Philippe de Timary, Docteur en Médecine depuis 1990 a travaillé comme chercheur en biologie (biologie cellulaire, physiologie, endocrinologie) dans le laboratoire d’Endocrinologie et Métabolisme du Professeur Jean-Claude Henquin, où il a s’est engagé dans un travail de recherche fondamentale Mon sur les mécanismes de régulation de la sécrétion d’insuline par des changements de l’état énergétique des cellules insulino-sécrétrices. Ce travail original a permis de montrer, par différentes techniques de biologie cellulaire, l’importance des changements d’adénine et de guanine nucléotides pour le contrôle de la sécrétion d’insuline et participé à l’émergence d’un nouveau concept sur le rôle des processus énergétique dans le contrôle du fonctionnement des cellules. A l’issue de ces 8 années de recherche, il a présenté une thèse d’agrégation de l’enseignement supérieur. En 1998, il réoriente sa carrière et entame une formation en psychiatrie. A l’issue de celle-ci, il lance en 2003 aux Cliniques universitaires Saint-Luc avec un collègue gastroentérologue une unité pilote clinique et de recherche de prise en charge médico-psychologique de la problématique alcoolique, unité qui hospitalise les patients pour une période de eux fois une semaine entrecoupé d’une semaine de retour à domicile dans le but de mobiliser les ressources des patients et lutter contre la minimisation des difficultés face à l’alcool. Cette unité accueille chaque année environ 150 patients différents. Les recherches développées depuis 2003, principalement dans le domaine de l’alcoologie portaient en particulier sur les des déficits du traitement des informations émotionnelles, des changements de l’humeur et des fonctions cognitives au cours du sevrage d’alcool et de leur relation à l’appétence à l’alcool (craving), et leur modération par des facteurs de personnalité. Ces travaux sont menés en collaboration étroite avec différents chercheurs de l’institut de psychologie (IPSY) de l’Université catholique de Louvain (UCL). Il développe également des recherches portant sur les difficultés de cognition sociale et sur la sensibilité au rejet des sujets alcooliques. Par ailleurs, ses connaissances dans le domaine de l’endocrinologie lui ont permis de contribuer à des études sur les relations entre des facteurs hormonaux (cortisol, ocytocine) et différentes variables comportementales. Il a également mené des travaux sur les effets métaboliques de l’alcool et des nutriments sur la régulation de la consommation d’alcool, par des phénomènes impliquant des changements de masse grasse et de sécrétion de leptine, une cytokine issue du tissu adipeux. Plus récemment, il a mené des travaux sur le rôle de l’intestin et du microbiote intestinal dans la problématique de la dépendance alcoolique, travaux qui soulignent l’importance du rôle de l’inflammation systémique dans de développement de cette problématique et proposent qu’à côté du cerveau, l’intestin puisse également jouer une rôle important dans cette problématique. En 2011, il a fondé avec trois collègues de l’Institut de Psychologie de l’UCL, Pierre Maurage, Joël Billieux et Pierre Philippot, le Laboratory of Experimental Psychology (LEP), qui regroupe une vingtaine de chercheur impliqués dans des recherches empiriques en psychopathalogie. Actuellement, il partage ses activités entre une activité clinique à mi-temps et une activité de recherche en alcoologie. Il est Professeur clinique ordinaire à l’UCL et chef de clinique aux cliniques universitaires Saint-Luc