LUTTONS ENSEMBLE CONTRE LA DOULEUR La douleur n’est pas une fatalité La douleur se prévient La douleur se traite MINISTERE DE L’EMPLOI ET DE LA SOLIDARITE SECRETARIAT D’ETAT A LA SANTE ET A L’ACTION SOCIALE Rappels de la législation Soulager la douleur est une obligation pour les personnels médicaux et paramédicaux, conformément à l’article L110-5 du code de la santé publique : "Toute personne a le droit de recevoir des soins visant à soulager sa douleur. Celle-ci doit être en toute circonstance prévenue, prise en compte et traitée... » et à l’article 37 (décret du 6 septembre 1995, modifié le 21 mai 1997) du code de déontologie médicale : "En toutes circonstances, le médecin doit s’efforcer de soulager les souffrances de son malade". Loi du N° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique : Texte N° 4 du JO N° 185 du 11 août 2004 relatif à la prise en charge de la douleur. Recommandations de l’ANAES : Manuel d’accréditation des établissements de santé (2e procédure d’accréditation, HAS : Haute Autorité de Santé, septembre 2004), Référence 32 La douleur est évaluée et prise en charge. Il s’agit de la douleur aiguë et/ou chronique, physique et/ou morale. 32.a. Une concertation est organisée entre les professionnels pour améliorer la prise en charge de la douleur selon les recommandations de bonne pratique. Le rôle du CLUD et des référents est important dans la prise en charge de la douleur. 32.b. Le patient est impliqué et participe à la prise en charge de sa douleur, sa satisfaction est évaluée périodiquement... 32.c. Les professionnels sont formés à la prévention, à l’évaluation et à la prise en charge de la douleur. La formation porte notamment sur l’évaluation de l’intensité de la douleur à périodicité définie à l’aide d’échelles validées. Les échelles adaptées sont utilisées, y compris dans certains groupes de patients tels que les nouveaunés et les personnes âgées ayant des troubles de la communication verbale. 32.d. La disponibilité des traitements prescrits est assurée en permanence. Charte de l’enfant hospitalisé : Le droit aux meilleurs soins possibles est un droit fondamental, particulièrement pour les enfants. Cette charte a été préparée par plusieurs associations européennes à Leiden en 1988. Elle résume et réaffirme les droits des enfants hospitalisés. Pour soutenir son application en France, faites-la connaître autour de vous. L’association APACHE [7] diffuse la Charte en France. Article 5 : "On évitera tout examen ou traitement qui n’est pas indispensable. On essaiera de réduire au minimum les agressions physiques ou émotionnelles et la douleur." Plan de Lutte contre la douleur 2006-2010 : Priorité 1 : améliorer la prise en charge des douleurs des populations les plus vulnérables notamment des enfants et des adolescents. Organisation de la prise en charge de la douleur dans l’établissement LE CLUD Comité de lutte contre la douleur Il est composé de 10 membres : 1 Président 8 membres du personnel médical et paramédical 1 Responsable Action Qualité et Gestionnaire des risques LES REFERENTS DOULEUR 3 membres du personnel médical et paramédical LES CORRESPONDANTS DOULEUR 1 correspondant douleur dans chaque service La liste peut être consultée sur les panneaux qualité. Notre devoir Repérer la douleur Evaluer la douleur Tracer les résultats dans le dossier du patient Prendre en charge la douleur Réévaluer la douleur Auto-évaluation 1. Echelle de visages pour l’enfant à partir de 4 ans (Faces Pain Scale – Revised) (FPS-R) 0 2 4 6 8 10 ECHELLE « DES VISAGES » : MESURE DE LA DOULEUR PAR L’ECHELLE VISUELLE ANALOGIQUE ADAPTEE A L’ENFANT (+ 4 à 10 ans) Le praticien demande à l’enfant de choisir le visage qui représente non pas ce qu’il fait voir aux autres, mais ce qu’il éprouve tout au fond de lui-même : « montre-moi le visage qui a mal autant que toi ». « Ces visages montrent combien on peut avoir mal. Le visage de gauche montre quelqu’un qui n’a pas mal du tout. Les visages, de gauche à droite, montrent quelqu’un qui a de plus en plus mal. Le visage de droite montre quelqu’un qui a très mal. Montre-moi le visage qui montre combien tu as mal en ce moment ». N’utilisez pas les mots « triste » ou « heureux ». “Voici des bonhommes qui ont mal, montre-moi celui qui a mal autant que toi” Le score de la douleur se lit sur le recto de l’échelle. Score de 0 à 10 (0, 2, 4, 6, 8, 10) SI SCORE > ou = 3 l’enfant a mal Auto-évaluation 2. Echelle visuelle analogique à partir de 6 ans « Place le curseur ou le doigt aussi haut que ta douleur est grande » Si score > ou = 30 l’enfant a mal Hétéro évaluation ETIQUETTE Date : ………………………. Remplie par : ………………. Avec : ……………………… INFORMATIONS DE BASE ITEM 1 : L’enfant crie‐t‐il de façon habituelle ? Si oui, dans quelles circonstances ? ………… Pleure‐t‐il parfois ? Si oui, pour quelles raisons ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… ITEM 2 : Existe ‐t‐il des réactions motrices habituelles lorsqu’on le touche ou le manipule ? Si oui, lesquelles (sursaut, accès tonique, trémulations, agitation, évitement) ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………………….. ………………………………………………………………………………………………………………….. ITEM 3 : L’enfant est‐il habituellement souriant ? Son visage est‐il expressif ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. ITEM 4 : Est‐il capable de se protéger avec les mains ? Si oui, a‐t‐il tendance à le faire lorsqu’on le touche ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………… … ……………………………………………………………………………………… ITEM 5 : S’exprime‐t‐il par des gémissements ? Si oui, dans quelles circonstances ? ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ITEM 6 : S’intéresse‐t‐il à l’environnement ? Si oui, le fait‐il spontanément ou doit‐il être sollicité ? ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ITEM 7 : Ses raideurs sont‐elles gênantes dans la vie quotidienne ? Si oui, dans quelles circonstances (donner des exemples) ………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ITEM 8 : Est‐ce qu’il communique avec l’adulte ? Si oui, recherche‐t‐il le contact ou faut‐il le solliciter ? ………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………… ITEM 9 : A‐t‐il une motricité spontanée ? Si oui, s’agit‐il de mouvements volontaires, de mouvements incoordonnés, d’un syndrome choréoathétosique ou de mouvements réflexes ? ………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………………………………. ITEM 10 : Quelle est sa position de confort habituelle ? Est‐ce qu’il tolère bien la posture assise ? …………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………….... La cotation est établie de façon rétrospective sur 8 heures et selon le modèle suivant : a. 0 : Manifestations habituelles b. 1 : Modification douteuse c. 2 : Modification présente d. 3 : Modification importante 4 : Modification extrême En cas de variation durant cette période, tenir compte de l’intensité maximum des signes. Lorsqu’un ITEM est dépourvu de signification pour le patient étudié, il est coté au niveau zéro. Hétéro évaluation Guide d’Hétéro-évaluation L’échelle de base L’échelle de base caractérise l’enfant ou l’adulte polyhandicapé en dehors de toute situation douloureuse. Elle sera remplie par une équipe pluridisciplinaire. Elle peut être consultée dans le dossier infirmier. La grille d’évaluation La grille doit être remplie dès lors que l’on suspecte un phénomène douleur. N’hésitez pas à demander de l’aide au référent douleur de votre service La traçabilité Une fiche douleur informatisée a été créée sur le logiciel « Sanocom », elle doit être sous peu accessible à tous. Vous trouverez ci-joint les protocoles d’accès. N’oubliez pas de clôturer la fiche lorsque le score est égal à 0 Une fiche douleur sur papier est à votre disposition si vous ne bénéficiez pas encore de l’accès à la fiche informatisée. La prise en charge de la douleur Les moyens non médicamenteux La réduction des facteurs anxiogènes L’amélioration de l’installation de l’enfant La distraction La relaxation La prise en charge psychologique ……… Les moyens médicamenteux L’EMLA La sédation consciente (MEOPA) Les antalgiques Pour un respect des règles de bonne pratique, des protocoles sont à votre disposition dans les classeurs qualité N’oubliez pas de réévaluer la douleur après une prise en charge N’oubliez pas, Nous sommes tous concernés Traiter la douleur, c’est possible !