Mémoire de master Janvier 2012 M ar ne la Va llé e Directeurs de mémoire Jean-François Blassel Guillemette Morel-Journel à Confrontation ou disparition Ec do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s La création de couvertures vitrées de cours intérieures dans des bâtiments existants. Delphine Dufaye Va llé e Delphine Dufaye Mémoire de master Matières à penser Janvier 2012 1. 1.1 1.2 Directeurs de mémoire Jean-François Blassel Guillemette Morel-Journel 1.3 2. ire s à 2.1 Ec do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to 2.2 3. 3.1 3.2 3.3 4. 4.1 4.2 4.3 Bibliographie 77 Va llé e M ar ne la Introduction 7 Ec do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à . Le sujet ici traité parle des relations et confrontations qui sont sous-jacentes à la création contemporaine au sein d’un bâtiment existant. A ce titre la spécificité de la réalisation d’une verrière est qu’il s’agit d’un objet technique. Le rapport établit entre la verrière et l’existant est de plusieurs ordres. Il est en premier lieu formel : la verrière à ce titre n’a pas lieu d’être si elle ne recouvre pas un espace cerné par plusieurs éléments bâtis. La relation à l’existant est également technique puisque la stabilité de la verrière et le transfert de ses charges propres s’appliquent aux bâtiments existants. Enfin cette relation est sensible puisqu’elle juxtapose des esthétiques diverses, de par leur époque, les matériaux utilisés, leur mise en œuvre, … La fonction première de la verrière est de servir d’abri mais également d’apporter de la lumière naturelle. L’usage du verre correspond à la recherche d’une transparence maximale. Quelles que soient les démarches adoptées face à la création d’une couverture vitrée dans une cour existante, la quête de la transparence maximale est un objectif majeur de ces réalisations et guide les choix de conception. La question d’adaptation exprime la souplesse accordée par la nouvelle création à intégrer des contraintes liées à l’espace existant. L’adéquation désigne plutôt la finesse architecturale comme le résultat d’une recherche d’intégration, qui passe par le respect de l’existant (formel, esthétique, patrimonial, intégrité structurelle). La stratégie structurelle implique un positionnement face à la technique. La performance technique est ici pensée dans un sens large. Elle englobe : la manière de penser la conception du projet comme un tout, les stratégies volumétriques et structurelles mises en place, la prise en compte de contraintes d’adaptation et d’intégration ainsi que les stratégies environnementales adoptées. Ces couvertures vitrées sont des ouvrages techniques. En ce sens ils résultent du travail commun des architectes et des ingénieurs. Les stratégies structurelles choisies sont déterminantes quant à l’identité donnée à l’espace. Elles sont directement liées à la nature de l’environnement préexistant. Va llé e 9 2 -Couvertures vitrées des Cours Marly, Puget et Khorsabad du Louvre, Paris, 1988, Ioeh Ming Pei, RFR (Peter Rice) et Arup -Couverture du musée historique, Hambourg, 1989, gmp Architeckten von Gerkan, Marg & Partner, Schlaich Bergenmann & Partner -Couverture de la cour sud de l’abbaye de Neumünster, Luxembourg, 1999, RFR Ingénieurs -Couverture de la cour du British Museum, Londres, 2000, Norman Foster & Partners, Buro Happold Consulting Engineers -Couverture de la cour du Musée Maximilian, Augsburg, 2002, Hochbauamt Augsburg, Krippl und Schiele, Ludwig & Weiler Ingenieur -Couverture de la cour du Smithsonian Institut, Washington, 2007, Norman Foster & Partners, Buro Happold Consulting Engineers (Voir fiches descriptives de chaque projet en annexe) do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à 1 M ar ne la Les réalisations que j’ai choisies d’étudier sont, sur une période de vingt ans, exemplaires. En effet, le programme et les ambitions qui entourent la réalisation de la couverture ont amené les équipes de maitrise d’œuvre à proposer des solutions contextuelles et techniquement innovantes. De plus, elles développent des stratégies structurelles et environnementales répondant à des enjeux et contextes variés. 3 5 Ec 1 - Couvertures vitrées des Cours Marly, Puget et Khorsabad du Louvre 2 - Couverture du musée historique, Hambourg 3 - Couverture de la cour sud de l’abbaye de Neumünster, Luxembourg 4 - Couverture de la cour du British Museum, Londres 5 - Couverture de la cour du Musée Maximilian, Augsburg 6 - Couverture de la cour du Smithsonian Institution, Washington 4 6 Réfléchir sur le rapport entre technique et architecture autour de l’analyse des couvertures vitrées au sein de bâtiments existants permet de voir comment la quête ultime de la transparence et les contraintes induites par l’existant motivent et nourrissent des innovations techniques variées. L’insertion au sein d’un bâtiment existant d’un nouvel ouvrage, pose la question du contraste des styles, des techniques constructives, des matériaux… Ici l’esthétique de la technique de la verrière est confrontée à l’histoire architecturale d’un édifice. La quête de transparence répond en premier lieu à un confort visuel, l’apport de lumière naturelle. Les frontières sensibles entre l’intérieur et l’extérieur se retrouvent ainsi brouillées. La transparence peut également être entendue comme une recherche de discrétion et d’adéquation de la nouvelle architecture avec son environnement constitué de bâtiments patrimoniaux, remarquables ou classés. Dans les projets étudiés, la quête de la transparence passe par un travail rigoureux et soigné du dessin de la structure. En effet, celle-ci va constituer l’élément le plus visible de l’ouvrage compte tenu du fait que le clos couvert de la verrière est réalisé par des éléments de verre. De plus, la contrainte de reposer sur un bâtiment existant qui ne prévoyait pas de supporter de telles charges pousse le travail de conception vers une recherche de légèreté. Cette légèreté s’exprimera par la minimisation visuelle de l’ouvrage, la rationalisation des charges pour atteindre l’utopie constructive de faire disparaître la structure. « Les structures légères stimulent l’ingénieur parce qu’elles s’adressent autant à son savoir, à ses capacités et à son expérience qu’à son imagination et à son intuition. Elles sont pour lui l’occasion de proposer des solutions constructives originales et pertinentes et d’apporter ainsi une contribution notable à la culture architecturale. »1 1 Jörg Schlaich, Leicht Weit - lignht structures, 2005, ed. Prestel, Munich, p : 10 Va llé e 11 M ar ne la Les verrières sont donc ici abordées par les équipes de maîtrise d’œuvre comme un défit technique mais également esthétique. Le projet est abordé comme une recherche expérimentale appliquée à une commande. Ec . do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à Mon travail s’est organisé autour de l’analyse de ces six réalisations en confrontant les différentes stratégies adoptées. La question de confrontation et du rapport à l’existant établit par le nouvel ouvrage peut être questionné selon trois thématiques auxquelles je soumets mon corpus à travers une grille d’analyses (voir tableau en annexe, page 67). Ces trois axes de questionnement interrogent l’insertion dans un bâtiment existant, le passage du statut de la cour d’espace extérieur à celui d’espace intérieur et les préoccupations induites par l’usage du verre comme couverture. Ces trois axes sont détaillés ci-après. Ils ne constituent pas mon plan de mémoire mais une hiérarchie de questionnements. La géométrie spatiale, la forme architecturale : Le questionnement est ici relatif aux choix de conception, d’ambiance et à la recherche d’un idéal. - A quoi fait référence la géométrie ? - Sur quelle stratégie d’intégration s’appuie-t-elle ? Comment s’effectue l’adaptation de la forme de la couverture à la géométrie existante ? Comment ont été interprétées les contraintes du bâtiment existant ? - Comment est traitée la limite entre l’existant et l’élément rapporté ? De quelles manières la verrière entre en contact avec l’architecture existante (juxtaposition, fusion…) ? - Comment est donnée à lire cette nouvelle toiture ? Quel est le rôle de la verrière en termes d’ambiance ? La stratégie structurelle : Les choix structurels donnent lieu à des innovations et prouesses techniques. Les prouesses sont ici motivées par la quête d’un idéal. - Quel schéma statique est mis en place ? Comment travaillent les matériaux employés (flexion, traction, compression) ? - La verrière est-elle autonome structurellement ? Comment cette autonomie est-elle exprimée architecturalement ? (revendication, mise en scène, discrétion, dissimulation) - Comment les charges sont-elles transmises au bâtiment existant ? Quelle est le dessin de l’appui ? Permet-il d’intégrer d’autres solutions, ambitions portées par le projet tel que le confort ? - Comment travaille le verre ? Comment est-il maintenu ? Comment se fait la jonction entre les éléments (verre/verre, structure/verre) ? La prise en compte de la dimension environnementale : Il sera principalement question du contrôle thermique de l’espace lié à la manière dont est filtrée la lumière naturelle mais également de l’acoustique, de l’isolation et de l’étanchéité du nouvel espace créé. Va llé e 13 M ar ne la - Quelle ambiance climatique est recherchée sous l’espace recréé ? - Comment sont traités les sujets du confort thermique, acoustique et visuel (apport de lumière directe) dans la conception de la structure rapportée ? Quels systèmes sont mis en place ? Quelle est leur ampleur et comment s’intègrent-ils au dessin général de la verrière ? Les ambitions techniques et architecturales posées par la construction d’une couverture vitrée ne sont pas nouvelles. La volonté de trouver une transparence physique maximale, de minimiser la structure en réalisant des ouvrages de grande portée et se confronter à une architecture maçonnée, sont des thématiques abordées au XIXème. Les créations des passages couverts et des serres ont offert aux architectes et aux ingénieurs un champ de recherche et d’innovation dans la construction d’ouvrages performant alliant acier et verre. do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r 2 te rri to ire s à 1 3 4 Premiers usages du verre comme couverture de grande dimension. Recherche d’une optimisation du rapport quantité de structure métallique et quantité d’apport de lumière naturelle. 1 Goum de Moscou,Vladimir Shukhov, 1893 www.shukhov.org Ec 2. Galerie Victor Emmanuel II, Milan, Giuseppe Mengoni, 1878 www.visitialy.com 3. Galerie d’Orléans, Paris, François Fontaine,1830 www.parisenimages.fr 4. The Great Conservatory, Chatsworth, Joseph Paxton, 1836 The glass house, p :88 Le passage est un espace public protégé : petite rue bordée de boutiques, ateliers et restaurants mis à l’abri des intempéries par une couverture à deux pentes ou en arc, à ossature métallique et recouvrement en verre. On peut noter le travail de l’ingénieur Vladimir Shukhov pour la verrière du Goum de Moscou (1890-1893). Cette rue couverte, pour bénéficier d’une grande quantité de lumière, est couverte d’une verrière constituée de plus de 20 000 panneaux de verre. Il s’agit d’une structure composée de minces arcs sous rendus par un réseau de câbles en roue de bicyclette. La verrière semi-cylindrique fonctionne en coque et porte sur 14 mètre. Le système est répété sur une longueur de plus de 250 mètres. Au même titre l’on peut citer le passage Victor Emmanuel II à Milan, réalisé par l’architecte Giuseppe Mengoni (1867-1878) ou encore la galerie d’Orléans construite à Paris par François Fontaine (1828 -1830). Les serres sont les 1ers ouvrages intégralement recouvert de verre. Les serres permettent de créer un espace tempéré pour les développements d’espèces végétales importées des pays plus chauds. La serre forme une bulle de verre, où règne un micro climat. L’apport de chaleur est d’autant plus important si les rayons du soleil frappent le verre perpendiculairement à la surface, les serres se composent de surfaces à double courbure suivant les mouvements du soleil. Ainsi au XIXème siècle, les serres constituent un réel champ technique opératoire dans la conception couplée du verre et de l’acier pour réaliser des ouvrages favorisant un maximum d’éclairage naturel. La construction des serres se veut didactique ; chaque élément rempli une fonction précise. Un maximum de pièces est standardisé et préfabriqué. La structure s’affine au maximum pour laisser une plus large place aux surfaces vitrée. « Il n’y a rien que l’on puisse comprendre aussitôt jusque dans le moindre détail »1 Le contexte de la création des couvertures vitrées au sein de bâtiment existant amène à se demander comment la stratégie structurelle permet-elle l’adaptation et l’adéquation avec l’existant ? 1 Propos d’ Alfred Gotthold Meyer 1907 extrait de construire en verre, p : 21 Va llé e Ec . do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à M ar ne la Pour cela dans une première partie j’essaierai de montrer les besoins et préoccupations liés à une intervention dans l’existant, qu’ils soient éthiques, programmatiques ou architecturaux. Puis j’approfondirai ce sujet autour de la position spécifique de la technique face à l’existant, autour des questions de perception visuelle mais également de son impact sur le confort de l’espace. Ensuite j’étudierai les stratégies structurelles et les outils d’optimisation des ambitions techniques adoptées pour ces différentes verrières. Et enfin je développerai une partie sur la démarche conceptuelle appliquée au dessin de la verrière, comme résultat de solutions locales découlant d’une pensée globale. 15 Va llé e Intervenir dans l’existant Ec . do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à M ar ne la 1. 17 1.1 Confronter plusieurs époques. Que le bâtiment investi soit patrimonial ou simplement remarquable, la réalisation d’une adjonction contemporaine pose des questions d’éthique dans la démarche engagée. Cependant, il n’est pas question de respecter l’ancien en réalisant un pastiche ou un ouvrage à la manière de ce qu’il aurait été fait au moment de sa construction. L’enjeu premier est que l’adjonction ne mette pas en péril la stabilité du bâtiment existant. De plus, l’histoire, la géométrie, les usages passés… influencent le rapport de l’ouvrage à l’existant. Ainsi l’intervention contemporaine tisse des liens, loin de tout mimétisme, avec son support ancien. Toutefois chaque intervention est datée et identifiable comme élément distinct. L’objet technique s’identifie, en contraste avec son environnement, distinguant le passé du présent. Il ne s’agit pas ici d’une réfection à l’identique puisque les verrières n’étaient pas prévues à l’origine du bâtiment. Leur création répond à un besoin nouveau qui s’inscrit dans le cadre de réaménagement, de reconversion ou de réhabilitation du bâtiment existant. Dans tous les cas, il s’agit d’actualiser et d’améliorer les façons d’occuper un espace au sens physique et social du terme. « L’intervention dans l’existant relève de l’activité patrimoniale : il s’agit de « gérer » un patrimoine dont il faut non seulement conserver les qualités, mais aussi constamment le transformer et l’actualiser pour qu’il reste en accord avec l’évolution des pratiques sociales – notamment les pratiques économiques (production et consommation) et les pratiques techniques (conditions de production et de consommation). »1 Il ne s’agit pas non plus de conception ex nihilo mais bien d’une intervention qui se met en dialogue avec son environnement. La création des verrières dans ces cours est une commande de la maîtrise d’ouvrage. Ces travaux s’inscrivent dans des démarches à différentes échelles sur le bâti existant. Il s’agit d’améliorer, de bonifier un patrimoine. La création d’une verrière affirme un changement d’occupation de l’espace nécessitant la construction d’un ouvrage spécifique. 1 Michel Tilmant, avant-propos, Concevoir dans l’existant, p : V 1.2 La continuité d’usage – besoin programmatique Ec La légitimité de la création d’une adjonction à un bâtiment existant est en premier lieu programmatique. Le choix des maîtres d’ouvrage de créer une couverture vitrée au sein d’un bâtiment est fait à la suite de la reconversion ou à l’occasion de grands travaux de réaménagement. Les bâtiments où sont situées les verrières, sont des espaces culturels, des musées. L’accueil du public y est donc Va llé e 19 important. La création d’une couverture au-dessus d’une cour permet de créer un espace alternatif entre intérieur et extérieur. Ainsi l’espace nouvellement créé profite de la lumière naturelle. L’usage du lieu est multiple, il peut permettre d’accueillir des expositions ou des manifestations ponctuelles telles que des concerts. Il peut même devenir un espace public qui ponctue un cheminement dans la ville comme c’est le cas pour le projet du British Museum. La verrière définit un nouvel espace. La continuité et la fluidité des circulations menant à cet espace garantissent l’appartenance et l’assimilation du nouveau volume comme un espace intérieur. De plus, la requalification de l’espace accompagnant la création de la verrière comme c’est le cas pour l’aile Richelieu du Louvre, l’absence de fracture physique, l’agrandissement des passages, la continuité et l’homogénéité du sol offrent la possibilité de cheminer librement. Cela participe au confort de l’espace couvert comme élément faisant partie prenante de la muséographie. M ar ne à s ire to rri do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Ainsi la création d’une verrière peut comme dans les trois cours du Louvre et le British Museum s’inscrire dans une démarche de grande ampleur sur l’existant. L’intervention se veut alors autant culturelle, programmatique qu’architecturale. Le réaménagement de l’aile Richelieu correspond à la 3ème et dernière phase de transformation du projet du Grand Louvre initié par François Mitterrand en 1981. Depuis plus d’un siècle les locaux de l’aile étaient occupés par les bureaux du ministère des finances. Les cours servaient de parking aux employés du ministère. Le projet prévoyait donc le réaménagement et la muséographie de l’aile pour accueillir les collections de sculptures du musée. La création de trois verrières pour recouvrir les cours Marly, Puget et Khorsabad, permet d’exposer les œuvres, sculptures dans un espace alternatif, à la lumière du jour mais protégé des intempéries. Pour le British museum, le programme prévoyait, dans le cadre de son réaménagement global visant à dé-saturer l’espace contraint par sa haute fréquentation, que la Great court du bâtiment devienne le cœur du musée. Au fil des années et des besoins, la salle de lecture positionnée au centre de la cour a été entourée par de nombreux bâtiments sans caractère qui abritaient les réserves de livres. Le projet de Foster consiste à se débarrasser de tout ce surplus afin de redonner à la salle de lecture et aux façades de la cour tout leur éclat. Le volume ainsi libéré offre un large espace public couvert d’une verrière. Cet espace distribue l’ensemble du musée et propose de nouveaux services (un café, une boutique, un auditorium…). De manière similaire mais à plus petite échelle les projets du Maximilian museum et de l’abbaye de Neumünster prévoient dans le cadre du réaménagement de ces espaces culturels la création d’une verrière pour accueillir des expositions et animations dans un espace entre intérieurs et extérieurs, protégés des intempéries. La verrière du musée de Hambourg suit, elle la continuité programmatique d’origine. En effet à la construction du bâtiment entre 1914 et 1923 il était prévu une verrière qui, faute de budget n’a pas été réalisée, l’équipe de Jörg Schlaich a donc pu terminer le projet initial en apportant son savoir technique. Enfin pour le musée de Washington, la cour du Smithsonian institut était à l’origine utilisée comme jardin. La maîtrise d’ouvrage a souhaité recouvrir cette cour d’une verrière et réaliser un traitement paysagé de l’espace afin de l’intégrer au fonctionnement du musée. Cet ouvrage donne à la cour un nouveau statut d’espace public au cœur du musée. Il y sont organisés des évènements festifs ou des expositions. Intervenir dans l’existant la La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye te 18 1.3 Le volume et les échelles. La création de la verrière définit une nouvelle limite à l’espace de la cour. Notre regard vers le ciel s’arrête donc sur la verrière ou passe au travers de celle-ci. Ainsi l’on peut identifier les limites du nouvel espace créé. La verrière donne une unité formelle dans le recouvrement faisant le lien entre les rives du bâtiment existant avec un point culminant au centre de la cour. La géométrie de la verrière est définie en fonction des dimensions de la cour. Généralement le périmètre de la verrière épouse le périmètre de la cour. Le volume de la verrière dépend de la géométrie donnée aux éléments porteurs. Il peut s’agir de simples ou de doubles courbures. C’est la répétition d’un système qui crée un volume ou l’adaptation d’une surface qui épouse la géométrie de la cour. De plus, la forme dessinée par la verrière oriente l’espace. C’est le cas pour le British Museum où notre regard suit la verrière pour se poser sur la salle de lecture, au centre du système. On peut noter le caractère exceptionnel du volume créé qui, parfois est de très grande dimension. L’échelle du volume, les hauteurs contrastent avec les volumes intérieurs du bâtiment. La cour du British museum mesure 92 par 73 mètres et dont la verrière culmine à plus de 19 mètres de haut. C’est la plus grande cour couverte d’Europe. La cour du Smithsonian institut mesure elle, 39 par 84 mètres et sa verrière culmine à plus de 21 mètres de haut. Ainsi le statut et le sentiment d’extériorité est amplifié par la grande dimension des ouvrages. Va llé e Position de la technique face à l’existant do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r 2 te 1 rri to ire s à M ar ne la 2. 21 4 3 Ec Verrières des cours du Louvre 1. Ombres partiellement diffusent de la structure projetée sur la façade de la cour. 2. Lumière homogène et absence d’ombre projetée. DD 3. Cour du Maximilian Museum 4. Cour du musée de Hambourg Schéma de non visibilité des rives de la verrière qui lui donne l’impression de planner au dessus de la cour. DD Intervenir dans l’existant demande aux maîtres d’œuvre de se positionner sur les caractéristiques résultantes de technique constructive choisie. En effet le rapport qui va s’établir entre les deux ouvrages va caractériser l’espace, volumétriquement, visuellement ainsi que son niveau de confort. 2.1 La perception visuelle – l’identification de l’intervention L’insertion d’un nouvel ouvrage dans l’existant questionne le rapport visuel recherché entre les deux entités. La quête de la disparition La verrière brouille les frontières sensibles entre l’intérieur et l’extérieur. L’impression d’extériorité est causée par la grande quantité de lumière que la couverture laisse passer et la volonté de diminuer au maximum l’impact visuel de la structure. La recherche de la disparition inclut un travail sur la minimisation visuelle et la discrétion de la structure. La perception de la verrière passe également par la manière dont elle modifie la lumière. En effet en plus de filtrer la lumière, elle produit des ombres projetées sur les façades de la cour ou sur le sol. Dans le projet du Louvre un soin particulier a été donné à la minimisation de ces impacts visuels. Ainsi, des brise-soleil intérieurs, appelés paralumes constitués de tubes en aluminium qui diffractent la lumière. De cette manière ils diminuent, atténuent les jours de grand soleil voir d’effacer lors de temps mitigés toutes ombres projetées de la structure sur les façades de la cour intérieure. Par ailleurs les paralumes créent une unité visuelle de surface de la couverture car ils s’alignent parfaitement avec les plans de la structure et ne nous permettent pas de distinguer clairement la structure secondaire et la surface du verre positionné en arrière à 30 centimètres. De plus, le rapport géométrique entre la verrière et le bâtiment existant permet de lire et d’identifier une continuité ou une discontinuité de surface entre les deux éléments. Ainsi pour les projets du musée de Hambourg, du Maximilian museum et de l’abbaye de Neumünster, la finesse de l’ouvrage couplée à la position de la Position de la technique face à l’existant Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye 23 rive de la verrière en retrait par rapport au chéneau de la toiture existante, déconnecte les deux ouvrages. Ainsi le visiteur positionné dans la cour ne peut pas identifier la limite périphérique de la verrière et sa connexion avec le bâtiment existant. Ce parti pris accentue l’effet de légèreté et donne l’impression que la couverture flotte au-dessus de la cour. Le spectateur est donc laissé ignorant quant à la nature du lien qui est créé entre les deux ouvrages. Mais la quête de la disparition peut aller plus loin comme c’est le cas pour le Maximilian Museum. Ici l’emploi du verre structurel permet de restreindre le nombre d’éléments de construction. La verrière se compose de panneaux de verre connectés par des capots métalliques de serrage positionnés aux quatre angles de ceux-ci, des câbles en acier assurent le contreventement et la précontrainte. Le tout est liaisonné en rive par un profilé métallique tubulaire peu ou pas visible depuis le bas de la cour. L’absence d’éléments structurels continus visibles permet une dématérialisation de la verrière et une vision totale du ciel. Par ailleurs, la non compréhension, le mystère qui entoure la stabilité de système, la légèreté apparente, voire la disparition visuelle par la dématérialisation de la structure attire, fascine le spectateur. Le contraste est saisissant avec le bâtiment existant qui lui, est constitué de façades maçonnées régies par des règles architecturales, ordonnancées et ornementées. te do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r 1 rri to ire s à M ar ne la 22 La structure comme identité visuelle Le cas de la verrière du British Museum dessiné par Norman Foster et Buro Happold est opposé aux exemples précédents. En effet il n’est pas recherché une disparition de la verrière mais plutôt une confrontation avec le bâtiment existant. Ici le dessin de la verrière traduit une volonté de voir l’ossature participer en temps qu’éléments distincts à l’organisation et au langage architectural du nouvel espace créé par la cour. Le dessin de la structure de la verrière de par la quantité des membrures métalliques qui la composent et le motif qu’elles créent, a un impact visuel fort dans l’espace de la cour. Ce motif géométrique en rosace est généré par la décomposition de la surface par trois types de lignes génératrices qui relient les contours de la cour à celui circulaire de la salle de lecture positionnée au centre de la cour. Cette forme est prégnante visuellement par sa densité mais également par son contraste avec la hiérarchie et l’ordre architectural des façades des bâtiments entourant la cour. La création du motif structurel donne une identité visuelle au lieu. La structure peut être lue comme un ornement. Elle caractérise et devient le nouveau symbole du musée, au même titre que la pyramide de I. M. Pei pour le musée du Louvre. 2 Ec 1. Verrière du Maximilian Museum L’usage du verre structurel répond au désire de voir l’ouvrage disparaître. La minimisation des éléments composants la verrière permet de créer une transparence totale. Glass structure, p : 14 2. Verrière du British Museum Le motif structurel de la verrière contraste avec l’architecture classique ordonnancée des bâtiments constituant la cour. Ce motif structurel caractérise l’espace lui donne une identité visuelle. D’A, n°108, janvier/février, p : 32 2.2 Le rôle technique de l’espace On peut identifier deux positionnements distincts de l’ouvrage technique vis-à-vis de l’espace créé. La stratégie adoptée influe sur le statut et les qualités spatiales du nouveau volume. La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Position de la technique face à l’existant 25 la Contrôler l’espace Va llé e 24 M ar ne La création de la verrière clos l’espace de la cour et en fait un espace intérieur. Pour répondre à des besoins liés à ce statut, le projet intègre un contrôle du confort : quantité de lumière naturelle, éclairage artificiel, traitement acoustique, contrôle thermique, ventilation naturelle ou mécanique. De plus, la verrière constitue un abri étanche aux intempéries. A ce titre l’écoulement des eaux de pluie devient une autre problématique que la verrière doit intégrer. Ec do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Verrière de la cour Marly du Louvre Les paralumes permettent en plus d’homogénéiser la sous face des verrières en dissimulant la structure, de contrôler l’apport de lumière et les paramètres acoustiques. DD te rri to ire s à La verrière clos un système et est support de technologies. Celles-ci sont intégrées au dessin de la verrière. Dans certaines réalisations étudiées, ce contrôle passe par une maîtrise totale des paramètres de conforts à l’intérieur du volume. Cela peut se traduire par différents types de dispositifs. Tout d’abord, il peut s’agir d’un élément rapporté à la structure dont le dessin spécifique permet de répondre à des ambitions précises. Ainsi dans le projet des verrières du Louvre, ce contrôle passe en partie par la création des paralumes. Cet objet technique a un rôle multiple : en plus de participer à la lisibilité de l’espace en constituant une unité de surface, il réduit l’effet de serre en servant de brisesoleil et il permet d’augmenter le confort acoustique. Le système est répété de manière à suivre la géométrie variable de la structure et de façon à ne pas marquer l’irrégularité géométrique des trois cours. Le contrôle de la lumière est double car il doit empêcher l’éblouissement et en même temps réduire les ombres portées de la verrière sur le bâtiment existant et les œuvres. La lumière est filtrée et diffractée par les tubes en aluminium de 32 millimètres de diamètre, positionnés avec un entraxe de 53 millimètres. Le traitement acoustique est assuré par des fentes le long des tubes de deux largeurs, 6 et 8 millimètres remplis d’une mousse isolante. Le paralume agit ainsi comme un résonateur absorbant différentes fréquences en fonction de la dimension de la fente. A l’inverse la maîtrise des paramètres de conforts peut être intégrée, localement au dessin de la verrière. Par exemple pour la verrière du British Museum les systèmes de ventilation naturelle et mécanique, l’éclairage artificiel, la récupération des eaux de pluie sont assurés localement. C’est dans le dessin de l’appui de la verrière, au point de jonction avec l’existant que sont intégrés ces paramètres. Ainsi ils disparaissent dans le dessin général et ne sont pas clairement identifiables. De la même façon pour la verrière du Smithsonian Institut, ces paramètres sont intégrés au dessin de la verrière mais ici à celui de la structure. En effet les membrures structurelles jouent des rôles multiples. Elles définissent une trame porteuse structurelle et intègrent un système de récupération et d’écoulement des eaux de pluie pour les faire cheminer jusqu’aux huit poteaux. Les faces intérieures intègrent un double système d’isolation acoustique et un réseau de lumière artificielle. 26 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Position de la technique face à l’existant Va llé e REALISE PARREALISE UN PRODUIT BUT EDUCATIF PAR AUTODESK UN PRODUITAAUTODESK A BUT EDUCATIF 27 REALISE PARREALISE UN PRODUIT BUT EDUCATIF PAR AUTODESK UN PRODUITAAUTODESK A BUT EDUCATIF 3 Ec Schéma de principe du fonctionnement environnemental de la verrière Ces schémas expliquent le rôle multiple qu’assure le soulèvement de la verrière par rapport au bâtiment existant dans le contrôle de l’environnement (Maximilian Museum, Abbaye de Neumünster, Musée de Hambourg). 1. Filtrer la lumière naturelle. 2. Permettre la ventilation naturelle. 3. Récupérer les eaux de pluie dans le chéneau existant. DD la s à M ar ne La création de la verrière peut répondre à des ambitions plus modestes : créer un espace à l’abri des intempéries et préserver l’apport de lumière naturelle. Tout d’abord cela se traduit dans les démarches constructives employées. Pour les ouvrages de l’abbaye de Neumünster, du Maximilian Museum et du musée de Hambourg, même si les traductions constructives sont différentes, les ambitions sont les mêmes. Ainsi la manière de résoudre les objectifs programmatiques est appréhendée en minimisant chaque démarche : - optimiser le travail des matériaux utilisés, coupler l’usage d’éléments en compression (structure primaire) et d’éléments en traction (câbles) pour alléger la structure. - opter pour un système répétitif avec possibilité de variantes pour permettre des adaptations géométriques et formelles. - impacter au minimum la structure existante en réduisant le nombre de points d’appui. - utiliser le minimum d’éléments de construction, pour minimiser l’intrusion visuelle d’éléments dans le cadre historique. - favoriser la multiplication du même élément afin de garantir l’homogénéité de l’ouvrage plutôt que des détails variés et spécifiques. ire to rri do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF 2 1 REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF RODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF Minimiser l’impact, s’effacer et répondre aux besoins primaires. De plus le projet n’a pas pour but de maîtriser tous les paramètres de confort avec précision. Ainsi en ne fermant pas totalement le volume de la cour, il se crée un espace alternatif entre le dedans et le dehors. Une des particularités de ces verrières est que leurs rives sont déconnectées de la toiture existante. Il existe donc un jour respectivement de 50 centimètres pour l’abbaye de Neumünster, de 50 centimètres pour le Maximilian museum et de 15 centimètres pour le musée de Hambourg qui file sur le tour de la verrière. Cette simple démarche de décollement permet de résoudre plusieurs problématiques. Tout d’abord, ce dispositif permet de ventiler naturellement le volume de la cour. Cela a pour effet de réguler la température intérieure de la cour. Ainsi pour l’abbaye de Neumünster, l’air chaud est évacué par les larges fentes en rive tandis que l’air frais provient des ouvertures au niveau du sol. Il se crée alors des mouvements de convection capables de contrôler le climat intérieur. La surface ouverte d’un total de 50 m² assure la ventilation qui limite l’augmentation de la température intérieure de seulement +0.5°C 1 par rapport à la température extérieure. Le public évolue dans l’espace tout en conservant la sensation du plein air. Par ailleurs ce décollement de la verrière permet, en plus de ne pas impacter la toiture existante de l’utiliser pour récupérer les eaux de pluie. En effet les eaux s’écoulant sur la verrière se déversent sur la partie inférieure de la toiture existante puis sont récupérées par le chéneau d’origine. La définition d’un ouvrage technique dans l’existant questionne sa relation esthétique avec son environnement (entre prégnance visuelle ou recherche de la disparition). L’adjonction d’une nouvelle enveloppe à l’espace interroge la nature de la valeur ajoutée qui lui est donnée en terme de confort environnemental. 1 info : Baldassini Nicolas (chef de projet RFR), Construction métallique n°2, 2004 REALISE PAR UN PRODUIT AUTODES Va llé e Recherches structurelles et outils d’optimisation do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à M ar ne la 3. 29 Ec . La verrière en temps qu’objet technique explore le champ de la structure qui ici à la spécificité de s’inséré dans un bâtiment existant. Cette exploration passe par la recherche de principes constructifs adaptés dont l’optimisation répond à une idéalisation de la démarche. 3.1 Ambition structurelle L’ambition structurelle première de la verrière est de porter une surface continue entre deux façades existantes sans appuis intermédiaires. Une des stratégies permettant de rentabiliser et de solliciter au maximum la matière est de résister à la flexion en favorisant la compression et la précontrainte. Il est donc recherché une résistance de forme. Par ailleurs une certaine légèreté de la structure (tant physique que visuelle) est recherchée. Il est bon de noter que la légèreté d’une structure dépend de la prise en compte du rapport entre les deux principaux types de chargements auxquels elle est soumise : les chargements permanents (le poids propre) et les chargements variables (le vent, la neige ou les charges liées à l’exploitation de l’ouvrage). Les premières sont permanentes et constantes, parfaitement connues contrairement aux secondes. Plus le poids propre est faible en comparaison des charges variables, plus la structure est dite légère. Dans ce cas, les conséquences des charges variables (dans le temps et de natures différentes) ont un plus grand impact sur la structure, sur le dimensionnement de l’ouvrage qui complique le travail de conception. La conception d’une structure légère devient donc dans le cas de la couverture de cour existante, un défi technique.1 Ce qui motive les équipes de maîtrise d’œuvre à concevoir des structures légères est de plusieurs ordres. Tout d’abord d’un point de vue écologique, l’allégement de la structure entraine une économie de matière. De plus, du fait que ce type de structures est constitué d’éléments décomposés il est plus facile de les démonter et potentiellement de les recycler. Par ailleurs d’un point de vue économique, leur conception demande le 1 info générales : Douthe Cyril, Etude de structures élancées précontraintes en matériaux composites : application à la conception des gridshells Va llé e 30 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation Les principes structurels M ar ne à s ire to rri te do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r L’ingénieur allemand Jörg Schlaich est un personnage important dans la création de couvertures vitrées contemporaines. Il dégage de ses recherches quatre directions de travail dans la conception de structures légères : - La flexion dans les éléments doit être évitée car elle ne permet pas une sollicitation maximale de la matière. - Les matériaux employés doivent être choisis en fonction de la nature des efforts qu’ils subissent, leurs propriétés physiques et mécaniques relatives. - L’usage de la précontrainte permet d’obtenir une meilleure résistance des matériaux. Les éléments tendus précontraint apportent une raideur géométrique à la construction. - La forme et la courbure de la structure sont source de rigidité, ainsi une surface plane a moins de résistance qu’une surface à simple courbure, qui elle, en a moins qu’une surface à double courbure. 1 - La coque en treillis est un système réticulé, la surface est divisée en section. Ce système permet à l’inverse des précédents d’aller plus loin dans le rapport géométrique entre la structure et le verre. En effet ces structures supposent une conception des verrières en deux couches : la première structurelle et l’autre constituant le plan du verre ; les deux strates étant reliées par un châssis. Ici la facettisation de la structure en une succession de plan juxtaposé permet d’appliqué le même principe à la surface vitrée. Les deux éléments ont ainsi la même géométrie surfacique et peuvent se superposer par simple jointement. - La construction en gridshell, permet de générer une surface à double courbure à partir de la déformation d’une trame structurelle (grille). L’avantage d’un tel système est qu’il est économe en matière et permet une construction constituée d’espacement constant entre chaque nœud. Toutefois il pose le problème de son recouvrement, dont la géométrie est variable.1 la développement de détails et de modes de construction d’une haute technicité entraînant le travail d’une main d’œuvre qualifiée. Enfin d’un point de vue culturel, ces ouvrages innovant constituent une richesse pour la société et développent des savoir-faire. Une verrière est un ouvrage décomposé en deux systèmes : des éléments porteurs et des éléments de remplissage. Cette distinction correspond à l’usage de deux matériaux. La structure porteuse est constituée d’éléments métalliques de plusieurs natures (profilés, câbles, pièces d’assemblage…) et la peau est, elle en verre, gage de transparence. La quête de légèreté, se traduit par des recherches de finesse appliquées au dessin de la structure porteuse. Celle-ci peut être de plusieurs géométries et s’organise comme un système répétitif ou comme l’assemblage d’éléments spécifiques. On peut répertorier ces structures selon deux familles, les structures simples en arc et en coque à simple ou double courbures et les structures réticulées du type coque en treillis et gridshell. - La construction en arc fait travailler le matériau en compression selon une direction. Elle possède l’avantage de pouvoir se déformer légèrement sous la contrainte (absorbant les déformations du verre du à la chaleur ou au mouvement du bâtiment existant). - La construction en coque permet d’optimiser la sollicitation de la matière en résistant à la flexion, avec la reprise de son poids propre. La structure en coque travaille en compression. La rigidité du système peut être amplifiée par un réseau de câbles précontraints qui permet de trianguler le maillage. La coque peut prendre plusieurs formes et être générée de différentes façons : par répétition, translation, homothétie, croisement d’arcs qui constituent ainsi une surface à simple ou a double courbure. Ec 1 info générales : The work of Jörg Schlaich and his team team,, chapitre 6 : glass grid roofs 31 Applications Les verrières étudiées utilisent des systèmes constructifs variés ; simple adaptation ou combinaison de plusieurs principes. Pour la verrière de l’abbaye de Neumünster, l’équipe de maitrise d’œuvre réalise une coque hybride. La particularité de cet ouvrage est qu’il combine l’utilisation d’arcs et de câbles. Les arcs, profilés rond de 80 millimètres de diamètres, portent suivant une seule direction, diagonale de 60° par rapport au plan des façades longitudinales. Ces arcs assurent la fonction porteuse primaire sur une longueur de 19 mètres et sont reliés par un système bidirectionnel de câbles en acier inoxydable de 16 millimètres qui assure la continuité structurelle. Ce réseau crée un maillage triangulaire équilatéral constituant une coque. L’hybridation de la structure par la mise en précontrainte des câbles permet de remplacer des barres en compression qui auraient eu une plus grande prégnance visuelle. La précontrainte réalisé par les câbles diffère de précontrainte traditionnelle qui consiste à réaliser une pré-tension à l’extrémité des câbles. Ici la pré-tension s’effectue radialement à l’arc, c’est-à-dire dans un plan vertical, orthogonalement à sa direction. La couverture de la cour est organisée selon trois parties : la zone centrale où la courbure des arcs est constante et recouverte de panneaux de verre plan en forme de losange, et les deux extrémités de la verrière où les arcs se répètent homothétiquement pour former une surface à double courbure, recouverte de panneaux de verre plan triangulaires. La liaison et le transfère des charges de la verrière au bâtiment est réalisé avec le plus de discrétion. Une rive en acier transfère la poussée des arcs aux structures en béton armé renforçant les planchers du dernier étage de l’abbaye. Cette structure est dissimulée à l’intérieur de la toiture existante afin de préserver le profil de la couverture.2 1 Info générales : Construire en verre, chapitre : le matériau verre, résistance et comportement portant 2 info : Baldassini Nicolas (chef de projet RFR), Construction métallique n°2, 2004 Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation 33 La verrière du musée de Hambourg conçue par Jörg Schlaich est l’une de ses premières applications de structure réticulée à grande échelle. L’ambition est de créer une toiture qui soit à la fois légère, transparente et fluide. La verrière se décompose en trois parties, compte tenu de la géométrie spécifique de la cour en L. Le plus simple, vu la configuration de la cour est de créer deux systèmes structurels distincts. Ainsi chaque partie d’aile de la cour est recouverte d’une couverture en voute en berceau. Elle est constituée d’un ensemble d’arcs semicirculaires assemblés et liés par une poutre de rive longitudinale et un réseau de câbles diagonaux. Cet assemblage dessine une trame orthogonale, d’un maillage constant de 117 centimètres. Cette structure est composée de profilés en acier de 60X40 millimètres et contreventée par un réseau de doubles câbles parallèles placés en diagonale sur l’ensemble de la maille. Les ailes ainsi recouvertes, le problème reste de les liaisonner. Jörg Schlaich réalise que le gridshell est la solution la plus adaptée pour ce bâtiment. Ainsi il crée une surface à double courbure résultant de la rencontre de deux sphères. Le maillage se déforme en passant du carré au losange tout en conservant des membrures constantes de 117 centimètres de coté. Pour porter sur 14 ou 17 mètres et optimiser les sections de la structure, un système de raidisseurs est indispensable à la stabilité de l’ouvrage. Ce sont des câbles rayonnants travaillant en traction et convergeant vers des nœuds qui assurent cette stabilité. Les voûtes sont ainsi raidies par la précontrainte des câbles tout en préservant une légèreté visuelle. La décomposition de la coque en un système réticulé permet de s’affranchir d’éléments intermédiaires entre la structure et le vitrage. Cette décomposition permet de générer des surfaces planes et d’atteindre un haut degré de précision de la structure. Un joint plastique intermédiaire est alors simplement nécessaire. Cela diminue encore la quantité de matière et le nombre d’éléments constituant la verrière. Le transfert des charges au bâtiment existant se fait par l’intermédiaire d’une poutre de rive de 16 centimètres de section. Elle est positionnée à environ 15 centimètres au-dessus du toit existant et reprend les poussées horizontales de la verrière. Des appuies ponctuels constitués de tubes en acier de 12,6 centimètres de diamètres passent au travers du bâtiment existant pour répartir les charges horizontalement sur les murs et plafonds en béton armé du bâtiment existant. La mixité de technique constructive permet de créer une verrière avec une continuité de la surface malgré la géométrie complexe de la cour.1 M ar ne la 32 to ire s à 1 do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri Gridshell Coques simples 2 4 3 2. Verrière du musée de Hambourg Axonométrie structurelle, décomposition de la verrière en deux coques simples et un gridshell Construire en verre, p : 316 3. Verrière du Smithsonian Institut La structure de la verrière est constituée d’une drille qui se déforme pour créer un gridshell. En sous face la structure forme des caissons. www.fosterandpartners.com 4. Verrière du Smithsonian Institut En surface, les panneaux de verre à géométrie constante s’orientent dans les trois dimensions pour épouser la géométrie complexe de la surface générée par la structure. www.fosterandpartners.com Ec 1. Verrière de l’abbaye de Neumünster Principe de mise en précontrainte radiale des câbles diagonaux Construction métallique, n°2, 2004, p : 23 La couverture du Smithonian Institut est une verrière de grande dimension puisqu’elle recouvre une cour de 39 X 84 mètres. L’équipe de maîtrise d’œuvre fait le choix de réaliser cette couverture en gridshell métallique. La forme de la verrière a été géométriquement calculée par ordinateur. Elle est constituée d’une grille diagonale structurelle et d’un remplissage par des panneaux de verre. La nappe se déforme en trois voutes qui lui donnent sa résistance de forme et permet à la matière de travailler en compression plutôt qu’en flexion. Les courbures créées ont une amplitude de 5,80 mètres. La verrière est un système 1 infos : The work of Jörg Schlaich and his team, chapitre 6 : glass grid roofs + www.sbp.de Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation 35 dont l’épaisseur constante est d’environ 56 centimètres et dont la partie supérieure supporte le verre. Ainsi depuis l’intérieur, la verrière dessine des caissons. Le gridshell est décomposé en une succession de membrures structurelles. Elles se composent d’une poutre en acier tubulaire de 10 centimètres de section, surmontée de membrures dont la larguer varie de 18 à 43 centimètres en fonction de l’intensité des efforts cheminant localement. La surface créée latéralement permet d’intégrer le système de traitement acoustique tandis que la partie supérieure permet la fixation du verre. L’intégralité de la verrière repose sur huit poteaux de 21 mètres de haut, le bâtiment existant ne pouvait pas supporter des charges supplémentaires. Les poteaux sont en acier tubulaire d’un diamètre de 85 centimètres, creux ce qui permet d’intégrer le système de descente des eaux de pluie. La particularité de ce gridshell est qu’il est paramétré pour que la grille puisse être remplie de panneaux de verre à dimension constante (1.20 mètres environ) mais dont l’orientation selon les trois dimensions peut varier de façon à épouser la géométrie de la structure. C’est le châssis en aluminium dont la géométrie est variable qui permet cette adaptation formelle.1 Visuellement, le toit paraît soulevé au-dessus des murs du bâtiment existant, cela permet d’identifier clairement le nouveau et l’ancien. M ar ne la 34 1 do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à 2 4 3 2. Projet de dome sur Manhattan, BuckMinster Fuller, photomontage, 1960 Projet utopique de création d’un dome de très grande dimension qui crée un micro climat dans la ville de Manhattan Buckminster Fuller : Designing for mobility, p : 188 3. Dome géodésique, exposition universelle, Montréal,1967, BuckMinster Fuller Application à grande échelle de structures stridimentionnelles qui forme un sphère abritant un espace protégé des intempéries. Buckminster Fuller : Designing for mobility, p : 172 4. Dome géodésique, exposition universelle, Montréal,1967, BuckMinster Fuller Depuis l’intérieur, la légèreté de la structure permet l’apport de lumière naturelle et la vue sur l’environnement du dome ce qui donne une impression d’extériorité à l’espace. Buckminster Fuller : Designing for mobility, p : 173 Ec 1. Bulle de savon Forme optimale du rapport volume / surface. www.flickr.com 3.2 La quête d’une forme optimale La quête d’une forme optimale consiste à définir géométriquement une surface minimum. Le modèle géométrique idéal issu de la nature est la bulle de savon. Les contours de celle-ci sont définis de façon à générer un volume maximum à partir d’une surface minimum tout en conservant une continuité géométrique. La continuité géométrique correspond à l’unité de la surface. En construction cela est rendu possible par la décomposition de la surface en éléments finis. Il peut s’agir de polyèdres réguliers comme l’hexagone, le carré, le losange, le triangle (formes récurrentes) ou des polygones irréguliers comme le quadrangle (quadrilatère aux cotés non égaux et non parallèles). D’un point de vue structurel, cet optimum signifie la création d’un maximum de volume avec un minimum de matière, en constituant une structure autoportante, qui ne nécessite pas d’appuis (poteaux, poutres) intermédiaires. Le travail de BuckMinster Fuller sur les structures tri-dimensionnelles s’inscrit dans ce champ de recherche. Il crée des structures à partir d’éléments assemblés et positionnés dans l’espace de façon à créer de l’inertie. Ces structures réticulées ont l’avantage de pouvoir être recouvertes par des éléments surfaciques plans. On peut citer parmi ces applications les plus remarquables, le dôme géodésique du pavillon Américain de l’exposition universelle de 1967 à Montréal. La quête de la transparence et de la légèreté entraîne une décomposition structurelle et la dématérialisation de l’enveloppe. «Depuis l’intérieur il n’y aura aucune ininterruption visuelle avec le monde extérieur. Le soleil et la lune brilleront dans le paysage et le ciel sera complètement visible, mais les effets désagréables du climat, chaleur, poussière, insectes, éblouissement… seront modulés par la peau 1 Info : www.josef-gartner.de (charpentier allemand spécialisé en façade acier, aluminium et verre.) Va llé e 36 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation 37 pour créer un jardin d’Eden intérieur. «1 Fuller exprime ici sa volonté de créer un espace contrôlé qui reste en contact visuel avec l’environnement extérieur, tout en jouissant d’un espace intérieur privilégié. Cette réalisation de Fuller est issue de recherche plus utopique comme son projet de1960 qui consiste à mettre sous verre une partie entière de Manhattan, sous un dôme de verre de 2 miles de diamètre. Ce projet traduit l’idée de créer un micro environnement. A la B M ar ne C do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à Le travail de Norman Foster pour le British Museum fait directement référence à la géométrie de la bulle de savon et au travail de Fuller sur la ville sous verre. La recherche de La forme optimale correspond à la recherche d’une l’efficacité structurelle et géométrique adaptée aux dimensions de la cour. En effet, pour le British museum, l’optimisation de la forme de la verrière passe par une stratégie d’adaptation à la géométrie complexe et contraignante de la cour. La verrière fait le lien entre le plan circulaire de la salle de lecture de 42 mètres de diamètre et le plan rectangulaire des façades cadrant la cour de 92X73 mètres. Une particularité géométrique de l’espace est que la salle de lecture n’est pas positionnée au centre de la cour mais est décentrée de 5 m vers le nord, ce qui empêche tout travail de symétrie. Le film de savon a été la base des recherches menées par Chris Williams de l’Université de Bath pour ce projet. Cette surface à double courbure est générée par un système de trois lignes directrices qui se croisent en reliant le plan circulaire au plan rectangulaire. Ces croisements forment un motif toroïdal qui définit des triangles aux dimensions variées. L’espacement et le dessin de ces lignes ont été générés informatiquement pour former une coque dont la taille des triangles ne dépasse pas les surfaces standards de vitrage avec les caractéristiques souhaitées. Ces lignes directrices sont matérialisées par la structure de la verrière. Elles sont constituées de membrures en profilés métalliques dont la largeur de 80 millimètres est constante mais dont la hauteur varie de 80 à 200 millimètres en fonction de l’intensité des efforts qui cheminent localement. Ces 4878 membrures d’acier, toutes différentes, sont connectées par 1566 nœuds à six branches qui permettent de fixer leur position dans l’espace. La structure est recouverte de 3312 panneaux vitrés plans dont les dimensions sont toutes spécifiques. Le transfert des charges de la verrière est transmis de deux façons distinctes entre la périphérie de la cour et de celle de la salle de lecture. Sur le pourtour de cour, une poutre de rive en acier continue, permet de transférer les poussées horizontales de la verrière à la structure du bâtiment existant par l’intermédiaire d’une poutre en béton de renforcement. Inversement les poussées en périphérie de la salle de lecture ne sont pas reprises par la structure existante compte tenu de sa fragilité. Une trame de vingt poteaux de 19 mètres de haut en acier et d’une section de 45,7 centimètres de diamètre rempli de béton est disposée le long de REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF B A 1 C 2 A B REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF C REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF 1. Verrière du British Museum La verrière doit s’adapter aux contraintes géométriques de la cour et faire la connexion entre un plan rectangulaire et un cylindrique. Work 4, Norman Foster, p : 511 Ec REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF REALISE PAR UN PRODUIT AUTODESK A BUT EDUCATIF 2. Verrière du British Museum Décomposition de la surface de la verrière par trois lignes directrices structurelles qui forment une coque à maillage triangulaire. DD 1 Jan Wurn, Glass structure, p :23. « From the inside there will be uninterrupted visual contact with the exterior world. The sun and moon will shine in the landscape, and the sky will be completely visible, but the unpleasant effects of climate, heat, dust, bugs, glare etc. will be modulated by the skin to provide a Garden of Eden interior.” Va llé e 38 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation M ar ne à s ire to rri te do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Pour les couvertures des cours du Louvre, l’optimisation géométrique à été un enjeu majeur du projet. Une des contraintes du projet est que les trois cours ne sont pas rectangulaires, leurs façades ne sont pas parallèles et forment des trapèzes irréguliers. De plus, afin de ne pas être visible depuis la rue de Rivoli la verrière ne peut pas dépasser une certaine altimétrie limitant son amplitude à 7 mètres. Le choix de l’équipe de maîtrise d’œuvre a donc été de chercher une rationalité qui n’accentue pas l’irrégularité géométrique de la cour et qui dessine une structure la plus légère possible. La verrière se décompose en deux plans. Tout d’abord la structure tubulaire en arc cintré de 14 centimètres de diamètre à trame régulière mais aux courbures variées qui constitue une coque amortissant la déformation de la cour. Puis la surface à facette du vitrage qui est décomposée en éléments plans de 170 centimètres par 210 centimètres en moyenne. La légèreté visuelle de la structure est due à la faible section des arcs dont un sur deux est sous tendu par un réseau de câbles en inox de 2,5 centimètres section rayonnant et des tirants pleins de 5,5 centimètres de diamètre. Ces câbles rigidifient l’ensemble de la couverture et empêchent que la résultante des forces ne tende à écarter les murs des façades existantes. La liaison entre les deux plans de la verrière est réalisée par une pièce moulée. Pour s’adapter aux variations de géométrie, cette pièce comprend un système réglable constitué d’une tige filetée et d’une douille qui sont reliées à des étriers soudés à la charpente (aux arcs de 14 centimètres de diamètre ou aux pannes de 11,5 centimètres de diamètre. Cette pièce permet d’amortir les déformations et les mouvements différentiels qui ne sont pas identiques entre la coque structurelle et la peau de verre.1 De plus, il est intéressant de noter ses caractéristiques mécaniques. Il s’agit d’un matériau dur, très résistant à la compression (jusqu’à 500N/mm²) mais à une faible résistance à la traction. Le verre, une fois usiné sous forme de panneau possède des points de faiblesse : les bords sont fragilisés lors de sa découpe, de même que les zones qui entourent tout point de forage où peuvent apparaître des micros fissures. Une des principales caractéristiques structurelles du verre c’est qu’il ne prévient pas avant de se briser. La manière dont il est sollicité, les efforts qui lui sont appliqués doivent être contrôlés pour prévenir tous risque de ruine spontanée de la structure. La technologie du verre, sa composition et son traitement de surface permettent en plus de sa qualité de transparence de répondre à de nombreuses ambitions, contraintes de confort et exigences de sécurité qui sont spécifiques à chaque ouvrage. la la salle de lecture. Ils sont reliés par une poutre en acier profilée de 36 centimètres de section. Elle fonctionne comme un diaphragme récupérant les charges de poussée de la verrière et les transférant aux poteaux. L’ensemble est dissimulé derrière une façade maçonnée non porteuse qui donne l’illusion que la verrière se pose sur la salle de lecture. L’optimisation de la forme des verrières passe par une adaptation géométrique de leur structure qui permet l’insertion dans l’existant avec un maximum d’efficacité. 39 Le verre comme revêtement La décomposition de la verrière se fait en éléments structurels couplés à un élément de remplissage. La structure pouvant être réduite à un minimum, le remplissage devient un élément important, vecteur qualitatif de l’espace. Ainsi pour des raisons économiques et afin de limiter la complexité de fabrication, on peut distinguer plusieurs stratégies dans l’usage du verre : - L’usage du verre courbe, comme recouvrement d’une structure en gridshell (utilisé par Jörg Schlaich pour le projet de la piscine de Neckarsulm) ; ce procédé est coûteux en raison du caractère unique de chaque pièce. - L’usage du verre plan mais à la géométrie spécifique, taillé pour s’adapter au dessin de son support (la structure), c’est le cas pour le British Museum. On a ici des pertes de matière causées par la découpe qui ne peut être standardisée. - L’usage de verre plan de format standard, qui va donner davantage de liberté mais donne de la complexité dans la structure et/ou dans ses pièces de fixation qui doivent s’adapter à la géométrie générale de la verrière ou permettre des mouvements différentiels. Le verre comme structure Dans la conception de la verrière, l’usage du verre est prédominant, son rôle est structurel ou simplement surfacique. Le verre utilisé sous forme de panneaux peut, de par sa composition inclure d’autres variables. Il garantit l’étanchéité si l’assemblage se fait par des joints. Il isole thermiquement selon l’épaisseur du verre ou si le panneau est constitué d’un double vitrage (deux feuilles de verre encadrant un vide). Il filtre la lumière par traitement dans la masse (teinte) ou de surface (sérigraphie). « Actuellement, la plupart des règlements de construction interdisent le verre structurel, la structure métallique doit être stable indépendamment de sa couverture. Avant la pose de cette dernière, on a donc à faire à une résille, une grille métallique dont la forme et la rigidité sont celle d’une coque dont la surface est discrète au lieu d’être continue. »1 Toutefois l’exemple de la verrière du Maximilian museum d’Augsburg est un modèle d’usage du verre comme structure. Le verre lorsqu’il est utilisé structurellement travaille en compression. Il s’agit de plaques de verre de 116 par 95 centimètres qui, mises bout à bout, forment un arc qui porte entre les deux façades du bâtiment existant sur 14 mètres. Cette forme répétée permet de créer une couverture en tonneau de 37 mètres de long. Des plaques de serrages métalliques moulées permettent de connecter les panneaux entre eux par leurs 1 info : the Arup journal 2/1994 1 Douthe Cyril, Etude de structures élancées précontraintes en matériaux composites : application à la conception des Le travail du verre Ec 3.3 gridshells Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Recherches structurelles et outils d’optimisation 41 quatre angles, ce qui garantit la continuité surfacique de la structure. La précontrainte de la structure est assurée par des câbles en traction rayonnant vers un nœud de serrage. Ces nœuds en acier permettent d’assurer le verrouillage mécanique et sont positionnés tous les 4 à 5 trames. De plus un réseau de câbles diagonaux permet de contreventer la coque et assure sa stabilité. Une structure tubulaire de 19 centimètres de section termine la rive de la verrière et reprend les poussées horizontales. Elle les transfère par l’intermédiaire de petits poteaux tous les 4,5 mètres à la structure du dernier étage du bâtiment existant. Afin de répondre aux conditions de sécurité, un prototype à l’échelle 1:1 a été réalisé sur une travée de quatre arcs, constituée de 56 panneaux de verre. Il a ainsi pu être testé différentes situations auxquelles la structure doit résister sans mettre en péril la vie des visiteurs. - Cas de charges asymétriques, inégalement réparties. - Cas de charges symétriques, uniformément réparties. - Cas de charges symétriques avec destruction de plusieurs panneaux. La validation de ces cas de charge a permis de réaliser cet ouvrage en verre structurel de façon pérenne. 1 La minimisation et l’usage prédominant d’éléments structurels en câble ou de petites sections, permet une dématérialisation de l’enveloppe, rapprochant l’ouvrage de la transparence totale. la 40 M ar ne Poutre de rive Panneau de verre structurel ire s à Précontrainte de la structure par des roues de câbles en traction do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to 1 Les ambitions structurelles adoptées par les équipes de maîtrise d’œuvre permettent des stratégies d’adaptation (géométrique, formelle, esthétique). Cela se traduit par la définition de formes spécifiques, par une mise en œuvre de la matière variée et la sollicitation des matériaux employés qui correspond à une traduction architecturale (légèreté, transparence, unité, continuité, décomposition). 2 1. Verrière Maximilian Museum Principe constructif répétitif de la verrière en verre structurel Glas 2/2000, p : 20 Ec 2. Verrière Maximilian Museum Essais de cas de charge sur un prototype à l’échelle 1:1 de la verrière. Glas 2/2000, p : 24 1 info : Glas 2/2000 Va llé e Dessin : pensée globale et pensée locale la 4. 43 M ar ne Panneau de verre structurel Câbles de précontrainte à Câbles diagonaux de stabilisation de la coque do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Poutre de rive te rri to ire s Noeud de serrage des câbles de précontrainte 1 1. Verrière du Maximilian Museum Lisibilité et identification des éléments composants la verrière. www.seele.com Arc unidirectionnel Câble prétendu diagonal Vitrage plan en losange Câble prétendu longitudinal Serre-câbles Vitrage plan triangulaire Patte de fixation du verre Point d’appui au bâtiment existant Ec 2. Verrière de L’abbaye de Neumünster Lisibilité et identification des éléments composants la verrière. RFR 2 Le dessin de la verrière répond à une démarche intellectuelle et constructive menée par les équipes de maîtrise d’œuvre. Ainsi leur manière d’aborder la question constructive inscrite dans l’existant relève de différentes philosophies et méthodes de conception. La définition des qualités spatiales, la stratégie structurelle et le dessin des éléments de détails constituent un tout qui reflète la façon dont est abordée la dimension technique de l’ouvrage. 4.1 Organisation lisible et descriptible La manière dont est constituée la verrière, le nombre d’éléments, leurs positions, leurs dimensions… permet aux spectateurs initiés de pouvoir décrypter la démarche constructive adoptée par les concepteurs. Décomposition de la structure La verrière recherchant par principe à être le plus transparent possible, la structure et les éléments de fixation deviennent donc l’objet de l’attention visuelle du spectateur. Certaines verrières sont conçues comme des ouvrages décomposés (structure primaire, structure secondaire, verre, pièce de connexion …) l’ensemble des éléments les constituant sont lisibles. . Ils sont pensés et conçus comme des éléments visibles. La construction des verrières est dite didactique. Le nombre d’éléments distincts est réduit au minimum. On peut lire la hiérarchie des composants et comprendre la manière dont ils travaillent (tubes en compressions, câble en traction, pièces de connexion…). Ainsi, les verrières de l’abbaye de Neumünster et du Maximilian Museum ne dissimulent rien de leur structure, chacun des éléments les constituant est visible. De la même façon, pour les serres de la Villette, réalisées par Peter Rice, la hiérarchie des composants de la verrière est fondamentale et lisible. Peu d’éléments sont mis en œuvre mais chacun a son rôle. Ainsi certaines pièces La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e 44 45 la nécessitent une fabrication spécifique car elles répondent à une contrainte précise qui peut être optimisé par rapport aux standards existants. M ar ne Expression du cheminement des efforts. do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à La géométrie des verrières et leur degré de complexité impliquent une sollicitation de la matière non homogène. Une traduction de cette hétérogénéité est de dessiner la géométrie des éléments structurels en fonction des sollicitations qui lui sont appliquées. Ainsi dans les deux projets de Norman Foster en collaboration avec Buro Happold, on peut voir à travers la variation des sections des éléments structurels l’intensité, le cheminement des forces et leur convergence. La quantité de matière est liée à la quantité d’efforts qui cheminent localement. Ainsi les simulations de cas de charge, les moments de la structure permettent de rationaliser les quantités de matière et d’optimiser leur répartition. Toutefois cela implique une non standardisation des pièces. Les éléments structurels sont donc à géométries variables, réalisés sur mesure. Ainsi dans le projet de Smithsonian institut les membrures sont d’une hauteur constante de 56 centimètres mais leur largueur en partie haute varie entre 18 et 43 centimètres. Ainsi les membrures entourant les poteaux sont plus larges, l’ensemble des charges de la verrière converge vers les huit poteaux. De façon similaire dans le projet du British museum, les membrures ont une largeur constante de 80 millimètres mais leur hauteur varie de 80 à 200 millimètres. Ainsi au plus proche de la salle de lecture la hauteur des membrures est de 80 millimètres tandis qu’elle augmente à mesure que la structure s’approche de la périphérie de la cour et plus particulièrement dans les angles. 1 Ec Verrière de Smisthsonian institut Augmentation de la dimension des membrures, lisibilité de l’intensité des efforts qui convergent vers le poteau. www.flickr.com 4.2 Haute technicité, standardisation et création en série. L’objet technique que constitue la verrière répond à un ensemble de problématiques qui sont intégrées à son dessin général. Les questions de conception, le rapport entre la forme et les fonctions se fait à différentes échelles. La manière d’aborder le rapport entre le dessin général de l’enveloppe, celui de la structure et les matériaux utilisés questionne l’équilibre entre le spécifique et le sur mesure. Tout d’abord on peut voir plusieurs stratégies quant au rapport entre le verre, ses dimensions et la structure primaire : - Répétitions exactes des panneaux de verre en concordance avec la structure, adaptation du dessin de la fixation (Abbaye de Neumünster deux dimensions de verre, Maximilian museum verre structurel) - Répétitions exactes des panneaux de verre, indépendance de la géométrie structurelle, connexions spécifiques sur mesure (Smithonian Institut) - Répétitions exactes des panneaux de verre en concordance avec la structure, adaptation locale du verre et de la structure, le cas de la double courbure. (Musée de Hambourg) - Optimisation des variantes : verres, arcs, attaches (Cours du Louvre) 1 infos : www.burohappold.com La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e 46 47 la - Spécificité de chaque élément pour répondre à une optimisation de la géométrie globale (British Museum) M ar ne 1 De plus, certains projets étudiés comme la verrière de l’abbaye de Neumünster recherchent une minimisation du nombre d’éléments constituant la verrière, combiné à l’usage en série des éléments la constituant. Cette quête de rationalité incite les maîtres d’œuvre à trouver des solutions dans le dessin de pièces spécifiques qui répondent aux besoins du projet. La conception de la structure mixte en arcs et en câbles de la verrière de l’abbaye implique un fonctionnement différent des structures en coque usuelle. Ici l’amplitude des efforts et les mouvements différentiels ont amené l’équipe de RFR à redéfinir plusieurs détails clé assurant le fonctionnement correct de la structure. do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à 2 3 4 5 6 2. Verrière de l’abbaye de Neumünster Détail de la connexion des vitrages qui permet le mouvement angulaire. Construction métallique, n°2, 2004, p : 23 3. 4. Verrière du musée de Hambourg Détail du nœud de serrage des câbles de précontrainte. Construire en verre, p : 317 www.seele.com 5. 6. Verrière du Maximilian Museum Détail du nœud de serrage des câbles de précontrainte. Glas 2/2000, p : 23 Ec 1. Verrière de l’abbaye de Neumünster Détail de serre-câbles assurant la précontrainte radiale des câbles. Construction métallique, n°2, 2004, p : 29 Les serre-câbles : Les câbles sont une partie du maillage triangulé assurant la stabilité de la coque. Leurs serre-câbles permettent de leur appliquer une précontrainte ; ils transmettent donc des efforts importants. Chaque serre-câbles permet d’appliquer à deux câbles (un transversal et un longitudinal) de la précontrainte différente, indépendamment l’un de l’autre. Les serre-câbles sont constitués par deux disques usinés qui serrent les câbles par l’intermédiaire de quatre boulons. Les deux disques se superposent. Ainsi la surface de frottement des câbles est doublée, ce qui permet d’augmenter l’efficacité du serrage et de limiter la dimension des pièces. Une échancrure permet de serrer les câbles indépendamment l’un de l’autre. Les connections vitrage : Le verre est connecté à la structure par des points d’attaches ponctuels. Compte tenu du caractère hybride de la structure, ces attaches doivent permettre des mouvements relatifs entre vitrage et structure plus important que pour une construction standard. Il n’a pas été possible d’utiliser des éléments du commerce car ils ne répondent pas aux attentes de cette structure. La solution développée ici permet que l’axe de la rotule soit articulé à sa base, au niveau de la patte de fixation à la structure. Ainsi la rotule agit comme une bielle bi-articulée qui effectue des rotations de +/- 4°, ce qui correspond à un mouvement de la tête de la rotule de +/- 6 millimètres. Par ailleurs une règle géométrique permet d’établir la position des pattes de fixation sur les arcs. Toutefois, cela ne règle pas l’inclinaison de la rotule par rapport à la surface du panneau vitré qui est variable compte tenu de la géométrie de la verrière. C’est la rotule elle-même qui, grâce à un angle de débattement de 20° (bien supérieur aux quelques degrés usuels) permet l’adaptation géométrique. De plus pour éviter tout risque de bris du verre au niveau du point de fixation, les deux disques de fixation ont un diamètre important de 80 millimètre et pincent le verre uniformément autour du percement. La recherche de finesse et de discrétion ainsi que la minimisation du nombre Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye 49 la d’éléments constructifs de la verrière en a permis de créer un espace où la légèreté structurelle et l’immatérialité de la peau s’intègrent visuellement au bâtiment existant.1 M ar ne Rive de la salle de lecture à De façon similaire, les verrières de Maximilian Museum et du musée de Hambourg ont nécessité un dessin spécifique des nœuds de serrage. Compte tenu de la régularité de la verrière ces éléments ont été appliqués de façon systématique à la structure. Pour le Maximilian Museum, la précontrainte par sous tension de câbles rayonnants est réalisée toutes les quatre travées par un système de deux serrecâbles connectés. Ces nœuds relient huit câbles fixés à leur autre extrémité à un sabot de fixation du verre structurel. Pour le musée de Hambourg, trois serre-câbles répartis sur les parties de verrière en coque simple assurent leur stabilité. Ils connectent chacun dix-neuf câbles liés aux nœuds de serrage du vitrage et deux câbles fixés à la façade maçonnée du bâtiment existant. do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s Rive de la périphérie de la cour Le dessin spécifique de certaines pièces du projet permet de trouver une solution locale adaptée aux ambitions propre à chaque verrière. La répétition de cet élément spécifique (par création en série) permet une uniformité de l’ouvrage et répond à une conception globale de la verrière. 1 Double vitrage sécurité sérigraphié à 56 % Plaque de capotage silicone Joint de fixation silicone Plaque de silicone Joint de silicone extrudé collé à l’acier Membrure acier Garniture silicone Noeud structurel 1. Verrière du British Museum Vue depuis la cour qui explicite l’absence de lisibilité de la complexité des appuis de la verrière sur le bâtiment existant pour favoriser l’homogénéité et la continuité formelle. AMC, n°114, mars 2001, p 55 2 Ec 48 2. Verrière du British Museum Décomposition des éléments sur mesure qui constituent la surface continue de la verrière. AMC, n°114, mars 2001, p 59 4.3 Des assemblages résolvant plusieurs contraintes dans un même élément. La verrière en plus d’être un ouvrage structurel intègre des paramètres environnementaux. Ceux-ci sont pris en compte dès la conception de l’ouvrage. Ainsi une des postures adoptées par les maîtres d’œuvre est d’intégrer un maximum de fonctions dans un minimum d’éléments. L’objet technique est alors fabriqué par mode d’addition. Il en résulte un dessin complexe de certaines parties de l’ouvrage où différentes fonctions sont intrinsèquement liées. Pour la verrière du British museum c’est la géométrie formelle, l’image de la bulle de savon, qui relie le plan rectangulaire au plan circulaire de la cour qui régit l’ensemble du projet. Pour répondre à ce parti pris tous les éléments de la verrière sont spécifiques. La verrière est constituée de 5162 membrures en acier de longueurs et de sections différentes, de1826 nœuds structurels à six branches dont l’orientation selon X, Y et Z varie et de 3312 panneaux de verre triangulaires aux dimensions différentes. L’ensemble de ses pièces a été fabriqué sur mesure, hors site à partir de logiciel puis assemblé sur le chantier. L’intégration des enjeux environnementaux n’est pas résolue par ce dessin, cet idéalisme formel. Ainsi tous les paramètres de confort sont dissimulés au point d’appui de la verrière. Ils sont peu ou pas visibles depuis la cour car dissimulé derrière les corniches et frontons du bâtiment existant ou derrière la façade maçonnée nouvellement créée autour 1 info : Baldassini Nicolas (chef de projet RFR), Construction métallique n°2, 2004 Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye 51 de la salle de lecture. Le dessin du point d’appui de la verrière reprend et transfère verticalement les efforts horizontaux de poussée de la coque. Mais en plus, la décomposition des éléments structurels permet d’intégrer des éléments techniques de confort. Pour l’appui en périphérie de la cour, La verrière repose sur un tube en acier de 350/150 millimètres qui supporte également un chéneau pour récupérer la moitié des écoulements d’eau de la verrière. Cette poutre de rive est reprise par des petits poteaux en tube d’acier de 120/120 millimètres qui reposent sur d’autres poteaux en béton armé. Le jour entre les poteaux permet d’intégrer des clapets ouvrants qui assurent la ventilation naturelle de la cour ou des parties vitrées fixes. L’ensemble est connecté à l’existant par un ancrage périphérique en béton armé. Il n’est pas visible depuis l’intérieur de la cour les éléments de section fine, ou vitrés. Le reste de la composition du point d’appui est dissimulé dernière une corniche maçonnée. Le dessin du point d’appui de la verrière sur la salle de lecture est différent. Les charges de la verrière sont récupérées par une poutre circulaire en acier de 360/360 millimètres. Elle fonctionne comme un diaphragme et transfère les charges aux vingt poteaux en acier de 250 millimètres de diamètre. La poutre permet la suspension d’un éclairage artificiel. La différence de géométrie, entre la couverture en coupole de la salle de lecture et le nouveau mur maçonné constituant depuis l’intérieur la nouvelle façade de la salle de lecture, définit un espace qui a été mis à profit comme espace technique. Une partie de cet espace est accessible par une personne qui accède à la toiture par une échelle de révision, glissée entre l’ancienne et la nouvelle façade de la salle de lecture. Un réseau de gaine de ventilation permet le renouvellement et l’extraction mécanique de l’air par des grilles situées sur la partie supérieure de la nouvelle façade. Un système de rideau de protection contre le feu a pu être ajouté au droit des fenêtres de la salle de lecture. Le tout n’est pas visible depuis la cour, dissimulé derrière la nouvelle façade de la salle de lecture.1 M ar ne la 50 Double vitrage sécurité sérigraphie à 56 % Garde corps à Poutre acier 350/150 mm Chéneau to ire s Vitrage simple fixe Poteau acier 120/120 mm Support téflon Corniche maçonnée rri Clapet ouvrant aluminium te Poteau béton armé do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Ancrage périphérique en béton Bâtiment existant 1 EP Vue Entrée d’air Vue 1. Verrière du British Museum Dessin de l’appui de la verrière sur le bâtiment existant. Echelle 1:50 Détail, n°6, 2001, p 1047 Limites de l’appui 2. Verrière du British Museum Ampleur du dessin de l’appui, partie visible et non visible. DD d’après Détail, n°6, 2001, p 1047 Ec 2 3 3. Verrière du British Museum Paramètres de confort intégrés. DD d’après Détail, n°6, 2001, p 1047 La verrière du Smithsonian institut a été générée à partir du principe constructif des gridshell. En effet, la structure en a la forme mais puisqu’il s’agisse d’une structure métallique les liaisons entre les membrures sont réalisées par soudure et non par une articulation. La grille est formée par assemblage de membrures. Norman Foster et Buro Happold ont fait le choix d’en faire un point central de la conception. Ainsi ces membrures ont un rôle structurel car elles composent le maillage qui se déforme pour porter comme une nappe sur 39X84 mètres. L’extrusion de la structure forme des membrures allongées qui, comme des caissons, intègrent un double dispositif acoustique. Cedispositif se compose de panneaux d’isolation en jeans recyclé, recouvert d’un bardage en tubes d’aluminium de 15 mm de section. A la jonction entre quatre membrures est installé un spot de lumière artificielle. Elles soutiennent le cadre de fixation du vitrage. Enfin, elles permettent de récupérer les eaux de pluie de la toiture et les font cheminer jusqu’aux descentes. Ce principe est répété et adapté aux différentes géométries de membrure qui varient en fonction de leur 1 info : Norman Foster, Work 4 Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye 53 M ar ne la 52 Double vitrage sécurité sérigraphie à 56 % à rri to ire s Châssis de fixation du vitrage à dimension variable do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te Nouvelle façade maçonnée Gaine de ventilation Bardage acoustique aluminium de 15 mm de section Joint silicone Couvertine aluminium Eclairage artificiel Poutre acier 360/360 mm Vitrage simple fixe Poteau acier 250 mm de diamètre Ventilation mécanique Sortie d’air Coupole maçonnée existante Double vitrage clair Façade originale de la salle de lecture Rideau coupe feu 1 Châssis de fixation du vitrage à dimension variable Panneau acoutique (jeans recyclés) Fenêtre de la salle de lecture Profilé aluminium 125/50 mm Poutre acier 555 mm de section 1 EP Vue Vue 2 Poutre caisson acier 800/400/2 mm Isolant acoustique Toiture bâtiment existant 1. Verrière du British Museum Dessin de l’appui de la verrière sur la salle de lecture. Echelle 1:50 Détail, n°6, 2001, p 1048 Extraction d’air 2. Verrière du British Museum Ampleur du dessin de l’appui, partie visible et non visible. DD d’après Détail, n°6, 2001, p 1048 Ec Limites de l’appui Event 3 3. Verrière du British Museum Paramètres de confort intégrés. DD d’après Détail, n°6, 2001, p 1048 1. Verrière du Smithsonian Institut Dessin de la membrure et de la connexion à la toiture du bâtiment existant, intégration des paramètres environnementaux. Echelle 1:20 Détail, n°1/2, 2009, p 86 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Dessin : pensée globale et pensée locale Va llé e 54 55 M ar ne la positionnement sur le dessin général de la nappe structurelle. L’ensemble est traité uniformément comme un ensemble esthétiquement qui garantit l’impression de fluidité donnée par le mouvement de la structure. De plus, à la manière de la verrière du British museum, le dessin de la rive permet d’intégrer et de dissimuler une partie des outils de contrôle environnementaux. ire s à A l’inverse des deux projets précédents, la complexité de l’ouvrage demande des adaptations locales du dessin. La démarche globale du projet ne permet pas de résoudre un problème soulevé localement. Le dessin d’une pièce spécifique qui, ponctuellement stabilise l’organisation générale de la verrière, est nécessaire. C’est le cas pour les pièces qui permettent la sous-tension de la verrière par un réseau de câbles. Ainsi pour la verrière du Louvre, la structure primaire en arc est sous-tendue par un ensemble de câbles. Ils sont fixés à la structure à intervalles réguliers et convergent vers les nœuds de serrage positionnés sous la cime de la verrière. Ces nœuds concentrent les efforts, ils sont peut nombreux et constituent un élément complexes. En effet chaque verrière comporte quatre nœuds qui serrent les câbles provenant de trois directions différentes. do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to 1 2 Ec 1. 2. Nœudde serrage verrière du Louvre Ces nœuds sont peu nombreux mais leur complexité permet d’optimiser le moyen de précontraindre les arcs structurels de la verrière. Viry France Le dessin de la verrière est capable d’intégrer des contraintes supplémentaires liées aux paramètres environnementaux et de confort. Les partis-pris adopté par la maîtrise d’ouvrage sont opposés, Il s’agit de faire participer au dessin de la verrière ou de les dissimuler dans le point d’appui de la verrière, donnent une lecture architecturale différente de la verrière et ne laisse pas apparaître de la même façon la complexité de l’ouvrage. Entre la pensée globale du projet, constituée d’éléments qui définissent un tout et la pensée locale comme solution précise à un enjeu technique ou à problématique environnemental, la définition par le dessin de détails adaptés au projet permet l’adaptation et l’adéquation avec l’existant. Conclusion 57 do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à M ar ne la Conclusion Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Ec 56 La manière dont s’effectue l’insertion d’un objet contemporain dans un bâtiment existant est le sujet de ce mémoire. Le cas de la verrière est spécifique puisqu’il s’agit d’un objet technique. Le postulat de départ de ces verrières est qu’elles ne cherchent pas à constituer un pastiche ou à imiter le style architectural du bâtiment dans lequel elles s’insèrent. La création de ces verrières est la réponse à un besoin qui découle de la volonté des maîtres d’ouvrage de voir l’usage de leurs locaux évoluer ou se modifier. Le bâtiment d’origine a été conçu sans couverture, ainsi la verrière est un objet technique qui se greffe à l’existant. L’enjeu de l’insertion est de trouver un moyen de dialoguer et de se mettre en contact avec l’existant (physiquement et visuellement). La qualité de cette insertion dépend de la capacité d’adaptation de la verrière et de l’adéquation qui se met en place entre le nouveau et l’ancien. La couverture vitrée, en tant qu’objet technique a la capacité à travers de l’usage de stratégies structurelles variées de répondre à cette problématique d’insertion. La démarche conceptuelle, dont la stratégie structurelle est le premier outil, caractérise la position de la verrière par rapport au bâtiment existant. Quelle que soit l’expression architecturale, les ouvrages étudiés cherchent à s’adapter à l’existant. Cela correspond à la prise en compte et à l’assimilation des conditions et contraintes données par l’existant : - Sa géométrie (forme de la cour, amplitude possible). - S’appuyer sur l’existant sans mettre en péril sa stabilité. - Prendre position sur la manière de traiter le confort environnemental de l’espace de la cour. L’adéquation relève plus de la recherche d’une posture esthétique de la verrière par rapport à son environnement. La manière dont la verrière va être perçue correspond à la recherche d’une idéalisation, d’une harmonie entre l’ancien et le nouveau dans la réponse apportée. Les réponses apportées à ce rapport esthétique questionnent plusieurs paramètres, hypothèses : - La forme et son mode de génération. - L’unité, la continuité visuelle et constructive. Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Conclusion 59 la - La quête de la disparition (minimisation visuelle, décomposition fonctionnel, finesse structurelle…) s à M ar ne La nature de l’intégration est spécifique à chaque projet et se traduit par différentes manières d’aborder la démarche constructive. Il peut s’agir de remanier des principes constructifs connus, d’en combiner plusieurs ou d’innover en définissant un nouveau modèle. Chaque démarche est ambitieuse. Toutes illustrent la quête d’une idéologie (conceptuelle, technique et esthétique). Le projet est abordé comme un laboratoire, qui permet la production de techniques améliorées et innovantes. On peut noter la variation dans le mode d’existence des objets techniques. Ainsi la manière de concevoir le projet est abordé différemment, la technique comme outil d’une conception globale ou la technique comme modèle d’une esthétique. On peut noter deux extrêmes, tout d’abord la verrière du Maximilian museum d’Augsbourg où l’intégration avec l’existant passe par la quête de la disparition. La recherche de la transparence absolue est appliquée à la démarche constructive. Ainsi l’usage prédominant du verre en lui donnant un rôle structurel constitue une réponse absolue à cette ambition. La restriction du nombre d’éléments et de leur dimension permet de créer une continuité matérielle de la verrière par l’usage du verre structurel. La verrière forme une membrane non perceptible. A l’inverse pour la verrière du British Museum c’est la forme qui dicte l’ensemble des décisions de conception. L’idée d’une couverture, qui, à l’image d’une bulle de savon, relie la périphérie des bâtiments constituant la cours, est matérialisée par un film tendu. Cet idéal formel est construit par un treillis structurel qui donne à voir une surface unifiée. Cette impression d’unité est accentuée par le fait que l’ensemble des autres paramètres techniques est intégré au point d’appui avec l’existant, dissimulé de manière à ce que cela ne soit pas visible par le spectateur. ire to rri te do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Ec 58 Le corpus étudié permet de montrer que la recherche d’intégration des verrières mobilise d’autres enjeux techniques comme : - L’usage optimum de la matière (son rôle structurel ou la définition de détails qui répondent à plusieurs fonctions). - La quête de la finesse et de la légèreté. - L’économie de moyen, la différence entre l’usage de standard (qui impacte la forme) ou le sur-mesure (qui découle d’une optimisation de la forme). - Le dessin de détails complexes qui assurent plusieurs fonctions, qui répond à la spécificité constructive mise en place. Ces verrières donnent une présence nouvelle à l’espace de la cour, qui contrastent avec l’existant et qui fascinent par le mystère et l’audace de leur mise en œuvre. La technique est un véhicule de contraste esthétique par la nature des matériaux utilisés et la manière dont ils sont composés. Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Annexe : fiches des projets Couvertures vitrées des Cours Marly, Puget et Khorsabad du Louvre - Paris - Couverture du musée historique M ar ne - Hambourg - do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à Année :1988 architecte : Ioeh Ming Pei Ingénieur : RFR (Peter Rice), Arup Vue générale de la verrière - DD Vue générale de la verrière - www.gmp-architekten.de Plan de toiture - sans échelle - www.gmp-architekten.de Plan de toiture - sans échelle- Google map Ec Coupe longitudinale - sans échelle - www.pcf-p.com 61 la 60 Coupe longitudinale - sans échelle - www.gmp-architekten.de Année :1989 Architecte: gmp Architeckten von Gerkan, Marg & Partner Ingénieur : Schlaich Bergenmann & Partner La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 62 Annexe : fiches des projets Couverture de la cour du British Museum - Londres - M ar ne la Couverture de la cour sud de l’abbaye de Neumünster - Luxembourg - te rri to ire s à Année: 1999 Maître d’oeuvre : RFR Ingénieurs do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Vue générale de la verrière - www.rfr-group.com Vue générale de la verrière - Norman Foster Works 4 Plan de toiture - sans échelle - RFR Ec Coupe transversale isolée sur la verrière - sans échelle - RFR 63 Plan de toiture - sans échelle - Norman Foster Works 4 Coupe longitudinale - sans échelle - Norman Foster Works 4 Année : 2000 Architecte : Norman Foster & Partners Ingénieur : Buro Happold Consulting Engineers La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 64 Annexe : fiches des projets Couverture de la cour du Smithsonian Institut - Washington - M ar ne la Couverture de la cour du Musée Maximilian - Augsburg - te rri to ire s à Année :2002 Architecte : Hochbauamt Augsburg, Krippl und Schiele Ingénieur : Ludwig & Weiler Ingenieure do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Vue générale de la verrière - www.seele.com Vue générale de la verrière - www.npg.si.edu/ Coupe longitudinale - sans échelle- Architectural record 03.08 Plan de toiture - sans échelle - GLAS2 /2000 Coupe longitudinale - sans échelle - Détail n°5, 2001 Ec Coupe transversale - sans échelle GLAS 2 /2000 65 Plan de toiture- sans échelle - Google map Année : 2007 Architecte : Norman Foster & Partners Ingénieur : Buro Happold Consulting Engineers La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 66 Annexe : tableau d’analyse France / Paris Pays/ville Pays/ville France / Paris M ar ne la Couverture des cours du Cour du British Museum Verrière de l'abbaye de Cour Musée Maximilian Cour du Smithsonian institut Hambourg cour du musée Bilan - Remarques Couverture des cours du Cour du British Museum Verrière de l'abbaye de Cour Musée Maximilian Cour du Smithsonian institut Hambourg cour du musée Bilan - Remarques Louvre Neumünster Louvre Neumünster Londres /Royaume Uni Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington DC /Etats Unis Hambourg / Allemagne Londres /Royaume Uni Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington DC /Etats Unis Hambourg / Allemagne 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20 ans) 1988-1993 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20 ans) Foster et Partner RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg Foster et Partner gpm, Architectes von Gerkan Ioeh Ming Pei Foster et Partner RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg Foster et Partner gpm, Architectes von Gerkan ARUP : Etudes confort Marg und Partner Michel Macary ARUP : Etudes confort Marg und Partner thermique R. Provost thermique Bureau d'études (par RFR Peter Rice Buro Happold (structure) Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold Schlaich Bergermann und Bureau d'études (par RFR Peter Rice Buro Happold (structure) Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold Schlaich Bergermann und Arup Zenkner & Handel Krippl und Schiele Emmer Pfenninger Partner Partner lots) Krippl und Schiele Arup Zenkner & Handel Emmer Pfenninger Partner Partner lots) Ingennieurgemeinschaft für Ingennieurgemeinschaft für Bauwesen (vitrage) Bauwesen (vitrage) Maitrise d'ouvrage Etablissement public du Grand Trustees of the British Museum Administration des bâtiments Ville d'Augsburg Maitrise d'ouvrage Etablissement public du Grand Trustees of the British Museum Administration des bâtiments Ville d'Augsburg Louvre publics du Luxembourg Acteurs Louvre publics du Luxembourg Association des amis du Association des amis du musée historique d'Hambourg musée historique d'Hambourg te Acteurs rri to ire s à Année (livraison) 1988-1993 Année (livraison) Architectes Ioeh Ming Pei Architectes Michel Macary R. Provost do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Entreprises (par lots) Viry (charpente) Waagner Biro AG ( construction Helmut Fisher GMBH Seele (verre) Josef Gartner (charpente, Helmut Fisher GMBH Entreprises (par lots) Viry (charpente) Waagner Biro AG ( construction Helmut Fisher GMBH Seele (verre) Josef Gartner (charpente, Helmut Fisher GMBH Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) Stahlbau Wegscheid vitrage et bardage acoutique) (structure acier) Stahlbau Wegscheid Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) vitrage et bardage acoutique) (structure acier) SN Quatre Chemins (profils Pilkington Ltd (fabrication du (structure métallique) Vegla (verre) SN Quatre Chemins (profils Pilkington Ltd (fabrication du Vegla (verre) (structure métallique) aluminium) verre) aluminium) verre) PMB (paralume) PMB (paralume) Année/courant archi 1857 Année/courant archi 1823-1850 Néo-classique 1823-1850 Néo-classique XVIII siècle XVIII siècle XVI Renaissance 1836-1867 XVI Renaissance Néo-classique 1836-1867 Néo-classique Louis Visconti (sous Napoléon Sir Robert Smirke Architecte Louis Visconti (sous Napoléon Sir Robert Smirke III) puis Lefuel III) puis Lefuel Architecte Nature de la façade Pierre de taille Nature de la façade (matériaux, rôle (matériaux, rôle structurel ?) structurel ?) Pierre de taille Ailes : maçonnerie Plancher du dernier étage Ailes : maçonnerie Plancher du dernier étage renforcé avec une structure en Salle de lecture : structure Salle de lecture : structure renforcé avec une structure en métallique avec remplissage béton armé, toiture en métallique avec remplissage béton armé, toiture en maçonné. charpente bois. maçonné. charpente bois. Bâtiment investi Programme avant A l'origine palais du roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement Musée Programme avant A l'origine palais du roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement création de la verrière 1880-1890 l'aile Richelieu est par de nombreuses constructions militaire, hopital, prison) création de la verrière 1880-1890 l'aile Richelieu est par de nombreuses constructions militaire, hopital, prison) utilisée comme bureaux pour abritant des archives. utilisée comme bureaux pour abritant des archives. le ministère des finances, les le ministère des finances, les cours servaient de parking cours servaient de parking Nouvel usage Musée 1914-1923 1914-1923 Fritz Schumacher Fritz Schumacher Pierre Pierre Mur de béton armé avec Mur de béton armé avec parement de brique, charpente parement de brique, charpente bois,couverture de tuiles bois,couverture de tuiles 1958 le bâtiment devient un Musée 1958 le bâtiment devient un musée musée Musée Espace d'exposition pour les Espace de distribution, espace Espace de manifestations Espace d'exposition de Espace public qui acceuil des Espace d'exposition de Espace public d'exposition ou lieu Nouvel usage Espace d'exposition pour les Espace de distribution, espace Espace de manifestations Espace d'exposition de Espace public qui acceuil des Espace d'exposition de Espace public d'exposition ou lieu public, cœur du musée, café + œuvres d'art en plein air, ponctuelles. sculptures sous un espace manifestations ponctuelles sculpture sous un espace d'évènements ponctuels. œuvres d'art en plein air, public, cœur du musée, café + ponctuelles. sculptures sous un espace manifestations ponctuelles sculpture sous un espace d'évènements ponctuels. sculptures protégé protégé boutique sculptures boutique protégé protégé Ec Bâtiment investi 1857 67 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 68 Annexe : tableau d’analyse Pays/ville M ar ne la cours du British Museum Verrière Cour Musée Maximilian Cour du Smithsonian institut du musée Bilan - Remarques Couverture des Couverture cours du desCour dudu British Cour Museum Verrière de l'abbaye de de l'abbaye Cour de Musée Maximilian Cour du Smithsonian institut Hambourg courHambourg du musée courBilan - Remarques Louvre Neumünster Louvre Neumünster Pays/ville Londres Uni Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne /Etats Unis/ Allemagne Hambourg / Allemagne France / Paris France / Paris Londres /Royaume Uni /RoyaumeLuxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington DC Washington /Etats Unis DCHambourg Acteurs Maitrise Etablissement d'ouvrage Etablissement du Grand Trustees of the British Museum des Administration Maitrise d'ouvrage public du Grand public Trustees of the British Museum Administration bâtiments des Villebâtiments d'Augsburg Ville d'Augsburg Louvre publics du Luxembourg Louvre publics du Luxembourg des amis du Association des Association amis du historique d'Hambourg musée historiquemusée d'Hambourg te Acteurs rri to ire s à Année (livraison) 1988-1993 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20 ans) Année (livraison) 1988-1993 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20 ans) Architectes RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg Architectes von Gerkan Architectes Ioeh Ming Pei Ioeh Ming Pei Foster et PartnerFoster et Partner RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg Foster et PartnerFoster et Partnergpm, Architectesgpm, von Gerkan ARUP : Etudes confort Marg und Partner Michel Macary Michel Macary ARUP : Etudes confort Marg und Partner R. Provost thermique R. Provost thermique (par Buro Happold (structure) & WeilerBuro Ingénieure Schlaich Bureau d'étudesBureau (par d'études RFR Peter Rice RFR Peter Rice Buro Happold (structure) Ludwig & WeilerLudwig Ingénieure Happold Buro Happold Schlaich Bergermann undBergermann und Arup Zenkner & Handel Krippl und Schiele Emmer Pfenninger Partner Partner lots) Arup Zenkner & Handel Krippl und Schiele Emmer Pfenninger Partner Partner lots) Ingennieurgemeinschaft für Ingennieurgemeinschaft für Bauwesen (vitrage) Bauwesen (vitrage) do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r lots) Viry (charpente)Waagner Biro AG Waagner Biro AG Helmut ( construction Helmut Fisher GMBH Josef Gartner (charpente, Helmut Fisher GMBH Entreprises (parEntreprises lots) Viry(par (charpente) ( construction Fisher GMBH Seele (verre) Seele (verre) Josef Gartner (charpente, Helmut Fisher GMBH Dutemple (Miroiterie) et en verre) Stahlbau Wegscheid vitrage et bardage acoutique) Dutemple (Miroiterie) métallique et en métallique verre) Stahlbau Wegscheid vitrage et bardage acoutique) (structure acier) (structure acier) SN Quatre (profils Pilkingtondu Ltd (fabrication du (structure métallique) SN Quatre Chemins (profilsChemins Pilkington Ltd (fabrication (structure métallique) Vegla (verre) Vegla (verre) aluminium) verre) aluminium) verre) PMB (paralume)PMB (paralume) Année/courant Année/courant archi 1857 archi Architecte 1857 1823-1850 1823-1850 Néo-classique Néo-classique XVIII siècle XVIII siècle 1836-1867 XVI RenaissanceXVI Renaissance 1836-1867 1914-1923 Néo-classique Néo-classique Architecte LouisNapoléon Visconti (sous Napoléon Sir Robert Smirke Louis Visconti (sous Sir Robert Smirke III) puis Lefuel III) puis Lefuel Nature de la façade Ailes : maçonneriePlancher du dernier Plancher Nature de la façade Pierre de taille Pierre de taille Ailes : maçonnerie étagedu dernier étage de lecture : structure renforcé avec Salle de lecture :Salle structure renforcé avec une structure enune structure en (matériaux, rôle(matériaux, rôle métallique avec remplissage béton structurel ?) métallique avec remplissage béton armé, toiture en armé, toiture en structurel ?) maçonné. maçonné. charpente bois. charpente bois. Bâtiment investiBâtiment investi Programme avant palaisAdul'origine palaisMusée du roi,dont depuis Musée la courAbbaye était envahie Abbaye (puis équipement Programme avant A l'origine roi, depuis la cour étaitdont envahie (puis équipement Musée l'ailepar Richelieu est par constructions de nombreusesmilitaire, constructions création 1880-1890 de la verrière l'aile 1880-1890 Richelieu est de nombreuses hopital, militaire, prison) hopital, prison) création de la verrière utilisée comme pourarchives. abritant des archives. utilisée comme bureaux pour bureaux abritant des ministère le ministère des le finances, lesdes finances, les cours servaient de parking cours servaient de parking Musée 1914-1923 Fritz Schumacher Fritz Schumacher Pierre Pierre Muravec de béton armé avec Mur de béton armé parement de brique, charpente parement de brique, charpente bois,couverture de tuiles bois,couverture de tuiles le bâtiment devient un 1958 le bâtiment1958 devient un Musée musée musée Musée Ec Espace pourdeles Espace espace de distribution, espace Espace de manifestations Espace de public qui Espace acceuil des Espace de public d'exposition Espace public d'exposition ou lieu Nouvel usage Nouvel usage Espace d'exposition pourd'exposition les Espace distribution, Espace de manifestations Espace d'exposition de d'exposition Espace acceuilpublic des qui Espace d'exposition de d'exposition Espace ou lieu plein air, public, cœur café + ponctuelles. sculptures un espace manifestations ponctuelles sculpture espace d'évènements ponctuels. œuvres d'art en œuvres plein air,d'art en public, cœur du musée, café +du musée, ponctuelles. sculptures sous un espace sous manifestations ponctuelles sculpture sous un espace sous un d'évènements ponctuels. sculptures boutique protégé protégé sculptures boutique protégé protégé 69 La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 70 Annexe : tableau d’analyse 71 à Année (livraison)Année (livraison) 1988-1993 Architectes Architectes Ioeh Ming Pei Michel Macary R. Provost France / ParisLondres /Royaume Londres Uni Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington /Etats Unis Hambourg / Allemagne Uni /Royaume Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington DC /Etats Unis DC Hambourg / Allemagne 1988-1993 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 sur 20 ans) 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20(production ans) Ioeh Ming Pei Foster et Partner Foster et Partner RFR : Design/concept RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg gpm,Gerkan Architectes von Gerkan Hochbauamt Augsburg Foster et Partner Foster et Partner gpm, Architectes von Michel Macary ARUP : Etudes confort ARUP : Etudes confort Marg und PartnerMarg und Partner R. Provost thermique thermique s Pays/ville France / Paris ire Pays/ville M ar ne la Couverture des cours Cour du British Museum Verrière de Cour Musée Maximilian Cour institut du Smithsonian institut Hambourg du musée Bilan - Remarques Couverture des cours du Cour du du British Museum Verrière de l'abbaye de de l'abbaye Cour Musée Maximilian Cour du Smithsonian Hambourg cour du musée cour Bilan - Remarques Louvre Neumünster Louvre Neumünster rri MaitriseEtablissement d'ouvrage public Etablissement public du of Grand Trustees of the British Museum desAdministration des bâtiments Maitrise d'ouvrage du Grand Trustees the British Museum Administration bâtiments Ville d'Augsburg Ville d'Augsburg Acteurs Louvre publics du Luxembourg Louvre publics du Luxembourg Association des amis du Association des amis du historique d'Hambourg musée historique musée d'Hambourg te Acteurs Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold Schlaich Bergermann Schlaich Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold und Bergermann und Emmer Pfenninger Partner Partner Krippl und SchieleKrippl und Schiele Emmer Pfenninger Partner Partner to d'études Buro Happold (structure) Bureau d'études Bureau (par RFR Peter(par Rice RFR Peter RiceBuro Happold (structure) Arup lots) Arup Zenkner & HandelZenkner & Handel lots) Ingennieurgemeinschaft für Ingennieurgemeinschaft für Bauwesen (vitrage) Bauwesen (vitrage) do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r (par lots) Viry (charpente) Biro AGHelmut ( construction Helmut Fisher GMBH Seele (verre) Josef Gartner (charpente, Josef Gartner Helmut (charpente, Helmut Fisher GMBH Entreprises (par Entreprises lots) Viry (charpente) Waagner Biro AGWaagner ( construction Fisher GMBH Seele (verre) Fisher GMBH Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) Stahlbau Wegscheid et bardage acoutique) Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) Stahlbau Wegscheid vitrage et bardagevitrage acoutique) (structure acier) (structure acier) SN (profils Quatre Chemins (profils Pilkington (structure métallique) Vegla (verre) SN Quatre Chemins Pilkington Ltd (fabrication duLtd (fabrication du (structure métallique) Vegla (verre) aluminium) verre) aluminium) verre) PMB (paralume) PMB (paralume) Année/courant Année/courant archi 1857 archi Architecte 1857 1823-1850 Néo-classique 1823-1850 Néo-classique XVIII siècle XVIII siècle XVI Renaissance XVI Renaissance 1836-1867 Néo-classique Architecte Louis Visconti (sous Napoléon Louis Visconti (sous Napoléon Sir Robert SmirkeSir Robert Smirke III) puis Lefuel III) puis Lefuel Nature de la façade Nature de la façade Pierre de taille (matériaux, rôle (matériaux, rôle structurel ?) structurel ?) Pierre de taille Ailes : maçonnerieAiles : maçonnerie Plancher Plancher du dernier étage du dernier étage Salle de lecture : renforcé structureavec unerenforcé Salle de lecture : structure structureavec en une structure en métallique avec remplissage béton métallique avec remplissage béton armé, toiture en armé, toiture en maçonné. maçonné. charpente bois. charpente bois. Bâtiment investi Bâtiment investi Programme avantpalais du A l'origine palais du roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement Programme avant A l'origine roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement Musée 1880-1890 Richelieu est parconstructions de nombreuses constructions militaire, hopital, prison) création1880-1890 de la verrière l'aile Richelieu estl'aile par de nombreuses militaire, hopital, prison) création de la verrière utiliséepour commeabritant bureauxdes pour abritant des archives. utilisée comme bureaux archives. le ministère le ministère des finances, les des finances, les servaient de parking cours servaient decours parking Musée 1914-1923 Fritz SchumacherFritz Schumacher Pierre Pierre Mur de béton armé avec Mur de béton armé avec parement de brique, charpente parement de brique, charpente de tuiles bois,couverture debois,couverture tuiles le un bâtiment devient un 1958 le bâtiment 1958 devient Musée musée musée Musée Nouvel Espace usage d'exposition Espace pour Espaceespace de distribution, Espace de manifestations Espace depublic quiEspace acceuil des Espace depublic d'exposition Espace public d'exposition ou lieu pour d'exposition les Espace de les distribution, Espaceespace de manifestations Espace d'exposition de d'exposition Espace acceuil public des qui Espace d'exposition de d'exposition Espace ou lieu œuvres plein air, public, café cœur+ du musée, café + ponctuelles. sculptures sous un sculptures un espace ponctuelles manifestations sculpture ponctuelles un espace d'évènements ponctuels. œuvres d'art en plein air, d'art enpublic, cœur du musée, ponctuelles. espace sousmanifestations sous unsculpture espace sous d'évènements ponctuels. sculptures boutique protégé protégé sculptures boutique protégé protégé Ec Nouvel usage 1836-1867 1914-1923 Néo-classique La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Va llé e 72 Annexe : tableau d’analyse à 1988-1993 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 sur 20 ans) 2000 1999 1999-2000 2004-2007 1989 (production sur 20(production ans) Ioeh Ming Pei Foster et Partner Foster et Partner RFR : Design/concept RFR : Design/concept Hochbauamt Augsburg gpm,Gerkan Architectes von Gerkan Hochbauamt Augsburg Foster et Partner Foster et Partner gpm, Architectes von Michel Macary ARUP : Etudes confort ARUP : Etudes confort Marg und PartnerMarg und Partner R. Provost thermique thermique s Année (livraison)Année (livraison) 1988-1993 Architectes Architectes Ioeh Ming Pei Michel Macary R. Provost France / ParisLondres /Royaume Londres Uni Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington /Etats Unis Hambourg / Allemagne Uni /Royaume Luxemburg / Neumünster Augsburg / Allemagne Washington DC /Etats Unis DC Hambourg / Allemagne ire Pays/ville France / Paris Pays/ville M ar ne la Couverture des cours Cour du British Museum Verrière de Cour Musée Maximilian Cour institut du Smithsonian institut Hambourg du musée Bilan - Remarques Couverture des cours du Cour du du British Museum Verrière de l'abbaye de de l'abbaye Cour Musée Maximilian Cour du Smithsonian Hambourg cour du musée cour Bilan - Remarques Louvre Neumünster Louvre Neumünster rri MaitriseEtablissement d'ouvrage public Etablissement public du of Grand Trustees of the British Museum desAdministration des bâtiments Maitrise d'ouvrage du Grand Trustees the British Museum Administration bâtiments Ville d'Augsburg Ville d'Augsburg Acteurs Louvre publics du Luxembourg Louvre publics du Luxembourg Association des amis du Association des amis du historique d'Hambourg musée historique musée d'Hambourg te Acteurs Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold Schlaich Bergermann Schlaich Ludwig & Weiler Ingénieure Buro Happold und Bergermann und Emmer Pfenninger Partner Partner Krippl und SchieleKrippl und Schiele Emmer Pfenninger Partner Partner to d'études Buro Happold (structure) Bureau d'études Bureau (par RFR Peter(par Rice RFR Peter RiceBuro Happold (structure) Arup lots) Arup Zenkner & HandelZenkner & Handel lots) Ingennieurgemeinschaft für Ingennieurgemeinschaft für Bauwesen (vitrage) Bauwesen (vitrage) do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r (par lots) Viry (charpente) Biro AGHelmut ( construction Helmut Fisher GMBH Seele (verre) Josef Gartner (charpente, Josef Gartner Helmut (charpente, Helmut Fisher GMBH Entreprises (par Entreprises lots) Viry (charpente) Waagner Biro AGWaagner ( construction Fisher GMBH Seele (verre) Fisher GMBH Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) Stahlbau Wegscheid et bardage acoutique) Dutemple (Miroiterie) métallique et en verre) Stahlbau Wegscheid vitrage et bardagevitrage acoutique) (structure acier) (structure acier) SN (profils Quatre Chemins (profils Pilkington (structure métallique) Vegla (verre) SN Quatre Chemins Pilkington Ltd (fabrication duLtd (fabrication du (structure métallique) Vegla (verre) aluminium) verre) aluminium) verre) PMB (paralume) PMB (paralume) Année/courant Année/courant archi 1857 archi 1857 1823-1850 Néo-classique 1823-1850 Néo-classique XVIII siècle XVIII siècle XVI Renaissance XVI Renaissance 1836-1867 Néo-classique 1836-1867 1914-1923 Néo-classique Architecte Louis Visconti (sous Napoléon Louis Visconti (sous Napoléon Sir Robert SmirkeSir Robert Smirke III) puis Lefuel III) puis Lefuel Architecte Nature de la façade Nature de la façade Pierre de taille (matériaux, rôle (matériaux, rôle structurel ?) structurel ?) Pierre de taille Ailes : maçonnerieAiles : maçonnerie Plancher Plancher du dernier étage du dernier étage Salle de lecture : renforcé structureavec unerenforcé Salle de lecture : structure structureavec en une structure en métallique avec remplissage béton métallique avec remplissage béton armé, toiture en armé, toiture en maçonné. maçonné. charpente bois. charpente bois. Bâtiment investi Bâtiment investi Programme avantpalais du A l'origine palais du roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement Programme avant A l'origine roi, depuis Musée dont la cour était envahie Abbaye (puis équipement Musée 1880-1890 Richelieu est parconstructions de nombreuses constructions militaire, hopital, prison) création1880-1890 de la verrière l'aile Richelieu estl'aile par de nombreuses militaire, hopital, prison) création de la verrière utiliséepour commeabritant bureauxdes pour abritant des archives. utilisée comme bureaux archives. le ministère le ministère des finances, les des finances, les servaient de parking cours servaient decours parking Fritz SchumacherFritz Schumacher Pierre Pierre Mur de béton armé avec Mur de béton armé avec parement de brique, charpente parement de brique, charpente de tuiles bois,couverture debois,couverture tuiles le un bâtiment devient un 1958 le bâtiment 1958 devient Musée musée musée Musée Nouvel Espace usage d'exposition Espace pour Espaceespace de distribution, Espace de manifestations Espace depublic quiEspace acceuil des Espace depublic d'exposition Espace public d'exposition ou lieu pour d'exposition les Espace de les distribution, Espaceespace de manifestations Espace d'exposition de d'exposition Espace acceuil public des qui Espace d'exposition de d'exposition Espace ou lieu œuvres plein air, public, café cœur+ du musée, café + ponctuelles. sculptures sous un sculptures un espace ponctuelles manifestations sculpture ponctuelles un espace d'évènements ponctuels. œuvres d'art en plein air, d'art enpublic, cœur du musée, ponctuelles. espace sousmanifestations sous unsculpture espace sous d'évènements ponctuels. sculptures boutique protégé protégé sculptures boutique protégé protégé Ec Nouvel usage Musée 1914-1923 73 75 do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r te rri to ire s à M ar ne la Bibliographie Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye Ec 74 Ouvrages généraux : Verres : Hix John, The glasshouse, Phaidon Press Limited, 1996 Holgate Alan, The art of structural Engineering –The work of Jörg Schlaich and his team, Stuttgart/ Londres, édition Axel Menges, 1997 (chapitre 6 : glass grid roofs ) Nijsse Rob, Glass in structures, bale, Birkhäuser, 2003 Rice Peter, Dutton Hugh, Le verre structurel structurel, Paris, Editions du Moniteur, 1990 Schittich Christian, Staib Gerald, Balkow Dieter, Schuler Matthias, Sobek Werner, Construire en verre, presse polytechniques et universitaires romandes, 1ere édition 1999, 2001 Wurn Jan, Glass structures, design and construction of self-supporting skins, Bale, Birkhäuser, 2007 Laufs W., Luible A., Crisinel M., «Introduction à l’utilisation du verre comme élément porteur dans les bâtiments modernes», Construction métallique, n°2, 2003, p : 15-32 Simonnet Cyrille, « Grandes verrières », AMC, n°38, février 1993, p : 42-52 Carpenter James, «La transparence entre mémoire et rêve», Architecture Aujourd’hui, n°342, septembre/octobre 2002, p : 100-101 Conception : Douthe Cyril, J.-F. Caron (dir. thèse), Etude de structures élancées précontraintes en matériaux composites : application à la conception des gridshells, ENPC, 2007, 274 pages Michael John Gorman, Buckminster Fuller : Designing for mobility mobility, ed. Skira, Milan, 2005 Toussaint Jean-Yves (dir. scientifique), Concevoir dans l’existant : d’autres commandes, d’autres pratiques, d’autres métiers, ed. Presses Polythechniques et universitaires Romandes, Lausanne, 2006 Picon Antoine, « Architecture numérique : culture et stratégies opératoires », D’Architectures, n° 197, février 2011, p : 31-38 Razavi Alizera, Namias Olivier, « (R)évolution structurelle », D’Architecture, n°168, novembre 2007, p : 39-58 - Picon Antoine, « La crise de l’échelle et de la tectonique classique », p : 43-47 Va llé e La création de couvertures vitrées de cours intérieurs de bâtiments existants · Delphine Dufaye 77 M ar ne la - Ridsill-Smith Roger, « La logique environnementale pour donner sens »», p : 48-50 - Andreu Paul, « La transgression est une chose très raisonnable », p : 51-55 - Chambolle David, « La fin de la notion d’archétype structurel », p : 56-58 « RFR techniques singulières », AMC, n°100, septembre 1999, p : 103-116 - Picon Antoine, « De l’ambiguïté en ingénierie », p : 104-105 - RFR, « La technique n’est pas neutre », p : 106-116 s à Ouvrages spécifiques au corpus : Baldassini Nicolas, S. Menerat, « la couverture vitrée de la cour principale de l’abbaye de Neumünster », Construction métallique, n°2, 2004, p : 18-37 C. S. –P., ““Norman Foster – British Museum, Great Court - Londres “, AMC, n°114, mars 2001, p : 54-59 Cheruette Patrick, « Le Louvre fait peau neuve », Les cahiers techniques du bâtiment, n° 125 avril 1991, p : 52-56 Desveaux Delphine, « British Museum Foster tout en résille », D’Architectures, n°108, janvier/février 2001, p : 31-32 Gabriel Jacques, « Trois verrières à géométrie variable », Les cahiers techniques du bâtiment, n°139, novembre 1992, p : 83-85 Lother Klaus, Rudolph Wolfgang, « The Canopy at the Smithsonian Institution’s Kogod Courtyard in Washington D.C. », Détail, n°1/2, janvier/février 2009, p : 84-90 Ménard Jean-Pierre, « Grandes verrières », AMC, n°137, 2003, p : 95-115 Schittich Christian, «Maximilianmuseum in Augsburg», Détail, juillet/août 2001, p : 873-875 Schittich Christian, « Courtyard Roof Covering in München », Détail, octobre 2004, p :1145-1147 Schittich Christian, «British Museum courtyard in London», Détail, n°6, 2001, p : 1042-1049 Sudjic Deyan, Norman Foster Works 4, ed. Prestel, Londres, 2004, 579 pages ire to rri te do ol cu e d m 'a en rc t s hite ou ct m ur is e au de dr la oi vil t d le 'a et ut d eu es r Ec 76 Sites internet consultés www.arup.com (contact avec Amy Lewis : envoi d’un article publié dans « the Arup journal » 2/1994) www.baunetzwissen.de www.burohappold.com www.fosterandpartners.com www.gmp-architekten.de www.okalux.de www.pcf-p.com www.perterkulka.de www.ludwig-weiler.de (contact avec Simon Hauck : envoi article de la revue « Glas » 2/2000) www.sbd.de (Schlaich Bergermann und partner) www.seele.com (Mail envoyé à : [email protected]) www.viryfrance.com (contact avec Denis Fisher, ingénieur d’étude : envoi plans, coupes et détails format papier A0)