Varie te s alge briques dont le ®bre tangent est totalement de

J. reine angew. Math. 522 (2000), 161Ð171 Journal fu
Èr die reine und
angewandte Mathematik
(Walter de Gruyter
Berlin New York 2000
Varie
Âte
Âs alge
Âbriques dont le ®bre
Âtangent
est totalement de
Âcompose
Â
Par Ste
Âphane Druel a
ÁParis
Introduction
Soit Xune varie
Âte
Âcompacte ka
Èhle
Ârienne dont le reve
Ãtement universel ~
Xest iso-
morphe au produit Q
iAI
Uide varie
Âte
Âs complexes lisses et sur lequel le groupe p1Xagit
diagonalement. La de
Âcomposition T~
XL
iAI
p
iTUiinduit alors une de
Âcomposition de TXen
somme directe de sous-®bre
Âs inte
Âgrables. Ce travail contribue a
Ál'e
Âtude de l'assertion re
Â-
ciproque et comple
Áte les re
Âsultats de
Âja
Áobtenus par Beauville ([B1]):
The
Âore
Áme 1. Soient X une varie
Âte
Âprojective lisse de dimension n Z1dont le ®bre
Â
tangent est totalement de
Âcompose
Âet TXM1l lMnladite de
Âcomposition.On sup-
pose que les ®bre
ÂsL
iAI
Misont inte
Âgrables,pour tout ensemble d'indices I Hf1;...;ng.Le
reve
Ãtement universel ~
X de X est alors produit de surfaces de Riemann et la de
Âcomposition de
TXest induite par la de
Âcomposition canonique de T ~
X.
Rappelons qu'une varie
Âte
Âprojective lisse est dite minimale si KXest nume
Âriquement
e¨ectif.
The
Âore
Áme 2. Soit X une varie
Âte
Âprojective lisse minimale de dimension n Z1dont le
®bre
Âtangent est totalement de
Âcompose
Â.Le reve
Ãtement universel ~
X de X est alors produit de
surfaces de Riemann et la de
Âcomposition de TXest induite par la de
Âcomposition canonique de
T~
X.
Nous de
Âmontrons ces re
Âsultats en exhibant une ®bration lisse de Xmunie d'une con-
nexion inte
Âgrable compatible a
Ála de
Âcomposition de TX.
Remerciements. Je tiens a
Áexprimer toute ma gratitude a
ÁArnaud Beauville pour
m'avoir soumis ce proble
Áme et pour l'aide qu'il m'a apporte
Âe.
De
Âmonstration des the
Âore
Ámes
Lemme 1 ([B1], lemme 3.1).Soient X une varie
Âte
Âlisse et E un facteur direct de TX.
La classe d'Atiyah atEAH1ÿX;W1
XnEndEprovient de H 1ÿX;EnEndE.En
particulier,tout e
Âle
Âment de H rX;Wr
Xdonne
Âpar un polyno
Ãme en les classes de Chern de E
est nul,pour r strictement plus grand que le rang de E.
Corollaire 1. Soient X une varie
Âte
Âprojective lisse de dimension n Z1, E un facteur
direct de TXde rang 1et C HX une courbe rationnelle irre
Âductible.Alors degEjC0ou
degEjCZ2.
De
Âmonstration. Soit P1!
vCla normalisation de C. Supposons degEjCY1; le
groupe de cohomologie H1P1;E
jP1est donc nul. Conside
Ârons le diagramme commutatif:
H1X;E!H1X;W1
X
?
?
?
y?
?
?
y
H1P1;E
jP1!H1P1;W1
P1:
L'e
Âle
Âment c1EAH1X;W1
Xprovient de H1X;E(lemme 1); son image
c1EjP1degEjC
dans H1P1;W1
P1est donc nulle, ce qui prouve le corollaire.
Corollaire 2. Soient X une varie
Âte
Âprojective lisse de dimension n Z1dont le ®bre
Â
tangent est totalement de
Âcompose
Âet P1!
vX un morphisme non constant.Alors X n'est pas
minimale.
De
Âmonstration. Ecrivons vTXOP1a1l lOP1anavec a1Z ZanZ0
(corollaire 1). L'application tangente TP1!
dv vTXe
Âtant ge
Âne
Âriquement injective, on a
a1Z2. On en de
Âduit degvKXYÿ2etXn'est donc pas minimale.
Soit Xune varie
Âte
Âprojective lisse complexe. Le produit d'intersection entre 1-cycles et
diviseurs met en dualite
Âles deux espaces vectoriels re
Âels N1Xf1-cyclesg=1nRet
N1Xfdiviseursg=1nR,ou
Á1de
Âsigne l'e
Âquivalence nume
Ârique. Soit
NEXHN1X
le co
Ãne engendre
Âpar les classes des 1-cycles e¨ectifs. Une raie extre
Âmale est une demi-droite
Rdans NEX, adhe
Ârence de NEXdans N1X,ve
Âri®ant KX:R<0 et telle que pour
tout Z1;Z2ANEX,siZ1Z2ARalors Z1;Z2AR([M2]). Une courbe rationnelle
extre
Âmale est une courbe rationnelle irre
Âductible C0telle que RC0soit une raie extre
Âmale
et telle que ÿKX:C0Ydim X1. Si X est une varie
Âte
Âprojective lisse non minimale alors X
contient une courbe rationnelle extre
Âmale ([M2], thm. 1.5). La longueur de la raie extre
Âmale
Rest ([W]):
lRinffÿKX:CjC
etant une courbe rationnelle et CARg:
Druel, Varie
Âte
Âs alge
Âbriques162
L'e
Âtude des courbes rationnelles extre
Âmales sur les varie
Âte
Âs dont le ®bre
Âtangent est
totalement de
Âcompose
Âfait l'objet du:
Lemme 2. Soit X une varie
Âte
Âprojective lisse non minimale de dimension n Z1dont le
®bre
Âtangent est totalement de
Âcompose
Â.Il existe alors un reve
Ãtement e
Âtale ®ni Z !X tel que
Z soit un ®bre
Âen droites projectives pour la topologie e
Âtale.
De
Âmonstration. Soit RRC0une raie extre
Âmale engendre
Âe par une courbe ra-
tionnelle C0telle que lRÿKX:C0. Notons P1!
v0C0la normalisation de C0. Les hy-
pothe
Áses faõ
Ãtes entraõ
Ãnent la lissite
Âdu sche
Âma HomP1;X(corollaire 1). Soit
VHHomP1;X
la composante connexe (de dimension lRn) contenant le point v0. Le groupe
GPGL2C
agit de manie
Áre naturelle sur Vpar la formule g:vvgÿ1. Soient ChowXla varie
Âte
Â
projective parame
Âtrant les 1-cycles e¨ectifs et V!
aChowXle morphisme naturel G-
e
Âquivariant qui a
ÁP1!
vXassocie le 1-cycle vP1(vest birationnel au dessus de vP1).
En®n, soit Yla normalisation de aVdans le corps kVG. Alors Yest le quotient ge
Âo-
me
Âtrique de Vpar Get l'action de Gsur Vest libre ([M1], lemme 9 et [W], Appendice A4);
Yest une varie
Âte
Âprojective et lisse de dimension nlRÿ3. Soit P1V!
FXYle
morphisme naturel et soit ZSpecÿFOP1VG. Alors Zest le quotient ge
Âome
Âtrique de
P1Vpar G, l'action de Ge
Âtant donne
Âe par la formule g:z;vÿgz;vgÿ1;Zest une
varie
Âte
Âprojective et lisse de dimension nlRÿ2etZ!Yest un ®bre
Âen droites pro-
jectives pour la topologie e
Âtale ([M1], p. 603). Le morphisme universel G-e
Âquivariant
P1V!X(l'action de Gsur Xe
Âtant triviale) est lisse ([K], II 3.5.4) et induit un mor-
phisme propre et lisse Z!Xde dimension relative lRÿ2.
Montrons que lR2. Soit vAV. Ecrivons vTXOP1a1l lOP1anavec
a1Z ZanZ0eta1Z2. Il existe un ouvert UHVnon vide tel que le n-uplet
a1;...;ansoit inde
Âpendant de vAU. Conside
Ârons le morphisme:
V!
cXX;
v!ÿv0;vy:
La di¨e
Ârentielle de cest donne
Âe par la formule ([K], II 3.4):
H0P1;vTX!
dcvvTXnk0lvTXnky;
s!ÿs0;sy:
Calculons le rang de ladite di¨e
Ârentielle. Conside
Ârons les applications line
Âaires
dciv1YiYn:
H0ÿP1;OP1ai!OP1aink0lOP1ainky;
si!ÿsi0;siy:
Druel, Varie
Âte
Âs alge
Âbriques 163
Le rang de ÿdcviest 2 si aiZ1et1siai0, de sorte que, pour vAU:
rangÿdcv2 CardfijaiZ1gCardfijai0g:
Evaluons la dimension de l'image de c. Soient pet qles projections de XXsur
chacun des facteurs. Le morphisme Z!Xe
Âtant propre et lisse, pÿImcX.Si
xApÿImcX;pÿ1xXImc
s'identi®e, via la projection q, au lieu des points de Xpar lesquels il passe une courbe
rationnelle vP1vAVcontenant xet sa dimension est donc au moins lRÿ1([W],
1.11). Il en re
Âsulte que la dimension de l'image de cest au moins e
Âgale a
ÁnlRÿ1. On
a donc:
dimÿImc2 CardfijaiZ1gCardfijai0gZnlRÿ1nÿ1P
n
i1
ai:
Comme a1Z2:
nÿ1P
n
i1
aiZnÿ12CardfijaiZ1gÿ12 CardfijaiZ1gCardfijai0g:
D'ou
Á:
CardfijaiZ1glRÿ1P
n
i1
aiÿ1:
On en de
Âduit lR2eta1;...;an2;0;...;0puisque ai0 ou bien aiZ2 (corol-
laire 1). Le morphisme Z!Xest donc un reve
Ãtement e
Âtale ®ni, ce qui termine la preuve
du lemme.
Corollaire 3. Soit X une varie
Âte
Âprojective lisse de dimension n Z1dont le ®bre
Âtan-
gent est totalement de
Âcompose
Â.Alors X est unire
Âgle
Âe si et seulement si X n'est pas minimale.
De
Âmonstration. Si Xest unire
Âgle
Âe alors Xn'est pas minimale par le corollaire 2.
Supposons inversement Xnon minimale; le lemme 2 entraõ
Ãne l'existence d'un reve
Ãtement
e
Âtale ®ni Zde X, avec Zunire
Âgle
Âe. La varie
Âte
ÂXest donc unire
Âgle
Âe, ce qui termine la preuve
du corollaire.
Soient Xet Ydeux varie
Âte
Âs projectives lisses et X!
fYun morphisme lisse. Une
connexion sur fest un scindage de la suite exacte
0!fW1
Y!W1
X!W1
X=Y!0;
c'est-a
Á-dire un sous-®bre
ÂEHW1
Xtel que le morphisme E!W1
X=Yinduit par la projection
W1
X!W1
X=Ysoit un isomorphisme. La connexion est dite inte
Âgrable si dE HE5W1
Xou
bien, ce qui est e
Âquivalent, si le noyau de la surjection TX!Eest inte
Âgrable au sens
usuel. Le morphisme fest alors analytiquement localement trivial de ®bre Fet Xs'identi®e
Druel, Varie
Âte
Âs alge
Âbriques164
au quotient de ~
YFpar le groupe p1Yagissant diagonalement ou
Á~
Yest le reve
Ãtement
universel de Y; le scindage W1
XfW1
YlEse rele
Áve en la de
Âcomposition
W1
~
YFW1
~
YlW1
F
([B1], 4.5).
Proposition 1. Si le the
Âore
Áme 1est vrai en dimension n Z1, il est vrai en dimension
n1pour les varie
Âte
Âs non minimales.
De
Âmonstration. Soient Xune varie
Âte
Âprojective lisse non minimale de dimension
n1nZ1dont le ®bre
Âcotangent est totalement de
Âcompose
Âet W1
XL1l lLn1
ladite de
Âcomposition. Quitte a
Ápasser a
Áun reve
Ãtement e
Âtale, on peut toujours supposer qu'il
existe une varie
Âte
Âprojective lisse Yde dimension net un morphisme X!
fYdont les ®bres
sont des droites projectives (lemme 2). Soit Cune ®bre de f. Posons diLi:Cet supposons
d1Zd2Z Zdn1. Conside
Ârons la suite exacte:
0!N
C=XOln
C!W1
XjC!W1
COCÿ2!0:
Le groupe Ext1
OCÿOCÿ2;Oln
Cest nul et l'extension pre
Âce
Âdente est donc triviale. On en
de
Âduit d1ÿ2etdi0 pour iZ2 puis, par les the
Âore
Ámes de changement de base, qu'il
existe des ®bre
Âs inversibles Ei2YiYn1sur Ytels que LifEi.Onve
Âri®e par restriction
aux ®bres que l'application fW1
Y!L1est identiquement nulle; les sous-®bre
ÂsfW1
Yet
L2l lLn1de W1
Xsont donc e
Âgaux et l'application L1!W1
X=Yest un isomorphisme.
On en de
Âduit que TYest totalement de
Âcompose
Âet on ve
Âri®e que la condition d'inte
Âgrabilite
Â
du the
Âore
Áme est satisfaite. Le ®bre
ÂL1de
Âtermine une connexion inte
Âgrable sur fet l'asser-
tion souhaite
Âeenre
Âsulte facilement.
La suite de notre travail est consacre
Âea
Ál'e
Âtude des varie
Âte
Âs minimales dont le ®bre
Â
tangent est totalement de
Âcompose
Â.
Lemme 3. Soient X une varie
Âte
Âprojective lisse minimale dont le ®bre
Âtangent est
totalement de
Âcompose
Âet TXM1l lMnnZ1ladite de
Âcomposition.Soit H une
section hyperplane de X.Alors MiHnÿ1Y0et si l'ine
Âgalite
Âpre
Âce
Âdente est une e
Âgalite
Âon a
c1Mi0.
De
Âmonstration. La varie
Âte
ÂXn'e
Âtant pas unire
Âgle
Âe (corollaire 3) il existe une courbe
lisse CAjmHjX XjmHjmg0telle que le ®bre
ÂW1
XjCsoit nume
Âriquement e¨ectif
([Mi]), c'est-a
Á-dire telle que le faisceau inversible OZ1soit nume
Âriquement e¨ectif, ou
Á
ZPCW1
XjC. Soit sila section de Z!Cassocie
Âea
Ála surjection W1
XjC!! Mÿ1
ijC.Ona
donc siC:OZ1C:Mÿ1
iZ0, ce qui prouve la premie
Áre assertion. La seconde re
Âsulte du
the
Âore
Áme de l'indice de Hodge puisque M2
i0 (lemme 1).
Proposition 2 ([B1], the
Âore
Áme C).Soient X une varie
Âte
Âprojective lisse de dimension
nZ1dont le ®bre
Âtangent est totalement de
Âcompose
Âet TXM1l lMnladite de
Â-
composition. On suppose qu'il existe une section hyperplane H de X telle que Mi:Hnÿ1<0
pour 1YiYn.Le reve
Ãtement universel ~
X de X est alors isomorphe au produit Dnou
Á
DfzACjjzj<1get la de
Âcomposition de TXest induite par la de
Âcomposition canonique de
T~
X.
Druel, Varie
Âte
Âs alge
Âbriques 165
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