Hypnose, EMDR, HTSMA, Thérapies brèves : des

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"Hypnose, EMDR, HTSMA, Thérapies brèves :
des cliniques et des stratégies pertinentes
au service des thérapeutes et des patients"
Journée d'étude du Vendredi 26 Octobre 2012 à EVREUX,
organisée par le Centre Hospitalier de Navarre
INTRODUCTION
par Catherine HINTZY & Régine PICAMOLES
Vous êtes venus nombreux, merci!
Organiser cette journée a comme premier objectif de vous faire découvrir ou approfondir la
richesse de ses approches.
En deuxième objectif, nous souhaitons continuer dans cette voie.
Nous avons mis en place récemment un petit groupe local d'intervision avec des personnes
pratiquant hypnose, HTSMA et EMDR. Nous savons dans les échanges que nous avons eus
avec certains d'entre vous pour organiser cette journée que certains sont intéressés par
poursuivre. Les formes restent à définir.
N'oubliez pas de noter sur les questionnaires d'évaluation vos souhaits et de préciser si vous
êtes d'accord pour une diffusion entre nous de vos adresses mail.
Nous avons créé dans un premier temps une adresse mail pour communiquer, contenant un
petit clin d'oeil : [email protected]
Nous créerons peut-être un blog, vous en serez informés.
Nous tenons tout particulièrement à remercier le CH de Navarre et ceux qui ont soutenu
cette initiative, les intervenants et discutants qui ont accepté de participer.
Un grand merci à Benoît DUPUIS qui a beaucoup œuvré pour la logistique.
Quelques changements dans le programme initial sont déjà notés sur vos feuilles.
Nous avons des changements de dernière minute.
Le Dr C. DELMER a été retenue par des obligations de dernière minute, elle est remplacée
par le Dr Sylvie CHASTAN psychiatre au CH de Navarre, au CAC.
Le Pr Priscille GERARDIN ne pourra être présente en fin d'après-midi, elle est remplacée
par le Dr GOGUE, pédopsychiatre et chef de pôle au CHS du ROUVRAY.
Catherine HINTZY
Régine PICAMOLES
Psychologue clinicienne Psychothérapeute Psychologue clinicienne Psychothérapeute
- CHRS Armée du Salut (Louviers)
- Centre d’Hébergement et de Secours
d’Urgence (La Haye Malherbe)
- SDIS de l’Eure
- PRATIQUE LIBERALE (Evreux)
- Centre de Consultation de la Madeleine
(CH de Navarre)
- Conseil Général de l'Eure
- Formatrice IRFA Normandie Maine
- PRATIQUE LIBERALE (Evreux)
Formation universitaire d'orientation
psychanalytique(Rennes, Rouen ), Master2
(Paris XIII) avec option " interculturel et
transgénérationnel"
Formation universitaire d'orientation
majoritairement psychanalytique, DESS
(Paris VII)
Debriefing des sauveteurs
Relaxation psychothérapique RSD
Victimologie, traitement du psychotraumatisme
(Université Libre de Bruxelles)
Thérapie du couple et de la famille (IDES)
Thérapie brève orientée vers les solutions
(M.-C.CABIE, CECCOF)
Hypnose éricksonienne (CECCOF, AFNH)
HTSMA (Hypnose Thérapeutique Stratégique
Mouvements Alternatifs)(MIMETHYS)
HTSMA (Hypnose Thérapeutique Stratégique
Mouvements Alternatifs) (MIMETHYS)
psychologue-hintzy-catherine.com
psycho27.picamoles.free.fr
Nous avons eu envie de nous présenter pour illustrer comment nous en sommes venues à
nous inscrire dans la mouvance des thérapies brèves et des thérapies intégratives, par souci
de pragmatisme. Car ce qui compte avant tout, c'est que ceux que nous appelons patients ou
clients aillent mieux, et le plus vite possible...
Alors toi Catherine?
Alors moi...
J’ai eu un parcours universitaire assez classique, qui m’a nourri théoriquement. La pratique
(conduite d’entretien, méthodologie...) a été acquise lors des stages et grâce à l’expérience
précédente d’infirmière.
J’ai commencé à exercer très rapidement après l’obtention de mon diplôme. J’ai continué à
me former et à rencontrer d’autres professionnels et c’est au cours de ces rencontres qu’une
question redondante s’est posée : qu’est ce que tu fais ?
La réponse : je suis psychologue !
Oui mais qu’est ce que tu fais ?
J’ai été obligée de reconnaître que je faisais…INTUITIVEMENT…
La formation en HTSMA que j’ai suivi, m’a permis de situer mon savoir faire dans l’axe
des thérapies stratégiques de l’école de Palo Alto.
J’ai fait des ponts entre les lectures que j’ai faites toutes ces années, (Watzlawick, Nardone ; une
logique de la communication, l’art du changement, la réalité de la réalité) la pratique et ma conception de
l’être humain : être de communication et d’interaction permanente.
Alors, comment je suis arrivée à faire cette formation en HTSMA ?
Eh bien, quand j’ai rencontré Régine , nous avons évidemment échangé sur nos façons de
faire et chacune d’entre nous poursuivions nos formations.
Jusqu’au jour ou elle a pratiqué l’HTSMA.
A partir de ce moment, son discours est devenu pour moi, étrange… elle m’a dit, une fois,
que durant un entretien, elle s’était retrouvée avec une patiente avec une grenouille dans la
main !! je l’ai trouvée très bizarre !!!
Gagnée par son enthousiasme (et ma curiosité) je me suis laissée entraîner à une journée de
présentation de l’HTSMA à Nantes durant laquelle j’ai rencontré Éric Bardot. La
présentation de sa technique et les retours d’expériences n’ont fait qu’aiguiser ma curiosité
et je me suis inscrite pour la formation.
Le bilan de ce mouvement c’est que, pour commencer, j’ai appris à parler HTSMA et donc
je communique plus facilement avec ma collègue maintenant que je comprends ce qu’elle
me raconte…
Ensuite, au delà du fait que j’ai gagné un outil thérapeutique pour l’accompagnement de
mes patients, j’ai appris à me servir de certaines ressources personnelles internes comme la
sensorialité que je délaissais au profil du cognitif ( fonctionnement au final très dissocié).
Pourtant dans les consultations que je peux faire avec des nourrissons j’utilisais la
sensorialité de manière tout à fait naturelle.
Je peux dire que maintenant je suis attentive à ce phénomène, quel que soit la personne qui
vient consulter et quel que soit son âge.
Cet apprentissage a mis à jour une route existante mais cachée, un circuit de connexion
entre ma tête et mon corps, entre ma sensorialité et celle de mon patient.
Cela devient du coup l’outil du travail thérapeutique.
Pour finir, je dirais que maintenant j’ai envie d’approfondir la technique et de me lancer,
pourquoi pas, dans d’autres formations complémentaires…
Et toi Régine?
En fac de psychologie, à Censier, j'ai eu l'impression d'arriver dans un monde de chapelles
après le milieu des sciences pures (les mathématiques), dont j'arrivais. La vie psychique et
relationnelle des individus y était souvent décrite de manière très abstraite à l'aide de
concepts pris comme des vérités et non comme relevant d'une axiomatique.
Puis je me suis mise à parler le langage local. Avec du recul, j'avais plus de compétences à
la sortie dans le domaine de la psychiatrie qu'en psychanalyse et qu'en psychothérapie.
Lorsque j'ai travaillé ensuite en institution gériatrique, je me suis débrouillée comme j'ai pu,
j'ai beaucoup appris sur la pratique institutionnelle auprès de l'animatrice. Je me souviens de
mon accueil par l'équipe en réunion, une bouteille de gros rouge devant le médecin du
service et une devant moi... ce service hébergeait évidemment des patients avec des
problèmes d'alcool, vous vous en doutez bien: j'ai souri en me taisant, je ne savais pas quoi
dire!
Les êtres humains n'étant pas pour moi des équations, c'est moins l'aspect séduisant d'une
théorie qui m'intéresse que ses aspects pratiques, la théorie doit "me parler" et venir éclairer
la clinique et non l'inverse.
J'ai ensuite travaillé auprès de femmes victimes de violence, je n'en avais jamais entendu
parler à l'université. Je me suis encore dit qu'il fallait me former pour travailler avec des
familles car l'aspect interactionnel me paraissait occuper plus de place que l'intrapsychique
dans le discours de ces femmes.
La formation de l'Institut d’Études Systémiques m'a aussi appris à parler aux patients, et en
particulier lorsque ceux-ci ne peuvent pas aborder certains problèmes comme la
maltraitance. Les thérapies familiales systémiques m'ont fourni de bonnes pistes pour les
aider à avancer un peu dans leurs problèmes, en les aidant à anticiper sur les scénarios
relationnels des violences. J'ai appris aussi à leur raconter des d'histoires sur des situations
voisines des leurs, je ne savais pas d'ailleurs que je faisais aussi de l'hypnose sans le savoir!
Même si Jean-Paul MUGNIER avait signalé l'utilité du discours hypnotique pour les auteurs
d'agressions sexuelles... Néanmoins, j'avais conscience que je butais pour aider les gens sur
les symptômes psychotraumatiques, je ne savais pas comment faire.
Du côté du psychocorporel, j'avais choisi en 1988 une formation de relaxation très centrée
sur le corps (la Relaxation Statico-Dynamique), avec des reprises verbales très marquées par
la psychanalyse. J'ai appris à me détendre et à bien connaître mon corps, mais là aussi la
pratique avec les patients s'est révélée délicate, au sens où il faut un long apprentissage
avant d'avoir des résultats; quand des patients vous consultent pour des attaques de panique,
c'est éthiquement difficile à proposer. C'est en ce sens que j'ai peu utilisé cet outil tel quel, je
l'intègre maintenant facilement sur des séquences courtes.
Je sentais aussi confusément qu'il y avait des liens entre le corps et la tête, pour le dire vite,
qui n'étaient pas faits dans la relaxation.
2005, 16 ans d'expérience professionnelle comme psychologue derrière moi, je découvre les
thérapies brèves orientées solutions avec Marie-Christine CABIE. Je sens que j'ai trouvé un
outil intéressant, qui à l'expérience se révèle riche et complexe. Il est en effet difficile
lorsqu'on est habitué à penser en termes de compréhension, de sens à donner, et de
références systématiques au passé, de travailler avec les gens en s'intéressant à l'actuel et à
l'avenir, sans forcément s'appesantir sur leur histoire, voire même en l'ignorant.
Ce changement de paradigme est une vraie petite révolution, et encore à ce jour je suis
parfois dans la tentation de travailler autour de l'histoire de la personne, alors que je sens
que ça n'est pas très efficace...
Je perçois dans cette formation que l'hypnose est un moteur pour travailler en approche
orientée solutions, et je décide d'approfondir cette optique. Des séquences courtes de
formation entraînent des changements surprenants en moi lors de petits exercices pratiqués.
L'âge avançant, je me dis en 2009 qu'il me faut une "vraie" formation en hypnose, et c'est
ainsi que j'atterris à la Roche sur Yon en formation d'HTSMA.
J'avais repéré sur le programme qu'il était aussi question d'EMDR dont j'avais vaguement
entendu parler pour le traitement des psychotraumatismes, je n'avais pas compris grand
chose à ce que j'avais lu. Mais je me suis dit en m'inscrivant: "chic, deux formations pour le
prix d'une"!
Avant de démarrer en 2010 cette formation en HSMA, j'ai ensuite rencontré Éric BARDOT
à une journée d'initiation. Ayant repéré que ce qu'il disait de la clinique victimologique
correspondait à mon expérience, et que sa manière de faire avait l'air d'agir, je convaincs
Hervé ABEKHZER à venir se former avec moi.
Cette formation très pragmatique et utilisable très vite, débloque en moi des vieux nœuds,
sans que je n'ai rien raconté de ma vie. On est d'autant plus convaincu qu'on en repère les
effets sur soi.
Les débuts de la pratique furent aussi convaincants. Je me souviens d'un adolescent reçu
moins d'une semaine après le début des 3 premiers jours de cette formation, qui s'était
retrouvé récemment avec un cutter sur la carotide et qui restait depuis terré dans son lit. Je
me suis dit "allez il faut que tu y ailles, Régine !". Et il a annulé son deuxième RV, il allait
bien...
Depuis, je ne fais toujours pas de miracle avec tout le monde en deux temps trois
mouvements, mais j'ai l'impression d'avoir un outil qui m'a ouvert plein de portes.
Deux ans et demi après, je continue à approfondir hypnose éricksonienne et HTSMA, j'ai
encore beaucoup à apprendre...
J'ai aussi l'impression d'être plus proche de mes patients, et de les accompagner plus
facilement dans leur monde pour les aider à changer.
Le recours à la dissociation hypnotique, vous en entendrez parler aujourd'hui, m'est d'une
grande aide dans le psychotraumatisme, mais aussi pour la douleur physique, l'anxiété, etc.
J'ai des outils qui me permettent de prendre en compte, autant pour le patient que pour moi,
tant le discours verbal que les émotions et le corps, dans ce qu'il vit en séance, les émotions.
Et la relation avec mes patients s'est transformée, plus de rigueur mais aussi plus de jeu, plus
de créativité. Je suis plus attentive à leurs ressources, je suis plus stratège avec eux. Je sens
que j'ai progressé comme psychothérapeute...
Et sur la dernière page: une RECHERCHE SUR LES FACTEURS INTERVENANT DANS
L'EFFICACITE DES PSYCHOTHéRAPIES... (non présentée ce jour par manque de temps)
RECHERCHE SUR LES FACTEURS INTERVENANT DANS
L'EFFICACITE DES PSYCHOTHERAPIES
THERAPEUTE: 50%
Relation: 25 %
Empathie, authenticité,
care, respect, intérêt,
circularité des mandats
Techniques spécifiques: 10 %
CLIENT: 50%
Objectifs
Motivation
Action
Compétences et
ressources
Effet placebo: 15 %
(d'après les notes prises par Régine PICAMOLES lors d'une intervention de Marie-Christine
CABIE, citant une recherche de 4 auteurs: ROSENZWG, FRANCK, MILLER et BRUCE)
Il en résulte que les approches les plus pertinentes sont celles qui:
 d'une part sont faites par des thérapeutes particulièrement attentifs à la qualité de la
relation avec leur patient ou client (selon son vocabulaire), avec un peu de technique
apprise, et croyant à ce qu'ils font
 d'autre part amènent le patient ou client à développer sa motivation à changer (s'il le
souhaite), qui mettent l'accent sur ses ressources et ses compétences, qui travaillent à
partir d'objectifs et qui aboutissent à des actions.
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