1/34 HOMEOSTASIE 2/34 La plupart des variables physiologiques, comme la pression artérielle, la température corporelle, le taux d’oxygène, de sodium, de potassium, de glucose, le pH, sont maintenus à des niveaux relativement stables malgré des conditions environnementales extrêmement variables. 3/34 Ainsi pour maintenir une bonne santé, il y a nécessité d'un milieu interne constant. C'est l'homéostasie qui peut donc être définie comme un état d'équilibre relativement stable. 4/34 En réalité certains paramètres subissent au cours d'une journée de très fortes variations autour d'une valeur moyenne, tout en étant considéré comme en équilibre. L'homéostasie est donc un phénomène dynamique non statique. Les concentrations plasmatiques de glucose par exemple fluctuent considérablement au cours d'une journée. Après un repas la concentration plasmatique de glucose s'élève considérablement. Ce qui importe c'est qu'après cette élévation des mécanismes compensateurs restaurent rapidement les concentrations de glucose à leur niveau de base. 5/34 La glycémie s’élève après chaque repas et plus encore après un repas copieux puis retourne à sa valeur d’avant le repas en un court laps de temps. Ce profil témoigne d’une bonne homéostasie du glucose. 6/34 Ainsi l'homéostasie n'implique pas qu'une fonction physiologique donnée soit strictement constante dans le temps, mais elle implique que cette fonction soit relativement constante et que quand elle a été perturbée dans un sens ou dans l'autre elles reviennent secondairement à sa valeur de base. 7/34 Tout changement initie une réaction corrigeant ce changement. 8/34 Une personne peut être en homéostasie pour une variable mais pas pour une autre. En général un sujet est en bonne santé si ses principaux systèmes corporels sont en homéostasie. Certaines maladies peuvent être définies par la perte d'homéostasie de l'un ou de plusieurs systèmes de l'organisme. Lorsque l'homéostasie est maintenue il s'agit de physiologie, quand elle ne l'est pas, il s'agit de physiopathologie. 9/34 Système réflexe du contrôle homéostatique Un stimulus est défini comme un changement détectable de l'environnement interne ou externe, tel un changement de la température, de la pression artérielle. Un récepteur détecte le changement et produit un signal qui est relayé au centre intégrateur. La voie que suit le signale entre le récepteur et le centre intégrateur est dite afférente (qui apporte à). La réponse du centre intégrateur est envoyée à l'effecteur. La voie suivie par la formation édite et efférente (qui porte hors). 10/34 Structure générale d’un arc réflexe fonctionnant comme un système de rétrocontrôle négatif. 11/34 Si la réponse produite par l’effecteur provoque une diminution de l'ampleur du stimulus qui a déclenché la séquence des événements, le réflexe constitue un rétrocontrôle négatif. Exemple thermorégulation L’effecteur peut être une hormone qui est un messager chimique sécrété dans le sang par des cellules du système endocrinien. Le terme réflexe homéostatique peut inclure des hormones dans ses composantes. 12/34 Exemple de la régulation de la température centrale. Un sujet de repos légèrement vêtu dans une pièce à 20° centigrades. Son corps dont la température est de 37° centigrades perd de la chaleur au profit de l'environnement extérieur, parce que celuici est à une température moindre. Les réactions chimiques des cellules de son corps produisent de la chaleur à un taux égal à celui de la perte de chaleur. Il n'y a donc ni gain ni perte de chaleur dans le corps dont la température reste constante. 13/34 Le système est dans un état d'équilibre. L'état d'équilibre est appelé point de réglage (valeur de référence) du système thermorégulateur. Si on abaisse la température de la pièce à 5° centigrades, la perte de chaleur est augmentée mettant à mal l'équilibre dynamique entre gain et perte de chaleur. La température du corps commence à baisser mais très rapidement diverses réponses homéostatiques limitent cette chute de température. 14/34 Système de contrôle homéostatique de la température corporelle. 15/34 Le système thermorégulateur décrit cidessus est un exemple de système a rétrocontrôle négatif (feed back négatif), dans lequel une augmentation ou une diminution de la variable régulée engendre des réponses tendant à la déplacer en direction opposée (négative). 16/34 Réflexe minimisant la baisse de température corporelle après exposition à une diminution de la température ambiante (stimulus). 17/34 Thermorégulation : le centre intégrateur du cerveau non seulement envoie des signaux par les fibres nerveuses, mais déclenche aussi la sécrétion d'hormones qui atteignent les cellules via la circulation sanguine et augmentent la quantité de chaleur produite par les cellules. 18/34 Les systèmes de contrôle homéostatique. Notion de rétrocontrôle négatif ou feed back négatif. Au niveau moléculaire, le produit formé à partir d'un substrat par un enzyme réagit négativement pour inhiber l'enzyme et éviter qu'il ne poursuive son action. 19/34 Quand une cellule a besoin d'énergie, des molécules de glucose sont converties en ATP (adénosine triphosphate). L’ATP s'accumule dans la cellule et inhibe l'activité de quelques enzymes impliqués dans la conversion du glucose en ATP. Ainsi quand la concentration d'ATP augmente dans une cellule, sa production est ralentie. Inversement quand cette concentration diminue, un rétrocontrôle négatif est mis en oeuvre et entraîne une augmentation de la transformation du glucose en ATP. 20/34 Le rétrocontrôle positif Toutes les formes de rétrocontrôle ne sont pas négatives. Parfois un rétrocontrôle positif accélère un processus jusqu'à conduire à un système explosif. A première vue cela semble aller à l'encontre du principe de l'homéostasie puisqu'un rétrocontrôle positif en boucle peut paraître incontrôlable et rien ne semble pouvoir l'arrêter. De ce fait dans la nature, le rétrocontrôle positif est moins fréquent que le négatif. Exemples: coagulation, naissance. 21/34 Naissance : Lors de la contraction de l'utérus, des signaux sont relayés par des nerfs vers le cerveau. Cela déclenche la sécrétion d'une hormone, l'ocytocine (hypothalamus → post hypophyse) qui est un puissant stimulant des futures contractions utérines. Quand l'utérus se contracte plus intensément sous l'effet de l'ocytocine, un plus grand nombre de signaux sont émis vers le cerveau ce qui augmente encore la sécrétion d'ocytocine. Ce feed-back positif persiste jusqu'à la naissance de l'enfant. 22/34 Repositionnement des points de réglage Les valeurs que les systèmes de contrôle homéostatique s'efforce de garder relativement constante peuvent être modifié. Un bon exemple et la fièvre, élévation de la température corporelle survenant en réponse à une infection et qui équivaut à élever le point de réglage. Les systèmes de contrôle homéostatique régulant la température du corps restent opérationnels mais ils maintiennent la température à un plus haut niveau. 23/34 Ce nouveau point de réglage est destiné à combattre au mieux l'infection. Cela explique pourquoi une fièvre est souvent précédée de frissons. Le point de réglage a été repositionné à une valeur plus élevée et le corps répond en générant de la chaleur par frissonnement. Les points de réglage de nombreuses variables changent selon un rythme journalier, c'est le rythme circadien. Par exemple le point de réglage de la température corporelle et plus haut le jour que la nuit. 24/34 Redondance Des systèmes multiples contrôlent souvent un même paramètre. Une telle redondance permet des réglages très précis mais également la persistance d'une régulation même si l’un des systèmes de contrôle est inopérant en raison d'une maladie. 25/34 Réglage: rapide/lent Réglage rapide/lent : taux d’oxygène dans le sang artériel. Régulation nerveuse/hormonale 26/34 Récepteur et centre intégrateur Une glande endocrine peut être à la fois récepteur et centre intégrateur. Dans le pancréas endocrines, glande sécrétant l'hormone insuline qui diminue la concentration plasmatique de glucose, les cellules sécrétrices d'insuline détectent ellemême les changements de concentration de glucose. 27/34 Signalisation La communication entre les cellules fait intervenir des messagers chimiques dont on distingue trois catégories : hormones, neurotransmetteurs agent paracrines 28/34 Les agents paracrines sont synthétisés par la cellule et libérée dans le liquide extracellulaire, une fois reçu le stimulus approprié. Ils diffusent vers les cellules voisines certaines étant leurs cellules cibles. Ils sont rapidement inactivés par les enzymes locaux et de ce fait n'entre pas en grande quantité dans la circulation sanguine. Les messagers chimiques locaux qui agissent spécifiquement sur la cellule qui les ont sécrétés sont dits autocrines. Il est fréquent qu'un messager et simultanément des fonctions à la fois paracrines et autocrine. 29/34 Point important : une cellule nerveuse, une cellule de glandes endocrines ou une cellule de tout autre type peuvent sécréter le même messager chimique. Celui-ci se comportant alors respectivement en neurotransmetteur, en hormone ou en agent paracrine ou autocrine. Par exemple la noradrénaline est sécrétée en tant que neurotransmetteur dans le cerveau mais est également sécrétée en tant qu'hormones par les glandes surrénales (medullosurrénales). 30/34 Distribution d’une substance À l'intérieur du corps une substance peut être retirée du « pool » et mise en réserve (accumulation de graisse dans les tissus adipeux par exemple). Inversement elle peut quitter la réserve pour regagner le « pool ». 31/34 Enfin elle peut être incorporée de façon réversible dans une autre structure moléculaire, par exemple les acides gras dans la membrane cellulaire sous forme de phospholipides. L'incorporation est réversible : la substance est libérée quand la structure plus complexe est dégradée (phosphore et acides gras des phospholipides, iode de la thyroxine par exemple). Il convient de distinguer cette voie de la mise en réserve : l'incorporation de la substance dans d'autres molécules produit de nouvelles molécules ayant des fonctions spécifiques. 32/34 Diagramme de l’équilibre d’une substance chimique. 33/34 QUATRE QUESTIONS À SE POSER DEVANT TOUT REFLEXE HOMÉOSTATIQUE : 1. Quelle est la variable (ex kaliémie, température corporelle, pression artérielle) qui reste relativement constante face à des conditions changeantes ? 2. Où se trouvent les récepteurs qui détectent les changements d’état de cette variable ? 34/34 QUATRE QUESTIONS À SE POSER DEVANT TOUT REFLEXE HOMÉOSTATIQUE : 3. Où se trouve le centre intégrateur auquel ces récepteurs envoient l’information et à partie duquel l’information est envoyée aux effecteurs et quelle est la nature de ces voies afférente et efférente ? 4. Quels sont les effecteurs et comment changent-ils leur activité pour maintenir la variable régulée près du point de réglage du système ?