Physiologie du système nerveux et des glandes endocrines

Physio syst nerv et gldes endocrines Mr. Gomez Semestre 6
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Physiologie du système nerveux et des
glandes endocrines
I. Généralités
Dans l’organisme, il existe 2 systèmes de communication :
- Le système nerveux
- Le système endocrinien
Ils assurent la transmission d’informations à l’intérieur de l’organisme entre les tissus et les organes.
L’objectif étant de réguler de nombreuses fonctions corporelles.
Le système nerveux fonctionne en utilisant pour base anatomique les nerfs, qui correspondent aux
voies anatomiques bien définies,
pour partir du SNC, vers les
organes effecteurs. A l’intérieur de
ces voies on trouve un signal
transmis : le potentiel d’action. Le
SN permet des réponses rapides,
de l’ordre de la milliseconde, et qui
sont de courte durée, au point de
vue de leur durée totale.
Le système endocrinien (de endon
(grec) = en dedans et krinein =
sécréter) repose sur la crétion de
molécules que l’on appelle des
hormones, qui sont des messages
chimiques déversés dans le sang et
transportés dans tout l’organisme.
Les réponses ne sont pas
immédiates, elles se déclenchent
après un temps de latence de
quelques secondes à quelques
jours. Ce temps de latence
correspond à un laps de temps
durant lequel il y a absence de
réponse. Il correspond au temps nécessaire pour le transport des hormones dans le sang et le temps
de déclenchement de la réponse physiologique des organes. Les réponses sont plus durables que
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celles induites par le système nerveux, elles durent de quelques minutes à plusieurs heures, voir
jours. La plupart des cellules de l’organisme va être sensible aux hormones.
Il faut bien distinguer le système endocrinien, qui emploie des glandes endocrines, qui vont être à
l’origine de la sécrétion des hormones, des glandes exocrines, qui sécrètent leur sécrétion non pas
dans le sang, mais vers des conduits excréteurs, avec par exemple le pancréas exocrine, qui sécrète
les sucs pancréatiques.
Phylogénétiquement (au niveau de la phylogenèse), on constate que c’est un système ancien,
puisqu’on le retrouve chez les insectes, on retrouve l’ecdysone, hormone de mue, ou chez les
poissons, l’on retrouve l’α-MSH, l’hormone mélano-stimulante. Nous allons nous focaliser aux
hormones de l’homme.
A. Interaction entre système nerveux et système endocrinien
On ne peut les séparer facilement, à cause des interactions qui existent.
Elles sont innervées par le système nerveux périphérique, qui va moduler leur fonctionnement.
Inversement, les hormones peuvent moduler le fonctionnement du système nerveux, en particulier
au niveau du SNC. Il y a donc une interaction à double sens.
On constate que les neurones peuvent sécréter des molécules qui sont des neurotransmetteurs et
qui sont aussi des hormones. Par exemple, c’est le cas de la noradrénaline, ou de l’adrénaline, qui
sont sécrétés par les neurones sympathiques, et qui peuvent être aussi sécrétés dans le sang, et qui
correspondent à des hormones. Il existe de plus des neurones particuliers qui vont sécréter des
molécules que l’on appelle des neuro-hormones.
Pour distinguer neurotransmetteurs et neuro-
hormones :
Chez l’homme, il y a 2 neuro-hormones :
- L’ocytocine
- La vasopressine (ADH = hormone
antidiurétique)
Ces deux neuro-hormones sont libérées au
niveau d’une zone que l’on appelle la neuro-
hypophyse, qui est une structure à la base du
cerveau, en dessous de l’hypothalamus.
Le système nerveux central est responsable du
rythme biologique, que l’on appelle rythme
circadien (le rythme journalier, veille-sommeil),
il va déterminer la production de certaines
hormones, en particulier en faisant varier la
concentration des hormones sexuelles.
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B. Les glandes endocrines dans l’organisme
Ce sont des organes bien définis, par exemple les glandes thyroïdes, parathyroïdes, surénales. On
trouve aussi des prolongements d’organes, c’est ce qu’il va se passer au niveau de l’axe
hypothalamo-hypophysaire. C’est une structure à la base du cerveau. C’est l’hypophyse qui
correspond à la glande endocrine, qui est le prolongement de l’hypothalamus.
On trouve de plus une troisième classe de glandes, plus éparpillées. Par exemple, ça se fait au niveau
de cellules intestinales spécialisées.
C. Les hormones
1. Définition
Les hormones ont été définies par Starling en 1905. Il considérait qu’une hormone était une
substance excitatrice. Hormone vient du grec hormon = exciter. C’est bien la définition de départ,
mais il faut savoir que les hormones peuvent aussi être inhibitrices.
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C’est donc une molécule qui possède une action régulatrice, excitatrice ou inhibitrice, synthétisée au
niveau des cellules d’un organe spécialisé qui correspond aux glandes endocrines, et l’action de cette
hormone se produit à distance de son lieu de sécrétion grâce au transport par le sang.
A cette définition il faut rajouter un principe d’autorégulation dans l’action d’une hormone. C’est une
principe de rétroaction ou feed-back qui se fait sur son lieu de production.
2. Classification
On distingue 4 groupes d’hormones.
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Ces hormones sont classées selon leur nature chimique.
a) Les hormones peptidiques ou protéiques
Elles sont hydrosolubles par nature. Elles ont une taille très variable, qui peut aller de 3 acides
aminés, comme la TRH (thyroid releasing hormon) qui induit la libération d’hormone thyroïdienne,
elle est sécrétée par l’hypothalamus.
Ensuite on trouve les hormones de 13 acides aminés, comme l’α-MSH, l’hormone mélano-stimulante.
Ensuite on trouve des hormones qui ont une longueur plus importante, 29 acides aminés, comme le
glucagon, sécrété par le pancréas.
On peut ensuite trouver des structures plus complexes, grâce aux ponts disulfure, comme l’insuline,
constituée d’une chaine a et d’une chaine b, reliées par un pont disulfure. On peut aussi avoir des
structures en anneaux, comme l’ocytocine et la vasopressine. Enfin pour terminer, on a des
hormones d’un poids moléculaire très élevé, qui en plus vont présenter des résidus glucidiques, donc
on va parler de glycoprotéines, ça va être le cas par exemple de la FSH, l’hormone folliculo-
stimulante, ou encore de la TSH, la thyroid stimulating hormon.
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