Manuel d’éthique de l’environnement MÉE Questionnaire 1 (U1 L’Antiquité I: l’éthique générale et ses problèmes particuliers) 1. Il est d’abord important de distinguer le contexte. Au sens technique, bon est ici utilisé pour définir un ordinateur de par sa fonction. L’ordinateur étant placé dans le contexte technique, le sens moral n’entre intuitivement pas en jeu, tout comme dans un contexte esthétique par exemple. 2. Du point de vue antique celui qui est bon ne veut rien d’autre que cela. Il ne cherche par exemple pas à l’être pour s’attirer quelconque honneur ou pour assouvir son plaisir, mais recherche le bien en soi. Dans le langage moderne l’homme associe le soi extérieur et le soi intérieur. Cette relation est appelé ici personnalité. (pas sûr de cette réponse…) 3. La vertu est différente selon le point de vue duquel on l’apprécie. Pour un adulte la vertu n’aura pas la même signification que pour un enfant ou un acte qualifié de vertueux par un adulte ne le sera pas pour un enfant. Mais ce qui rassemble les points de vue sur la vertu est que cette dernière tend vers le bien. En effet, pour ces deux groupes de personnes, un acte vertueux tendra par définition vers le bien. La vertu ne découlant pas de la nature mais de la raison, elle peut être acquise (ou là apprise) par l’enseignement. 4. Une action, un acte doit résulter d’une volonté, d’une intention. L’intention fait d’un événement un acte. Si je veux quelque chose, je veux aussi ses éventuelles conséquences de ma volonté. Par ailleurs l’acte est un comportement. Ce comportement est moral s’il dépasse la nécessité naturelle. 5. Ethiquement parlant la liberté devrait être recherchée d’un point de vue positif. Comme nous le verrons à la question suivante, l’épanouissement personnel est l’élément qui doit être recherché et non le moyen de contourner ou de surmonter les barrières qui obstruent cette quête de la liberté, de l’épanouissement personnel. 6. La liberté négative est appelée ainsi car sa définition inclut la négation. En d’autres termes, la liberté ne peut être atteinte que si certains facteurs n’interviennent pas. Dans l’autre cas la liberté au sens positif est « la libre décision et le travail en vue d’une telle formation et d’autre part dans l’obtention seulement alors de la base d’une action libre ». 7. « L’agir humain doit tenir compte des orientations suivantes : à la fois sauvegarder l’ordre divin et atteindre à la plus haute plénitude d’être possible. Comme l’ordre divin est accessible à l’homme sous la forme des commandements de Dieu dans la Bible et en vertu de sa propre raison, il est donc aussi en mesure de diriger son agir en vue d’un accroissement d’être. » 8. Pour Descartes, l’homme est constitué de deux substances, une matériel, son corps, et une autre immatériel, son âme, son esprit. La première est pour lui qu’une enveloppe. Il considère la substance matérielle de l’homme à celle des animaux. Les animaux pour lui ont seulement une substance matérielle, n’ont pas de raison, tout n’est qu’automatismes. L’Homme par contre a en lui cette substance immatérielle qu’est l’être. Pour lui, seul l’Homme a droit à l’attention morale et à la protection car seul lui possède cette identité invisible. 9. Lord Shaftesbury pense tout d’abord que le sens moral est quelque chose d’inné. Mais au contraire de ce que nous avons vu plus tôt dans ce livre, Shaftesbury pense que l’individu doit œuvrer non pas pour son bonheur à lui mais à celui de la collectivité puisqu’il est en fait partie et donc s’il œuvre pour le bien de tous, il œuvrera pour son bien à lui. Un des problèmes est qu’il désigne l’individu plutôt comme une pièce du puzzle plutôt qu’une entité à part entière. 10. Pour Hume la raison est l’esclave des sentiments. Seuls les sentiments peuvent donner la motivation décisive à une action et non la raison. Par contre dans le jugement d’une action, seule la raison peut démontrer pourquoi nous devons agir mais au final, c’est les sentiments pour nous ferons agir ou non après avoir raisonné sur le bienfondé ou non de cette action. 11. Il y est décrit ici deux familles d’émotions morales. Les émotions altruistes comme la bienveillance ou la sensibilité à la vulnérabilité d’autrui, et les émotions égocentriques comme la pudeur la culpabilité ou la honte. 12. L’autonomie est le fondement de la dignité est défini comme le fait de n’obéir qu’à la loi qu’on s’est donnée soi-même. On peut dire aussi que c’est la « liberté de la volonté ». 13. Par éthique des conséquences, il faut comprendre l’attention mise pour les conséquences d’une action. Ces conséquences doivent être attendues et prévisibles sans laisser de place au doute. Cette attention précises des conséquences permet au final, selon la règle de l’utilitarisme, de déduire les règles justes pour promouvoir le bonheur c’est-à-dire agir moralement juste. 14. La formule approfondie de l’utilitarisme se définit comme suit: réaliser le plus grand bonheur, le plus grand plaisir de l’ensemble de l’humanité et non seulement d’elle mais aussi, dans la mesure où la situation le permet, de l’ensemble de la nature vivante. Ceci veut dire que, dans la mesure du possible, il faudrait réaliser le bonheur d’un homme ainsi que d’un animal. Si cela n’est pas possible, il faudra privilégier le bonheur d’un homme pour plusieurs raisons : la 1ère car l’homme connaît le point de vue concernant le bonheur de lui-même et de l’animal (ce dernier ne connaissant que le sien) ; 2ème car un homme insatisfait vaut mieux qu’un animal satisfait ; et finalement l’homme car sa capacité de sentiments (joies de la sensualité ou jouissance des joies spirituelles) promet une augmentation plus élevée du bonheur que celle de l’animal. 15. Le relativisme des valeurs est en quelque sorte opposé à l’absolutisme dans valeurs en ce sens que pour un « absolutiste », une valeur pour toute chose sera présente indépendamment de l’évaluation de chacun pour un objet, une personne ou toute autre chose évaluable. Pour un « relativiste », la valeur est donnée par une personne qui évalue une chose. Pour lui quelque chose qui n’est plus ou pas estimée n’a pas de valeur alors qu’elle en a naturellement et indépendamment pour « l’absolutiste ». Pour Rolston par exemple la valeur intrinsèque est donnée si quelqu’un a de l’intérêt dans une chose. C’est-à-dire qu’un objet sans valeur peut obtenir une valeur intrinsèque si quelqu’un à de l’intérêt et cette chose. Cette valeur intrinsèque est une valeur relative, « elle naît avec la parution d’un sujet créant une valeur ». La valeur inhérente est, pour Regan, propre à l’objet de valeur. Ces objets de valeur possèdent une valeur non sur la base d’une attribution extérieure ou parce qu’ils correspondent à des intérêts, mais de leur propre droit. 16. Pour Kant, seul les Hommes ont un sens moral. Il considère donc le fait de ne pas brutaliser les animaux non pas comme un besoin moral envers eux mais envers lui-même car les animaux ne sont pas des sujet moraux. Pour Schopenhauer c’est par principe qu’on ne devrait pas brutaliser les animaux et vouloir leur bien et non par exercice. Promouvoir le bien-être et abandonner la cruauté sont les intérêts défendus par Schopenhauer. 17. La pitié est: la capacité de ressentir la souffrance d’autrui et de souffrir avec la personne souffrante et de joindre à cette sympathie la volonté de soulager la souffrance de l’autre. Le problème que pointe Max Scheler est que l’on n’a nul besoin de s’identifier à l’autre pour ressentir de la pitié comme Schopenhauer le dit plus loin. Le ressentir ne relève pas de la morale mais est une connaissance. C’est justement le contraire qui est dit ici, à savoir: compatir est souffrir de la souffrance de l’autre en tant qu’autre. C’est seulement lorsqu’une différenciation claire est perçue entre moi et l’autre que la compassion peut se produire. 18. Nietzsche critique ici le fait que l’homme se prive de son autonomie en se ralliant à un (effet de) troupeau. L’homme perd donc sa personnalité et tente d’attaquer les grands, les forts et les solitaires et les faisant ressentir de la pitié envers eux pour leur faire perdre leur autonomie également. Pour lui il faudrait supprimer la crainte, cette crainte que rallie les bêtes vers ce troupeau et éloigne peu à peu l’homme de lui-même. 19. 1. Quelqu’un porte une responsabilité, il est donc responsable. 2. Quelqu’un assume la responsabilité de quelque chose. 3. Quelqu’un doit rendre des comptes. 4. Quelqu’un agit de manière responsable. Bref je ne suis pas arrivé à répondre correctement à cette question…voir donc dans le cours. 20. Hans Jonas définit en fait la peur comme la dernière limite aux activités de l’homme. En d’autres termes sans la peur, l’homme utiliserait ses connaissances (intellectuelles, technologiques) audelà des limites qui mettrait en péril l’humanité par des actes non calculés et irréversibles. La peur fonctionne en résumé comme le dernier frein pour ne pas dépasser le point de non-retour. Jonas résume en prêchant l’adaptation de la compétence morale à la compétence émotionnelle, cette dernière prenant trop souvent le pas sur l’autre, poussant l’homme à agir au-delà de ses capacités de prévoyance. 21. « A chacun son dû. Si chacun reçoit son dû, ce n’est pas forcément une part égale. » Ceci pour dire qu’une part égal n’aura pas forcément le même « poids » selon le besoin de son destinataire. L’exemple du gâteau illustre bien cette différence. En effet si une des quatre personnes qui mange ce gâteau est allée acheter les ingrédients et a préparé le gâteau, il pourrait être en mesure de contester le fait que le partage en quatre parts égales du gâteau soit un partage juste. Ceci devra plus tard être jugé par un acteur impartial. 22. Premièrement, la justice doit être le principal but d’un Etat. Sans ce but, un Etat ne pourrait assurer la sécurité physique et la vie de ses citoyens et aura perdu toute signification. Pour parvenir à un Etat juste, Rawls préconise une situation fictive d’état préétatique, un état naturel. Pour cela, les hommes de cet Etat originel ne devraient pas connaître leur position générationnel dans la société et être raisonnables pour être impartiaux. Ils devraient également maximiser la situation des plus mal lotis. Ceci doit en être de même pour la nature et respecter les 4 (5) principes de la page 78. En résumé, les ressources ne doivent pas être exploitées sans régénérations de produits de substitutions viables, les risques augmentés doivent être compensés par une réduction d’autres risques et la pollution assimilée par la nature. Questionnaire 2 (U2 Le sens de la nature) 1. A l’époque, les gens faisaient la distinction entre nature et non-nature en disant simplement qu’une fleur dans un champ est naturelle alors que l’image de la fleur dans les champs est non naturelle. Avec l’industrie touristique, l’homme a progressivement commercialisé, imagé la nature. Cette évolution, technique aussi a forgé une certaine image esthétique de la nature. La nature avant était là mais on ne la remarquait pas vraiment. Pour la voir on a du s’en distancer, notamment les citadins qui n’avaient pas un rapport privilégié (si ce n’est pas de rapport du tout) avec la nature. 2. Etre homme se révèle être une victoire sur la nature: c’est par le non naturel que l’homme semble se révéler, car il veut toujours dépasser sa nature et s’en détourner. Les naturalistes sont critiqués dans le sens où le fait de dire que les actions sont dictées uniquement par la nature, ne les astreint pas à l’effort du travail d’établissement de leurs principes car ces derniers sont d’office dictés par la nature. (faux postulat naturaliste: éthiquement juste naturaliste = nature dicte les actions plan descriptif : comment EST la nature plan normatif : comment on doit se comporter SUR LE MODÈLE DE la nature) Du point de vue chrétien 3. En résumé au Moyen-Âge, l’unité corps et âme, l’animation du vivant qui comprend la nature vient de l’acte créateur qui a une origine divine. Tout vivant a une seule origine. Pendant la Renaissance on essaie plus de comprendre et d’expliquer les phénomènes par eux-mêmes; ce sont là, en quelque sorte, les prémices des sciences naturelles. On pense que l’unité dont qui forme un homme n’est pas dépendant d’une force divine mais d’une force intérieure. 4. Les informations sont des données que le sujet utilise pour se faire soi-même. Il doit le reconnaître et les utiliser, utiliser sa faculté cognitive pour être un sujet naturel et pas artificiel (quelque chose d’automatique qui ne peut se produire lui-même). 5. Ceci est appelé concept d’autopoièse qui signifie se faire soi-même. L’activité d’un système vivant s’explique donc comme une cohabitation et une concomitance de ce qui va créer et de ce qui est créé. En utilisant parallèlement les « informations » l’homme va pouvoir se créer luimême et pouvoir être qualifié de naturel et non d’artificiel. 6. L’autopoièse comme cité au point précédent. 7. Pour les « holistes », la nature est un tout qui doit être compris comme un tout à l’inverse des « mécanistes » qui essaie d’expliquer la nature ou le corps humain par exemple en additionnant chaque partie qui a été au préalable disséquée et expliqué physiquement ou chimiquement. Questionnaire 3 (U3 L’éthique de l’environnement) 1. La perception a un rapport étroit avec la conscience. Les phénomènes existent seulement lorsqu’on en a pris conscience. Quand on perçoit quelque chose, on en fait ensuite un jugement de valeur et on la pèse avec nos différents intérêts. 2. L’anthropocentrisme comme son nom l’indique centre son intérêt sur l’homme. Le problème général vient donc du fait que l’anthropocentriste ne se préoccupera pas de ce qui ne peut lui rapporter de profit ou qui n’a pas d’intérêt pour lui. On peut donc en trier quelques avantages: l’anthropocentriste protégera la nature car elle peut lui rapporter un profit ou être utile au maintien de sa survie. Il protégera également les animaux dans le sens ou le contraire le ferait passer pour une brute, un être sans morale. Cela nuirait donc à l’image que l’homme à de lui-même. Mais les contestations sont plus vives que ses avantages. Le fait de sauvegarder quelque chose dans son seul intérêt rapproche l’anthropocentrisme de l’égoïsme et peut donc être difficilement considéré comme éthique. Ensuite il ne protège la nature que dans ses propres intérêts, ce qui implique une diminution tendancielle de celle-ci car tout n’est donc pas protégé. Enfin cette thèse se basant sur des intérêts, ses derniers ont changés au cours du temps selon les progrès de la médecine par exemple ou les changements de vision de l’homme. 3. La question ici n’est pas la raison a proprement parlé. Bentham déclare que les sujet sont des sujets non pas s’ils peuvent raisonner mais s’ils peuvent souffrir. Il voit donc comme critère déterminant à agir, la souffrance, et la volonté d’y mettre fin. Comme c’est évident pour les hommes, reste à savoir si ça l’est pour le « reste du monde ». Comme on peut admettre que les animaux ou même les plantes peuvent ressentir une douleur, donc être des sujets, il apparait plus compliquer d’appliquer cette approche pathocentrique à la nature en elle-même car il semble difficile d’imaginer le climat souffrir au sens 1er du terme. 4. Le biocentrisme est en même temps très simple et en même temps très compliqué voire impossible réaliser. Simple car tout ce qui vit, vit car il veut vivre et a le droit de vivre. ce droit à la vie est inaliénable. Ce qui vit a donc une valeur et mérite de vivre. D’un autre côté on prend par exemple des antibiotiques. Par définition on tue une autre forme de vie pour sauver une autre. Mais ceci est un compromis selon Schweitzer et lui n’accepte aucun compromis. L’homme trahit l’éthique et devient don coupable. 5. Pour le physiocentriste : « est bon pour une entité, ce qui du fait du bien ». Selon Taylor, que quelque chose vive n’est pas une raison suffisante pour mériter d’être protégée mais seulement si cette chose tend à maintenir un bien-être. La vision physiocentriste va plus loin et inclut même le concept de population et de nature dans son ensemble. Pour cela la notion de bien est abandonné car il ne concerne plus un sujet mais peut concerner l’ensemble des sujets, à savoir, humains, animaux, plantes, écosystèmes, populations,… 6. L’holisme va plus loin que les deux concepts précédents. Il définit l’homme comme un tout faisant partie d’un tout. Mais le tout est une entité en elle-même et ne peut donc pas simplement être l’addition de toutes les parties « inférieures ». Au tout revient donc sa propre valeur. Et comme le tout a sa propre valeur, le tout est à protéger et à n’absolument pas détruire. Chaque tout à son propre environnement, appelé Mitwelt. Ce dernier est actif et fait plus que simplement nous « envelopper ». (p. 128 voir les 9 pts) On doit, selon Meyer-Abich, penser globalement puisque l’on doit protéger le tout. Selon lui, l’être et le devoir ne doivent pas être vus comme deux mondes distincts. 7. L’écologie profonde pense que les défenseurs de l’environnement ne vont pas en profondeur. Ils luttent par exemple contre un potentiel dégât fait à la nature mais ne vont pas en profondeur dans l’écologie. Au final les politique climatique ne font rien d’autre que de réparer les dommages préalables des hommes et une fois ceux-ci répares, devront penser à réparer les suivants… 8. Pour l’écologie profonde de Naess, l’homme, pour se réaliser lui-même, doit aussi penser à la réalisation des autres. L’homme ne peut se réaliser sans le développement de l’identification des autres êtres. Voir l’approche profonde et superficielle des ressources (p. 131). 9. La théorie de Gaïa (déesse de la terre) de James Lovelock présente la Terre comme un être vivant, autorégulateur où chaque rapport à la Terre est, selon lui, moral et que les agissements de l’homme envers elle doivent être thérapeutiques. Cela signifie que l’homme ne doit pas agir pour la réparer (politique climatique) mais la guérir comme si elle était un être vivant. 10. « Un argument éthique est une proposition qui revendique une validité logiquement fondée. » On emploie un argument quand on est convaincu de quelque chose ou qu’on veut convaincre les autres. Un argument, pour qu’il soit éthiquement valable doit être logique et doit être sincère pour celui qui l’avance. Cela donnera donc à son auteur une base morale à son agir. Un bon argument nécessite une franchise totale. Questionnaire 4 (U4 L’éthique appliquée de l’environnement) 1. Bentham argumente en faveur de l’inclusion des animaux dans l’éthique en posant deux questions légitimes : la 1ère et la plus célèbre : « La question n’est pas : peuvent-ils penser ? ou bien peuvent-ils parler ? mais peuvent-ils souffrir ? » En effet, on est en droit de se demander si le fait qu’ils ressentent de la douleur n’est pas en fait un argument valable à éprouver une certaine compassion à les voir parfois maltraités par les humains, comme on le serait pour un tel traitement à un être humain ? La seconde qu’il se pose est : est-ce qu’on cheval ou un chien adulte n’est pas plus intelligent qu’un bébé ? Alors pourquoi ne devrait-on pas inclure les animaux à l’éthique… ? 2. Pour Schopenhauer, la compassion est plus importante que la raison. Pour lui, celui qui a de la compassion essaiera de faire le bien autour de lui et d’aider les autres autant que possible. La compassion ou la compréhension de la douleur d’autrui s’est éveillé en lui est l’a poussé à suivre ce chemin. Il rejette la raison de Kant car il pense que personne n’a le droit d’hésiter d’éviter un dommage quelqu’un ou à un animal sans raison vraiment apparente ou décisive. 3. Le principe du caractère sacré de la vie est en tous les cas inconsistant pour Peter Singer et Helga Kuhse. Ils émettent plusieurs hypothèse plus ou moins valable concernant le rapport à la religion mais souligne également le fait, qui paraît bien plus légitime, qu’il n’y a pas de raison que le caractère sacré de la vie se limite au humains car ils ne sont pas les seuls à « vivre ». 4. Peter Singer est d’avis que si l’on considère comme valable le principe d’égalité entre les êtres humains, il n’y a pas de raison de ne pas en faire de même avec les autres êtres vivants, les autres espèces. Mais quand on parle de principe d’égalité, on doit prendre des critères logiques et raisonnables et non pas, par exemple, la seule égalité physique mais bien la questions de l’égalité des droits égaux dont bénéficient non seulement les hommes mais aussi les animaux. Les animaux étant également sensibles, les éviter au point de vue étique revient à du racisme, appelé spécisme par Singer. 5. En pratique, l’homme devrait déjà adopter le principe de vigilance. Etant donné que l’on ne sait pas toujours bien si tel ou tel geste ou acte provoque de la souffrance à un animal, autant s’abstenir. Dans d’autres cas par contre, la souffrance envers les animaux est bien visible est sciemment ignorée, comme dans les cas de l’élevage de masse (USA en particulier) ou l’expérimentation sur les animaux, généralement en laboratoire. 6. Pour Tom Regan, c’est les hommes qui ont de devoirs envers les animaux. Les hommes étant des moral agents sont dotés de raison ce les oblige à justement protéger les moral patients. Ils n’ont donc pas de privilèges supérieurs mais des devoirs. Les animaux étant également des « sujets d’une vie », ils ont donc une valeur inhérente. La différence entre l’éthique de Regan et de Singer est que Regan trouve que l’utilitarisme certaines limites. Selon lui, abandonner la cruauté envers les animaux n’a parfois de sens que si les intérêts de l‘homme ne sont de ce fait pas diminués. Il pense donc que seule la valeur inhérente des animaux en fait des êtres vivants à protéger et considérer éthiquement. Ils sont par contre d’accord sur le non-sens des tests sur les animaux en laboratoire ou l’élevage de masse par exemple. 7. La description des animaux de prime abord fait reconnaître que l’homme est autant voire plus proche de certains singes que ces derniers ne le sont d’autres animaux comme l’escargot par exemple. Donc en observant leur caractéristiques physiques et leur comportement, on peut en déduire que l’homme n’est finalement pas si éloigné et supérieur que cela du règne animal. Finalement l’importance de la description amène à découvrir que les animaux ont de l’expérience et finalement une conscience. Ceci est déterminant pour convaincre de la dignité des animaux. 8. « Le fondement de la dignité apparaît alors dans le fait qu’aux sujets qui sont sujets de leur vie est due à la dignité, là où ils ne sont pas remplaçables ou, pour reprendre les mots de Kant, sont au-dessus de tout prix, ce qui vaut en fin de compte pour tout vivant : le vivant est une valeur en soi, il a donc une valeur inhérente et ne peut à aucun cas être substitué. » On entend par là que les animaux aussi ont une valeur inhérente et qu’il n’y a pas de raison de ne pas les inclure en éthique. La dignité est donc la diligence et le respect dus aux animaux car on peut par exemple ressentir une honte de ceux-ci comparée à celle ressenti par l’homme. 9. Oui car certains singes sont capables de connaître jusqu’à 600 mots d’anglais. Certains autres sont également capables de communiquer entre mais aussi avec l’homme à l’aides de signes comparables à ceux utilisés par les sourds et muets. De plus on sait, ou on pense savoir que certaines espèces comme les dauphins ou des oiseaux communiquent entre eux même oralement à l’aide de sonar, des cris ou de sifflements assimilables un langage. Le fait que l’on ne sache pas vraiment ce que pensent ou savent les animaux (savent-ils plus de choses que nous ?) leur confère un côté magique. 10. Le principal problème de l’élevage de masse est résumé dans le dernier paragraphe (p. 165). En résumé le génie génétique est utilisé pour augmenter les rendements de l’élevage de masse. Ceci a pour finalité de breveté certaines séquences génomiques. Le fait de breveté des séquences est le dernier palier avant de breveter des animaux ou même des humains. Des brevets sur la vie sont donc contraire à l’éthique et l’animal perd sa valeur au profit de la valeur économique et du profit de l’homme réalisé aux dépends de animaux. 11. Selon Regan il y a une seule justification de l’expérimentation, celle de l’expérimentation sur une espèce qui servirait à cette même espèce et pas à d’autre. Autrement dit, il est un cas assez rarement rencontré. Sinon la question du sacrifice d’un animal ne se pose que lorsqu’il n’y a pas d’alternative (exemple du canot de sauvetage avec 4 hommes et 1 gros chien qui est sacrifié pour sauver les autres). Mais cet exemple ne se présente pas dans le contexte de la recherche scientifique donc il n’y aurait pas d’autre justification valable selon Regan. Selon Singer par contre, cela deviens admissible si cela permet en contrepartie d’augmenter le bien-être humain nettement plus que la souffrance créée à l’animal. 12. Dans cette partie la mise à mort est simplement discréditée du fait que les animaux, comme les hommes ont donc, s’ils vivent, un désir de vivre et ne doivent donc pas être tués. Ceci est également soutenu par le fait de devoir éviter des dommages. 13. La critique principale de zoos se concentre sur la privation DES libertés des animaux. La privation de liberté a proprement parlé les empêche donc de réaliser tout ce qu’ils pourraient dans leur environnement naturel. De plus, les zoos ne tiennent pas compte des besoins naturels des animaux et les privent notamment de l’espace vital qu’ils auraient besoin. 14. On considère souvent les plantes sans importance éthique car elles ne bougent pas et ne font pas de bruit. De plus les plantes n’ont jamais joué un grand rôle dans le débat philosophique au contraire de l’homme ou, dans une moindre mesure, de l’animal. Finalement pour être un sujet, il faut être actif. En considérant les plantes comme immobiles et passives, on ne leur accordait donc pas d’importance du point de vue éthique. 15. Il serait justifié de placer les plantes avant tout autre être car premièrement, les plantes pourraient survivre sans l’homme, ce qui ne serait pas possible dans l’autre sens. Les hommes ayant besoin des plantes, cela place les hommes et les animaux comme dépendants et les plantes comme indépendantes, donc on pourrait justifier les plantes comme la base de l’éthique et non comme négligeables. 16. L’éthique des plantes se fondent principalement sur le fait moral d’être vivant. Etant vivantes, les plantes auraient déjà majoritairement droit à une éthique. Ensuite, les plantes, à l’instar des humains ou des animaux vivent pour réaliser un but qui leur est propre, elles ont donc une valeur indépendante, intrinsèque. Les végétaux se développent à partir de soi et pour soi. Elles possèdent donc un droit et vu qu’elles en possèdent, elles peuvent être lésées. Elles tendent également à leur bien-être, le reste des êtres vivants doivent donc le respecter et ne pas sacrifier un végétal sans JUSTE raison. Finalement on peut aussi avancer que les plantes sont le fondement et la condition préalable de toute autre vie. La plante a également une dignité. Les êtres vivants doivent donc respecter leur bien-être et leur dignité à tout prix dans la mesure du possible. Dernier point à éviter : les mutations génétiques et le gène Terminator qui rend les plantes stériles… 17. D’abord, par biosphère, on entend l’interaction des tous les écosystèmes, on parle aussi dans le même sens d’écosystème global. Ces écosystèmes sont fragiles, il suffit d’éliminer ou simplement de contrarier une seule espèce pour modifier le système dans son entier. Les systèmes interagissent entre eux et le respect d’un équilibre est donc primordial. Elle a donc une valeur inhérente car un équilibre modifié peut mettre en danger un écosystème qui pet mettre en péril un autre écosystème et ainsi de suite jusqu’à menacer la biosphère dans sa globalité. On peut dire également que la nature est un tout donc personne ne peut se priver à la longue. Selon Rolston, la biosphère est comme un système doté de sa valeur propre. 18. L’effet cumulatif signifie que plus un système s‘écarte de l’équilibre et plus forte est l’action négative des effets néfastes. En gros, plus l’homme se développe technologiquement et industriellement, plus il va faire de dégâts et plus les dégâts seront graves (et irréversibles…). L’exemple donné ici est celui des barrages qui sont devenus presque inefficaces car leur but hydroélectrique est déjà moindre que beaucoup d’autres alternatives électriques. Ensuite ils sont problématique car l’eau stagne est l’envasement la prolifération d’algues et la pollution. L’effet de serre fait également diminuer le niveau de l’eau etc…en gros c’est une sorte de spirale infernale que l’on ne pourra (objectivement) plus jamais enrayer… 19. L’agriculture avec la monoculture et les produits toxiques qui souillent les nappes phréatiques. Le drainage également et l’irrigation abusive. L’industrie avec le refroidissement et le nettoyage mais également la pollution industrielle. Les ménages utilisent environ 10% de l’eau douce. Ils la souillent également à cause des sanitaires et des produits peu biodégradables. L’urbanisation également imperméabilise les sols. Bref pour enrayer cela on a créé un consensus complétement…faux. Le consensus de Washington stipule que l’eau doit être gérée de manière économique (économie privée) et considérée en fait comme un bien. L’eau tombe donc sous la loi du marché. Bref pour une gestion meilleure, on aurait dû, ou on devrait, utiliser une politique de l’eau comme l’ONG Water for People and Nature le conçoit. C’est-à-dire, respectée, protégée, accessible à tous et de responsabilité collective. Il faudrait, pour une économie durable, que les Etats et monsieur Tout-le-monde avant tout sacrifie un peu de son petit confort, bien-être personnel pour que la marge entre pays « riches » et « pauvre » se rétrécisse. Ceux-ci devraient avoir un accès croissant aux ressources qui souvent sont pillées dans leur pays pour être vendues en Occident. En deux mots, il faudrait le sens de la responsabilité et de l’équité. Mais ce n’est pas demain la veille que la pression de la faim et de la dette sur les pays pauvres sera levée tant que les riches pourront se faire de l’argent facile sur leur dos sans faire trop de vagues… Questionnaire 5 (U5 L’éthique de l’environnement dans un monde global) 1. L’empreinte écologique est calculée sur la base d’une personne qui est ensuite généralisée pour montrer « combien de terres » nous aurions besoin avec tel ou tel comportement. Sur la base des transports, de l’habitat, de la consommation et de l’alimentation, on peut calculer une masse d’énergie qui montrera en moyenne les ressources terrestres utilisées pour un habitant et ensuite globalement. Ces conséquences devraient être les mêmes que les actions à faire ou à ne pas faire déjà énumérées dans le dernier point du Questionnaire 4. En résumé : consommer moins, consommer mieux, répartir les richesses, être fair-play avec les « pays pauvres »,… 2. L’Allmende est le précurseur de la durabilité dans le sens où le fait de s’écarter du droit chemin est faux et déloyal. L’eau par exemple doit rester un bien commun. La privatiser est déloyal et faux ce qui contrevient également à la durabilité tout comme à l’Allmende. L’homme en agissant « mal » fait non seulement du mal aux autres mais aussi à lui car il est censé vivre en communauté et la Terre qu’il détruit est comme la branche qu’il scie alors que c’est sur elle qu’il est assis. 3. Le bien privé est un bien qui a été privatisé, c’est-à-dire qu’il appartient désormais à son propriétaire qui peut en gros en faire ce qu’il veut. Le bien commun, lui est propriété de tous les êtres vivants. L’air par exemple est à disposition (pour l’instant) de tous, en quantité (pour l’instant) suffisante et de qualité (cela dépend où) respirable. Les limites de la privatisation sont justement dans le fait que bientôt tout, même le vivant comme on va le voir, est privatisable et donc que leur propriétaire peuvent faire pression sur ceux qui manquent de quelques chose pour leur soutirer quelque chose (de l’argent d’habitude et un pouvoir supplémentaire). 4. La biopiraterie est le fait de déposer un brevet sur une soi-disant découverte comme les bienfaits de telle ou telle plante par exemple alors que des peuplades indigènes en avaient déjà la connaissance et l’utilité depuis un certain temps (parfois des millénaires…). De plus, les nouveaux propriétaires font payer tous ceux qui contreviennent à ce brevet d’une façon ou d’une autre, pénalement généralement. Alors que les peuples indigènes se font littéralement voler leur savoir et leurs ressources physiques, les propriétaires se font désormais un maximum d’argent tout en versant une dérisoire compensation pécuniaire à ses peuples souvent démunis. 5. Le brevet sur le vivant est une chose grave car elle atteint gravement la dignité de la vie. De plus, ces brevets, souvent acquis de manière mystérieuse (l’obtention de brevets sur le vivant étant délicate car on n’arrive pas toujours à faire la distinction entre découverte et invention) permet à leur propriétaire de modifier génétiquement certains organismes. Aux USA notamment cette pratique est non seulement extrêmement lucrative mais également autorisée. Ceci fait en quelque sorte voler en éclat les dernières limites éthique et morale qui protègent les êtres vivants… 6. Le Biosprit est un combustible agraire réalisé à partir de végétaux mais au lieu d’être écologique, comme ses défenseurs le qualifient, ce système de combustible est au contraire destructeur pour l’environnement. Il demande une utilisation disproportionnée d’eau (1'000 à 3'500 l pour 1l !). Il provoque l’utilisation d’engrais chimiques et de pesticides ainsi qu’une quantité énorme d’énergie pour la récolte. Il détruit la forêt tropicale pour la remplacer par des cultures utiles à sa production (un peu comme dans la culture de l’huile de palme) et réduit également la superficie cultivable pour les denrées alimentaires. L’effet soi-disant positif est au final très négatif. 7. Pour résumer les causes de la faim dans le monde, on peut dire qu’il y en a trois principales : les multiples causes de réduction de terre cultivables pour l’alimentation avec l’arrivée récente du Biosprit justement ; la part importante de céréales produites mondialement ingurgités par les animaux (49% !) à des fins d’engraissement pourrait nourrir environ un milliard d’homme ; finalement la politique économique et l’appauvrissement des pays riches à l’encontre du TiersMonde, politique qui visent les consolidations budgétaires en réduisant l part de la santé et de l’éducation. Un tout qui ruine les pays du Tiers-Monde déjà à l’agonie, pour certains. 8. La responsabilité structurelle est le fait de déléguer plus loin ou plus haut (économiquement, politiquement, socialement) la responsabilité. Au final la responsabilité, personne ne la porte vraiment, elle est rejetée par tout le monde et donc personne ne veut l’assumer individuellement. Mais on voit bien que le fait d’être citoyen et de faire donc partie du système, activement ou pas, nous fait déjà porter une responsabilité dans certains actes « démocratiques ». L’exemple le plus flagrant est celui du consommateur lambda aveuglé par son seul confort ou ces goûts ayant une influence indirecte, mais présente, sur le sort réservé aux pauvres cultivateurs des champs du Tiers-Monde ou de la santé même de la planète. 9. Les organisations comme le FMI, l’ONU au travers de l’OMC ou la Banque Mondiale ne font qu’aggraver la situation avec leur politique qui n’est au final qu’orienté économiquement. Pire elles aggravent la situation de par leur immobilisme flagrant. Mentionnés dans le texte le GATT est un accord de libre-échange. Ceci, dans le cadre de la mondialisation empêche les pays dits pauvres de se développer car les riches pillent sans discontinuer leurs ressources comme cela a déjà été évoqué plus haut. TRIPS sont eux des accords sur la propriété intellectuelle décrite également plus haut qui concerne les brevets sur le vivant,…etc 10. D’après Peter Singer, les pays riches ne devrait pas ressentir une bonne action envers les gens dans la misère comme une action bienfaisante mais comme un simple devoir effectué envers quelqu’un dont la situation est améliorable sans sacrifier autant de son côté. Ceci semble compliqué à réaliser sans renoncer à un quelconque confort mais si l’on regarde certains points précis, on s’aperçoit qu’il n’est finalement pas si compliqué d’arriver à un résultat satisfaisant. Le problème est que la volonté n’est apparemment pas suffisante… En donnant de l’argent, les particuliers ou les Etats pourraient nourrir les plus démunis. Un engagement politique en faveur du climat, un engagement individuel et collective pour lutter contre les gaspillages mirobolants de nourriture ou à un changement en matière de protectionnisme et de subventions. Pour terminer, un comportement consommateur plus responsable et surtout moins carné aiderait à sauvegarder eau, céréales destinés à l’engraissement, animaux, forêts (tropicales), autant d’effets néfastes de notre consommation surdimensionnée de viande. 11. En résumé la globalisation est plutôt du type économique et politique. L’économie mondiale, ou plutôt les plus riches deviennent, dans le monde dit globalisé, toujours plus riches, les pauvres devenant inversement toujours plus pauvres. Outre l‘économie, on assiste à un morcellement de la Terre, ceci dans le but de privatiser et de breveter tout ce qui peut l’être…Ce qui devait aboutir à une unité des habitants de la Terre a en fait l’effet inverse à savoir la marginalisation du Nord et « des Sud »… 12. Il faut du courage pour affronter la vague matérialiste et consommatrice du monde actuel ou pour affronter la destruction parallèle de la nature. De la tempérance nous freine(rait) dans notre consommation effrénée. Il faut également de la prudence au moment des élections ou des décisions économiques et politiques actuelles. Finalement la justice, qui fait cruellement défaut un peu partout devrait être remise en valeur pour réduire l’écart du niveau de vie et du traitement subit par les plus défavorisés sur la Terre…