composés qui interviennent dans les cycles catalytiques de destruction de l'ozone stratosphérique.
Différents scénarios ont été considérés par les modèles du climat dans lesquels une augmentation
des émissions de N2O tendrait à réduire l’ozone tandis qu’une augmentation de CH4 tendrait à
l’augmenter. Un autre GES à considérer est la vapeur d’eau car c’est la principale source de
radicaux HOx qui détruisent l'ozone. Les changements du contenu en vapeur d'eau peuvent aussi
modifier les températures stratosphériques (et donc les taux de réactions chimiques) et la
formation de nuages stratosphériques polaires.
L’objectif de cette thèse est d’évaluer à partir des observations disponibles les processus radiatifs
et dynamiques à l’œuvre dans la variabilité à moyen et long terme de l’ozone et plus
généralement de la stratosphère, sur plusieurs décennies. Des études de tendance de l’ozone et
des paramètres influençant son évolution s’appuieront sur la synergie entre les différentes séries
de mesures dans les régions (tropiques, moyennes et haute latitudes) de la stratosphère. Le
LATMOS possède une base de données unique pour aborder ce sujet. Il dispose de longues séries
de mesures du profil vertical d’ozone, d’aérosols, de température par lidar et des colonnes totales
d’ozone et de dioxyde d’azote par spectrométrie UV-Visible. Ces observations sont réalisées dans
différentes stations du réseau international de surveillance de la moyenne atmosphère NDACC et
certaines séries d’observation couvrent près de 3 décennies.
Des analyses statistiques multi-variables seront réalisées à partir des mesures effectuées dans
trois stations françaises multi-instrumentées et une station argentine (OHP, La Réunion, Dumont
d’Urville et Rio Gallegos). Les différentes séries de mesure seront utilisées avec des paramètres
issus des ré-analyses météorologiques pour évaluer la variabilité interannuelle et long-terme de
l’ozone et des paramètres associés. Elles seront comparées aux séries de mesures satellitaires
disponibles autour des stations et aux simulations à long-terme issues du modèle de chimie-
transport REPROBUS réalisées au laboratoire.
Enfin, l’impact des GES sur l’évolution de l’ozone sera analysé à l’aide du modèle de climat de
l’IPSL LMDz-REPROBUS suivant les différents scénarios de changement climatique. Les
simulations seront comparées aux mesures sol et satellitaires afin d’en évaluer la validité.
Dans le cas des mesures obtenues à La Réunion et Rio Gallegos, les études seront réalisées en
collaboration avec les laboratoires en charge de ces stations.
Références :
WMO, Global Ozone Research and Monitoring Project, Scientific Assessment of Ozone
Depletion, Report 55, 2014
Collaborations dans le cadre de cette thèse: Thierry Portafaix (LACy), Philippe Keckhut
(LATMOS), Sergey Khaykin (LATMOS), S. Bekki (LATMOS), M. Marchand (LATMOS), F.
Lefèvre (LATMOS), C. Claud (LMD), E. Wolfram (IFAECI - UMI 3351), J. Salvador (IFAECI -
UMI 3351), et E. Quel (IFAECI - UMI 3351).
• Type de financement autre que ED 129, précisez si envisageable ou acquis (CNES,
CEA, ADEME etc…)!:
Non
• Encadrement :
. Liste des autres doctorants que vous encadrez au 1er janvier 2017
(Nom, Université d’inscription, type de financement, date de soutenance envisagée)
Kevin Lamy, Université de la Réunion, co-encadrement, directeur de thèse Hassan Bencherif
(LACy), co-encadrant LACy!: Thierry Portafaix