
Introduction `
a l’Analyse Num´
erique
Effets de balle en tennis
Devenir un bon joueur de tennis requiert la maˆ
ıtrise des effets qu’on peut donner `
a une balle.
Dans ce travail, nous examinerons principalement trois coups de base.
La frappe `
a plat, qui consiste `
a frapper la balle sans aucun effet (elle ne tourne pas sur elle-
mˆ
eme), permet une vitesse de balle importante en sortie de raquette mais oblige dans le mˆ
eme
temps le joueur `
a prendre des risques par rapport au filet (sous peine de voir la balle terminer
sa course dans les gradins). La balle perd en moyenne cinquante pourcent de sa vitesse apr`
es le
premier rebond par rapport `
a la vitesse en sortie de raquette, ce qui est non n´
egligeable.
Le lift consiste `
a frapper la balle avec un mouvement qui «enroule »la balle de bas en haut
afin de lui infliger une rotation d’arri`
ere en avant (sens anti-trigonom´
etrique par rapport `
a la
direction de la balle). Cet effet permet, `
a vitesse initiale identique, des trajectoires de balle plus
courtes que pour les frappes `
a plat. Cet effet permet donc au joueur de prendre plus de s´
ecurit´
e
par rapport au filet. De plus, au rebond, la balle perd en moyenne moins de vitesse que dans le
cas de la frappe `
a plat (en moyenne : on a une perte de vingt pourcent par rapport `
a la vitesse
en sortie de raquette). Dans certains cas (lobe par exemple), la balle reprendra de la vitesse
juste apr`
es le rebond (bien entendu ceci est par rapport `
a la vitesse juste avant l’impact et pas
en sortie de raquette). Voil`
a pourquoi ce genre d’effet minimisant la perte de vitesse est pris´
e
sur des surfaces dites «lentes »(qui occasionnent une grande perte de vitesse apr`
es le rebond)
comme la terre battue. Le prix `
a payer d’un tel coup est que le rebond est plus haut que pour
une frappe `
a plat.
Le chop (ou coup coup´
e — slice sans effet lat´
eral) consiste `
a frapper la balle en l’enroulant de
haut en bas afin de lui infliger une rotation d’avant en arri`
ere (sens trigonom´
etrique par rapport
`
a la direction de la balle comme sur la fig. 1). Cet effet ralonge, `
a vitesse initiale identique,
les trajectoires de balles. N´
eanmoins, la balle coup´
ee perd beaucoup de vitesse `
a l’impact (une
perte moyenne de septante pourcent par rapport `
a la vitesse en sortie de raquette) et a un rebond
g´
en´
eralement moins haut que les deux types d’effet pr´
ec´
edents. Cet effet est pris´
e sur des sur-
faces rapides pour lesquelles la hauteur des rebonds est petite (le gazon et le tapis par exemple).
Notons ´
egalement que le chop est utilis´
e pour des coups `
a faible vitesse comme les amorties. En
utilisant cet effet, un joueur exp´
eriment´
e pourra, `
a faible vitesse, faire revenir la balle vers lui
apr`
es le rebond.
Pour ˆ
etre complet, mentionnons que le slice est un type d’effet comparable au chop, le joueur
rajoute juste dans le mouvement un coup de poignet longitudinal permettant `
a la balle de tourner
suivant un angle non nul par rapport `
a la trajectoire (contrairement aux autres types d’effet). Cet
effet permet un changement de direction de la balle apr`
es le rebond.
Le ph´
enom`
ene physique qui explique le comportement de la balle est l’effet Magnus. La figure 1
l’illustre dans le cas du chop ; pour le lift, le principe est le mˆ
eme `
a partir d’un sens de rotation
invers´
e — les explications et ´
equations ci-dessous par contre valent quel que soit l’effet de balle.
L’effet Magnus fonctionne comme suit : le mouvement de rotation de la balle entraˆ
ıne l’air `
a sa
surface, il s’ensuit que la vitesse apparente de l’air d’un cot´
e de la balle (v1) est plus grande que
de l’autre cot´
e (v2). Du cot´
e o`
u la vitesse de l’air est plus grande, la pression qu’il exerce est plus
petite ce qui engendre une force Mqui d´
eplace la balle dans cette direction.
La balle va ˆ
etre rep´
er´
ee par la position xde son centre. Comme cette position varie en fonction
du temps, il s’agit en fait d’une fonction x:R→R3:t7→ x(t) = x1(t),x2(t),x3(t). La vitesse de
3/5