GRANDES FONCTIONS ANIMALES CHAPITRE IV : LA FONCTION DIGESTIVE I – LA SÉCRÉTION SALIVAIRE A lieu dans la bouche grâce à des sucs. Cette sécrétion est contrôlée par 3 paires de glandes : les glandes parotides, les glandes sous-maxillaires, et les glandes sublinguales. Ces glandes sont constituées de lobes, qui eux-mêmes comprennent des lobules, amas cellulaires composés par des acini (sing : acinus), groupes de cellules sécrétrices. Ceux-ci sont reliés entre eux via des canaux intralobulaires (entre 2 acini seulement), intercalaires (entre plusieurs acini) et extralobulaires (menant la sécrétion dans son lieu final d’action) Les Acini eux-mêmes existent sous trois formes, une pour chaque glande : - Glandes sublinguales : Le type d’acinus associé est un acinus muqueux, composé de cellules muqueuses, qui contiennent des flocons de mucines. Son canal extralobulaire est en fait une multitude de canaux qui constituent le palais buccal. 4 % de la sécrétion basale. - Glandes parotides : Le type d’acinus associé est un acinus séreux, composé de cellules séreuses, qui contiennent des granules de zymogène fournissant de l’amylase (bloquée par atropine et stimulée par pilocarpine). Son canal ème extralobulaire est le canal de Stenon (aboutit au niveau de la 2 molaire supérieure). 25 % de la sécrétion basale. - Glandes sous-maxillaires : Le type d’acinus associé est un acinus mixte, composé des deux types de cellules. Son canal extralobulaire est le canal de Wharton (aboutit au niveau de la face interne du maxillaire inférieur). 71 % de la sécrétion basale. Il se forme 0.5 à 1.5 L de salive par jour. Elle est hypotonique mais la tonicité de la salive augmente légèrement lorsqu’il y a sécrétion, et devient légèrement alcaline (pH maximum de 8 car régulation par ion bicarbonate). Le pH régule l’activité des enzymes salivaires et des protéines de la salive : • L’amylase, qui coupe les liaisons 1-4 des glucides, libérant glucose ou maltose (produit par les parotides). Fortement dépendante du pH, elles deviennent inactive dans l’estomac (pH trop acide) mais peuvent fonctionner de nouveau dans l’intestin. • Mucines qui produisent du mucus pour lubrifier la bouche et aider à la déglutition et à la protection de la muqueuse gastrique • RNAses, DNAses, lipases • Albumine, Immunoglobulines (protéines plasmiques) • Facteurs de croissance comme le NGF • Protéines inhibitrices et analgésiques Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 1 La sécrétion salivaire est sous contrôle du système nerveux autonome parasympathique mais également un peu du système endocrinien. Toutefois, elle ne peut avoir lieu que si le SNA Orthosympathique n’est PAS sollicité, c'est-à-dire lorsqu’il n’y a pas de danger. L’orthosympathique, toutefois, active la production de mucine rendant la salive plus épaisse. Le contrôle se fait au travers des nerfs crâniens trijumeau (V), glossopharyngien (IX) et vague (X) pour l’afférence, et le facial (VII) et glossopharyngien pour l’efférence. L’acétylcholine et la substance P servent de neuromédiateurs. Cela se fait selon deux réflexes : - Réflexe absolu : déclenchés par les stimuli physiologiques (présence d’aliments dans la bouche, mouvement de la mâchoire et de la langue, mastication, distension de l’œsophage, etc.… ) - Réflexe conditionnels : exemple du réflexe de Pavlov (association son/prise de nourriture) La salive favorise la mastication et la déglutition. Elle aide au langage et favorise la gustation (dissolution des substances et lavage des récepteurs de goût) et protège les lésions buccale/dentaire grâce aux Immunoglobulines. La pathologie associée à l’insuffisance de production salivaire est l’hyposialie. II – LA SÉCRÉTION GASTRIQUE L’estomac est composé de plusieurs parties et la sécrétion est due à un épithélium muqueux monocellulaire. Celui-ci présente des invaginations, les cryptes, dans lequel on trouve des glandes. Les parties sont : - Le cardia, qui représente l’entrée dans l’estomac - Le fundus, la partie haute et grosse de l’estomac, responsable de la sécrétion acide, synthétisant de l’HCl, du mucus, de la pepsine (clive les aromatiques de façon incomplète, pepsinogène = précurseur, transformation lorsque le pH est acide) et des Facteurs Intrinsèques (pour l’absorption de la vitamine B12 nécessaire à la maturation des globules rouges – le complexe FI-B12 est absorbé dans l’Iléon) - L’antre, qui constitue la partie finale horizontale, qui synthétise du mucus et de la gastrine (régulant la sécrétion acide) - Le pylore, sortie de l’estomac, qui donne sur le duodénum. Les sous-couches stomacales présentes les neurones permettant la motricité de la digestion. L’épithélium de la cavité gastrique comprend 4 types de cellules : Muqueuses : produisent le mucus (grains de mucus) en libérant du HCO3 . La barrière formée par leur mucus est épaisse de 200 µm et permet un pH relativement neutre. + Pariétales : On les retrouve dans le fundus surtout. Elles sécrètent les H et les facteurs intrinsèques. Elles ont beaucoup de mitochondries. Principales : On les retrouve dans le fundus, elles produisent la Pepsine avec leurs grains de zymogènes. Endocrines : Il en existe 5 types différents o G : produisent la gastrine (antre) o Entérochromaffines : produisent la sérotonine o ECL ou H : produisent l’histamine (fundus) o A : produisent l’entéroglucagon (fundus) o D : produisent la somatostatine, inhibitrice de la sécrétion. Les cellules muqueuses se renouvellent tous les 2 à 3 jours, les glandes elles mettent plutôt autour de quelques mois. La régénération est stimulée par la gastrine. Le volume de suc gastrique varie de 1L à 1.5 L par jour. Lors de la sécrétion, il y a augmentation de la composition en ion : le suc est toujours hyperosmotique par rapport au plasma, et + contient donc une forte concentration de H , mais paradoxalement, également de HCO3 . Tous les électrolytes, en règle générale, augmentent avec le débit, sauf le sodium qui chute. On émet deux théories pour ces variations : La théorie du double composant mettant en jeu un composant pariétal (CO2 + H2O donne H2CO3 par l’action d’Anhydrase Carbonique, ce produit se + + + dissociant en H + HCO3 ) et un non-pariétal (le H est utilisé par l’ATPase consommant 1 ATP en échangeant un K de l’extérieur. Il y a alors excès de HCO3 faisant entrer du Cl ), et la théorie du simple composant mettant en jeu une sécrétion primaire isoosmotique. L’estomac ne digère que 20 % des protéines ingérées lors du repas, le reste étant le travail du pancréas. La sécrétion gastrique est sous contrôle du système Nerveux et Hormonal • Activateurs : Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 2 Hormones endocrines : gastrine, stimulant les cellules pariétales du fundus et la production de pepsine. Surtout sécrétée dans l’antre sous 3 formes : Légère (17 aa), Big (34 aa), BBG (plus de 34 aa). Sécrétion stimulée par acides gras et acides aminés. o Système nerveux : Nerf vague stimulant les cellules principales et pariétales, ainsi que les cellules G (amplification de la réponse) via un récepteur à acétylcholine de type M3. o Hormones paracrines : histamine sécrétée dans le fundus par les cellules ECL agissant sur les cellules pariétales pour augmenter la sécrétion de gastrine. Stimulée par l’acétylcholine du Vague et la Gastrine. + Inhibiteurs : H (inhibent la sécrétion de gastrine - feed back), Sécrétine (hormone produite par le duodénum), Glucagon, Somastotatine, GIP, VIP, calcitonine, prostaglandines E1/E2, EGF. o 1. La sécrétion évolue suivant un cycle de 4-5h en 3 phases : 1. Phase céphalique (psychophysiologique) : fait intervenir les mécanismes nerveux sensoriels – la stimulation au niveau buccal provoque une sécrétion gastrique automatique. 2. Phase gastrique : démontrée par introduction de nourriture directement dans l’estomac. Stimulation en deux composantes – une mécanique, représentée par une distension du fundus, et une chimique, due à la présence l’aliment dans l’antre, représentée par l’activation de la production de gastrine. 3. Phase intestinale : phase inhibitrice. Production de gastrine dans le duodénum ainsi que CCK, stimulant de façon mineure, l’action majeure étant inhibitrice (sécrétion de sécrétine). L’estomac sert donc de réservoir, permet la dégradation des protéines en fournissant ainsi des molécules qui seront les stimuli de la sécrétion pancréatique. On a également un rôle sur l’hématopoïèse du fait des facteurs intrinsèques. III – LA SÉCRÉTION PANCRÉATIQUE Sécrétion exocrine. Le pancréas est composé de canaux ramifiés qui portent des acini (canaux intralobulaires entre les acini et interlobulaires entre les lobes) drainant la sécrétion et se déversant au niveau du duodénum par des canaux collecteurs. Le volume de suc varie de 1 à 4 L par jour. - La sécrétion pancréatique est isotonique par rapport au plasma. La concentration en HCO3 est tellement haute que le pH est + basique (9). Cela est du à un échangeur H /HCO3 au niveau apical. Ce pH alcalin permet l’activation d’enzymes particulières (anhydrase carbonique). Les enzymes contenues dans le pancréas sont produites spécifiquement en fonction de la teneur des aliments. - Amylases - Lipases : fonctionnent avec des co-lipases. Elles coupent les triglycérides en glycérol et acides gras. - Phospholipases : libère des lécithines - Protéases : o Endopeptidases coupant à l’intérieur de la protéine (autocatalyse par un système d’auto-amplification) o Exopeptidases coupant aux extrémités des chaînes polupeptidiques o Estérases : coupant les esters des acides ribonucléiques et désoxyribonucléiques Le contrôle de la sécrétion pancréatique ne se fait que de façon secondaire par le SNA parasympathique, malgré le nerf X. Il est en fait essentiellement hormonal via : - La sécrétine, produite par les cellules S du duodénum, provoque la sécrétion pancréatique si elle est stimulée en pH acide. - La cholécystokinine (CCK), produite par les cellules I du duodénum et stimulée par les acides aminés et acides gras. Elle favorise la captation des acides aminés. - La gastrine, qui augmente la sécrétion enzymatique - Le glucagon et la somatostatine qui servent à l’inhibition de CCK Le SNA orthosympathique inhibe la sécrétion pancréatique. Comme pour l’estomac, on a deux phases : 1. Phase céphalique : Elle correspond à l’infirme rôle secondaire du nerf vague (stimulation sensorielle et mécanique) 2. Phase gastrique : Fait intervenir la gastrine qui décuple la sécrétion des enzymes du pancréas 3. Phase intestinale : Déclenchée par l’arrivée des aliments dans le duodénum ; sécrétion de la sécrétine, de la CCK, d’eau et d’HCO3 ainsi que des enzymes. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 3 Le pancréas sert donc à neutraliser le pH (dans l’optique de stimuler les enzymes associées) et à digérer les 80 % restant des éléments ingérés. IV – LA FONCTION BILIAIRE La sécrétion de bile se fait simultanément à la sécrétion pancréatique au niveau du duodénum. Celle-ci est injectée dans une vésicule biliaire, mais est produite par le foie, qui synthétise : - Glucose - Acides Aminés - Albumine - Immunoglobuline Il stocke le glycogène, le fer, et les vitamines, et dégrade les protéines produisant de l’ammoniac, qui deviendra plus tard de l’urée. C’est un système qui va détoxifier le sang. La fonction principale est d’apporter le sang enrichi en nutriment et en toxiques et, une fois détoxifié, le faire repartir dans la circulation par la veine hépatique. Ce système est constitué de couches de lames de 1 ou 2 hépatocytes d’épaisseur, en étoile autour d’une veine centrale. Entre ces lames, il y a des sinusoïdes, capillaires drainant le sang. Le système en lui-même est drainé par les canalicules, espaces entre les hépatocytes, ainsi que par des ductules, canaux richement vascularisés, entourés de cellules épithéliales. Le volume de bile varie de 0.5 à 0.7 L par jour. Cette sécrétion est isotonique par rapport au plasma. La bile est formée de sels (dérivés d’acide cholique lui-même dérivé du cholestérol) donnant son électronégativité à la sécrétion. Elle est composée de beaucoup de HCO3 . On trouve également de la bilirubine, glucuronoconjuguée, qui permet l’absorption des aliments et la dissociation des lipides, mais cette substance doit être éliminée dans les selles après déconjugaison en urobiline (effets neurotoxiques). Les mécanismes d’élimination se font : - Par l’augmentation de la polarité des molécules à éliminer - Par l’augmentation de solubilité dans l’eau - Par l’augmentation du PM La cholérèse (sécrétion de bile par le foie) suit le processus suivant en trois phases : 1. Sécrétion canaliculaire : les sels biliaires se concentrent dans les canalicules par osmose. Sécrétion couplée au + transport du Na 2. Cholérèse ductulaire et canalaire : augmentation du pH stimulée par la sécrétine 3. Hormones cholérétiques : entrée des hormones (glucagon, CCK, gastrine, histidine) Le mécanisme d’excrétion biliaire en lui-même par la vésicule passe d’abord par une réabsorption d’eau jusqu’à 90 % du volume initial, pour augmenter la concentration en sels, cholestérol et bilirubine. Il y a alors remplissage passif à jeun grâce à la résistance du sphincter d’Oddi, et vidange déclenchée par la CCK (elle-même potentialisée par la sécrétine) lors du repas (contraction de la vésicule relaxation du sphincter). L’innervation se fait par le splanchnique (Orthosympathique) et le vague (Parasympathique). Le rôle de la vésicule biliaire est donc de détoxifier le sang, mais aussi de solubiliser les acides gras et phospholipides grâce à sa fonction de détergent : cela permet l’absorption par l’épithélium. V – LA FONCTION INTESTINALE C’est dans l’intestin que se déroule le but principal de la digestion : l’absorption d’aliments. On considère généralement le côlon comme une partie du grêle (qui comprend duodénum, jéjunum et iléon), mais ils sont différents : si les deux possèdent bien des repliements nommés Cryptes de Lieberkühn, seul le grêle possède des villosités sur la surface de l’épithélium. Celles-ci sont elles-mêmes montées sur des Valvules Conniventes. Les cellules de l’épithélium intestinal sont : 2+ - Entérocytes : Présentent des microvillosités et un glycocalyx, ainsi que des phosphatases et des Ca -ATPases - Cellules caliciformes : produisent du mucus au rôle inconnu - Cellules de Paneth : au fond des cryptes, sécrètent des enzymes - Cellules souches : permettent la prolifération - Cellules endocrines : o Cellules S (duodénum, jéjunum) : produisent la sécrétine Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 4 o Cellules I (duodénum, jéjunum) : produisent la CCK o Cellules D1 (duodénum) : produisent le GIP o Cellules D (grêle, côlon) : produisent le VIP o Cellules G (duodénum) : produisent de la gastrine o Cellules EG (grêle, côlon) : produisent l’entéroglucagon o Cellules EC (duodénum, jéjunum) : produisent la motiline Sous l’épithélium et sur le muscle lisse se trouve un tissu conjonctif, la lamina propria. Elle supporte l’appareil vasculaire et nerveux et contient les cellules immunitaires. Le renouvellement cellulaire se fait dans les cryptes. Il faut 24h à peu près pour les entérocytes, le renouvellement total du tissu prend 3 à 5 jours. Il est activé à la fois par le passage des aliments et par la flore intestinale. Le grêle, le côlon droit, et le côlon transverse sont vascularisés par l’artère mésentérique supérieure. Il y a drainage par la veine mésentérique supérieure se jetant dans la veine porte. Le côlon gauche, le côlon sigmoïde, et le rectum sont vascularisés par l’artère mésentérique inférieure, et il y a drainage par la veine mésentérique inférieure, qui donne sur la veine splénique menant à la racine gauche du tronc porte. L’activité de digestion de l’intestin peut-être extracellulaire (pour les oligomères) par l’action d’enzymes du pancréas, membranaire (pour les monomères) par l’action d’enzymes intestinales ou intracellulaire via l’action d’enzyme cytoplasmiques. L’absorption est surtout intracellulaire (l’extracellulaire, qui passe par les trous dus à la desquamation, est minoritaire, et le paracellulaire est rendu ardu par les jonctions serrées) et le transfert à l’intérieur de la membrane dépends du composé : - Diffusion passive à travers les pores pour les petits composés - Transport facilité (dans le sens du gradient) - Transport actif (contre le gradient via de l’ATP) - Transport couplé au métabolisme de la molécule transportée - Pinocytose Eau et sels • Le duodénum est l’acteur d’importants transferts paracellulaires, toutefois, l’hypertonicité des nutriments envoie le flux net du sang vers la lumière. • Le jéjunum absorbe des glucides et des acides aminés ce qui en fait un lieu de fort potentiel osmotique : avec ses larges pores, il absorbe 9 fois le volume d’eau absorbé par l’iléon. Il absorbera également le HCO3 . • Dans l’iléon, sera absorbé de l’eau et du sodium, et secrété du HCO3 . • Dans le côlon, 90 % de l’eau qui passe est absorbée. Le sodium est également très absorbé. Différents facteurs peuvent agir sur la sécrétion d’eau et d’électrolytes : stimulants de la sécrétion (toxine cholérique, laxatifs), stimulants de l’absorption (aldostérone), inhibiteurs de l’absorption. Glucides Dans le duodénum et le jéjunum : action d’amylases dans la lumière pour obtenir des disaccharides. Sur la surface des entérocytes, disaccharidases (sucrase, lactase) en particulier dans le jéjunum pour transformer en monosaccharides, lesquels sont ensuite transportés pour l’entrée de manière active (glucose, galactose) ou facilitée (fructose), et pour la sortie de manière facilitée. Protéines Dans la lumière, digestion par les enzymes gastriques (pepsine) et pancréatiques (trypsine, élastase, carboxypeptidase) générant des di-, tri-, oligopeptides pris en charge par les peptidases intestinales (aminopeptidase et dipeptidases) dans la bordure ou dans le cytoplasme. L’absorption passe par un transport actif coupé au sodium ou aux protons. Les Acides Aminés simples passent ensuite dans le sang. Lipides Dans la lumière se trouve les lipases et les sels biliaires stimulés par la CCK des cellules I. Les lipases vont attaquer les triglycérides, alors que les sels solubilisent les produits de l’action enzymatique et le cholestérol des aliments. + L’absorption se fait par les entérocytes : transport passif majoritaire, transport actif secondaire Na dépendant pour les acides gras à longue chaîne. A l’intérieur de l’entérocytes, on peut avoir des transformations : présynthèses dans le REL donnant naissance à des chylomicrons après passage au Golgi, formation de VLDL en absence de graisse intestinale. Tout ça est ensuite exocyté hors de la cellule. Les vitamines liposolubles subissent le même type de traitement. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 5 Vitamines hydrosolubles - Les vitamines de petite taille (B2, B3, B6, C) subissent une diffusion passive. - La vitamine B1 passe par un transport passif à haute concentration, actif à basse concentration - Les polyglutamates sont déconjugués puis stockés dans le foie, selon un mécanisme d’absorption inconnu. - La vitamine B12 passe par une diffusion passive à fortes concentrations, mais comme il se complexe avec le FI, il lui faut un récepteur spécial sur la bordure de l’intestin. Calcium - Absorption passive à forte concentration. - Diffusion facilitée en temps normal. 2+ - Transport actif en plus, qui dépend de la vitamine D (induit la synthèse d’ARNm de calbindine et de Ca -ATPase, et stimule l’activité de celle-ci en particulier pour la sortie vers le plasma). La vitamine D est libérée sous l’action de la PTH, à partir du rein De l’intérieur, la calbindine capte le calcium au niveau de la face interne de la bordure et le transporte dans le cytoplasme. Fer Mis à part l’hémoglobine, le fer est stocké par le foie dans un pool constant. Absorption dans la lumière : Fer inorganique (Ferreux plus vite que ferrique) solubilisé par HCl gastrique. Fer de l’hémoglobine : solubilisés par l’hème, ils sont absorbés plus facilement Fer alimentaire : faible absorption à cause des chélateurs. Absorption dans les entérocytes : 3+ Régulé par l’érythropoïèse et la teneur des stocks. Le Ferrique Fe est lié à la ferritine pour être stocké dans l’entérocyte, ou 2+ réduit au besoin en Fe pour se lié à la transferrine et passer dans le sang. VI – LA MOTRICITÉ DE L’APPAREIL DIGESTIF A] GÉNÉRALITÉS Tous les muscles, à l’exception du pharynx, de l’œsophage proximal et du sphincter anal externe qui sont striés, sont des muscles lisses. Les fibres lisses sont composées : - Musculaire muqueuse - Couche interne (muscles circulaire) - Couche externe (muscles longitudinaux) Sur chacune des couches, le tissu est organisé en syncytium de cellules connectées par nexus. L’innervation se fait par deux types : • Intrinsèque : neurones et fibres contenus dans les plexus de la paroi digestive : o Neurones cholinergiques (marchant à l’acétylcholine) / purinergiques (marchant à la purine) o Fibres noradrénergiques faisant synapse sur le muscle o Neurones sensitifs (péristaltisme – ensemble des contractions musculaires) o Motoneurones inhibiteurs utilisant VIP et NO • Extrinsèque : Afférences et quelques efférences, via le parasympathique (X) et l’orthosympathique. -1 Des ondes lentes sont générées par les myocytes de type « pacemaker » (8 à 10 ondes.min ). Ces ondes permettent de former des potentiels d’actions sodiques et calciques entrainant la contraction. La motricité est contrôlée à 3 niveaux : 1. Neuromédiateurs : a. Acétylcholine : augmentation de l’amplitude des ondes lentes (et donc de la fréquence des PA). Effet bloqué par l’atropine. b. Catécholamines : Effet totalement inverse de l’acétylcholine. c. ATP : hyperpolarise les cellules du muscle lisse. d. Sérotonine : Effets contradictoires mais globalement excitatrice. 2. Substances paracrines : a. Histamine : favorise la contraction. b. Prostaglandines : favorisent contraction ou relaxation selon le type de prostaglandine et sa localisation. 3. Hormones Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 6 a. b. Gastrine / CCK : Stimulatrices. Sécrétine / Glucagon : Inhibitrices. B] L’ŒSOPHAGE Il y a un sphincter des 2 côté de l’œsophage, dont celui du bas est nommé LES. Il empêche le reflux gastro-œsophagien. La mastication et la déglutition s’inhibent mutuellement. Celle-ci est marquée par un temps buccal en deux composantes (une volontaire, le fait d’avaler, et une reflexe), et un temps pharyngien entièrement réflexe, durant lequel la respiration est inhibée (et vice-versa, la respiration fermant le sphincter supérieur). Ce réflexe est commandé par deux structures cérébrales, le bulbe et le pont inférieur, et l’efférence est assuré par 4 nerfs crâniens : Le trijumeau (V), le facial (VII), le vague (X), et l’hypoglosse (XII). 5 secondes après avoir donc déglutit, le LES se relaxe à son tour pendant 5 nouvelles secondes. Le péristaltisme est du à l’action du vague sur l’œsophage supérieur. Il ya propagation alors de cette action depuis ce muscle strié jusqu’au muscle lisse, se manifestement par des contractions de la couche circulaire. Le tout est coordonné par un système intrinsèque via le plexus myentérique, par l’intermédiaire de récepteurs cholinergiques (excitateurs) et noradrénergiques (excitateurs ou inhibiteurs). C’est un processus neurogène (d’origine nerveuse, n’implique pas les ondes lentes qui de toute façon sont absentes de l’œsophage). C] L’ESTOMAC Dans l’estomac on retrouve une couche musculaire de plus, sous la couche longitudinale : c’est la couche musculaire oblique. L’innervation se fait par le vague (parasympathique / acétylcholine / contraction) ou le splanchnique (orthosympathique / adrénergique / relaxation). L’innervation intrinsèque de l’estomac est plus importante que celle du tube. - Le fundus présente une activité motrice faible. Après déglutition, le vague active des neurones purinergiques qui vont permettre une relaxation pour accommoder la charge alimentaire. - L’antre et le pylore présentent un péristaltisme de 3 ondes par minute, chacune d’elle durant 2 à 20 secondes. Le pylore freine la vidange gastrique des fragments trop gros et empêche le reflux duodénal Les ondes lentes gastriques sont générées par des pacemakers se trouvant dans la partie verticale de l’estomac. Ces ondes déclenchent des Potentiels d’actions et continuent dans le duodénum ou elles s’accélèrent. C’est elles qui sont à l’origine du péristaltisme, au contraire du tube digestif. Si le repas est liquide, la vidange est assurée par la tension de la paroi vasculaire (loi de Laplace) et la contraction de l’antre. Le contrôle de la vidange est assuré sur 4 points : 1. Contrôle myogénique (ondes lentes péristaltisme). 2. Contrôle nerveux : parasympathique (X) avec l’acétylcholine qui augmente l’amplitude du plateau des ondes lentes, orthosympathique avec la noradrénaline qui elle la diminue. 3. Contrôle hormonale : gastrine (stimule l’antre et le pylore), ainsi que, au niveau du duodénum, le combo sécrétine / CCK / GIP qui ralentissent la vidange. Motiline augmentant les contractions. 4. Facteurs physico-chimiques : pression osmotique, protons, acides aminés, lipides ralentissement vidange. Le vomissement est contrôlé par un centre bulbaire. Le seuil est modulé par des origines nerveuses (corticales), pharmacologiques, ou mécaniques (distension, compression de l’estomac). Il n’implique pas la partie supérieure de celui-ci qui est passif, mais uniquement la partie inférieur, dans laquelle le pylore se ferme, l’antre se contracte, suivit immédiatement par le diaphragme et les muscles abdominaux, et la glotte se ferme après une profonde inspiration. D] L’INTESTIN GRÊLE 5 à 6 mètres de long occupés à 5 % par le duodénum, et à 40 % par le jéjunum. La motricité du grêle permet de mélanger les aliments avec les sécrétions digestives, augmenter le contact des aliments en question avec la muqueuse (favorisant ainsi l’absorption), et de propulser ceux-ci rapidement loin de la bouche. Les ondes lentes ralentissent au cours de leur trajet. Elles sont myogène et totalement indépendantes de l’innervation. La fréquence des potentiels d’actions est augmentée par la prise d’un repas. Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 7 L’innervation intrinsèque est représentée par le plexus myentérique alors que l’extrinsèque est représentée par le vague (dont les efférences s’articulent avec les neurones cholinergiques et purinergiques et les afférences transmettent les informations chimiques, osmotique et mécaniques) et le splanchnique (dont les efférences font synapse dans les ganglions et les afférences transmettent la douleur). E] LE CÔLON ET LE RECTUM Le côlon ou « gros intestin » mesure 1 à 1.5 mètres et est balisé par le sphincter iléo-caecal et le sphincter anal. Le muscle est lisse et comprends des bandes longitudinales externes (« tænia-coli ») et une couche circulaire interne. Innervation : - Intrinsèque : plexus myentérique et sous-muqueux avec neurones cholinergiques et adrénergiques. - Extrinsèque : afférences et efférences du vague et du splanchnique - Recto-anale : somatique (sphincter anal externe) ou autonome (nerfs pelviens pour le parasympathique, nerf hypogastrique pour l’orthosympathique) Activité électrique : - Les ondes lentes présentes 2 rythmes (plusieurs pacemakers) - « Bouffées propagées » caractéristiques du côlon présentant des fréquences beaucoup plus rapide mais une amplitude moindre. Activité mécanique : - Le côlon présente un type de segmentation, les haustrations. Dans le côlon proximal elles sont antipropulsives (favorisent la réabsorption d’eau) et dans le côlon distal elles sont stationnaire ou propulsives (provoquent des contractions en masse 3 fois par jour) - Le rectum est vide est présente peu d’activité spontanée. Il se remplit lors de ces contractions en masse, stimulant la défécation. Contrôle de la motricité - Myogène comme le grêle via les ondes lentes. - Nerveux via innervation extrinsèque inhibitrice, et innervation intrinsèque à la base des réflexes de contraction en masse par exemple Continence possible du fait de : - Segmentations distales formant une barrière de pression. - Dilatation du côlon sigmoïde, constituant ainsi réservoir à pression constante. - Sangle des muscles releveurs de l’anus, offrant la possibilité d’une angulation entre rectum et canal anal. - Sphincter anal interne, soumis à un tonus adrénergique - Sphincter anal externe permettant l’adaptation à des changements de pression ou de posture. Défécation La partie réflexe est contrôlée par la moelle sacrée. De manière volontaire, on peut différer une défécation, en l’inhibant de façon néocorticale, et en contractant le sphincter externe, ou l’enclencher (relâchement de la sangle, l’angulation disparait alors et les sphincters se relâches. Des ondes coliques puissantes sont générées et il y a poussée du diaphragme en même temps que contraction des abdos). Par Krys3000 (Groupe « The Trust » - http://www.cours-en-ligne.tk/) Page 8