I. Extrait de "Traité sur la tolérance"
II. Prière
A. L'interpellation à la 2ème personne : ton suppliant, reprise anaphorique du
pronom, impératif et formules qui montrent la soumission : "s'il est permis",
"daigne"...
B. glorification de Dieu : qualités : "de tous les êtres, de tous les temps", puissance
et éternité "décrets immuables", connaissance totale : "car tu sais". La force
est mise en avant par la faiblesse humaine : "faibles créatures", "débiles
corps", "langages insuffisants"
C. Demande constante d'aide et le ton solennel : on retrouve toutes les spécificités
d'une prière : un ton oratoire avec lequel un croyant s'adresse à son Dieu : le
respect témoigné montre la grandeur de la divinité, la majesté et l'éternité qui
s'opposent à l'humilité et la faiblesse humaine qui expliquent l'appel à la
générosité, à la protection.
D. Pourtant c'est plus aux hommes que Voltaire semble s'adresser qu'à Dieu : il en
appelle à leur sens de la fraternité et à leurs propres capacités
III. Prière adressée aux hommes
A. Voltaire dans ce texte s'adresse aux hommes pour leur montrer leurs
responsabilités et le travail qu'ils doivent effectuer pour parvenir à la
fraternité
B. Mise à l'écart de la responsabilité de la divinité : constat : "tu ne nous a point...."
: souligne une mauvaise utilisation des capacités possédées par les hommes
et données par Dieu
C. Beaucoup d'impératifs, de négations : "fais..." est suivi d'une succession
importante de demandes. Leur caractère répétitif fait oublier
progressivement le verbe qui sert de point de départ. Les expressions
comme : "que toutes les petites nuances","que toutes le petites différences",
"que ceux qui...", "que ceux dont...." peuvent être perçus comme s'adressant
directement aux hommes.
D. Champ lexical de la violence qui concerne typiquement les hommes : "erreurs",
"haïr", "égorger", "haine et persécution", "détestent", "tyrannie" ,
"brigandage"
E. Progressivement : "puissent tous les hommes se souvenir" : interpellation
adressée aux hommes à l'aide de la 3ème personne du pluriel. Et enfin, la
première personne du pluriel : "ne nous haïssons point", "employons" :
dernière exhortation qui s'adresse aux hommes en englobant Voltaire