la tragédie du roi richard ii

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LA TRAGÉDIE DU ROI RICHARD II
DE WILLIAM SHAKESPEARE
MISE EN SCÈNE JEAN-BAPTISTE SASTRE
THÉÂTRE
mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 mars à 20 : 00
maison de la culture, salle Jean-Cocteau
durée 2 heures 45
réservation au 0473.290.814
www.lacomediedeclermont.com
CONTACT PRESSE Céline Gaubert – t. 0473.170.183
[email protected]
direction Jean-Marc Grangier
La Tragédie du roi Richard II — 2
La pièce s’ouvre sur un royaume perdu,
l’Angleterre de Richard II. Ce monde fantasmé,
transposé à la scène par le plasticien Sarkis à la
manière d’une architecture imaginaire, grandiose
et fragile, rappelle à la fois l’Enfer de Dante et un
jardin merveilleux de Lewis Caroll dans lequel
les apparences se renversent, les morts vivent,
les vivants s’effacent, le roi est « non roi », les
traîtres trahissent par fidélité. Créé pour la cour
d’honneur du festival d’Avignon 2010, ce grand
drame historique de Shakespeare rassemble
autour du jeune metteur en scène Jean-Baptiste
Sastre, une troupe de comédiens exceptionnels, à
commencer par Denis Podalydès, acteur phare de
la Comédie-Française. Une nouvelle traduction
de la pièce, confiée à la sagacité de Frédéric Boyer,
la restitue tel un long poème en prose. L’enjeu
n’est pas tant la destitution de Richard II que de
dénoncer le dilemme d’une conception archaïque
du pouvoir, annonciatrice de notre monde : à
trop vouloir se protéger de l’anarchie et de la
domination, le pouvoir conduit à davantage de
désordre, de folie pulsionnelle. D’un roi injuste,
tout puissant, nous découvrons ici l’immense et
désespérée douceur d’un homme.
La Tragédie du roi Richard II — 3
© Christophe Raynaud de Lage
H
EN ÉCHO
lecture exceptionnelle
par les comédiens de La Tragédie du roi Richard II
la formidable troupe d'acteurs, dont Denis Podalydès,
liront Les Sonnets de Shakespeare dans une traduction inédite
de Frédéric Boyer, au verbe résolument direct et contemporain
« Il y a chez Shakespeare une vision du monde et du langage
qui annonce Lewis Carroll. » – Frédéric Boyer
mardi 22 mars à 20:00
maison de la culture, salle Boris-Vian
réservation au 0473.290.814
entrée libre
La Tragédie du roi Richard II — 4
mise en scène Jean-Baptiste Sastre
traduction Frédéric Boyer
scénographie avec Sarkis
lumière André Diot
son André Serré
costumes Domenika Kaesdorf
dramaturgie Ellen Hammer
assistanat à la mise en scène Stefano Laguni
technique et production Festival d’Avignon
les décors et les costumes ont été réalisés dans les ateliers du Festival d’Avignon
avec
Denis Podalydès de la Comédie-Française Le roi Richard II
Bruno Sermonne John de Gaunt, duc de Lancaster, et Salisbury
Jean-Baptiste Sastre Henry (Harry) Bullingbrook, duc de Hereford
Bénédicte Guilbert Thomas Mowbray, duc de Norfolk,
et une dame au service de la reine
Anne-Catherine Régniers La Duchesse de Gloucester
Alexandre Pallu Bagot, un jardinier, Le Marshall, le gardien de prison
Axel Bogousslavsky Aumerle, fils du duc d’York
Yvain Juillard Bushy, un jardinier, Exton
Cécile Braud Green, La Duchesse d’York
Jérôme Derre York, duc d’York
Nathalie Richard La reine
Jean Charles Clichet Northumberland
Peter Bonke L'évêque de Carlisle
Frédéric Boyer Scroope, le palefrenier
D
production Festival d’Avignon
coproduction France Télévisions, Les Gémeaux – Sceaux scène nationale,
Centre national de création et de diffusion culturelles de Châteauvallon dans le cadre
d’une résidence de création, compagnie Aï, Théâtre de Nîmes, Le Phénix – scène
nationale de Valenciennes, Théâtre de la Place – Liège, Ircam-Centre Pompidou
avec la participation artistique du Jeune Théâtre national, de l’École nationale supérieure
d’art dramatique de Montpellier Languedoc-Roussillon, du Centre des arts scéniques
de la Communauté française de Belgique
avec le soutien de la région Île-de-France, de l’Adami, du Théâtre de Saint-Quentin-enYvelines – scène nationale, du CENTQUATRE – établissement artistique de la ville
de Paris avec l’aide de MMA et de SCOR
La Tragédie du roi Richard II — 5
À PROPOS DE LA PIÈCE
Quelle curieuse histoire que celle de
Richard Plantagenet, sacré huitième
roi d’Angleterre à dix ans, assumant
réellement les prérogatives de sa charge
à quinze, renonçant au trône à trentedeux, avant de mourir, emprisonné,
l’année suivante, en 1400. Quelle fascinante tragédie, quelle étonnante fiction que celle écrite par Shakespeare en
1595, à partir de la vie de ce monarque
aux contradictions multiples, aimé et
haï, fort et faible, qui se revendiquait à
la fois homme et roi, et pas seulement
souverain de droit divin. Roi martyr
pour les uns, roi faible, capricieux, indécis, injuste pour les autres : tous les
qualificatifs ont été employés pour caractériser ce corps royal qui entraînera
son royaume dans sa chute.
La pièce de Shakespeare témoigne de
la fin d’un monde sur les décombres
duquel l’anarchie et la barbarie règneront. C’est là toute la contradiction de
la conception du pouvoir incarnée par
Richard II, qui se fonde sur la peur du
désordre et conduit pourtant à plus de
chaos et de violence. À l’invitation du
metteur en scène Jean-Baptiste Sastre,
Denis Podalydès endosse le rôle de ce
« roi non-roi » comme il se nomme luimême, ce roi dont la souveraineté est
rendue malade par un exercice du pouvoir peuplé d’illusions.
La Tragédie du roi Richard II conte sa
trajectoire, mais aussi celle, symétrique
et malgré tout opposée, d’Henry Bolingbroke, futur Henri IV. Tous deux
s’affrontent à mort dans un combat
dont l’enjeu principal est la quête du
pouvoir, combat qui les conduira l’un
et l’autre à une douleur commune.
Pour faire entendre aujourd’hui la
pièce, l’écrivain et traducteur Frédéric Boyer a fait le choix d’une langue
directe, nerveuse, qui rend compte du
foisonnement du verbe shakespearien
hors de tout romantisme. Un choix
qui fait écho au goût de Jean-Baptiste
Sastre pour les mots et la littérature.
Ce spectacle nous offre leur vision
commune de ce poème shakespearien qui hante encore aujourd’hui nos
cœurs.
Jean-François Perrier
pour le Festival d’Avignon
La Tragédie du roi Richard II — 6
RICHARD II
PAR DENIS PODALYDÈS
L'Histoire
« Pour leurs contemporains, les pièces
étaient de véritables leçons d'histoire.
Shakespeare avait vu que ça marchait très
bien, et que Christopher Marlowe, avant
lui, avait connu d'énormes succès sur ce
terrain-là. Il était comme un scénariste
d'aujourd'hui qui, découvrant les péripéties du trône d'Angleterre, se dit qu'il y a
des histoires géniales à en tirer ! Richard II
raconte la déposition d'un roi, elle a une
résonnance politique immédiate, qui lui a
valu d'être interdite à certaines époques
troublée de la monarchie britannique. Mais
tous les classiques ont une résonnance politique, il n'y a pas besoin de justifier leur
actualité. C'est une question qu'on pose
souvent aux gens de théâtre : quel intérêt
de monter Richard II aujourd'hui ? Mais
on ne demande jamais quel est l'intérêt de
lire Homère aujourd'hui, ou d'aller voir
un autoportrait de Chardin au Louvre. Par
ailleurs, tout le monde peut se voir en Richard, et particulièrement les hommes politiques. Je vais tourner un film de Xavier
Durringer sur la conquête du pouvoir par
Nicolas Sarkozy. Je vous assure que la soif
de pouvoir, comme les absences, les pas de
côté que celle-ci, étrangement, provoque,
tout est déjà dans Richard II. »
La langue
Dans notre Richard II, la traduction de
Frédéric Boyer est fondamentale. Pour le
metteur en scène, Jean-Baptiste Sastre,
il s'agit de revenir à un Shakespeare littéraire, à un dramaturge qui est avant tout un
poète. Richard II est une des rares pièces
intégralement en vers. La traduction de
Frédéric Boyer est en vers libre, elle en fait
un poème que l'on joue comme une continuité dramatique. C'est un long poème
d'entrées et de sorties : le monde entier
est une scène. Le traducteur a aussi trouvé
dans le texte quelque chose qui lui évoque
Lewis Carroll, un jeu fréquent sur les mots,
l'art très britannique du non sense. Quand il
est dépossédé de sa charge, Richard fait un
numéro de clown invraisemblable. On lui
pose une question, il répond “ oui, non ”.
“ Est-ce que tu es prêt à abdiquer ? ” Il fait
tourner son interlocuteur en bourrique par
une série de jeux de mot. Il va jusqu'au
néologisme : le voilà “ unkinged ”, ce que
Boyer a traduit par “ je suis fait non-roi ”. »
Le mystère
« Si les portraits de Richard sont contradictoires, c'est qu'il devait l'être. Je trouve
intéressant de rendre compte de ce mystère. Richard a découvert que le pouvoir
était aussi une vacance. Arrivés au sommet,
beaucoup d'hommes de pouvoir s'interrogent. Où réside exactement le pouvoir ?
Dans la couronne ? Le sceptre ? Les attributs ou leur propre personne ? Richard II
raconte l'histoire d'un roi qui passe de son
corps glorieux à son corps mortel : il découvre sa propre mortalité. Il appréhende
son humanité et s'en fait en quelque sorte
le roi. Il se dit le roi de ses souffrances. À la
fin, dans la prison, il n'est plus que le roi de
ses pensées… »
Propos recueillis par Aurélien Férenczi
pour Télérama, juillet 2010
La Tragédie du roi Richard II — 7
ENTRETIENS
AVEC JEAN BAPTITE SASTRE
Jean-François Perrier – Entre le règne
de Richard et l’écriture de la pièce, deux
cents ans ont passé mais, visiblement,
cette histoire parlait encore au public de
Shakespeare. Quand Jean Vilar l’a présentée, il s’intéressait au théâtre comme
lieu du pouvoir. Qu’est-ce qui vous
pousse aujourd’hui à la mettre en scène ?
Jean-Baptiste Sastre – L’histoire racontée
est celle d’un homme qui se « déprend » du
pouvoir d’une façon très mystérieuse, abdication ou déposition. Le pouvoir politique,
qu’il soit républicain,
monarchiste ou autre, existe toujours et le
thème de la prise ou de la perte du pouvoir
reste un sujet essentiel. Avec Shakespeare,
le corps du roi explose et fait exploser son
pouvoir. Le roi s’aperçoit alors qu’il n’est
qu’un homme, mais qu’il y a en lui « ce
souverain qui est en tout homme », selon
la phrase de Joseph Beuys. Le pouvoir,
dans cette pièce, représente aussi un fantasme pour ceux qui ne l’ont pas, comme
pour Henri Bolingbroke, fasciné par le roi
Richard. Ce qui se traduit par des joutes
verbales où se mêlent agression et séduction. Pour moi, à la fin de la pièce, c’est
un homme que l’on tue et pas forcément
un roi.
J.-F. P. – Richard est-il un roi qui produit son propre malheur ?
J.-B. S. – Shakespeare s’est inspiré, entre
autres sources, des chroniques de Jean
Froissart, l’un des plus importants chroniqueurs de l’époque médiévale, dont les
écrits ont constitué l’expression majeure de
la renaissance chevaleresque dans l’Angleterre et la France du XIVe siècle. Or, dans
ces chroniques, le monologue de Richard
est plein de douceur et de tendresse, ce qui
est un peu différent avec Shakespeare. Avec
Froissart, le roi semble dire qu’il n’aurait
pas même consommé son mariage avec sa
femme et entretient un mystère sur leur relation. Je ne veux d’ailleurs pas avoir à tout
expliciter. Je pense que Shakespeare laissait
souvent ses pièces à l’abandon et je trouve
ça très beau. D’autant qu’elles étaient un
peu réécrites par les acteurs. D’après moi,
on pourrait établir un parallèle avec la peinture à l’huile, car les pièces sont une matière mobile qui bouge très vite et les personnages aussi.
Quand Frédéric Boyer parle de la résistance
du roi dans sa négation, c’est vrai, mais il y
a aussi une sorte d’absence totale et complète de résistance du roi. Un curieux mélange donc.
J.-F. P. – Vous parlez beaucoup du langage comme d’une arme…
J.-B. S. – C’est le cœur du théâtre shakespearien.
J.-F. P. – Shakespeare décrit un pays en
crise violente. Peut-on établir des parallèles avec notre époque ?
J.-B. S. – Shakespeare a donné au cheval le
nom de « Barbarie », ce qui est une pure invention de sa part. Mais je ne crois pas aux
parallèles de cette nature, qui cherchent à
tout prix une correspondance avec la situation de notre monde contemporain. Le travail se fait autrement.
La Tragédie du roi Richard II — 8
AVEC FRÉDÉRIC BOYER
Jean-François Perrier – Est-il nécessaire de retraduire systématiquement les
pièces de théâtre ?
Frédéric Boyer – Il y a une absolue nécessité de retraduire. Antoine Vitez, dans Le
Théâtre des idées, déclarait : « On est convoqué devant le tribunal du monde à traduire.
C’est presque un devoir politique, moral,
cet enchaînement à la nécessité de traduire. » Il faut revisiter les mots et poser un
acte nouveau. Si on ne fait pas ça, on perd
forcément quelque chose, d’autant que la
langue de Shakespeare nous oblige à renouveler aussi notre langue d’aujourd’hui,
quitte à inventer des mots nouveaux.
Shakespeare a beaucoup été traduit en français. Il faut croire que c’est nécessaire.
J.-F. P. – Oui mais avant, il y avait une
ou deux traductions par siècle. Maintenant, nous avons presque autant de traductions que de mises en scène…
F. B. – Mais cette volonté de retraduction
n’est pas propre au théâtre. On retraduit
la Bible, Don Quichotte, Sophocle, James
Joyce… Nous venons après un bon siècle
d’études linguistiques comparées et d’in-
terrogations littéraires et patrimoniales sur
les œuvres et les langues. Le théâtre est un
lieu privilégié dans ce mouvement, puisque
les textes sont dits et les plus anciens sont
ainsi convoqués à une réception vivante et
contemporaine.
En ce qui me concerne, la traduction fait
intégralement partie de mon activité d’écrivain. Je veux faire entendre l’œuvre, non
pas comme je l’aurais écrite, mais comme je
la lis aujourd’hui, avec mes façons à moi de
lire, d’écrire et de penser. Avec La Tragédie
du roi Richard II, je revendique une vraie
traduction et non une simple adaptation. Je
cherche à faire des choix qui ne sont pas des
équivalences. Il faut essayer de trouver les
solutions dans notre propre écriture, dans
notre propre syntaxe. Ce qui me passionne,
c’est de rendre Shakespeare moins académique, plus direct, et de faire entendre l’alternance de douceur et de violence, les incertitudes du texte. Il faut détruire l’image
romantique qui a été véhiculée, trop souvent dans un langage enflé et ampoulé.
Mais je ne suis pas le premier à avoir voulu
me situer dans ce combat.
Propos recueillis pour le Festival d’Avignon
La Tragédie du roi Richard II — 9
EXTRAIT
Acte IV, scène 1.
Richard
Si ma parole vaut encore quelque
chose en Angleterre, qu’on m’apporte
sur-le-champ un miroir.
Je veux voir quelle tête je fais privé de
toute majesté.
Bullingbrook
Qu’on lui apporte une glace pour qu’il
se voie.
Un serviteur sort. […]
Richard
Je vais leur faire plaisir. J’en lirai bien
assez quand je verrai le livre en question où tous mes péchés
sont écrits.
Ce livre, c’est moi.
Le serviteur revient avec une glace.
Donne-moi ce miroir. Je vais lire dedans.
Oh pas de rides plus profondes que ça ?
et pourtant comme le malheur a marqué ce visage de
nombreux coups. Mais sans laisser de
plaies plus profondes ?
Ah, miroir, tu me flattes comme autrefois mes courtisans. Tu m’abuses.
Ce visage ?
Le visage d’un homme avec dix mille
hommes à son service sous son toit.
Ce visage comme le soleil faisait baisser
les yeux des courtisans.
Ce visage s’est voilé la face de tant de
folies et perd la face à la fin devant Bullingbrook.
Ce visage : l’éclat d’une gloire fragile.
Visage aussi fragile que toute gloire.
Il jette violemment la glace par terre.
C’est fait. Cassé en mille morceaux.
Note bien, roi silencieux, la morale du
jeu : si vite mon chagrin a détruit mon
visage.
Bullingbrook
L’ombre de ton chagrin a détruit
l’ombre de ton visage.
La Tragédie du roi Richard II — 10
PARCOURS
JEAN BAPTITE SASTRE
METTEUR EN SCÈNE
Après des études au conservatoire national
supérieur d’art dramatique de Paris, JeanBaptiste Sastre signe en 1995 sa première
mise en scène, Histoire vécue du roi Toto,
d’après l’œuvre d’Antonin Artaud. Il montera par la suite des textes de Genet, Duras,
Marlowe, Büchner, Marivaux, Labiche ou
Coleridge. Son travail de metteur en scène
ne consiste pas seulement à assurer la direction d’acteurs, mais aussi à créer, avec
ceux qui l’accompagnent, et plus particulièrement les poètes et les plasticiens dont il
s’entoure, une esthétique propre à chaque
spectacle. À partir de 2005, Jean-Baptiste
Sastre, alors lauréat de la Villa Médicis hors
les murs à Londres, débute un travail sur
le théâtre élisabéthain et tout particulièrement sur La Tragédie du roi Richard II
qu’il a présenté en juillet 2010 dans la Cour
d’honneur, pour sa première participation
au Festival d’Avignon.
FRÉDÉRIC BOYER
TRADUCTEUR
S’intéressant d’abord à la littérature, à la
philosophie et à l’exégèse, Frédéric Boyer
publie à trente ans son premier récit, La
Consolation. Il ne cessera alors d’écrire
des romans, des essais, de la poésie, sans
négliger des travaux de traduction. C’est
à ce titre qu’il sera le maître d’oeuvre du
chantier qui aura permis, en 2001, l’édition
d’une nouvelle version de la Bible par des
écrivains contemporains, dont Olivier Ca-
diot, Jean Echenoz et Valère Novarina.
Sa traduction de La Tragédie du roi Richard
II, accompagnée de celle des Sonnets, est
éditée chez P.O.L.
Pour Frédéric Boyer, il n’y a pas d’histoire
moderne sans nouvelle traduction. Nos
langues européennes se sont construites
aux XVe et VVIe siècles sur d’immenses
chantiers de traductions de la Bible, du
patrimoine grec et latin ; c’est la vivacité
d’une langue vivante qu’il recherche. Une
langue vivante qui se déplace, qui s’empare
de ce qui a précédé, quitte à la déformer.
La traduction est une invention, non une
répétition.
SARKIS
SCÉNOGRAPHE
Plasticien invité dans le monde entier, installé en France depuis 1962, Sarkis accompagne Jean-Baptiste Sastre dans la création
de La Tragédie du roi Richard II, après
une première collaboration autour d’une
installation sonore, visuelle et odorante à
la Grande Mosquée de Paris, pour l’édition
2009 de la Nuit blanche.
Véritable sculpteur d’espaces, il travaille
notamment sur la lumière, la vidéo et sur
des objets chargés d’histoire, rencontrés au
hasard de la vie, qu’il met en scène pour
établir un pont entre présent et passé. »20
Pour Jean-Baptiste Sastre, Sarkis est un
« chamane ». « Visiter son atelier, c’est
comme visiter son cerveau ». Il est fasciné
par son travail permanent, où rien ne se
fixe, où tout est liberté.
La Tragédie du roi Richard II — 11
POUR PROLONGER LE SPECTACLE
Bibliographie sélective, à emprunter dans
les bibliothèques et médiathèques.
Informations pratiques sur les sites des
bibliothèques de Clermont-communauté :
bibliotheques-clermontcommunaute.net
et de la Bibliothèque communautaire et
interuniversitaire de Clermont-Ferrand :
bciu.univ-bpclermont.fr
les œuvres de Frédéric Boyer
éditées chez P.O.L
• La Tragédie du roi Richard II
de William Shakespeare
traduction de Frédéric Boyer, 2010, 272 p.
• Mauvais vivants, 2003, 234 p.
B.U. lettres Lafayette
• La Bible, notre exil, 2002, 124 p.
B.U. lettres Lafayette
• Notre faute, 1997, 128 p.
B.U. sciences et techniques
ainsi que :
• La Bible, nouvelle traduction, Paris –
Bayard, Montréal – Médiaspaul, 2001,
3186 p.
direction Frédéric Boyer, Marc Sevin et
Jean-Pierre Prévost
collaboration exceptionnelle entre vingt
écrivains et poètes contemporains francophones (parmi lesquels François Bon,
Emmanuel Carrère, Florence Delay,
Jean Echenoz, Valère Novarina, Jacques
Roubaud…) et vingt-sept spécialistes de la
Bible et des langues anciennes.
B.U. lettres Gergovia et Lafayette
les œuvres de Denis Podalydès
• La Peur, Matamore, Paris – Seuil–
Archimbaud, 2010, 168 p.
« Dans tout Matamore, il y a un matador.
J’appelle Matamore ce désir de peur, de
fuite, cet élan comique, violent, furieux,
instable, incertain, affabulateur, qui me
tient, me pousse, me fait travailler, avancer,
reculer, m’encombre et me remplit,
m’entrave et me libère. » Denis Podalydès
médiathèque de Jaude
• Voix off, Paris – Mercure de France,
2008, 244 p. + 1 CD
C'est en parcourant tous les territoires de
la voix, la sienne et celle des autres, que
Denis Podalydès trace ici un magnifique
autoportrait à la fois drôle, vif et grave, à la
manière de son jeu d'acteur.
B.U. sciences & techniques et bibliothèque
IUT Clermont-Fd
médiathèques Amélie-Murat (Chamalières),
René-Guy Cadou (Beaumont) et Chamfort
(Saint-Genès-Champanelle)
• Scènes de la vie d’acteur, Paris – Seuil,
2006, 310 p.
Denis Podalydès dévoile les secrets et
paradoxes du comédien au théâtre mais
également au cinéma. Une série de
chroniques plus ou moins brèves autour du
temps, du lieu, de l’espace, de la mémoire
et de l’incarnation.
B.U. lettres Lafayette
médiathèque Arsène-Boulay
(Romagnat)
Rendez-vous sur www.lacomediedeclermont.com
vous y trouverez des vidéos de spectacles, extraits sonores, photographies,
entretiens avec les artistes, articles de presse régulièrement mis en ligne,
ainsi que toutes les propositions de stages et de rencontres avec
les équipes artistiques de la saison…
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LES SPECTACLES À VENIR
LES RÊVES
DE MARGARET
de Philippe Minyana
mise en scène
Florence Giorgetti
du 29 mars au 1er avril
à 20:30
maison de la culture,
salle Boris-Vian
AFTERLIGHT
chorégraphie
Russell Maliphant
30 mars à 20:30
maison de la culture,
salle Jean-Cocteau
EN ÉCHO
DO YOU LOVE ME ?
lecture-rencontre avec Florence Giorgetti,
metteur en scène et comédienne,
à l’occasion des représentations
des Rêves de Margaret
samedi 2 avril à 11:00
La Librairie, 14 rue Pascal – entrée libre
Florence Giorgetti lira des extraits de son
premier livre, Do You Love Me ?, paru tout
récemment aux éditions Sabine Wespieser.
Un récit rare, enchanté où l’actrice se met à
nu avec une très grande honnêteté, fougueuse,
cocasse, hypersensible. S'y croisent, avec une
invention jubilatoire, la poésie, la liste de
courses, le courrier, la philosophie,
la psychanalyse.
AKOUARIOM
de Jonathan Pontier
par l’ensemble
instrumental Ars Nova
et le groupe Kafka
7 avril à 20:30
Polydôme
direction Jean-Marc Grangier
www.lacomediedeclermont.com
rue Abbé-de-l’Épée
63000 Clermont-Ferrand
t : 0473.170.180 / f : 0473.170.196
Licence diffuseur n° 146287, Siret 41389314000017, APE 9001Z
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de l’année à la billetterie de la Comédie, pour
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• places de 6 à 25 euros
tarifs pour un abonnement :
• à partir de 4 spectacles : 16 euros la place
• à partir de 7 spectacles : 14 euros la place
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• pour les moins de 27 ans et demandeurs
d’emploi : 6 euros la place
quelle que soit la formule choisie
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