Thème 2 ENJEUX PLANETAIRES CONTEMPORAINS 7h Restitution des acquis - Manifestation du mouvement des plaques Carte séisme + volcan : alignement, mouvement, température http://svtsite.free.fr/IMG/jpg/planisphere-seismes-volcans-1.jpg Origine du mouvement des plaques ? Augmentation de la température avec la profondeur - Structure thermique du globe : livre p 232 document 1 Tomographie sismique : observation au niveau des zones de subduction et des fosses http://raymond.rodriguez1.free.fr/Documents/Terre-int/tomo_atlsud.png 1 Photo centrale géothermique : Meaux http://img.over-blog.com/300x225/3/65/33/72/Geothermie/geothermie/DSCF0901.JPG Comment l’homme peut-il exploiter l’énergie interne de la terre ? - Citez les différentes sources d’énergies fossiles et renouvelables : livre p 233 Photo tomates http://www.gnis-pedagogie.org/photos/biodiversite-de-tomates.jpg Comment l’homme est-il parvenu à domestiquer des plantes sauvages afin de se nourrir, de s’habiller, de produire de l’énergie ? 2 Quelles sont les utilisations de la biomasse végétale par l’homme ? Belin Edition 2012 Livre p 234 – 235 Comment l’homme peut-il améliorer les plantes cultivées ? 3 Chap 10 Thème 2 TS GEOTHERMIE ET PROPRIETES THERMIQUES DE LA TERRE Nathan Edition 2012 Photo geyser : Pohutu Whakarewarewa http://www.urbancapture.com/wpcontent/uploads/yapb_cache/110103_day_24_pohutu_geyser_whakarewarewa_new_zealand.6w0mcyibjscg4ks8wcgswwo04.bujrxz3bag5qo84ocowkgsk88.th.jpeg Photo source du Par 82°C dans l’Aubrac http://cantal.alliance-reseaux.com/InfoliveImages/chaudesaigues/source_du_par__82_c_reduite.jpg 4 Photo homme qui transpire au fond d’une mine de charbon http://2000watts.org/images/stories/coal/thumb/charbon_mine_Homme.jpg Photo Hess : chaleur interne du globe et mobilité des plaques http://planet-terre.ens-lyon.fr/planetterre/objets/Images/histoire-convection/histoire-convection-fig09.jpg La Terre émet à sa surface de l’énergie thermique. L’homme utilise cette énergie dite géothermique pour satisfaire une fraction de ses besoins énergétiques ( production d’électricité et de chauffage) Alors que les combustibles fossiles constituent une ressource limitée, la géothermie peut être une alternative à notre approvisionnement énergétique Problème : Comment exploite-t-on l’énergie géothermique et quels sont les processus qui produisent l’énergie géothermique ? I- FLUX GEOTHERMIQUE ET CONTEXTES GEOTHERMIQUES Activité 1 chap 10 thème 2 TS : des manifestations locales d’un flux géothermique Document 1 et 2 p 238 Exploiter des données extraites des atlas régionaux des ressources géothermales en France, concernant la température des fluides extraits dans ces zones. Les documents 1 et 2 répertorient quelques indices de l’existence d’une énergie interne à travers des manifestations de surface mais aussi à travers les conditions de travail des mineurs. Le panorama de la répartition de quelques stations thermales françaises peut être réinvesti dans l’activité pratique suivante. Rechercher des indices de l’existence d’une énergie interne : Les geysers projettent par intermittence un fluide à plus de 200 °C jusqu’à une hauteur de plusieurs dizaines de mètres ; ce sont les manifestations les plus spectaculaires de l’existence d’une énergie interne. Les sources thermales ainsi que les températures importantes régnant au fond des mines (charbon, potasse) sont autant d’autres indices pb : Que représente le gradient géothermique ? 5 Activité 2 chap 10 TS : Le gradient géothermique Saisir des informations, mettre en relation des données, raisonner Document 3 p 239 Le document 3 permet aux élèves de remobiliser la notion de gradient géothermique et de calculer deux gradients géothermiques dans des zones différentes (Alsace et péninsule de Kola), résultats à comparer avec le gradient géothermique moyen. Comparer la valeur du gradient géothermique en Alsace et dans la péninsule de Kola. Donnez la définition de gradient géothermique Le gradient géothermique moyen (mondial) est d’environ 30 °C pour 1 km. La courbe (presque linéaire) figurant les mesures réalisées en Alsace permet de calculer un gradient moyen sur les 1 300 premiers mètres : 110 °C pour une profondeur de 1 300 m soit 110/1,3 = 84,6 °C km– 1. Le forage le plus profond, réalisé en péninsule de Kola, a enregistré la température de 180 °C à 12 262 m soit un gradient de 180/12,262 = 14,68 °C km– 1. Comparés à la valeur moyenne, ces chiffres montrent qu’il existe de grosses disparités géographiques entre des zones à fort gradient géothermique et des zones à très faible gradient. Pb :Qu’est-ce que le flux géothermique ? Activité 3 chap 10 TS : le flux géothermique Comparer des données – les mettre en relation – communiquer Document 4 p 239 Le document 4 permet de comprendre comment, à partir du gradient géothermique, on peut évaluer le flux géothermique. Celui-ci dépend de la conductivité thermique des roches traversées. C’est donc une première approche de la conduction : mécanisme de transfert d’énergie par agitation des atomes de proche en proche. Le flux géothermique correspond à une libération d’énergie interne. Son calcul se réalise pour une unité de surface (le m2) et correspond au produit de deux grandeurs : – la conductivité thermique moyenne des roches, exprimée en W m– 1 K– 1 (on impose un flux de chaleur connu à la base d’une pastille de roche d’épaisseur donnée pendant un certain temps et on détermine la différence de température correspondante) ; – le gradient géothermique, exprimé en K m– 1. Le flux géothermique s’exprime en W m– 2. On rappelle que le watt est une unité de puissance, 1 watt correspondant au transfert d’une énergie de 1 joule durant 1 seconde. Remarque : La correspondance entre la température Kelvin T et la température Celsius t est : T (K) = t (°C) + 273,15. Donner la valeur théorique du flux géothermique dans une zone granitique et dans une zone sédimentaire. Définissez le flux géothermique – La valeur moyenne de la conductivité thermique du granite est de 3,15 W m– 1 K– 1, la valeur moyenne du gradient géothermique est de 30 °C km– 1 (soit 30/1 000 °C m– 1), donc la valeur du flux géothermique dans une zone granitique est de 0,0945 W m– 2 soit 94,5 mW m– 2. – La valeur moyenne de la conductivité thermique de sédiments de type calcaire est de 2,5 W m– 1 K– 1, la valeur moyenne du gradient géothermique est de 30 °C km– 1 (soit 30/1 000 °C m– 1), donc la valeur du flux géothermique dans une zone sédimentaire est de 0,075 W m– 2, soit 75 mW m– 2. La température augmente avec la profondeur, on parle de gradient géothermique. Un flux thermique atteint la surface en provenance des profondeurs de la Terre 6 Le flux géothermique correspond à une certaine quantité d’énergie libérée à la surface du globe ; il s’exprime en W m– 2 et dépend du gradient géothermique et de la conductivité thermique des roches du sous-sol. Il présente donc des valeurs différentes selon la région étudiée. Pb : Où en est l’exploitation géothermique en France ? Activité 4 chap 10 TS : L’exploitation géothermique en France Exploiter des données extraites des atlas régionaux des ressources géothermales en France, concernant la température des fluides extraits dans ces zones. Livre p 240-241 Le document 1 a pour but de repérer différentes régions de métropole ayant des caractéristiques géothermiques bien marquées. Deux cartes sont proposées : – celle de gauche présente les isothermes à 5 km de profondeur, ce qui permet de calculer le gradient géothermique ; – celle de droite présente le flux géothermique, c’est-à-dire l’énergie libérée en surface. Il est possible de repérer les concordances ou discordances entre ces deux cartes. Le document 2 montre la localisation de quelques provinces géologiques (massifs récents, anciens, volcaniques, bassins sédimentaires) ainsi que la répartition des sources thermales. Une coupe géologique présente la géologie du sous-sol sur un transect allant d’Angers à Metz passant par le Bassin parisien ; les isothermes ainsi que les aquifères y sont représentés. Ce document permet de réinvestir les notions de conductivité thermique des roches. Le document 3 présente les trois possibilités d’exploitation de l’énergie du sous sol conditionnée par la permanence, la proximité, et l’importance de la ressource. Ainsi, l’élève est amené à réfléchir à la rentabilité d’une exploitation en utilisant les connaissances géologiques précédentes. Une exploitation géothermique peut être réalisée en puisant l’énergie thermique des aquifères (réservoirs de grande taille, permanents et parfois peu profonds) : il s’agit de géothermie très basse ou basse énergie. Elle peut aussi faire appel directement à l’énergie contenue dans les formations superficielles ou encore utiliser directement l’énergie contenue dans des fluides ou de la vapeur naturellement surchauffés. La carte indique les potentialités géothermiques basse énergie fondées sur l’exploitation des aquifères. La relation peut être faite avec l’existence des bassins sédimentaires profonds figurés dans le document 2 (Bassins parisien, aquitain et rhodanien). Le document 4 illustre un cas concret qui pourrait être remplacé par une visite de terrain ou une rencontre avec un exploitant local. Il s’agit de l’exemple d’une commune proche d’Orléans. Il est alors possible de retrouver dans les trois autres documents les caractéristiques des gradients et flux géothermiques, de la nature géologique et des potentialités régionales en géothermie basse énergie. Doc. 1 et 2 : Il est possible d’identifier des zones où la température à 5 000 mètres de profondeur est particulièrement importante (Vosges/Alsace, Massif central, Bassin rhodanien). Le gradient géothermique est alors très différent suivant les régions : dans le Massif central le gradient est de 44 °C km-1 alors qu’en Flandres, il est de 22 °C km– 1 seulement. Parallèlement, la carte du flux géothermique montre des concordances et des « incohérences » avec la carte précédente. En effet, si le Nord de l’Alsace, le Massif central et un petit secteur du Bassin rhodanien présentent à la fois un gradient et un flux élevés, il n’en est pas de même pour le Bassin parisien au flux géothermique très élevé alors que le gradient n’est que moyen (c’est le cas aussi pour l’arc Alpes/Jura et les Pyrénées centrales et orientales) ; à l’inverse, la côte provençale présente un flux particulièrement faible eu égard à la valeur du gradient. Le document 2, centré sur le Bassin parisien, permet de comprendre l’origine du flux géothermique élevé : il est à mettre en relation avec l’existence de grandes nappes aquifères (l’eau ayant une conductivité thermique deux fois supérieure à celle des sédiments calcaires). Le flux géothermique élevé dans les massifs récents peut quant à lui s’expliquer par la présence de failles augmentant la conductivité thermique par la circulation de fluides. Doc. 3 : La carte se limite aux potentialités relatives à l’exploitation des aquifères ; elle peut être mise en relation avec la carte de la répartition du flux géothermique du document 1 et avec l’existence de bassins sédimentaires visibles dans le document 2. 7 Les Bassins parisien, aquitain, le fossé rhénan, le sud du couloir rhodanien et dans une moindre mesure, la Limagne de Clermont-Ferrand et le fossé bressan possèdent des aquifères à plus de 70 °C pouvant être exploités. Doc. 4 : La ville d’Orléans se trouve dans une zone à fort flux géothermique (plus de 100 mW m– 2 (doc. 1)) au sein du Bassin parisien, bassin sédimentaire profond présentant deux nappes aquifères importantes (sables du Crétacé et calcaires du Jurassique supérieur (doc. 2)) où la température peut atteindre 70 °C (doc. 3). La nappe atteinte contient deux aquifères superposés à une profondeur de 12 et de 93 mètres, les deux aquifères sont à la même température de 10 à 15 °C, mais l’aquifère 1 présente un fort débit donc un bon renouvellement et il est peu profond. Pour des raisons de rentabilité des forages et de renouvellement de la ressource, l’aquifère 1 sera privilégié, il présente donc un fort potentiel géothermique. Recenser, Extraire des informations Citer quelques exemples d’utilisation possible de l’énergie géothermique en France Replacer des exploitations actuelles dans un cadre structural Estimer le potentiel géothermique de la France – communiquer en rédigeant une synthèse A l’aide du document 1 p 240 et du document ci-dessous, indiquez comment l’Homme peut prélever l’énergie géothermique et identifier le paramètre qui détermine l’utilisation qu’il peut en faire. Belin Edition 2012 8 A l’aide des documents ci après identifiez les contextes géodynamiques français favorables à l’exploitation de l’énergie géothermique et préciser leurs particularités Belin Edition 2012 9 Discutez de quelques points forts et points faibles pour l’exploitation de l’énergie géothermique en France Récapitulez les différentes utilisations de l’énergie géothermique en France et précisez les contextes géodynamiques où chaque type d’utilisation est envisageable L’énergie géothermique chauffe les roches et les fluides qui peuvent y circuler. L’homme extrait ces fluides pour exploiter cette énergie. - Dans les bassins sédimentaires le gradient géothermique est de 30°C/km et les fluides extraits ont une température inférieure à 90°C. Ils sont utilisés pour le chauffage collectif : exemple du bassin parisien et du bassin aquitain. - Dans les zones à forte activité magmatique (zone de subduction, point chaud, dorsale) le gradient géothermique est plus élevé, les fluides sont prélevés à des températures supérieures à 90°C et permettent la production d’électricité. Belin Edition 2012 Pb :Quel est le lien entre le flux géothermique et le contexte géodynamique ? 10 Activité 5 chap 10 TS : flux géothermique et contexte géodynamique Exploiter l’imagerie satellitale et les cartes de répartition mondiale du flux thermique pour replacer les exploitations actuelles dans le cadre structural : magmatisme de rifting, de subduction ou de points chauds http://unt.unice.fr/uved/bouillante/images/flux-chaleur2-png/image_preview Document 1 p 242 Le document 1 montre une carte de répartition mondiale du flux géothermique ainsi que la méthode d’obtention (mesures + extrapolations), il réinvestit la notion de flux géothermique à l’échelle mondiale et permet d’en observer les irrégularités. Identifier les zones géographiques où le flux géothermique est particulièrement élevé et celles où il est particulièrement faible. Précisez le contexte tectonique de ces zones Les zones de dorsales (Pacifique, Atlantique, Indienne) sont des lieux au flux géothermique élevé ( 100 mW m– 2) alors que les grandes surfaces continentales Asie, Afrique, Amérique du Nord et du Sud, Australie, Antarctique ont un flux beaucoup plus faible ( 60 mW m– 2). Document 2 p 242 Le document 2 montre à la fois les exploitations actuelles haute énergie géothermique et le potentiel des différentes régions mondiales. Il est à remarquer que pratiquement toutes les surfaces continentales peuvent être exploitées mais que, les bassins n’étant exploitables qu’en moyenne et basse énergie (par le biais des aquifères), seules les zones tectoniquement actives sont exploitables en haute énergie (fluides et vapeurs surchauffées permettant la production d’électricité). Ce document permet de faire le lien avec le document 1 puisque les principales productions d’électricité géothermique haute énergie se trouvent dans des provinces mondiales à fort flux géothermique. Les zones favorables sont des zones tectoniquement actives de la ceinture de feu du Pacifique (côte ouest de l’Amérique du Nord et du Sud, Philippines, Indonésie, Japon) et de la dorsale Atlantique. Ces zones correspondent soit à des zones en extension (dorsales, fossé d’effondrement), soit à des zones de subduction. Le lien avec la tectonique des plaques peut ainsi être réalisé Rechercher le contexte tectonique dans lequel se situe les plus grandes exploitations géothermiques haute énergie Le lien avec le document 1 peut être réalisé et précisé puisque, mis à part le site de Larderello en Italie, les principales productions d’électricité géothermique haute énergie se trouvent dans des provinces mondiales à fort flux géothermique. Les zones favorables à l’exploitation géothermique de haute énergie sont des zones tectoniquement actives de la ceinture de feu du Pacifique (côte ouest de l’Amérique du Nord et du Sud, Philippines, Indonésie, Japon) et 11 de la dorsale Atlantique. Ces zones correspondent soit, à des zones en extension (dorsales, fossés d’effondrement), soit à des zones de subduction. Les plus grandes usines géothermiques actuelles sont situées en Nouvelle-Zélande, Philippines, Japon, Mexique (zones de subduction), en Islande (zone de dorsale) et au nord des ÉtatsUnis (point chaud intraplaque). Document 3 p 243 Le document 3 propose l’étude d’un exemple français : le champ géothermique de Bouillante en Guadeloupe, associé à une zone de subduction. Le contexte tectonique global, la situation des usines géothermiques et les caractéristiques d’exploitation sont données dans le document. C’est l’occasion de souligner que ces deux usines fournissent à elles seules presque 10 % de la consommation électrique de l’île entière, ce qui peut entamer une réflexion sur les énergies alternatives aux énergies traditionnelles. Repérer les indices d’un flux géothermique localement élevé et expliquez en l’origine Les indices d’un flux géothermique particulièrement élevé sont repérables sur la carte « Google Earth » avec l’existence de nombreux volcans, ainsi que sur la carte des exploitations qui montre des sources thermales le long de la faille de Marsolle ou en bord de mer, l’existence de nombreux volcans récents (0,5 à 1 Ma) et de manifestations de vapeur en surface au niveau du champ géothermique de Bouillante. L’origine d’un flux élevé est à rechercher dans la circulation de fluides dans les failles circulant à proximité de la source magmatique et remontant sous forme de sources thermales et de vapeurs. L’existence d’une zone magmatique est à mettre en relation avec l’existence d’une zone de subduction de la plaque nord-américaine sous la plaque Caraïbe. Document 4 p 243 Le document 4 présente l’exemple américain avec le champ géothermique du parc du Yellowstone correspondant à un point chaud. À signaler, en complément, l’exemple très connu de l’Islande, tout à la fois point chaud et dorsale. Là encore, une réflexion peut être menée sur la production géothermique aux États-Unis équivalent à 0,4 % des besoins du pays en électricité. Argumentez l’idée que yellowstone marque l’emplacement d’un point chaud Les geysers et le champ géothermique du Yellowstone se trouvent à l’aplomb d’un point chaud (remontée locale de matériel très profond). Les arguments visibles sur la carte sont la présence d’un alignement NE-SO de volcans de plus en plus âgés à mesure que l’on s’éloigne du plateau du Yellowstone (NE) où se trouve le volcan le plus récent âgé de 600 000 ans. Des suivis de balise GPS (balise MAWY) montrent en effet que la plaque nord-américaine se déplace dans cette zone en direction du sud ouest à la vitesse actuelle de – 7,83 mm/an en latitude et – 15,65 mm/an en longitude. Belin Edition 2012 12 Les remontées asthénosphériques au niveau des dorsales ainsi que les remontées locales d’origine plus profonde au niveau des points chauds véhiculent vers la surface de l’énergie interne ce qui explique le flux géothermique particulièrement élevé de ces zones et leur fort potentiel de production d’électricité par la géothermie de haute énergie. Les autres zones à fort potentiel sont les zones de subduction où les fluides circulent dans des roches fracturées au contact de réservoirs magmatiques créant un flux géothermique là aussi très élevé. Gradients et flux géothermiques varient selon le contexte géodynamique Pb :Quels sont les mécanismes de transfert de l’énergie thermique ? II- LES MECANISMES DE TRANSFERT THERMIQUE : Activité 6 chap 10 TS : origine de l’énergie géothermique : Extraire et exploiter des informations – raisonner Documents 1 et 2 p 244 + doc ci-dessous Belin Edition 2012 13 Calculer l’énergie produite pour chaque enveloppe terrestre. Concluez. Le flux thermique a pour origine principale la désintégration des substances radioactives contenues dans les roches. Pb :Comment s’effectue les transferts d’énergie ? Activité 7 chap 10 TS : les transferts de l’énergie thermique Exploiter et extraire des informations pour identifier les mécanismes de transfert thermique et comprendre les modalités de ces transferts Document 1 p 246 Indiquer comment évolue le géotherme terrestre Simulation transfert énergie thermique https://www.youtube.com/watch?v=iVtXeuCYASs livre document 3 p 245 Deux transferts thermiques existent dans la Terre : la convection et la conduction. - La conduction sans mouvement de matière La convection impliquant des mouvements de matière : les mouvements sont iitiés par des différences de densité, contrôlées entre autre par la température. La matière chaude moins dense que la matière froide s’élève. Le transfert thermique est plus efficace par convection que par conduction : le gradient géothermique est ainsi plus faible au sein de matériau animé de mouvements de convection. Au sein de la planète, le gradient géothermique est plus fort dans la lithosphère que dans le manteau sous jacent. Le transfert de l’énergie géothermique s’effectue par conduction dans la lithosphère et essentiellement par convection dans le manteau. 14 Belin Edition 2012 Activité 8 chap 10 TS : la Terre : une machine thermique – Réaliser et exploiter une modélisation analogique de convection en employant éventuellement des matériaux de viscosité différente. – Exploiter les imageries de tomographies sismiques. Document 1 + 2 p 247 Le document 1 est un document synthétique obtenu en croisant diverses informations et mesures afin de réaliser une représentation de l’évolution de la température du noyau vers la surface. Il permet de déduire l’importance du gradient géothermique et ses variations en fonction de la profondeur. La zone orange indique les incertitudes liées à l’absence de mesures directes. Le document 2 permet de réinvestir la technique de tomographie sismique afin d’éprouver l’existence d’une convection en identifiant les variations latérales et verticales de température. Il permet de valider et de préciser les mouvements de matière au niveau des zones de dorsales et de subduction en particulier. Donner des exemples précis de variations latérales et verticales de la température. Préciser à quel contexte géodynamique global correspondent ces variations. La température décroit progressivement de la graine vers la croûte. On peut identifier des zones où la température évolue peu : graine, noyau et manteau inférieur (par exemple, on peut calculer un gradient géothermique dans le manteau inférieur de 0,74 °C par km) et des zones où la température subit de brusques changements : limite noyau/manteau inférieur, limite manteau inférieur/manteau supérieur et limite asthénosphère/lithosphère (gradient géothermique moyen de 13 °C environ par km dans la lithosphère). On peut ainsi faire le lien avec les mécanismes de transfert d’énergie : convection dans le manteau inférieur, conduction dans les couches limites : à l’interface noyau / manteau inférieur et à l’interface asthénosphère / lithosphère Document 1+2+3+4 p 246-247 Le document 3 présente une synthèse de données tomographiques (anomalies verticales et latérales de vitesse des ondes) sur une coupe allant de l’Europe à l’Asie. La multiplication des données tomographiques ainsi que les modélisations de mouvements permettent de construire des simulations numériques de dynamique interne du manteau telles que celle figurée dans le document 4 15 Question 2 p 247 Les images tomographiques ainsi que les simulations numériques vérifient l’existence de courants de convection au sein du manteau inférieur. Des zones chaudes ascendantes à l’aplomb des dorsales faiblement enracinées, des panaches mantelliques prenant naissance à l’interface manteau/noyau au niveau d’instabilité thermique et des zones froides descendantes souvent profondément dans le manteau à l’aplomb des zones de subduction. Les plaques lithosphériques perdent de l’énergie par conduction ; cela provoque leur instabilité et génère l’enfoncement au niveau des zones de subduction. Ces phénomènes entretiennent les mouvements de convection réalisés dans le manteau inférieur, de la matière chaude remontant localement au niveau des dorsales et des points chauds. Les transferts d’énergie vers la surface sont donc à l’origine de l’évacuation de l’énergie produite par les enveloppes internes et génèrent la dynamique interne du globe dont les mouvements lithosphériques ne sont que la manifestation de surface A l’échelle du globe, le flux fort dans les dorsales est associé à la production de lithosphère nouvelle, au contraire les zones de subduction présentent un flux faible associé au plongement de la lithosphère âgée devenue dense. Belin Edition 2012 Pb : Comment l’homme exploite-il l’énergie géothermique ? Activité 9 chap 10 TS : l’exploitation par l’homme de l’énergie géothermique Exploiter les données recueillies lors d’une sortie locale dans une exploitation géothermique. Tâche complexe Livre p 248 – 249 Le document 1 réinvestit les notions de géothermie très basse, basse, moyenne et haute énergie et les met en perspective avec les usages possibles, individuels, collectifs (chauffage/climatisation) ou encore industriels (production d’électricité) en fonction de la température des fluides recueillis. Il permet donc d’aborder la diversité des applications géothermiques en fonction de la ressource disponible. Le document 2 traite de deux exemples d’utilisation de la géothermie : – l’utilisation de l’énergie thermique de la nappe aquifère située à 600 m de profondeur à Paris, récupérée par un système de double puits d’alimentation/rejet ; – l’utilisation de la chaleur des roches du sous-sol grâce à un système de tuyauterie enterré fonctionnant comme échangeur thermique et à une pompe à chaleur réalisant la conversion de la chaleur permettant de chauffer l’habitation. Le document 3 illustre une technique ambitieuse mise en œuvre dans le fossé rhénan à Soultz. Cette zone, exceptionnelle du point de vue géothermique (flux géothermique le plus élevé en France métropolitaine) permet, après 16 fracturation des roches profondes (5 000 m), de créer une circulation d’eau chauffée en profondeur et de récupérer l’énergie thermique pour fabriquer de l’électricité. C’est la technique des « roches chaudes fracturées ». Le document 4 illustre les origines de la production d’électricité dans le monde et en France. Il est utile de faire réfléchir les élèves à la notion d’énergie renouvelable. Dans le monde, l’énergie géothermique utilisée correspond à une puissance de 61 GW (gigawatt, valeur pour l’année 2000 qui a permis de couvrir 1 % de la consommation d’énergie). Cette énergie prélevée est infime par rapport à l’énergie produite 42 TW (térawatt). L’énergie géothermique est donc une énergie durable à l’échelle humaine. En 2008, 2,8 % de l’électricité produite dans le monde était d’origine géothermique, contre seulement 0,0024 % en France. La faible part de la géothermie dans la production d’énergie en France peut être augmentée grâce à la diversité des ressources possibles. Les trois exemples abordés illustrent la possibilité de géothermie très basse énergie, basse énergie et haute énergie grâce à la technique des roches fracturées. L’énergie géothermique utilisable par l’homme est variable d’un endroit à l’autre. Le prélèvement éventuel par l’homme ne représente qu’une infime partie de ce qui est dissipé Belin Edition 2012 17 Pour aller plus loin : - La prospection géothermique La Terre selon Athanasius Kircher Origine de l’énergie géothermique Dissipation de l’énergie géothermique Energie géothermique et énergie solaire Géothermie « haute énergie » Géothermie « basse énergie » Microscismicité et géothermie des roches chaudes fracturées Le 1er puits artésien à Paris Electricité géothermique Ressources géothermiques et développement durable Dossier brgm Métiers : - Géothermicien - Ingénieur en géothermie - hydrogéologue 18