Chapitre 1 Comment s`articulent marché du travail et gestion de l

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Chapitre 1 Comment s’articulent marché du travail et gestion de l’emploi ?
Acquis de première :
Salaire : rémunération du salariat
Marché : lieu plus ou moins abstrait où se rencontrent une offre et une demande.
Productivité : mesure l’efficacité d’un facteur de production. Production/ quantité de facteur travail (ou capital) nécessaire à sa réalisation
Offre et demande : quantité de biens et de services que les consommateurs sont prêts à acheter en échange d’un prix. Quantité de biens
et de services que les producteurs sont prêts à vendre en échange d’un prix.
Prix et quantité d’équilibre : prix de marché auquel les consommateurs comme les producteurs sont satisfaits.
Asymétries d’information : dans une relation commerciale et contractuelle, les acteurs n’ont pas les mêmes quantités et qualités
d’informations.
Notions du chapitre :
Taux de salaire réel : taux de rémunération du facteur travail selon l’analyse néoclassique. Il correspond au pouvoir d’achat du salaire
nominal. Il est le ratio entre le montant du salaire nominal et l’indice des prix.
Salaire d’efficience : théorie néoclassique non standard qui estime qu’il est rationnel pour l’employeur de proposer un salaire supérieur au
salaire de marché afin de stimuler l’effort au travail. Cette stratégie permet d’attirer les candidats les plus compétents et de réduire les
asymétries d’informations et de fidéliser les salariés.
Salaire minimum : niveau de salaire minimum obligatoire auquel les employeurs ne peuvent pas payer leurs salariés en dessous. En France,
le SMIC salaire minimum intergénérationnel de croissance est le salaire minimum auquel le salariat ne peut pas être payé en dessous.
Contrat de travail : convention généralement écrite entre un employeur et un salarié qui indique les obligations de chacun (temps de
travail…), défini la prestation de travail et le niveau de rémunération.
Conventions collectives : accords de branche et contrats portant sur les garanties sociales de l’emploi et sur les conditions de travail, qui
sont des acquis supplémentaires par rapport aux droits assurés par le code du travail.
Partenaires sociaux : ce sont les regroupements des représentants du personnel et des syndicats de salariés et d’employeurs.
Segmentation du marché du travail : (ou dualisme du marché du travail), Piore et Doeringer, théorie selon laquelle, le marché du travail
est composé de deux marchés composés d’emplois dont les acteurs ont des contrats de travail et des carrières différentes. Le marché
primaire (ou marché interne) est composé de salariés en CDI à temps plein avec des promotions souvent en interne à la firme. Ces derniers
bénéficient d’emplois stables.. Le marché secondaire (ou marché externe) est composé de salariés occupant des formes particulières
d’emplois (FPE) et marqué par la précarisation de l’emploi.
Le chômage « classique » selon le paradigme néoclassique
Source : ac-creteil.fr
Pour le paradigme néoclassique, le marché du travail est un marché qui fonctionne comme tous les autres marchés. Le travail
en tant qu’activité productive est une marchandise comme les autres. Ce sont donc aux mécanismes de marché d’assurer
l’équilibre sur ce marché. Le marché du travail est un lieu plus ou moins abstrait où se rencontre
de travail
et
de travail. La demande de travail (ou offre d’emplois) émane des
est une fonction
décroissante du salaire réel. En effet, plus le prix du travail (salaire réel) est élevé plus les entreprises ne sont pas incitées à
recruter. Les firmes comparent ce que leur rapportent les salariés supplémentaires (productivité marginale du travail PmL) à
ce qu’ils leur coutent (taux de salaire réel). Les entreprises ont alors intérêt de recruter tant que la PmL est
au
coût du travail). L’offre de travail (ou demande d’emplois) provient du
est croissante en fonction du salaire
réel. Plus le salaire est élevé, plus les
sont incités de se présenter sur le marché du travail. Selon le paradigme
néoclassique, les ménages sont rationnels et cherchent toujours à maximiser leur utilité, ils comparent donc l’utilité (
exprimée par le niveau de salaire) du travail à celle apportées par les loisirs. Plus le salaire réel est élevé, plus les acteurs sont
incités à travailler. Le salaire réel (ou pouvoir d’achat du salaire nominal) est le rapport entre le salaire nominal et le niveau
général
. Les mécanismes de marché permettent donc, à travers la flexibilité des salaires réels, d’atteindre la
quantité d’équilibre et le prix d’équilibre sur le marché du travail, qui par un effet de retour assure le plein emploi. Dans le
respect des cinq conditions de la concurrence pure et parfaite (atomicité, homogénéité des produits…), le marché
s’autorégule et assure une allocation optimale des ressources. Une offre supérieure à la
conduit à une baisse du
salaire et inversement, une demande supérieure à l’offre entraîne une hausse et cela jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint. Le
taux de chômage est donc résorbé à travers la loi de l’offre et de la demande. Si, malgré la flexibilité des salaires, le plein
emploi n’est pas assuré, cette situation non optimale est perturbée par des rigidités non marchandes (rôle des pouvoirs
publics, des syndicats…). Le paradigme néoclassique ne reconnait « que » deux formes de chômage : « volontaire » et
« frictionnel ». Le premier est lié au refus des acteurs de se présenter sur le marché du travail car les allocations chômage et
autres
n’inciteraient pas les acteurs à occuper un emploi. Le chômage frictionnel, est un chômage
ponctuel lié au temps nécessaire à l’offre et la demande de s’ajuster.
Cette conception standard néoclassique est le modèle de base qui a influencé les politiques de l’emploi. Cependant, la
complexité du marché du travail montre que le
n’est pas déterminé que par la sphère marchande. En effet, le
facteur
est une ressource hétérogène où travail peu ou pas et très qualifié coexistent. Cette diversité
nécessite donc des rémunérations différentes, la profession et catégories socioprofessionnelles (PCS) des cadres et
professions intellectuelles supérieures (CPIS) a des salaires plus élevés que la PCS des employés, cette différence est en partie
lié à des qualifications différentes. Par ailleurs, les pouvoirs publics dans le cadre de promouvoir la justice sociale a instauré
un salaire minimum au-delà duquel aucun salarié en France ne peut être payé (salaire minimum intergénérationnel de
croissance SMIC, brut mensuel de 1457.52 euros pour un temps plein). Pour les néoclassiques, l’instauration de ce salaire
minimum est responsable du
. Pour le paradigme keynésien, il assure un niveau de consommation nécessaire à la
croissance économique. Les asymétries d’informations (les acteurs n’ont pas les mêmes
et quantités
d’informations) ne permettent pas une formation des salaires purement marchande. Par ailleurs, le contrat de travail
(convention généralement écrite qui indique les obligations du salarié vis-à-vis de son employeur, la prestation de travail et la
rémunération) encadre le montant du salaire et les négociations entre les partenaires sociaux, qui conduisent souvent à des
améliorations des conditions de travail et des salaires inscrites dans les conventions collectives. Les partenaires sociaux sont
les regroupements des représentants du personnel et des
de salariés et d’employeurs. Les conventions
collectives sont les accords de branche et contrats portant sur les garanties sociales de l’emploi et sur les conditions de
travail, qui sont des acquis supplémentaires par rapport aux droits assurés par le code du travail.
Les théories du salaire d’efficience, sont des théories néoclassiques non standards qui indiquent qu’il est rationnel pour
l’entreprise de proposer un salaire supérieur au salaire de marché car la productivité est croissante en fonction du niveau de
salaire. Un salaire élevé permet à l’entreprise de réduire les asymétries d’informations en attirant les candidats les plus
qualifiés et permet également de réduire le taux de rotation de la main d’œuvre (ou turn over en anglais).
D’après la théorie de la segmentation du marché du travail (ou dualisme du marché du travail) développée par Piore et
Doeringer, le marché du travail est composé de deux marchés (ou segments) composés d’emplois dont les acteurs ont des
contrats de travail et des carrières différents. Le marché primaire (ou marché interne) est composé de salariés en contrat à
durée indéterminée (CDI) à temps plein. Le marché secondaire (ou marché externe) est composé de salariés occupant des
formes particulières d’emplois (FPE) (intérimaires, CDD…). Dans le marché primaire, les salaires sont généralement plus
élevés avec des perspectives de carrière en interne de l’entreprise et une protection sociale plus grande. Dans le marché
secondaire, les acteurs sont dans la précarité et ont peu de capacité de revendication salariales. Cette complexité du marché
du travail incite donc les pouvoirs publics à mener des politiques de l’emploi différenciées.
Chapitre 2 Quelles politiques pour l’emploi ?
Acquis de première :
Chômage : Selon le BIT, personnes qui sont sans emploi, disponibles et qui recherche activement un emploi salarié
Productivité : mesure l’efficacité productive d’un facteur de production (ratio entre la production et quantité de facteurs de
production nécessaire à sa réalisation).
Demande globale : quantités de biens et de services émanant des secteurs institutionnels.
Politique monétaire : politique conjoncturelle visant à réguler la masse monétaire en circulation à travers le taux d’intérêt
nominal de la Banque centrale.
Politique budgétaire : politique conjoncturelle utilisant le budget de l’Etat afin de relancer l’activité économique ou bien la
freiner.
Rationnement : situation de déséquilibre entre l’offre et la demande sur un marché.
Notions du chapitre :
Flexibilité du marché du travail : ajustement de la demande de travail (ou offre d’emplois) en fonction des fluctuations
économiques.
Taux de chômage : rapport entre le nombre de demandeurs d’emploi et la population active.
Taux d’emploi : rapport entre les actifs occupés et la population active.
Qualification : aptitudes requises pour occuper un emploi. La qualification de l’individu correspond au niveau de diplôme, et
l’expérience qu’il dispose. La qualification de l’emploi correspond au poste en question. La qualification officielle correspond
à celle attribuée par les conventions collectives.
Demande anticipée : niveau de biens et de services de consommation et niveau de biens et de services de production prévu
pas les employeurs.
Salariat : ensemble des personnes ayant le statut de salariés (plus de 90% des actifs en France).
Précarité : ensemble des formes particulières d’emploi s’accompagnant de difficultés de conditions de vie (CDD, revenus
instables…).
Pauvreté : selon L’INSEE, ensemble des ménages qui ont un revenu disponible inferieur au seuil de pauvreté c’est-à-dire 60%
du revenu médian.
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