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L.
PLANTEFOL
Pour chacune des espèces au début, la vitesse de dessicca-
tion est constante : c'est l'eau extérieure à la Mousse qui
s'évapore. Cette vitesse est assez analogue pour les diverses
Mousses. Aussi la dessiccation proprement dite de la Mousse
commence-t-elle d'autant plus tard que la charge aqueuse
de la Mousse était plus forte au départ. C'est pourquoi
eau\
VH. purum se trouve le dernier desséché.
D'autre part, la comparaison des courbes
correspondant au Dicranum scoparium et au
Polytrichum formosum montre comment inter-
vient la variation de forme qui se produit au
cours de la dessiccation chez le Polytrichum
pour ralentir l'évaporation de l'eau. Pendant
les quatre premières heures, la charge en
eau du Dicranum est supérieure à celle
du Polytrichum
;
mais, dès avant ce mo-
ment, le mécanisme de reploiement des
feuilles du Polytrichum a joué et la perte
en eau lente dès le début (car la surface
est faible par rapport à la masse) devient
encore moins rapide :
le Dicranum atteint
~ÌTheuru alors des teneurs en eau
-Fig. 13. — Comparaison des vitesses de dessicca- plus basses.
. «on^pour diverses espèces de Mousses, en brins yjj
la courbe de dessicca-
tion est absolument continue. Il n'existe, en effet, aucun
mécanisme de reploiement protégeant la plante contre la
sécheresse.
c. Comparaison des vitesses d'évaporation pour les diverses
formes de croissance de
1'
«H. triquetrum».— J'ai appliqué la
même méthode à propos des diverses formes d'H. triquetrum.
Il m'était impossible de les comparer toutes en même temps;
on trouvera dans les deux tableaux ci-dessous l'indication
des comparaisons entre la forme type et trois des formes de
croissance définies plus haut.
Expérience I. — Les Mousses de type normal ont été
recueillies à Suzac, près Royan. Les Mousses du second lot