Manuel d’éthique de l’environnement
E
Questionnaire 1 (U1 L’Antiquité I: l’éthique générale et ses problèmes particuliers)
1. Il est d’abord important de distinguer le contexte. Au sens technique, bon est ici utilisé pour dé-
finir un ordinateur de par sa fonction. L’ordinateur étant placé dans le contexte technique, le
sens moral nentre intuitivement pas en jeu, tout comme dans un contexte esthétique par
exemple.
2. Du point de vue antique celui qui est bon ne veut rien d’autre que cela. Il ne cherche par
exemple pas à l’être pour s’attirer quelconque honneur ou pour assouvir son plaisir, mais re-
cherche le bien en soi. Dans le langage moderne l’homme associe le soi extérieur et le soi inté-
rieur. Cette relation est appelé ici personnalité. (pas sûr de cette réponse…)
3. La vertu est différente selon le point de vue duquel on l’apprécie. Pour un adulte la vertu n’aura
pas la même signification que pour un enfant ou un acte qualifié de vertueux par un adulte ne le
sera pas pour un enfant. Mais ce qui rassemble les points de vue sur la vertu est que cette der-
nière tend vers le bien. En effet, pour ces deux groupes de personnes, un acte vertueux tendra
par définition vers le bien. La vertu ne découlant pas de la nature mais de la raison, elle peut être
acquise (ou là apprise) par l’enseignement.
4. Une action, un acte doit résulter d’une volonté, d’une intention. L’intention fait d’un événement
un acte. Si je veux quelque chose, je veux aussi ses éventuelles conséquences de ma volonté. Par
ailleurs l’acte est un comportement. Ce comportement est moral s’il dépasse la nécessité natu-
relle.
5. Ethiquement parlant la liberté devrait être recherchée d’un point de vue positif. Comme nous le
verrons à la question suivante, l’épanouissement personnel est l’élément qui doit être recherché
et non le moyen de contourner ou de surmonter les barrières qui obstruent cette quête de la li-
berté, de l’épanouissement personnel.
6. La liberté négative est appelée ainsi car sa définition inclut la négation. En d’autres termes, la
liberté ne peut être atteinte que si certains facteurs n’interviennent pas. Dans l’autre cas la liber-
au sens positif est « la libre décision et le travail en vue d’une telle formation et d’autre part
dans l’obtention seulement alors de la base d’une action libre ».
7. « L’agir humain doit tenir compte des orientations suivantes : à la fois sauvegarder l’ordre divin et
atteindre à la plus haute plénitude d’être possible. Comme l’ordre divin est accessible à l’homme
sous la forme des commandements de Dieu dans la Bible et en vertu de sa propre raison, il est
donc aussi en mesure de diriger son agir en vue d’un accroissement d’être. »
8. Pour Descartes, l’homme est constitué de deux substances, une matériel, son corps, et une autre
immatériel, son âme, son esprit. La première est pour lui qu’une enveloppe. Il considère la subs-
tance matérielle de l’homme à celle des animaux. Les animaux pour lui ont seulement une subs-
tance matérielle, n’ont pas de raison, tout n’est qu’automatismes. L’Homme par contre a en lui
cette substance immatérielle qu’est l’être. Pour lui, seul l’Homme a droit à l’attention morale et
à la protection car seul lui possède cette identité invisible.
9. Lord Shaftesbury pense tout d’abord que le sens moral est quelque chose d’inné. Mais au con-
traire de ce que nous avons vu plus tôt dans ce livre, Shaftesbury pense que l’individu doit œu-
vrer non pas pour son bonheur à lui mais à celui de la collectivité puisqu’il est en fait partie et
donc s’il œuvre pour le bien de tous, il œuvrera pour son bien à lui. Un des problèmes est qu’il
désigne l’individu plutôt comme une pièce du puzzle plutôt qu’une entité à part entière.
10. Pour Hume la raison est l’esclave des sentiments. Seuls les sentiments peuvent donner la motiva-
tion décisive à une action et non la raison. Par contre dans le jugement d’une action, seule la rai-
son peut démontrer pourquoi nous devons agir mais au final, c’est les sentiments pour nous fe-
rons agir ou non après avoir raisonné sur le bienfondé ou non de cette action.
11. Il y est décrit ici deux familles d’émotions morales. Les émotions altruistes comme la bienveil-
lance ou la sensibilité à la vulnérabilité d’autrui, et les émotions égocentriques comme la pudeur
la culpabilité ou la honte.
12. L’autonomie est le fondement de la dignité est défini comme le fait de n’obéir qu’à la loi quon
s’est donnée soi-même. On peut dire aussi que c’est la « liberté de la volonté ».
13. Par éthique des conséquences, il faut comprendre l’attention mise pour les conséquences d’une
action. Ces conséquences doivent être attendues et prévisibles sans laisser de place au doute.
Cette attention précises des conséquences permet au final, selon la règle de l’utilitarisme, de dé-
duire les règles justes pour promouvoir le bonheur c’est-à-dire agir moralement juste.
14. La formule approfondie de l’utilitarisme se définit comme suit: réaliser le plus grand bonheur, le
plus grand plaisir de l’ensemble de l’humanité et non seulement d’elle mais aussi, dans la mesure
la situation le permet, de l’ensemble de la nature vivante. Ceci veut dire que, dans la mesure
du possible, il faudrait réaliser le bonheur d’un homme ainsi que d’un animal. Si cela n’est pas
possible, il faudra privilégier le bonheur d’un homme pour plusieurs raisons : la 1ère car l’homme
connaît le point de vue concernant le bonheur de lui-même et de l’animal (ce dernier ne connais-
sant que le sien) ; 2ème car un homme insatisfait vaut mieux qu’un animal satisfait ; et finalement
l’homme car sa capacité de sentiments (joies de la sensualité ou jouissance des joies spirituelles)
promet une augmentation plus élevée du bonheur que celle de l’animal.
15. Le relativisme des valeurs est en quelque sorte opposé à l’absolutisme dans valeurs en ce sens
que pour un « absolutiste », une valeur pour toute chose sera présente indépendamment de
l’évaluation de chacun pour un objet, une personne ou toute autre chose évaluable. Pour un
« relativiste », la valeur est donnée par une personne qui évalue une chose. Pour lui quelque
chose qui n’est plus ou pas estimée n’a pas de valeur alors qu’elle en a naturellement et indé-
pendamment pour « l’absolutiste ».
Pour Rolston par exemple la valeur intrinsèque est donnée si quelqu’un a de l’intérêt dans une
chose. C’est-à-dire qu’un objet sans valeur peut obtenir une valeur intrinsèque si quelqu’un à de
l’intérêt et cette chose. Cette valeur intrinsèque est une valeur relative, « elle naît avec la paru-
tion d’un sujet créant une valeur ». La valeur inhérente est, pour Regan, propre à l’objet de va-
leur. Ces objets de valeur possèdent une valeur non sur la base d’une attribution extérieure ou
parce qu’ils correspondent à des intérêts, mais de leur propre droit.
16. Pour Kant, seul les Hommes ont un sens moral. Il considère donc le fait de ne pas brutaliser les
animaux non pas comme un besoin moral envers eux mais envers lui-me car les animaux ne
sont pas des sujet moraux. Pour Schopenhauer c’est par principe qu’on ne devrait pas brutaliser
les animaux et vouloir leur bien et non par exercice. Promouvoir le bien-être et abandonner la
cruauté sont les intérêts défendus par Schopenhauer.
17. La pitié est: la capacité de ressentir la souffrance d’autrui et de souffrir avec la personne souf-
frante et de joindre à cette sympathie la volonté de soulager la souffrance de l’autre. Le pro-
blème que pointe Max Scheler est que l’on n’a nul besoin de s’identifier à l’autre pour ressentir
de la pitié comme Schopenhauer le dit plus loin. Le ressentir ne relève pas de la morale mais est
une connaissance. C’est justement le contraire qui est dit ici, à savoir: compatir est souffrir de la
souffrance de l’autre en tant qu’autre. C’est seulement lorsqu’une différenciation claire est per-
çue entre moi et l’autre que la compassion peut se produire.
18. Nietzsche critique ici le fait que l’homme se prive de son autonomie en se ralliant à un (effet de)
troupeau. L’homme perd donc sa personnalité et tente d’attaquer les grands, les forts et les soli-
taires et les faisant ressentir de la pitié envers eux pour leur faire perdre leur autonomie égale-
ment. Pour lui il faudrait supprimer la crainte, cette crainte que rallie les bêtes vers ce troupeau
et éloigne peu à peu l’homme de lui-même.
19. 1. Quelqu’un porte une responsabilité, il est donc responsable. 2. Quelqu’un assume la respon-
sabilité de quelque chose. 3. Quelqu’un doit rendre des comptes. 4. Quelqu’un agit de manière
responsable.
Bref je ne suis pas arrivé à répondre correctement à cette question…voir donc dans le cours.
20. Hans Jonas définit en fait la peur comme la dernière limite aux activités de l’homme. En d’autres
termes sans la peur, l’homme utiliserait ses connaissances (intellectuelles, technologiques) au-
delà des limites qui mettrait en péril l’humanité par des actes non calculés et irréversibles. La
peur fonctionne en résumé comme le dernier frein pour ne pas dépasser le point de non-retour.
Jonas résume en prêchant l’adaptation de la compétence morale à la compétence émotionnelle,
cette dernière prenant trop souvent le pas sur l’autre, poussant l’homme à agir au-delà de ses
capacités de prévoyance.
21. « A chacun son dû. Si chacun reçoit son dû, ce n’est pas forcément une part égale. » Ceci pour
dire qu’une part égal n’aura pas forcément le même « poids » selon le besoin de son destina-
taire. L’exemple du teau illustre bien cette différence. En effet si une des quatre personnes qui
mange ce gâteau est allée acheter les ingrédients et a préparé le gâteau, il pourrait être en me-
sure de contester le fait que le partage en quatre parts égales du gâteau soit un partage juste.
Ceci devra plus tard être jugé par un acteur impartial.
22. Premièrement, la justice doit être le principal but d’un Etat. Sans ce but, un Etat ne pourrait assu-
rer la sécurité physique et la vie de ses citoyens et aura perdu toute signification. Pour parvenir à
un Etat juste, Rawls préconise une situation fictive d’état préétatique, un état naturel. Pour cela,
les hommes de cet Etat originel ne devraient pas connaître leur position générationnel dans la
société et être raisonnables pour être impartiaux. Ils devraient également maximiser la situation
des plus mal lotis. Ceci doit en être de même pour la nature et respecter les 4 (5) principes de la
page 78. En résumé, les ressources ne doivent pas être exploitées sans régénérations de produits
de substitutions viables, les risques augmentés doivent être compensés par une réduction
d’autres risques et la pollution assimilée par la nature.
Questionnaire 2 (U2 Le sens de la nature)
1. A l’époque, les gens faisaient la distinction entre nature et non-nature en disant simplement
qu’une fleur dans un champ est naturelle alors que l’image de la fleur dans les champs est non
naturelle. Avec l’industrie touristique, l’homme a progressivement commercialisé, imagé la na-
ture. Cette évolution, technique aussi a forgé une certaine image esthétique de la nature. La na-
ture avant était là mais on ne la remarquait pas vraiment. Pour la voir on a du s’en distancer, no-
tamment les citadins qui n’avaient pas un rapport privilégié (si ce n’est pas de rapport du tout)
avec la nature.
2. Etre homme se révèle être une victoire sur la nature: c’est par le non naturel que l’homme
semble se révéler, car il veut toujours dépasser sa nature et s’en détourner. Les naturalistes sont
critiqués dans le sens où le fait de dire que les actions sont dictées uniquement par la nature, ne
les astreint pas à l’effort du travail d’établissement de leurs principes car ces derniers sont
d’office dictés par la nature.
(faux postulat naturaliste: éthiquement juste naturaliste = nature dicte les actions
plan descriptif : comment EST la nature
plan normatif : comment on doit se comporter SUR LE MODÈLE DE la nature)
Du point de vue chrétien
3. En résumé au Moyen-Âge, l’unité corps et âme, l’animation du vivant qui comprend la nature
vient de l’acte créateur qui a une origine divine. Tout vivant a une seule origine. Pendant la Re-
naissance on essaie plus de comprendre et d’expliquer les phénomènes par eux-mêmes; ce sont
là, en quelque sorte, les prémices des sciences naturelles. On pense que l’unité dont qui forme
un homme n’est pas dépendant d’une force divine mais d’une force intérieure.
4. Les informations sont des données que le sujet utilise pour se faire soi-même. Il doit le recon-
naître et les utiliser, utiliser sa faculté cognitive pour être un sujet naturel et pas artificiel
(quelque chose d’automatique qui ne peut se produire lui-même).
5. Ceci est appelé concept d’autopoièse qui signifie se faire soi-même. L’activité d’un système vi-
vant s’explique donc comme une cohabitation et une concomitance de ce qui va créer et de ce
qui est créé. En utilisant parallèlement les « informations » l’homme va pouvoir se créer lui-
même et pouvoir être qualifié de naturel et non d’artificiel.
6. L’autopoièse comme cité au point précédent.
7. Pour les « holistes », la nature est un tout qui doit être compris comme un tout à l’inverse des
« mécanistes » qui essaie d’expliquer la nature ou le corps humain par exemple en additionnant
chaque partie qui a été au préalable disséquée et expliqué physiquement ou chimiquement.
Questionnaire 3 (U3 L’éthique de l’environnement)
1. La perception a un rapport étroit avec la conscience. Les phénomènes existent seulement lors-
qu’on en a pris conscience. Quand on perçoit quelque chose, on en fait ensuite un jugement de
valeur et on la pèse avec nos différents intérêts.
2. L’anthropocentrisme comme son nom l’indique centre son intérêt sur l’homme. Le problème
général vient donc du fait que l’anthropocentriste ne se préoccupera pas de ce qui ne peut lui
rapporter de profit ou qui n’a pas d’intérêt pour lui. On peut donc en trier quelques avantages:
l’anthropocentriste protégera la nature car elle peut lui rapporter un profit ou être utile au main-
tien de sa survie. Il protégera également les animaux dans le sens ou le contraire le ferait passer
pour une brute, un être sans morale. Cela nuirait donc à l’image que l’homme à de lui-même.
Mais les contestations sont plus vives que ses avantages. Le fait de sauvegarder quelque chose
dans son seul intérêt rapproche l’anthropocentrisme de l’égoïsme et peut donc être difficilement
considéré comme éthique. Ensuite il ne protège la nature que dans ses propres intérêts, ce qui
implique une diminution tendancielle de celle-ci car tout n’est donc pas protégé. Enfin cette
thèse se basant sur des intérêts, ses derniers ont changés au cours du temps selon les progrès de
la médecine par exemple ou les changements de vision de l’homme.
3. La question ici n’est pas la raison a proprement parlé. Bentham déclare que les sujet sont des
sujets non pas s’ils peuvent raisonner mais s’ils peuvent souffrir. Il voit donc comme critère dé-
terminant à agir, la souffrance, et la volonté d’y mettre fin. Comme c’est évident pour les
hommes, reste à savoir si ça l’est pour le « reste du monde ». Comme on peut admettre que les
animaux ou même les plantes peuvent ressentir une douleur, donc être des sujets, il apparait
plus compliquer d’appliquer cette approche pathocentrique à la nature en elle-même car il
semble difficile d’imaginer le climat souffrir au sens 1er du terme.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !