés sur les figures-11 (A, B et C) précédentes, que l’activité catalytique et la productivité en monoxyde de carbone augmentent au cours du temps pour atteindre un palier représentant le régime stationnaire et la stabilité catalytique de nos échantillons. Ainsi, les conversions de CH4 et de CO2 sont plus importantes dans le cas du catalyseur NiAl-pH12 et NiAl-10. en présence des catalyseurs, les résultas obtenus montrent des performances assez stable pendant toute la durée de la réaction avec des conversion du CH4 de l’ordre de 56.5%, 58%, 67%et 69.8%. mais sa productivité est plus faible et est de 6,4.102 mol/g.h pour le NiAl-10, contre 11,6.10-2 mol/g.h et 10,9.10-2 mol/g.h respectivement pour NiAl-5 et NiAl-8, Ces résultats obtenus, nous permettons de dire que le catalyseur NiAl à pH=10 subit des réactions secondaires pendant son activité catalytique. L’ensemble de ces résultas confirme que l’activation de nos solide sont due aux sites basique, comme le rapporte la littérature [18, 19] d’après cette littérature, K. K .Rao et autre, et F. Winter et autre sont constatent que obtention des hydrotalcite activé due aux remplacement de CO3-2 par OH -, des emplacements plus forts des site base Bronsted. e. Conclusion : Globalement, il ressort de l’ensemble de ces études que , en présence de catalyseurs dérivant des hydrtotalcites NiAl , de meilleures performances sont obtenues quand : Le rapport molaire Ni2+/Al3+ est relativement élevée, La température de calcination de l’ordre de 800°C Une valeur de pH (de la solution de préparation) prise entre 10 et 12 - Les catalyseurs de type hydrotalcite à base du nickel et d’aluminium, sont actifs des les premières minutes, et sont Stable eu de la de 120 min de travail. -l’amélioration de l’activité catalytique observée lorsque la température de réaction augmente. 4. INFLUENCE DE LA TEMPERATURE DE REACTION a. Conditions opératoires L’étude des performances catalytiques des échantillons NiAl-T, NiAl-pH et NiAl-R a été examinée dans les conditions opératoires suivantes : Masse du catalyseur : 0,1g. Débit total du mélange réactionnel : 1,5L/h. Rapport gazeux CO2/ CH4 =1,0. Etape de l’activation : Réduction pendant la nuit sous hydrogène selon un débit de 1,2L/h à T = 600 0C. b. Effet de la température de calcination des catalyseurs NiAl-T Les conversions de CH4 et de CO2, ainsi que la productivité en CO (nCO) sont représentées respectivement sur les figures 12 (A, B et C). 90 90 (A) 80 (B) 80 Conversion de CO 2 (%) 70 60 50 40 NiAl500 NiAl600 NiAl700 NiAl800 30 20 10 60 50 40 NiAl500C NiAl600C NiAl700C NiAl800C 30 20 10 0 0 400 450 500 550 600 650 400 C° 700 Température de la récation(°C) 500 C° 600 C° 650 C° 700 C° Température de la récation(°C) Figure 12 : Evolution des conversions de CH4 (A) et CO2 (B) en fonction de la température en présence des catalyseurs NiAl-T. 24 (C) 22 NiAl500C NiAl600C NiAl700C NiAl800C 20 18 -1 -1 nCO (mol/h g ) Conversion de CH 4 (%) 70 16 14 12 10 8 6 4 2 0 400 500 600 650 700 Température de la récation(°C) Figure 12 C: Evolution de la production en CO, en fonction de la température, en présence des catalyseurs NiAl-T. Nous remarquons d’une manière générale, que les performances catalytiques sont nettement améliorées quand la température de réaction augmente, confirmant ainsi le caractère fortement endothermique de la réaction de reformage sec du méthane [20]. Les conversions de CH4 sont de l’ordre de 1.35%, 4.66%, 7.1%, 17.77%, 21.23% et 23.17 en présence respectivement des catalyseurs NiAl-300, NiAl-400, NiAl-500, NiAl-600, NiAl-700 et NiAl-800°C à 400 0C. Elles atteignent, à plus haute température (700°C), des valeurs de l’ordre de 62.24%, 67.22%, 70.24%, 75.2%, 77.03% et 81.63% respectivement. En revanche, le catalyseur NiAl-300 et NiAl-400 ne présente pratiquement aucune activité catalytique et quand la température de réaction est inférieure à 500°C. Nous constatons par ailleurs que, à 6500C, les conversions de CO2 sont nettement supérieures à celles de CH4, à savoir 70.5% contre 69.8%dans le cas de NiAl-800 respectivement pour CO2 et CH4. Ce résultat laisserait supposer le déroulement de réactions secondaires essentiellement, la réaction inverse du gaz à l’eau [20,21] RWGS : CO2 + H2 H2O + CO ………………………….(1) Cependant à 700°C, le phénomène inverse est observée, de sorte que, les conversions de CH4 sont supérieures à celles de CO2. Ainsi les catalyseurs NiAl-500, et NiAl-700 présentent 65.5% contre 70.5% dans le cas de NiAl-500 et 62.83% contre 77.03% dans le cas de NiAl700. Parmi l’ensemble des catalyseurs examinés, Celui calciné à 800°C montre une très bonne activité. Ces résultats est en accord avec les résultats de certains auteurs [22] qui stipulent que le catalyseur de type hydrotalcite calciné à 800°C est plus actif que les catalyseurs calcinés à 300, 400, 500, 600 et 700°C. On remarquant que la conversion de CH4 à T=650°C, de catalyseur calcinée à 600°C diminue et atteint la valeur 41.1%, cette désactivation de ce catalyseur dans nos conditions opératoires, pourrait être due très probablement au dépôt de carbone et/ou au frittage chimique de la phase active. Parallèlement la productivité en monoxyde de carbone (fig-12 C) atteint une valeur de 6,3.10-2 mol/h.g, 13,5.10-2 mol/h.g, 13,8.10-2 mol/h.g, 20,6.10-2 mol/h.g, 16 mol/h.g, 23,2 mol/h.g. respectivement en présence de NiAl-300, NiAl-400, NiAl-500, NiAl-600, NiAl-700 et NiAl-800°C à 650°C. Ces résultas confirme le caractère endothermique de la réaction de reformage sec du méthane. D’autres parts, le calcul du bilan des produits carbonés proche de l’unité aux basses températures de réaction (400°C et 500°C). Ces valeurs s’éloignent légèrement de l’unité quand la température de réaction dépasse 600°C. La désactivation de ces catalyseurs par dépôt de carbone pourrait être due soit à la réaction de décomposition du CH4 (eq-1) ou à la réaction de dismutation de CO (eq-2) CH4 2CO C+2H2 C+CO2 b. Effet de l’effet du rapport molaire Ni +2/Al +3 sur les performances catalytiques Nous avons examiné la réaction de reformage du méthane par le dioxyde de carbone en présence des catalyseurs de type hydrotalcite à différents rapport Ni+2/Al+3 =2, 3, 5, 8, 10, dans l’intervalle de température de réaction allant de 400°C à 700°C. Le dédit total du mélange réactionnel est de 1.5l/h avec un rapport gazeux CO2/CH4=1,0. Les conversion de CH4 et de CO2 ainsi que la productivité en CO (nCO) en fonction de la température sont représentées sur les figures-13 (A, B et C) (A) 90 80 80 70 70 Conversion de CO 2 (%) Conversion de CH 4 (%) 90 60 50 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 40 30 20 10 (B) 60 50 40 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 30 20 10 0 0 400 500 600 650 Température de la récation(°C) 700 400 500 600 650 Température de la récation (°C) Figure 13 : Evolution des conversions de CH4 (A) et CO2 (B) en fonction de la température des catalyseurs NiAl-R. 700 24 (C) 22 20 -1 -1 nCO (mol/h g ) 18 16 14 12 10 NiAl-R2 NiAl-R3 NiAl-R5 NiAl-R8 NiAl-R10 8 6 4 2 0 400 500 600 650 700 Température de la récation(°C) Figure 13 C: Evolution de la production en CO, en fonction de la température, en présence catalyseurs NiAl-R. Nous remarquons en premier lieu, que les conversions de CH4 et de CO2 est relativement faible à T= 400°C. alors que pour les températures 600°C, 650°C et 700°C, les taux des conversions de CH4 sont améliorées au fur à mesure quand le rapport de nos solides Ni+2/Al+3 augmentes, pour atteindre 69,9%, 70,2%, 71,1%, 75,4% et 69,8% à 650°C, respectivement pour les catalyseurs NiAl(R=2), NiAl(R=3), NiAl(R=5), NiAl(R=8) et NiAl(R=10).comme le rapporte dans la littérature[21] . En revanche, le catalyseur de rapport de 2 présente une forte conversion de CH4 et de CO2 par rapport aux catalyseurs de rapport de 3 et 5 à température de 400 te 500°C. Nous constatons par ailleurs, qu’à 700°C, les taux de conversions de CO2 sont relativement un peu supérieures à celles de CH4, à savoir 84.75 % contre 82.51 % dans le cas de NiAl-5, et 88.77% contre 84% dans le cas de NiAl-8, et 92.35% contre 90.7% respectivement pour CO2 et CH4 Ces résultats laisseraient supposer le déroulement de réactions secondaires essentiellement, la réaction inverse du gaz à l’eau [23] : c. Evolution des performances catalytiques en fonction du pH Cette étude a été réalisée à pression atmosphérique à 650°C sur les catalyseurs NiAl prépares à différents pH. Cette étude est réalisée par ailleurs, dans les mêmes conditions expérimentales indiquées au début. Les courbes données ci-dessous Figure-14 (A, B et C) regroupent les résultats des conversions de CH4 et CO2 ainsi que la productivité en CO (nCO) en fonction de la température. 90 90 (B) (A) 80 80 70 Conversion de CO 2 (%) Conversion de CH 4 (%) 70 60 50 40 30 NiAl-pH5 NiAl-pH8 NiAl-pH10 NiAl-pH12 20 10 60 50 NiAl-pH5 NiAl-pH8 NiAl-pH10 NiAl-pH12 40 30 20 10 0 0 400 500 600 650 Température de la récation(°C) 700 400 500 600 650 700 C° Température de la récation(°C) Figure 14 : Evolution des conversions de CH4 (A) et CO2 (B) en fonction de la température des catalyseurs NiAl-pH. A la lumière de ces résultats, il apparaît que l’activité catalytique varie remarquablement en fonction de la température de réaction. les performances catalytiques sont nettement améliorées quand la température de réaction augmente, confirmant ainsi le caractère fortement endothermique de la réaction de reformage sec du méthane [23]. L’ensemble des catalyseurs NiAl-pH présente une activité catalytique d’ordre notable à une température relativement faible (400°C). Les conversions de CH4 sont de l’ordre de 0%, 5.1%, 9.2%, et 23.2% respectivement en présence des catalyseurs NiAl-5, NiAl-8, NiAl-10 et NiAl-12. L’amélioration de l’activité catalytique de CH4 observée lorsque la température de réaction augmente, pour atteindre 56.5%, 58%, 67% et 69.8% en présence des échantillons de pH =5, 8, 10, et 12. Par ailleurs, nous retenons essentiellement, à partir de cette étude préliminaire, que les catalyseurs à un pH basique présentent de meilleures performances catalytiques Pour les conversion de CO2, nous avons remarqué que les conversions, suivant la même évolution, à savoir, elles augmentent en fonction de la température pour atteindre 58.6%, 58%, 67.6 et 70.6% en présence des échantillon NiAl-5, NiAl-8, NiAl-10 et NiAl-12 respectivement. e. Conclusion : - Au cours de cette étude, nous avons montré que les catalyseurs NiAl de type hydrotalcite présentaient une bonne activité évaluée par la conversion de méthane et de dioxyde de carbone. - Les échantillons à base de nickel présentent pratiquement Des performances catalytiques très intéressantes, dans Les conditions opératoires citées précédemment. - Les performances catalytiques augmentent par L’augmentation de la température de calcination. - au cours de cette étude, nous avons montré que les catalyseurs élaborés à (pH=12, R=2) sont très actifs. - les catalyseurs NiAl-HT son plus actif dans le cas de pH basique. REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES [1]-Ken Motokura, Tomoo Mizugaki, Kohki Ebitani et Kiyotomi Kaneda. Tetrahedron Letters 45 (2004) 6029-6032 [2] J. A. Rivera, G. fetter, Y. Jiménez, M. M. Xochipa. P. Bosch. Applied catalysis A : General 316 (2007) 207-211. [3]- Katsuomi Takehira, Tetsuya Shishido, Peng Wang, Tokuhisa Kosaka, et Ken Takaki. 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