Revue RA N°12 Page 67
pays du monde. Grand producteur de pétrole, mais faible consommateur, cela dénote bien
entendu que le continent africain connait une faiblesse de son industrialisation et très
certainement, ses mannes pétrolières sont fortement drainées vers d’autres horizons du
monde.
I. Les zones et pays producteurs de pétrole en Afrique
Aux cinq grands pays producteurs de pétrole de la partie septentrionale de l’Afrique à savoir :
le Maroc, la Tunisie, l’Egypte, l’Algérie et la Lybie, à ceux-ci, nous pouvons leur adjoindre la
République d’Afrique du Sud. Il est à signaler que le déséquilibre est encore plus profond
entre pays du Nord et ceux du Sud, car la consommation d’énergie par africain est de l’ordre
de 0,5 tonne par an d’équivalent pétrole si l’on établit un parallélisme avec les 4 tonnes en
Angleterre, Allemagne, France et aux 8 tonnes par américain et par an des Etats-Unis.
Les grandes zones de production pétrolière en Afrique sont les suivantes: l’Afrique du Nord,
le littoral atlantique et le reste du continent.
La partie Nord africaine et pétrolière comporte les Etats suivants: la grande
Jamahiriya Libyenne, la République Démocratique et Populaire d’Algérie, l’Egypte et la
Tunisie.
Le littoral atlantique et pétrolier englobe la République de la Côte-d’Ivoire, le Nigéria,
l’Angola, la Mauritanie, la Guinée Equatoriale, le Cameroun, le Congo-Brazzaville et la
République Démocratique du Congo.
Quant au reste pétrolier du continent, nous pouvons citer entre autres : le Tchad, l’Afrique du
Sud, le Soudan, le détroit mozambicain et les bordures de la grande ile d’Afrique, c'est-à-dire
les cotes malgaches.
II. Les productions africaines en «or noir »
Les exportations libyennes de pétrole ont commencé depuis les années 1957. Jadis, avec une
production de 1,5 Mbbls /j, aujourd’hui, bien avant la rébellion, elle atteignait 2 Mbbls /j.
En Algérie, si la production pétrolière était de 1,86 Mbbls :j, elle a atteint 1,925 Mbbls/j en
2004. Elle produit non seulement le pétrole, mais également le gaz naturel. Sa production
journalière en « or noir » est de 445 kbep de condensats et de 250 kbep de liquide de gaz
naturel. La consommation journalière en pétrole dans ce pays s’élève à 246kbbls/j.
Dans le «pays des pharaons», il faut dire que la production pétrolière a connu une forte
dégringolade depuis quelques années. Si dans les années 1996, sa production de « l’or noir »
était 922 kbbls/j à l’heure actuelle, cela se chiffre à 620 kbbls/j, soit 302 kbbls/j1.
Comparativement à ces deux voisins, il faut dire qu’en production pétrolière, la
Tunisie apparait comme un parent pauvre. Depuis deux décennies, la production de « l’or
noir » dans ce pays a connu une véritable descendance avec 66 kbbls/j. La production
pétrolière tunisienne ne couvre pas le besoin national si bien que le pays est astreint
d’importer les 20% de sa consommation en vue de pallier à son déficit pétrolier.
En établissant un parallélisme entre les Etats maghrébins et ceux du littoral atlantique africain
en matière de production pétrolière, certes, ces derniers connaissent une avancée significative
par rapport aux premiers.
En Côte-d’Ivoire, la production de « l’or noir » est récente par rapport à celle du
Nigéria ou de l’Angola. L’exploitation pétrolière dans ce pays est sous la coupole des
compagnies nationales et canadiennes. En 2006, la production pétrolière du pays était estimée
à 89 000 barils/jour. En 2008, elle a atteint 110 000 barils/jour. On estime les réserves
pétrolières de la Côte-d’Ivoire jusqu’à 100 000 000 de barils. En 2007, la première ressource
financière du pays, loin d’être le café ou le cacao était exclusivement le pétrole. Sur le plan
commercial, le pays entretient d’étroites relations non seulement avec l’Europe occidentale,
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Google (Le pétrole en Afrique).