10 CONTRACEPTION ET CONTRAGESTION Objectifs : • À partir de documents, montrer le mode d'action de la contraception hormonale et de la contragestation. Citer les moyens de contraception mécanique I. la contraception hormonale 1. définition de la contraception Les méthodes de contraception sont, dans le langage courant, toutes les méthodes qui ont pour but d'empêcher la grossesse. La contraception est autorisée en France depuis 1967. La contraception doit être réversible. Il existe des méthodes naturelles, physiques et chimiques. On peut calculer le taux d'échec d'une méthode contraceptive : c'est le nombre de grossesses pour 100 couples qui n'utilisent qu'elle. Ci-dessous, les chiffres entre parenthèse pour chaque méthodes contraceptive indiquent le taux d'échec chez les jeunes femmes : Observez ce schéma. On trouve ici 3 types de méthodes contraceptives : - les méthodes « rythmiques » , elles sont aussi appelées naturelles. Ex : méthode Ogino, méthode de la glaire cervicale, méthode des températures. - les méthodes mécaniques empêchent la fécondation ou la nidation grâce à une barrière : préservatif, spermicide (barrière chimique), diaphragme, stérilet - les méthodes chimiques hormonales : pilule 1 2. les méthodes de contraception chimique hormonales Chez les femmes entre 20 et 44 ans, c'est la méthode contraceptive la plus utilisée, elle est très efficace aussi, car elle a un taux d'échec de 0,3 à 8 % s'il n'y a pas d'oubli. Voici les courbes représentant le dosage de la progestérone puis de la LH et FSH dans le sang d'une jeune femme. A partir de son deuxième cycle, cette femme prend la pilule. • séparer par des traits verticaux les cycles de cette femme. • Décrire la courbe de LH plasmatique durant le premier cycle et ensuite. Le premier cycle montre des concentrations normales de LH et FSH avec un pic de LH précédant l'ovulation. A partir de la prise de pilule, on observe des concentrations plasmatiques en LH et FSH faibles. • Quel effet les concentrations en LH et FSH ont-elles sur les concentrations de progestérone et d'oestradiol ? La faible concentration en LH et FSH entraine une absence de stimulation des ovaires donc une absence de folliculogenèse et une absence d'ovulation. • Sachant que la pilule est composée d'oestrogènes et de progestérone, donner une explication du mode d'action de la pilule. Les hormones contenues dans la pilule exercent un rétrocontrôle négatif qui entraine une diminution importante de la concentration en LH et FSH. Ainsi : - aucun follicule ovarien n'évolue en follicule de De graaf - la glaire cervicale reste épaisse - l'endomètre se développe peu, ce qui empêche une nidation éventuelle - l'ovulation est bloquée Remarque : certaines pilules sont appelées microdosées : elles ne contiennent que de la progestérone et agissent uniquement au niveau de la glaire. 2 II. contraception / contragestion Au sens strict, on peut dire que la contraception empêche la fécondation et que la contragestion empêche la grossesse. Dans ce cas là, relier les termes suivants : - les crèmes spermicides - la pilule contraceptive - le stérilet - l'implant contraceptif - le préservatif - diaphragme contraception contragestion Exemples de contragestion : • la pilule du lendemain ou du sur-lendemain C'est une contraception d'urgence qui doit être prise de façon exceptionnelle. Cette pilule en une prise (1 cachet) contient des doses très fortes d'hormones qui empêchent la nidation. Elle doit être prise dans les 3 jours qui suivent le rapport. Son efficacité est de 95% le 1er jour, 58% le 3ième jour. http://www.creapharma.ch/pilule-du-lendemain-uno.jpg La pilule du lendemain ne constitue pas un avortement : c'est le même principe que le stérilet ! • le RU 486 C'est un médicament qui contient un antagoniste (= qui a l'effet contraire) de la progestérone. L'utérus de la femme se croit donc en fin de cycle. D'autre part, ce médicament favorise le décollement de l'embryon et son évacuation. Il est utilisé chez la femme pour faire un avortement chimique. Jusqu'en 2004, il ne pouvait se prendre que sous contrôle médical, à l'hopital. Il y a depuis 2004 une nouvelle loi : elle permet à des gynécologues, voire à des généralistes qui travaillent en réseau avec un établissement de santé de pratiquer cet avortement médicamenteux. Cette méthode d'IVG (interruption volontaire de grossesse) n'est possible que jusqu'à 7 semaines d'aménorrhées (d'absence de règles). Pour une grossesse plus avancée (jusqu'à 12 semaines de grossesse), on propose une aspiration. 3