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COMMISSAIRE
À L’INFORMATION
ET À LA PROTECTION
DE LA VIE PRIVÉE DE L’ONTARIO
y compris des renseignements personnels sur la
santé, même s’il n’a pas obtenu le consentement
du particulier que ces renseignements
concernent.
1. Intérêt public et grave danger
S’il existe des motifs raisonnables et probables
de croire qu’il y va de l’intérêt public de le faire
et que le document révèle un grave danger
pour l’environnement, la santé ou la sécurité
du public, les personnes responsables des
institutions doivent divulguer les documents
au public ou aux personnes concernées en
vertu de la Loi sur l’accès à l’information et la
protection de la vie privée et de la Loi sur l’accès
à l’information municipale et la protection
des renseignements personnels (les « Lois »).
Cette divulgation est requise même si les
renseignements que contient le document ont
trait à un particulier et qu’ils peuvent porter
atteinte à ses intérêts2, 3.
Exemple : le service de lutte contre les incendies
serait tenu de divulguer des renseignements
pour aider à trouver la source et l’emplacement
d’émanations toxiques s’il existait des motifs
raisonnables de croire qu’il serait dans l’intérêt
public de le faire et si les renseignements révélaient
un grave danger pour l’environnement, la santé
ou la sécurité. Ces renseignements pourraient
comprendre le nom d’une personne chez qui les
émanations se sont produites.
2. Santé et sécurité d’une personne/risque de
grave préjudice à un particulier ou à un
groupe
Lors d’une situation d’urgence où il existe un
risque immédiat pour la santé ou la sécurité
d’un particulier, la personne responsable d’une
institution peut divulguer des renseignements
personnels à un particulier autre qui celui que ces
renseignements concernent. Les Lois permettent
cette divulgation discrétionnaire. Cependant, la
personne responsable doit aviser le particulier
concerné par les renseignements4.
Par ailleurs, un dépositaire de renseignements
sur la santé peut divulguer des renseignements
personnels sur la santé concernant un particulier,
sans le consentement de ce particulier, s’il a
des motifs raisonnables de croire que cela est
nécessaire pour éliminer ou réduire un risque
considérable de blessure grave menaçant une
personne ou un groupe de personnes. De telles
circonstances l’emporteraient également sur les
directives expresses du particulier de ne pas
divulguer les renseignements personnels sur la
santé le concernant5.
Exemple : un praticien de la santé d’un centre
hospitalier universitaire ou un conseiller
pédagogique d’un collège pourrait divulguer
des renseignements personnels sur la santé à la
famille d’un client ou à son médecin s’il avait des
motifs raisonnables de croire qu’il est nécessaire
de le faire pour réduire le risque de suicide.
2 En vertu de ces deux lois, la personne responsable doit aviser les personnes concernées par les renseignements contenus
dans le document avant de divulguer ces renseignements, dans la mesure du possible. Ces personnes peuvent alors répondre
et s’opposer à la divulgation. Cependant, dans une situation d’urgence, il peut être impossible d’aviser une personne au
préalable.
3 Voir articles 11 de la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée et 5 de la Loi sur l’accès à l’information
municipale et la protection de la vie privée.
4 Voir alinéas 21 (1) b) et 42 h) de la Loi sur l’accès à l’information et la protection de la vie privée et 14 b) et 32 h) de la Loi
sur l’accès à l’information municipale et la protection de la vie privée.
5 Voir paragraphe 40 (1) de la Loi de 2004 sur la protection des renseignements personnels sur la santé.