II- Le traitement cérébral de l’information visuelle (TP N°5)
Le cortex visuel reçoit une multitude d’informations visuelles, provenant des yeux, où elles des messages nerveux
sont élaborés suite à la stimulation des photorécepteurs.
Comment ces informations visuelles vont être traitées pour permettre une perception visuelle de ce que l’on
observe.
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Passé le relai synaptique du corps genouillé latéral, les informations visuelles sont acheminées dans deux aires cérébrales qui
forment le cortex visuel primaire (= point d’entrée des messages visuels dans le cortex), puis elles sont transmises aux autres
aires spécialisées du cortex visuels.
Dans chaque hémisphère, une aire est spécialisée dans le traitement des couleurs alors que d’autres sont spécialisées dans le
traitement de la forme, du mouvement, la profondeur, etc.
Un échange d’information permanent entre les différentes aires du cortex visuel permet une vision instantanée et globale. La
perception n’est donc possible que grâce à la synchronisation et la complémentarité des différentes aires du cortex visuel.
III- Une perception visuelle propre à chaque individu
Aucune personne ne perçoit l’environnement exactement de la même façon.
De quoi dépend la perception visuelle d’un individu ?
a- Perception visuelle et programme génétique
La perception visuelle dépend de l’organisation et de la structure du cortex visuel, de la présence de pigments rétiniens
ou encore de la structure de l’œil. Or toutes ces propriétés sont directement contrôlées par des gênes, elles dépendent donc du
programme génétique des individus. Certaines maladies génétiques comme le daltonisme (= maladie génétique qui entraîne une
anomalie dans la vision des couleurs), par exemple, peuvent entraîner des troubles de la perception visuelle. Les structures
impliquées dans la vision dépendant des gènes, les êtres vivants d’une même espèce possèdent en théorie, à la naissance, les
mêmes potentialités visuelles.
b- Evolution de la perception visuelle
La perception visuelle de chaque être vivant dépend aussi de l’environnement. Des expériences montrent que les
stimuli lumineux sont nécessaires au bon développement du système visuel. En effet, chez un individu qui présente un œil
atrophié, le réseau de neurones en liaison avec cet œil est remanié de façon à être utilisé par le seul œil fonctionnel. De même,
chez les personnes souffrant de surdité, on a pu montrer qu’une partie des neurones constituant le cortex auditif, devenue
inutile, est utilisée dans la perception visuelle. Cette possibilité de remanier en permanence l’agencement des neurones porte le
nom de plasticité cérébrale (= capacité qu’ont les neurones constitutifs du cerveau à changer d’organisation).
c- Troubles de la perception nerveuse
Certaines substances chimiques exogènes (= substances qui n’est pas fabriquée par l’organisme) comme les drogues,
puissent perturber notre perception. Ces substances présentent de très grandes similitudes avec les neurotransmetteurs de
notre organisme. Elles fixent sur les récepteurs des neurones post-synaptiques (entrant en compétition avec nos propres
neurotransmetteurs) et génèrent des messages « erronés » à l’origine de visions artificielles et d’hallucinations (= perception
irréelle de l’environnement).
La perception visuelle constitue donc une prise de connaissance du monde extérieur. Elle résulte de l’interaction de facteurs
internes (génétiques) et de facteurs externes (environnement, expériences,…) et ne reflète pas toujours exactement la réalité
extérieure. Les illusions d’optique illustrent bien ce fait.