SUIVI BIOLOGIQUE DE LA RIVIERE SENSEE AMONT ET DE SES

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Institution Interdépartementale Nord – Pas-de-Calais
pour l’Aménagement de la Vallée de la Sensée
SUIVI BIOLOGIQUE DE LA RIVIERE SENSEE AMONT
La Sensée à Marlenpuits
ET DE SES AFFLUENTS :
La Lugy
LE COJEUL, LA LUGY ET LE TRINQUISE
EN SEPTEMBRE 2007
Le Cojeul
Le Trinquise
Source photographique des truites fario à différents stades de vie : H. CARMIE
Source photographique des rivières : FDPPMA 62
Fédération du Pas-de-Calais
pour la Pêche et la Protection des Milieux Aquatiques
2, résidence de France
Rue Emile Zola
62405 Béthune
Tel : 03.21.01.18.21
Juillet 2008
Sommaire
SOMMAIRE
1
1. CONTEXTE DE L’ETUDE
2
1.1. CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE
1.2. PRESENTATION DU CONTEXTE PISCICOLE
2
3
2. PRESENTATION DES SITES D’ETUDES PISCICOLES
5
2.1. STATIONS D’ETUDES PISCICOLES ECHANTILLONNEES
5
3. MATERIELS & METHODES
7
3.1.1. MATERIEL UTILISE
3.1.2. PROTOCOLE D’INVENTAIRE
3.1.3. NIVEAU TYPOLOGIQUE REEL ET THEORIQUE
3.1.4. INDICE POISSON DE RIVIERE (IPR)
3.1.4.1. CALCUL DE L’INDICE POISSON
3.1.4.2. VARIABLES ENVIRONNEMENTAUX ET METRIQUES
3.1.4.3. RESULTATS DE L’IPR
3.1.4.4. LIMITES DE L’IPR ET PERSPECTIVE
3.1.5. DIVERS INDICES
7
7
8
11
11
11
12
12
13
4. ANALYSE DES RESULTATS
14
4.1. QUALITE PHYSIQUE
4.1.1. HABITATS DES SITES DE PECHE
4.2. QUALITE BIOLOGIQUE
4.2.1. COMPARAISON ENTRE LE NIVEAU TYPOLOGIQUE THEORIQUE ET LE PEUPLEMENT OBSERVE
4.2.2. STATION « LE COJEUL » (SEN1)
4.2.3. STATION « LA LUGY » (SEN2)
4.2.4. STATION « LE TRINQUISE » (SEN3)
4.2.5. STATION « LA SENSEE » (SEN4)
4.2.6. INDICES DE DIVERSITE ET DE JACQUARD
4.2.7. INDICE POISSON DE RIVIERE (IPR)
14
14
15
16
17
18
19
20
21
22
5. DISCUSSION ET PERSPECTIVE
23
5.1. ETAT DES LIEUX DE LA FONCTIONNALITE DU BASSIN VERSANT
5.1.1. DES SITES D’ETUDES PISCICOLES ALTERES AU SEIN D’UN CONTEXTE PISCICOLE DEGRADE
5.1.2. ETAT GENERAL DU PEUPLEMENT PISCICOLE DE LA SENSEE AMONT
5.1.3. LA CONTINUITE ECOLOGIQUE : UNE NECESSITE A L’ECHELLE DU CONTEXTE PISCICOLE
5.2. PERSPECTIVE
23
23
23
24
24
6. CONCLUSION
26
7. TABLE DES ILLUSTRATIONS
27
8. BIBLIOGRAPHIE
28
9. PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
29
10. ANNEXES
30
1
1. CONTEXTE DE L’ETUDE
1.1. CONTEXTE GENERAL DE L’ETUDE
Dans le cadre de la mise en place du SAGE Sensée, l’Institution Interdépartementale Nord – Pas-de-Calais pour
l’Aménagement de la Vallée de la Sensée, engage diverses études sur l’ensemble du bassin versant afin de mieux connaître la qualité
physico-chimique, la qualité physique, la qualité biologique de la Sensée et de ses affluents. Ces études permettent de définir un état
des lieux initiaux et de proposer des mesures d’action pour atténuer voir disparaître les perturbations sur l’ensemble du bassin versant.
A travers une convention signée le 13 septembre 2006 définissant un partenariat privilégié entre les organismes cités, les
Fédérations Départementales pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique du Nord et du Pas-de-Calais ont été sollicitées par le
SAGE Sensée, pour participer à l’acquisition de connaissances sur le peuplement piscicole à travers des échantillonnages par
pêche à l’électricité et à l’évaluation de la qualité biologique sur la Sensée amont et aval.
Au cours de l’année 2007, six stations ont été pêchées :
-
en amont : le Cojeul, le Lugy, le Trinquise, la Sensée à Etaing
-
en aval : la Sensée à Wasnes et à Aubigny
Une analyse détaillée du peuplement piscicole (comparaison avec le niveau typologique théorique, d’indices de diversité,
présence d’espèces patrimoniales, l’étude de cohorte de chabot et l’IPR …) relié à la qualité physico-chimique, à la qualité physique du
milieu et à la qualité biologique (macro-invertébré) permettra de définir l’état de la qualité du peuplement piscicole actuel et d’en
proposer une gestion la plus adaptée possible.
La particularité du bassin de la Sensée est d’être en discontinuité hydrologique entre l’amont et l’aval au niveau du canal de
la Sensée. Cette spécificité sépare, donc, l’amont situé en contexte salmonicole de l’aval placé en contexte cyprinicole ou cyprinoésocicole.
L’étude sur l’état de la qualité du peuplement piscicole aboutira sur des propositions de mesures de gestion patrimoniale selon
le contexte considéré : le retour de la truite fario en contexte salmonicole et le développement de la population de brochet en contexte
cyprinicole. Ces actions seront émises, dans le but, de recouvrer une fonctionnalité naturelle du cours d’eau (auto-épuration, transit
d’eau et de solide, assurer la biodiversité) associé à un peuplement piscicole diversifié et varié mais toujours, en équilibre et conforme à
la réalité du terrain.
L’état initial réalisé et les premières préconisations permettront de connaître la qualité hydromorphologique, physicochimique et biologique du contexte Sensée et de participer à l’objectif global du bon état écologique de la masse d’eau fixé par
la DCE avant la date butoir de 2015.
2
1.2. PRESENTATION DU CONTEXTE PISCICOLE
La superficie du contexte de la Sensée amont est de 316 km². La source de la Sensée se localise à Chérizy et s’écoule à travers
un substrat crayo-marneux. Le cours principal de la Sensée présente une pente naturelle moyenne de 1.62‰, lui conférant son faciès
lotique typique des milieux à salmonidés. Cependant, les ouvrages implantés en travers de la rivière induisent une perte de pente de
9.5% et modifient localement les fonctionnalités hydro-écologiques de la Sensée.
La Sensée et ses affluents en amont du décanteur de Tortequesne appartiennent au contexte salmonicole de la Sensée au sens
du PDPG 62 (Lefebvre, 2007). L’état de fonctionnalité sur ce contexte est dégradé à 16% c’est-à-dire que le cycle biologique de la truite
fario (TRF), espèce repère dans les rivières en contexte salmonicole ne se réalise pas complètement : une phase de vie de ladite
espèce est compromise voire impossible.
La carte intitulée LocDensitéTRF, traduit les densités de truite fario en fonction des secteurs de la Sensée et permet de mettre
en évidence des tronçons à fort potentiel pour la truite fario. Les secteurs concernés correspondent à des tronçons découpés en fonction
de la pente, de la largeur, des affluents et des ouvrages la jalonnant. De l’amont vers l’aval, cinq tronçons ont été définis :
-
la Sensée 1 : de la source permanente à Chérisey jusqu’à la confluence du ruisseau d’Haucourt
-
le ruisseau d’Haucourt
-
le ruisseau de la Lugy
-
le ruisseau du Cojeul
-
le ruisseau de la Trinquise
-
la Sensée 2 : de la confluence avec le ruisseau d’Haucourt jusqu’au pont de Tortequesne (limite contexte)
Sur le contexte « Sensée amont », les facteurs de perturbations recensés sont principalement liés aux travaux hydrauliques, à
l’érosion des sols agricoles et aux lessivages des surfaces imperméables. Les obstacles en travers du lit (seuil, barrage, tôle, buse….),
participent également à la dégradation des milieux aquatiques bien que leur nombre sur le bassin de la Sensée amont reste limité. Il
résulte de cette fragmentation spatiale une atteinte sur la qualité du peuplement piscicole, par fragilisation des populations de poissons
sauvages déjà touchées par d’autres facteurs de dégradations du milieu aquatique tels que la qualité de l’eau (nitrates) et l’érosion des
sols agricoles (matières en suspension).
Pour rappel, d’après Malavoi (2003), les ouvrages hydrauliques nuisent aux écosystèmes aquatiques à plusieurs niveaux :
par l’effet « flux » entraînant des modifications des processus de transit d’eau amenant à l’augmentation des
inondations en amont, de solides qui favorisent le colmatage du fond et une érosion progressive, de poissons par le blocage de leur
migration et l’incapacité de se reproduire sur les zones favorables à la reproduction
par l’effet «retenue» modifiant les caractéristiques hydromorphodynamiques du cours d’eau (hauteur d’eau, faciès
d’écoulement, T°c, O2)
Ces perturbations diverses et variées pénalisent le bon déroulement du cycle biologique de la truite fario (perte d’habitats,
destruction de fraies, limitation de la migration, isolement de la faune piscicole, banalisation des milieux... Il en résulte une perte de
fonctionnalité générale du contexte piscicole (Cf. LocFonct) pour chaque secteur de la Sensée amont.
Dans les conditions actuelles, la capacité de production est le facteur limitant. En effet, seulement 16% des habitats encore
fonctionnels peuvent à ce jour être saturés.
3
Capacité d’accueil
Absence d'entretien du cours
d'eau
Rejet domestique urbain
Ouvrages hydrauliques
(barrage, seuil résiduel)
Erosion des sols agricoles et
lessivage des surfaces
imperméabilisées
Travaux hydrauliques
(recalibrage, curage…)
0
10
20
30
40
50
60
Capacité de production
Absence d'entretien du cours
d'eau
Rejet domestique urbain
Ouvrages hydrauliques
(barrage, seuil résiduel)
Erosion des sols agricoles et
lessivage des surfaces
imperméabilisées
Travaux hydrauliques
(recalibrage, curage…)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
Figure 1. Impact des facteurs de perturbation dans le déficit de capacité d’accueil et de production en TRFc du contexte salmonicole de la Sensée
amont
4
2. PRESENTATION DES SITES D’ETUDES PISCICOLES
Les sites d’études comprennent la Sensée et des affluents, en amont du décanteur de la Tortequesne. Quatre stations d’étude
piscicole ont été échantillonnées au cours de septembre 2007. En annexe, une carte de localisation permet de visualiser les stations
d’étude piscicoles.
2.1. STATIONS D’ETUDES PISCICOLES ECHANTILLONNEES
La station Sen1 se situe sur le Cojeul, au nord-est de
Rémy, lieu dit les « les Clairs ». La rivière, très éclairée coule
dans un environnement agricole avec en rive gauche des
pâtures et en rive droite des cultures. La largeur du lit mouillé
est d’environ 3 mètres pour un lit majeur d’environ 6 mètres.
Sur l’ensemble de la station, la hauteur d’eau est homogène
(0.50 mètres). Les berges sont hautes et naturelles et la
ripisylve associé semble hétérogène. Il est constaté qu’en rive
gauche, la végétation rivulaire paraît anecdotique alors qu’en
rive droite, ce compartiment est plus dense (arbres et
arbustes). La granulométrie dominante correspond à l’argile. Il
s’observe un développement important de la végétation
aquatique surtout des spermaphytes émergés.
Photographie 1. Le Cojeul
La station Sen2 se situe sur la Lugy au nord-ouest
d’Eterpigny sur cette même commune. Au niveau de la station,
la rivière sinueuse et dégagée évolue dans un environnement
agricole avec en rive gauche des cultures et en rive droite des
pâtures. La largeur du lit mouillé affiche environ 3 mètres et les
hauteurs d’eau ont comprises entre 0.10 et 0.2 mètres. Sur
l’ensemble du site, l’accessibilité à la rivière est rendue très
difficile par la présence de berges abruptes et naturelles. La
ripisylve, absente en rive gauche présente, en rive droite, une
strate arborée à proximité du petit bois. La granulométrie
dominante est le gravier.
Photographie 2. Le Cojeul
5
La station Sen3 se situe sur le Trinquise à Sailly-enOstrevent, à 50 mètres en aval du pont D39. La rivière, très
ombragé sur le secteur longe un environnement semi-urbain
avec en rive gauche des habitations et en rive droite une
prairie herbeuse. La largeur du lit mouillé affiche environ 3
mètres pour une hauteur d’eau moyenne de 0.25 mètres. Sur
le secteur, le Trinquise, rivière très encaissée possède des
berges naturelles, abruptes et très hautes (2 à 3 mètres).
L’accès au lit mineur rendu difficile par les berges
impraticables, reste possible par l’utilisation d’un escalier
rudimentaire, en aval de la station échantillonnée. La ripisylve,
absente en rive droite, présente, en rive gauche, une strate
arborée continue tout au long de la station. Le limon constitue
Photographie 3. Le Trinquise
la granulométrie dominante.
La station Sen4 se situe sur la Sensée, au nord
d’Etaing, dans la zone du Grand Marais, en aval du pont D39.
La rivière, rectiligne et dégagée évolue dans un environnement
prairial et protégé (ENS en rive gauche). La rivière présente
une largeur du lit mouillé égale à 6 mètres et une hauteur d’eau
importante comprise entre 1 mètre et 1.20 mètres. Sur le
secteur,
la
Sensée
possède
des berges naturelles,
subverticales et hautes (1.50 à 2.50 mètres). La ripisylve est
pratiquement absente en rive droite et en rive gauche.
Quelques saules plantés jalonnent les deux rives à égale
distance les uns des autres. Le limon constitue la
granulométrie dominante.
Code
Sen1
Sen2
Sen3
Sen4
Cour d'eau
Cojeul
Lugy
Trinquise
Sensée
Photographie 4. La Sensée à Etaing (Marlenpuits)
Commune
X
Rémy
Eterpigny
Sailly en Ostrevent
Etaing
645095,95
645752,38
646788,66
647135,32
Y
2585660,38
2585516,55
2587972,64
2587972,64
D0 (km) Long (m) Larg (m) Prof. (m) Sme (m2) S ech (m2)
3,235
1,257
1,192
8,3
Tableau 1. Les données des stations de pêche
6
45
53
70
156
5,5
3
2,9
6
0,50
0,155
0,25
1,2
2,75
0,465
0,725
7,2
247,5
159
203
937,5
Dureté tot. Pente T°c max.
(mg Ca.l-1) moy. (‰) (°.C)
140
2,32
13,3
140
0,63
13,3
140
0,74
13,3
140
0,94
13,3
3. MATERIELS & METHODES
3.1.1. MATERIEL UTILISE
Selon la taille du cours d’eau échantillonné, deux types de matériels ont été employés :
le HERON 88 de DREAM – ELECTRIQUE n°901-207, alimenté par un groupe électrogène spécifique dédié
exclusivement à la pêche électrique permet de pêcher les cours d’eau plus large et plus profond. L’équipement est
constitué d’un groupe électrogène délivrant l’énergie électrique, d’une armoire électrique, d’une poignée de
commande, de dérouleurs, d’une cathode et d’une anode.
le MARTIN PECHEUR de DREAM – ELECTRIQUE, matériel portatif, maniable permettant de prospecter
efficacement les cours d’eau de taille réduite (largeur < 3m, peu profond). Il est constitué des mêmes éléments mais
de façon compacte.
Le principe de pêche reste cependant le même : la cathode est mise à l’eau alors que l’opérateur manipulera l’anode placée
au bout du manche isolant. Une fois l’anode plongée dans l’eau, le circuit électrique est fermé et le phénomène de pêche se produit. Un
champ électrique sphérique d’intensité décroissante à mesure qu’on s’en éloigne rayonne autour de l’anode et influence alors le
comportement du poisson (nage forcée). Lorsqu’il arrive près de l’anode, le poisson perd connaissance (anesthésier, paralyser) et
remonte à la surface de l’eau. A ce moment-là, le poisson est capturé dans une épuisette mais retrouve très vite sa mobilité dans une
bassine d’eau oxygénée et loin de l’anode. Une biométrie (identification de l’espèce, comptage et mesure) sur les individus capturés est
alors effectuée.
Bien évidemment, l’ensemble du matériel est conforme aux prescriptions techniques contenues dans le décret n°93-40 du 11 janvier
1993 et l’arrêté du 2 février 1989 portant dérogation aux prescriptions des articles 11 et 16 du décret n°88-1056 du 14 novembre 1988.
3.1.2. PROTOCOLE D’INVENTAIRE
Sur le bassin de la Sensée, deux types d’inventaires piscicoles ont été pratiqués dépendant de la profondeur du cours d’eau
prospecté :
Selon la méthode d’inventaire par épuisement sur les affluents de la Sensée.
L’échantillonnage par pêche électrique s’effectue alors à pied, d’aval vers l’amont, avec une électrode et deux passages
successifs sans remise à l’eau, sur un secteur non fermé par des filets. Le fait de n’avoir pas clôturer le secteur a
probablement permit l’échappement de certains poissons. Les effectifs sont estimés à partir de la méthode de De Lury
(1951). Cette méthode considère à ce que le nombre de poissons capturés à chaque passage est proportionnel au nombre
de poissons qui étaient présents dans le secteur juste avant ce passage.
P= m²/(m-n)
où
P= valeur la plus probable de la population de poissons
m= nombre de sujets capturés lors de la première pêche
n= nombre de sujets capturés lors de la seconde pêche
7
Selon l’échantillonnage par abondance (EPA) pour la Sensée à Malenpuits.
La hauteur d’eau ne permettant d’accéder à la l’ensemble de la station, l’utilisation d’un bateau a été nécessaire. Le sondage
par EPA consiste à réaliser environ 80 points de pêches aléatoires, en plongeant l’anode et en la remontant, au niveau
d’habitats piscicoles sur le tronçon pêché.
Malgré des méthodes différentes d’échantillonnage par pêche à l’électricité, une fiche station au niveau de chaque site de pêche a été
renseignée (faciès d’écoulement, granulométrie, végétation…) et les caractéristiques physiques de la station nécessaires au calcul de
l’IPR ont également été relevées.
3.1.3. NIVEAU TYPOLOGIQUE REEL ET THEORIQUE
Les peuplements réels sont confrontés aux potentialités estimées du cours d‘eau selon une approche typologique (Verneaux,
1973). A chaque niveau typologique théorique correspond un peuplement potentiel optimal, lorsque aucune dégradation, que ce soit au
niveau de la qualité des eaux ou de l’intégrité physique du milieu, n’intervient sur le tronçon.
A partir des données mésologiques caractéristiques de chacune des stations échantillonnées, le type écologique d’un tronçon de cours
d’eau donné a été calculé suivant la formule :
NTT = 0.45 .T1 + 0.30 . T2 + 0.25 . T3
NTT = niveau typologique théorique
T1 = 0.55 Tm – 4.34
T2 = 1.17 ln(Do*D, 10-2) + 1.5
T3 = 1.75 ln (Sm*102) + 3.92
L2*P
Avec :
Tm = température maximale de l’eau du mois le plus chaud
D0 = distance à la source km
D = dureté totale en mg.l-1
Sm = section mouillée en m2
L = largeur moyenne
P = pente moyenne en m/km
Des études antérieures sur la distribution des poissons dans 12 cours d’eau du bassin du Doubs (Verneaux, 1973 ; Verneaux,
1976) ont montré que chaque espèce pouvait être caractérisée par deux traits écologiques généraux : son préférendum et son
amplitude typologique. Ces deux traits ont été définis à partir des biocénotypes (B0 à B9). Sur cette base, le peuplement potentiel
optimal est défini, avec pour chaque espèce une côte d’abondance théorique comprise entre 0,1 et 5 (Tableau 1 ; Degiorgi et Raymond,
2000). Les valeurs de densité calculées pour chaque espèce permettent ensuite de déterminer pour chaque année la côte d’abondance
observée suivant l’abaque fourni (Tableau 2 ; Degiorgi et Raymond, 2000). Les résultats sont présentés sous forme graphique et en
annexe se trouve la liste des abréviations des noms de poissons français.
8
NTT
1,0
1,5
2,0
2,5
3,0
3,5
4,0
4,5
5,0
5,5
6
6,5
7,0
7,5
8,0
0,1
CHA
2
3
4
5
5
4
3
3
2
2
1
1
1
TRF
1
2
3
3
4
5
5
4
3
3
2
1
1
1
0,1
1
2
3
3
4
4
5
5
4
3
2
1
0,1
LPP
VAI
8,5
1
3
4
5
4
3
3
2
1
1
1
1
LOF
1
2
3
4
5
5
4
3
3
2
1
1
1
OBR
0,1
1
9,0
2
3
4
5
4
4
3
2
1
CHE
0,1
1
3
3
3
4
4
5
3
3
2
1
GOU
0,1
1
2
3
3
4
5
5
3
3
2
1
0,1
1
1
2
2
3
3
4
4
5
5
VAN
0,1
1
2
3
4
5
3
2
1
1
HOT
0,1
1
3
5
4
3
2
1
1
1
BAF
0,1
1
2
3
4
5
5
3
2
1
SPI
0,1
1
ANG
2
3
4
5
3
2
1
1
BOU
0,1
1
3
4
5
5
4
4
BRO
0,1
1
2
3
5
5
4
3
PER
0,1
1
2
3
5
5
4
3
GAR
0,1
1
2
3
4
5
4
3
TAN
0,1
1
2
3
4
4
5
5
ABL
0,1
1
3
4
5
4
4
CAS
0,1
1
2
3
5
5
4
PSR
0,1
1
3
4
5
5
4
CCO
0,1
1
3
5
4
3
SAN
0,1
1
3
5
4
4
BRB
0,1
1
3
4
4
5
BRE
0,1
1
3
4
4
5
GRE
0,1
3
5
4
3
PES
0,1
3
4
5
5
ROT
0,1
2
3
4
5
BBG
0,1
1
3
5
5
PCH
0,1
3
5
5
SIL
0,1
3
5
5
NTT
1.0
1.5
2.0
2.5
3.0
3.5
4.0
4.5
5.0
5.5
6.0
6.5
7.0
7.5
8.0
8.5
9.0
Score Abon opti
2
5
8
12
14
16
20
22
24
36
48
56
60
76
84
80
76
1
1
2
2
2
2
2
2
2
2
3
4
4
6
6
6
6
Var opti obser
1
1
2
3
3
4
5
7
9
12
15
18
21
23
25
23
17
Var opti théori
1
2
3
4
5
6
7
9
12
15
18
21
24
27
30
28
28
Tableau 2. Répartition biolongitudinale (au sens biotypologique) des abondances optimales et potentielles des espèces piscicoles du Bassin Artois –
Picardie. D’après Degiorgi et Raymond (2000) in Grès (2007 a).
9
CODE 0,1
CHA
CHE
GOU
LOF
LPP
OBR
TRF
VAI
ANG
1
2
3
4
5
<
<
<
<
<
≥
80
750
1500
3000
6000
50
280
550
1100
2200
60
580
1150
2300
4600
200 2000 4000
8000 16000
20
100
200
400
800
20
60
130
250
500
60
650
1300
2600
5200
150 1750 3500
7000 14000
5
10
30
50
100
VAN
50
280
550
1100
2200
HOT
100 960
1930
3850
7700
BAF
30
130
250
500
1000
SPI
20
60
130
250
500
BOU
30
180
350
700
1400
BRO
5
20
50
90
180
PER
10
30
60
120
240
GAR
150 1700 3400
TAN
ABL
5
30
50
6800 13600
100
200
250 5000 10000 20000 40000
CAS
5
20
40
80
160
PSR
50
250
500
1000
2000
CCO
5
20
50
90
180
SAN
5
20
50
90
180
BRB
50
300
600
1200
2400
BRE
10
50
90
180
360
GRE
60
630
1250
2500
5000
PES
10
30
60
120
240
ROT
10
40
80
150
300
BBG
5
20
40
80
160
PCH
10
40
80
150
300
SIL
/
/
/
/
/
Tableau 3. Limites de classes d’abondance numérique pour les densités estimées du stock en place (Degiorgi et Raymond, 2000)
10
3.1.4. INDICE POISSON DE RIVIERE (IPR)
3.1.4.1. CALCUL DE L’INDICE POISSON
L’indice poisson de rivière ou IPR est un indice biologique basé sur l’analyse de la composition et de la structure des
peuplements piscicoles. La méthode standardisée de l’IPR (NF T90-344) consiste à mesurer, l’écart entre la composition du peuplement
sur une station donnée, observée à partir d’un échantillonnage par pêche électrique, et la composition attendue en situation dite de
« référence ». Cet écart exprime l’état de dégradation du peuplement en place.
3.1.4.2. VARIABLES ENVIRONNEMENTAUX ET METRIQUES
L’indice poisson de rivière prend en compte les paramètres environnementaux responsables des variations des
peuplements piscicoles (surface bassin versant, surface échantillonnée, largeur, pente, température de l’air…) au même titre que les
variables environnementales usuelles définies dans le NTT et les paramètres biologiques (diverses métriques d’occurrence et
d’abondance) afin d’établir dans quelle mesure un peuplement donné diffèrent ou non du peuplement colonisant normalement ce type
de milieu.
Cependant et à la différence des NTT, les valeurs thermiques utilisées dans le calcul sont celles de l’air, sur la base du
maillage défini par Rogers et Pont (2005) du laboratoire d’écologie des hydrosystèmes fluviaux, (UMR CNRS 5023, Univ, Lyon I) dans le
cadre du programme « Gestion des impacts du changement climatique ».
La base de données est réalisée sur l’interpolation de données stationnelles des températures moyennes mensuelles de l’air
pour la période de 1980 à 1999 (Météo France) pour les mois de janvier et de juillet (Rogers et Pont, 2005). Les données moyennes
sont corrigées par l’altitude de la station par rapport à celle de la maille référentielle (NF T90-344) à partir d’un facteur correctif d’altitude
qui tient compte du gradient thermique moyen en fonction de l'altitude (-0,55°C pour 100 m ; Rogers et Pont, 2005) :
Tstation = Tmaille - 0,0055 X (Altstation -Altmaille)
Cette méthode permet de définir les probabilités d’occurrence et d’abondance, la structure trophique et la composition
taxonomique pour 34 espèces de poissons les plus couramment rencontrés en France.
Les métriques concernées sont les suivantes :
Nombre total d’espèces (NTE)
Nombre d’espèces rhéophiles (NER)
Nombre d’espèces lithophiles (NEL)
Densité d’individus tolérants (DIT)
Densité d’individus invertivores (DII)
Densité d’individus omnivores (DIO)
Densité totale d’individus (DTI)
Nom
du cours d'eau
Cojeul
Lugy
Trinquise
Sensée
Nom de
la station
Date de
l'opération
SURF
ECHANT
BV
DRAINE
Do
Larg
Pente
Prof
Altitude
T moy juil
corrigé
T moy janv
corrigé
UH
Sen1
Sen2
Sen3
Sen4
14/09/2007
17/09/2007
14/09/2007
17/09/2007
247,5
159
203
937,5
153
12,5
27,9
106
3,235
1,257
1,192
8,3
5,5
3
2,9
6
2,32
0,63
0,743
0,94
0,5
0,1555
0,25
1,2
44
44
41
40
18,614
18,614
18,605
18,636
3,544
3,544
3,575
3,566
NORD
NORD
NORD
NORD
11
Signification des abréviations :
SURF ECHANT
BV DRAINE
Do
Larg
Pente
Prof
Altitude
T moy juil corrigé
T moy janv corrigé
UH
Surface échantillonnée
Surface du bassin versant drainé
Distance à la source
Largeur moyenne en eau
Pente du cours d'eau
Profondeur moyenne
Altitude
Température moyenne de juillet
Température moyenne de janvier
Unité hydrologique
3.1.4.3. RESULTATS DE L’IPR
La note globale de l’IPR correspond à la somme des scores associés aux 7 métriques. Celle-ci est inversement proportionnelle
à la qualité piscicole et se répartit en 5 classes.
Classe de qualité Note de l'IPR
1-Excellente
<7
2-Bonne
]7 - 16]
3-Passable
]16 - 25]
4-Médiocre
]25 - 36]
Peuplement intégre
Peuplement satisfaisant
Peuplement perturbé (signes de perturbation et d'instabilité du peuplement)
Peuplement fortement perturbé (dégradation importante du peuplement)
5-Mauvais
Peuplement quasi inexsitant ou complétement modifié (forte dégradation biologique)
> 36
Degré de dégradation
Tableau 4. Classes de qualité de l’IPR
3.1.4.4. LIMITES DE L’IPR ET PERSPECTIVE
L’IPR reste un outil global qui fournit une évaluation synthétique de l’état des peuplements piscicoles et ne permet pas de
préciser les impacts d’une perturbation donnée. Il existe encore peu de retour d’expérience en ce qui concerne le temps de retour des
valeurs d’indices par rapport à une amélioration globale de l’état hydro-morphologique ou physico-chimique du cours d’eau.
L’outil privilégié pour un diagnostic pertinent demeure les classes d’abondance et le peuplement piscicole de référence
associé aux NTT, utilisés d’ailleurs pour définir chaque contexte piscicole dans le cadre du PDPG (Jourdan, 2005). Des diagnostics
complémentaires s’attachant à une approche sur la qualité piscicole (NTT) et sur une analyse des perturbations du milieu (physique :
qualité des habitats, abris, courants ; physico-chimique : eau et sédiments ; hydrobiologique : IBGN, analyse de la structure de la
population de la TRF, du CHA) reste essentiel pour une meilleure prise en compte des facteurs perturbateurs du site étudié.
Actuellement, l’IPR ne prend en compte ni la biomasse ni la taille des individus capturés, ni même les espèces migratrices (les
lamproies, les aloses…) ou introduites (les truites arc-en-ciel, les saumons de fontaine, l’esturgeon de Sibérie...) afin d’évaluer l’état du
peuplement piscicole. Par ailleurs, l’IPR est peu sensible aux perturbations sur les cours d’eau des têtes de bassin à faible d’espèces,
perturbations qui se manifestent principalement sur la structure en âge des populations (Grès, 2007 a).
C’est la raison pour laquelle nous présentons l’analyse du NTT du peuplement piscicole et tentons de d’approfondir les
connaissances sur le milieu naturel (eau, sédiments, qualité des habitats, ouvrages hydrauliques) afin de cerner au mieux les
perturbations et d’y remédier le mieux possible. Il est recommandé également d’apprécier, la dynamique des populations sur la base de
la répartition en taille de l’espèce la plus abondante dans le peuplement, le chabot Cottus gobio. Cette démarche est cohérente avec
d’autres études de la faune piscicole, qui s’appuient en théorie sur l’analyse des cohortes de l’espèce « repère », la truite fario
(Ratineau, 2006 ; Grès, 2007 a, b et c). Au regard des faibles abondances en truites fario dans notre département, il a été décidé de
s’intéresser à la robustesse des peuplements de chabot. Pour ce faire, les cohortes sont identifiées à l’aide de la méthode de D’Arcy –
12
Thompson (Ombredane, 1988), qui consiste à estimer les classes d’âge dominantes de l’échantillon en observant les modes successifs
dans une distribution des fréquences de taille. L’évolution temporelle de chaque cohorte est discutée au cours du temps et des
informations disponibles en terme de connaissance des pressions humaines.
La dynamique des populations piscicoles est donc analysée dans le temps par comparaison simple des densités piscicoles,
des valeurs d’IPR et de la contribution relative des cohortes au peuplement de chabot.
Dans la suite du rapport, les symboles 0+, 1+, 2+, …., i+ désignent les individus étant respectivement dans leur
première, seconde, troisième et (i+1)ème année de vie, en application des méthodes graphiques et scalimétriques de
détermination de l’âge (Ombredane, 1988).
3.1.5. DIVERS INDICES
Ces indices permettent d’analyser la structure de la population piscicole. L’abondance relative (Pi) est évaluée pour chaque
espèce i, ainsi que la richesse spécifique (S), c'est-à-dire le nombre d’espèces dans le peuplement.
A partir de ces valeurs de richesse spécifique et d’abondance relative, on calcule :
•
l'indice de Diversité (H’) de Shannon-Weaver (1949) ou d’Echaubard et Neveu (1975) in Arrignon (1998), informe sur la
diversité du peuplement,
•
l’indice d’Equitabilité (E) nous renseigne sur le degré d’équilibre du peuplement,
•
l’indice de Jacquard (I) compare les structures entre deux peuplements
H’ = Σi Pi × log2(Pi)
E = D / log2(S)
I= (Pab/((Pa+Pb)-Pab))* 100
avec,
i est le nombre d’espèces présentes
Pi est l’abondance relative de l’espèce i
S est la richesse spécifique
Pa: richesse taxonomique de la station a
Pb : richesse taxonomique de la station b
Pab : taxons communs à la station a et b
13
4. ANALYSE DES RESULTATS
4.1. QUALITE PHYSIQUE
4.1.1. HABITATS DES SITES DE PECHE
Au niveau des stations de pêche électrique, le relevé des faciès d’écoulement et des abris piscicoles montre, dès lors, des
différences au sein des stations prospectées.
Seul le Lugy présente des faciès d’écoulement suffisamment diversifié (plat, courant, profond) permettant d’offrir de nombreux habitats
potentiels. Malgré cela, les abris piscicoles restent en deçà des potentiels du ruisseau qui pourraient être amélioré par des petits
aménagements piscicoles et écologiques.
Le Cojeul et la Trinquise présentent le même type de faciès d’écoulement (plat) et présentent des potentiels abris similaires pour les
habitats piscicoles (végétation aquatique, substrat…).
Au niveau du Malenpuits, la Sensée, rivière profonde et large présente un faciès de type profond, favorable pour l’accueil de gros
poissons et un déficit de ripisylve sur les deux rives.
Les habitats piscicoles doivent être améliorés par des aménagements écologiques (plantation de ripisylve, création
de cache sous berges, épis, recharge granulométrique, ouverture des ouvrages hydrauliques…) afin de conserver et de
développer le potentiel piscicole des cours d’eau concernés.
Type de faciès d'écoulement
et répartition des faciès
100
sur les stations de sondage piscicole
90
80
70
60
50
40
30
Sensée
20
Lugy
10
Trinquise
0
Cojeul
Figure 2. Type de faciès d’écoulement et répartition des faciès sur les stations de sondage piscicole
Critères abris piscicoles
Sinuosité
Ombrage
Substrat principal
Trous,Fosses
Sous-berges
Granulométrie
Embâcles,Souches
Végétation aquatique
Végétation rivulaire
Cojeul
Cours d'eau rectiligne
Rivière dégagée
Argiles
Faible
Faible
Nulle
Faible
Moyenne
Faible
Trinquise
Cours d’eau sinueux
Rivière assez couverte
Limons
Faible
Faible
Nulle
Faible
Importante
Faible
Lugy
Cours d’eau sinueux
Rivière dégagée
Graviers
Faible
Faible
Nulle
Nulle
Moyenne
Faible
Sensée
Cours d'eau rectiligne
Rivière dégagée
Limons
Nulle
Nulle
Nulle
Faible
Moyenne
Nulle
Figure 3. Récapitulatif des critères d’abris piscicoles sur les stations de sondage piscicole
14
4.2. QUALITE BIOLOGIQUE
La qualité du peuplement piscicole sur le bassin de la Sensée s’effectue à travers les opérations d’échantillonnage par pêches
électriques réalisé en septembre 2007, l’analyse du niveau typologique théorique et l’étude des cohortes des espèces fortement
représentées, ici le chabot. L’étude de la population de chabot se portera à la fois sur l’étude d’abondance et sur l’examen de la
structure de ladite population. Il convient de signaler, qu’une densité normale se situe au alentour de 50 ind. de chabot/100 m2 dans une
rivière de plaine et qu’il faut recenser toutes les classes d’âges avec plus de 40% de la population pour les 0+. Il est recommandé,
également, de ne pas avoir plus d’une année de déficit pour le recrutement. Cela dit, il faut, rester vigilant car des variations naturelles
spatio-temporelles peuvent avoir lieu sur des populations locales de chabot.
Age du chabot
Taille en mm
0+
[10 – 59]
1+
[60 – 79]
2+ et plus
> ou = 80
Tableau 5. Classe d’âge du chabot en fonction de la taille des individus
Des espèces patrimoniales ont été capturées lors des échantillonnages par pêche à l’électricité. Le terme « patrimonial » indique
que l’espèce piscicole est protégée au niveau national (arrêté de biotope de 1988) ou au niveau européen (Directive Habitats-FauneFlore annexe II).
Sur la période 2005 à 2007, une analyse de la macrofaune benthique (IBGN) réalisés par Hydrosphère, permet de mettre en
évidence la qualité biologique du peuplement de macro-invertébré et de le relier à la qualité du peuplement piscicole observé ou à l’IPR.
L’IBGN est la résultante d’une combinaison entre la qualité de l’habitat (nombre de taxons) et la qualité de l’eau (espèces polluosensibles).
NB : Les résultats des pêches électriques sur la Sensée amont sont mis en annexe.
15
4.2.1. COMPARAISON ENTRE LE NIVEAU TYPOLOGIQUE THEORIQUE ET LE PEUPLEMENT OBSERVE
Classe d'abondance
Comparaison entre l'abondance théorique et observée
des espèces présentes sur la station du Cojeul (Sen1)
Classe d'abondance
5
Comparaison entre l'abondance théorique et observée
des espèces présentes sur la station du Lugy (Sen2)
5
4,5
4,5
Lugy
Cojeul
Classe abondance théorique
4
Classe abondance théorique
4
3,5
3,5
3
3
2,5
2,5
2
2
1,5
1,5
1
1
0,5
0,5
SIL
SAT
BBG
PCH
PES
ROT
GRE
SAN
BRE
BRB
PSR
CCO
ABL
CAS
TAN
GAR
PER
Espèces piscicoles
Comparaison entre l'abondance théorique et observée
des espèces présentes sur la station du Trinquise (Sen3)
5
BRO
SPI
Espèces piscicoles
Classe d'abondance
BOU
BAF
VAN
HOT
VAI
ANG
TRF
LPP
LOF
OBR
GOU
CHA
CHE
SIL
0
SAT
BBG
PCH
PES
ROT
BRE
GRE
SAN
BRB
PSR
CCO
ABL
CAS
TAN
GAR
PER
SPI
BRO
BAF
BOU
HOT
VAI
VAN
ANG
TRF
LPP
LOF
OBR
CHA
GOU
CHE
0
Comparaison entre l'abondance théorique et observée
des espèces présentes sur la station de la Sensée (Sen4)
Classe d'abondance
5
4,5
4,5
Sensée
Trinquise
4
4
Classe abondance théorique
Classe abondance théorique
Espèces piscicoles
SAT
SIL
BBG
PCH
ROT
PES
GRE
SAN
BRE
BRB
PSR
CCO
CAS
ABL
TAN
GAR
PER
BRO
BOU
SPI
BAF
VAN
HOT
ANG
VAI
TRF
OBR
SAT
SIL
PCH
ROT
BBG
PES
BRE
GRE
BRB
SAN
PSR
CCO
CAS
ABL
TAN
PER
GAR
BRO
BOU
SPI
BAF
HOT
VAN
ANG
VAI
TRF
LPP
LOF
OBR
0
CHE
0
GOU
1
0,5
CHA
1
0,5
LPP
2
1,5
LOF
2
1,5
GOU
3
2,5
CHA
3
2,5
CHE
3,5
3,5
Espèces piscicoles
Figure 4. Comparaison entre l’abondance théorique et observée des espèces présentes sur les stations de sondage
Le Niveau Typologique Théorique calculé respectivement aux différentes stations d’études piscicoles, est de 4 à 5, ce qui situe
les cours d’eau dans l’appartenance typologique de « zone à truite » à « zone à ombre ».
Le peuplement piscicole en place semble très perturbé par la présence d’autres espèces pisciaires non conforme au niveau
typologique théorique (GAR, ROT, BRE), échappées de plan d’eau ou introduits par négligence sur les secteurs pêchés avec des
classes d’abondance, quant à elles, relativement élevées.
L’absence de l’espèce repère du contexte salmonicole : la truite fario est très marquée : peu d’espèces accompagnatrices de la
truite fario sont, par ailleurs, recensées sur les sites pêchés. Seul le chabot, espèce dominante des peuplements, y est présente et en
forte abondance par rapport aux valeurs de référence.
Les classes d’abondance des autres espèces du biocénotype (LPP, VAN) sont en dessous des valeurs de référence sauf pour la
vandoise sur le Trinquise.
16
4.2.2. STATION « LE COJEUL » (SEN1)
CHA
EPI
GAR
ROT
TAC
T o ta l
5
E ffe ctif
42
84
17
2
1
D e n s ité 1 0 0 m ²
1 7 ,0
3 3 ,9
6 ,9
0 ,8
0 ,4
146
5 9 ,0
Effectif et dens ité du peuplem ent pisc icole
sur la station du Cojeul
Effectif
180
160
140
120
100
80
60
60,0
50,0
40,0
30,0
40
20
0
20,0
10,0
0,0
EPI
GA R
E ffectif
ROT
4 (4.22)
5
1.02
0.63
Espèce patrimoniale
Densité
90,0
80,0
70,0
CHA
Niveau typologique théorique (NTT)
Richesse spécifique
Indice de Shannon (H’)
Equiprobabilité (E)
Effectif de chabot par classe de taille
sur la station du Cojeul
70
60
0+
50
Effectif
E sp è c e s
Chabot
E p in o c h e
G a rd o n
R o te n g le
T ru ite a rc -e n -c ie l
1+
2+ et plus
40
30
20
10
0
TA C
10
20
Densité 100m²
30
40
50
60
70
80
90
100
110
Longueur en mm
La station présente une faible richesse spécifique seulement cinq espèces piscicoles ont été recensées (CHA, EPI, GAR, ROT,
TAC) avec un effectif total de 146 individus. Sur le secteur, la densité piscicole est moyenne avec seulement 59 ind./100m2. Le
peuplement piscicole est largement dominé par l’épinoche (84 individus), ce qui correspond à 57% du peuplement.
Au niveau de la station de pêche, il a été mis en évidence la présence d’un peuplement piscicole « perturbé » :
la truite fario, espèce repère du contexte salmonicole y est absente,
l’absence du vairon, du goujon, de la loche franche, de la lamproie de Planer, du chevesne et de l’anguille appartenant à la
liste d’espèces du NTT (B4),
la faible densité de chabot,
la présence d’une espèce de rempoissonnement (TAC), contraire à une gestion patrimoniale
la présence d’espèce lentique (rotengle et gardon)
Seul le chabot, présent à l’annexe II de la directive « Habitat – Faune – Flore », et appartenant au bon NTT (B4) est recensé.
En 2007, l’abondance de chabot, égal à 17 ind./100m2, reste faible. L’étude des cohortes de la population de chabot met en évidence un
très bon recrutement en 0+, avec 80% de la population total. Par ailleurs, il est constaté, qu’un déficit sur les anciennes générations
(>60mm). Au final, sur le secteur, malgré un recrutement en 0+ favorable, la structure de population de chabot paraît fragilisé par sa
faible densité.
Les indices de diversités (Shannon-Weaver, Equiprobabilité) montrent une diversité moyenne. Il résulte de l’étude de ses
indices : une absence d’espèce dominante et une distribution plus homogène des 146 individus constituant le peuplement piscicole de la
station.
Au niveau de l’IBGN, la station du Cojeul présente la meilleure qualité biologique du secteur amont avec des habitats aquatiques
diversifiés et un peuplement benthique diversifié (H’ élevé) et polluo-sensible (Nemouridae, Lepidostomadidae, Sericostomatidae). Suite
à la qualité du peuplement de macro-invertébré recensé, le potentiel semble énorme pour recouvrir un peuplement piscicole plus
diversifié et ressemblant davantage au NTT. Sur ce point, les résultats piscicoles obtenus sont très en deçà de nos attentes et des
exigences écologiques pour cet affluent de la Sensée.
Années
IBGN
Groupe indicateur
Taxons
Abondance
% taxons polluo-résistants
2005
15
Sericostomatidae (6)
34
5 234
43%
2006
14
Sericostomatidae (6)
32
7 426
69,70%
2007
16
Nemouridae (6)
37
10 111
52%
*d’après les données d’Hydrosphères
17
4.2.3. STATION « LA LUGY » (SEN2)
Espèces
C habot
Epinoche
Epinochette
Vandoise
CH A
EPI
EPT
VAN
T otal
4
Effectif
128
17
4
1
150
D ensité 100m ²
80,5
10,7
2,5
0,6
94,3
Effectif et Densité du peuplement piscicole
sur la station du Lugy
Effectif
Niveau typologique théorique (NTT)
Richesse spécifique
Indice de Shannon (H’)
Equiprobabilité (E)
Espèce patrimoniale
Effectif de chabot par classe de taille
sur la station de la Lugy
180
Densité
90,0
160
80,0
140
70,0
60
120
60,0
50
100
80
50,0
40,0
60
30,0
40
20,0
20
20
10,0
10
0
0,0
CHA
EPI
EPT
Effectif
4 (4.06)
4
0.51
0.37
VAN
Effectif
70
0+
1+
2+ et plus
40
30
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
Longueur en mm
Densité 100m²
La station présente une faible richesse spécifique seulement quatre espèces ont été recensées (CHA, EPI, EPT, VAN), avec un
effectif total de 150 individus. Sur le secteur, la densité piscicole est élevée avec 94 ind./100m2. Le peuplement piscicole est dominé par
le chabot (128 individus), représentant plus de 85% du peuplement pisciaire.
Au niveau de la station de pêche, il a été constaté que le peuplement piscicole semble « légèrement perturbé » car :
la truite fario, espèce repère du contexte salmonicole y est absente,
l’absence du vairon, du goujon, de la loche franche, de la lamproie de Planer, du chevesne et de l’anguille appartenant à la
liste d’espèces du NTT (B4)
l’absence d’espèces lentiques
L’épinoche et l’épinochette correspondent à de petites espèces piscicoles qui possède un préférendum typologique élargi. Deux
espèces patrimoniales ont été recensées : le chabot et la vandoise.
En 2007, la densité de chabot, égal à 80 ind./100m², est très forte. Nous distinguons facilement les 3 premières cohortes de
chabot indiquant une évolution normale de ladite population. L’étude des cohortes de la population de chabot met en évidence une
population stable à travers un bon recrutement en 0+, avec plus de 80% de la population totale ainsi qu’une bonne représentation des
populations plus âgées (1+, 2+ et plus). Le Lugy est la seule station échantillonnée, où le spectre de taille est diversifié de 20 à 50 mm
pour la cohorte 0+. Actuellement, l’abondance et l’étude de la structure de la population du chabot mettent en évidence un état très
satisfaisant de la population de chabot.
L’indice de Shannon-Weaver (H’=0,51) montre une faible diversité, traduisant, dans ce cas, la présence d’un milieu spécifique
(petit affluent/nurserie). L’analyse des indices permet, également, de mettre en évidence une distribution piscicole très spécialisée à
travers une espèce piscicole dominante représentée par le chabot avec plus de 85% du peuplement piscicole.
18
4.2.4. STATION « LE TRINQUISE » (SEN3)
E ffe c tif
1
168
4
31
4
1
2
BRE
CHA
EPI
EPT
GAR
LPP
VAN
T o ta l
7
D e n s ité 1 0 0 m ²
0 ,5
8 2 ,8
2 ,0
1 5 ,3
2 ,0
0 ,5
1 ,0
1 0 3 ,9
211
E ffec tif et Dens ité du peuplem ent pis c ic ole
s ur la s tation de la Trinquis e
Effe c tif
Niveau typologique théorique (NTT)
Richesse spécifique
Indice de Shannon (H’)
Equiprobabilité (E)
Effectif de chabot par classe de taille
sur la station du Trinquise
De ns ité
9 0 ,0
8 0 ,0
7 0 ,0
180
160
140
80
6 0 ,0
5 0 ,0
4 0 ,0
60
3 0 ,0
40
2 0 ,0
1 0 ,0
120
100
20
70
BRE
CHA
EPI
EPT
E ffectif
GA R
LPP
0+
60
0 ,0
0
4.5 (4.39)
7
0.71
0.36
Espèce patrimoniale
Effectif
Espèces
B rè m e
Chabot
E p in o c h e
E p in o c h e tte
G a rd o n
L a m p ro ie d e p la n e r
V a n d o is e
VAN
1+
2+ et
50
40
30
20
10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
Longueur en mm
Densité 100m²
La station présente une faible richesse spécifique seulement sept espèces ont été recensées (BRE, CHA, EPI, EPT, GAR, LPP,
VAN), avec un effectif total de 211 individus. Sur le secteur, la densité piscicole reste très élevée (103 ind./100m2). Le peuplement
piscicole est dominé par le chabot (168 individus), représentant 79% du peuplement pisciaire.
Au niveau de la station de pêche, il a été constaté que le peuplement piscicole semble « perturbé » car :
la truite fario, espèce repère du contexte salmonicole y est absente,
l’absence du vairon, du goujon, de la loche franche, du chevesne et de l’anguille appartenant à la liste d’espèces du NTT
la présence d’espèces lentiques (GAR, BRE)
(B4.5)
L’épinoche et l’épinochette correspondent à de petites espèces piscicoles qui possèdent un préférendum typologique élargi.
Trois espèces patrimoniales ont été recensées : le chabot, la lamproie de Planer et la vandoise.
En 2007, la densité de chabot, égal à 82 ind./100m², est très forte. Malgré, un recrutement en chabot 0+ très satisfaisant, avec plus de
95% de la population de chabot totale, l’étude traduit un déficit des autres cohortes correspondant aux individus âgés (1+ et 2+) ou de
taille supérieure ou égale à 60 mm. Il semblerait, qu’il y ait eu soit des années déficitaires en recrutement entre 2003 et 2005, soit la
présence de fortes perturbations du milieu aquatique ayant permis la disparition ou la dissémination des cohortes manquant. Au final, le
recrutement très important en 0+ en 2007 permet de maintenir la population de chabot.
L’indice de Shannon-Weaver (H’=0,71) montre une faible diversité, traduisant, également, la présence d’un milieu spécifique
(affluent/nurserie). L’analyse des indices permet de mettre en évidence, une distribution piscicole très spécialisée à travers une espèce
piscicole dominante représentée par le chabot avec plus de 79% du peuplement piscicole.
La station du Trinquise présente une qualité biologique, ne répondant pas aux objectifs du bon état écologique, avec un
peuplement benthique moyennement diversifié (H’ moyen) et une forte abondance d’espèces polluo-résistantes (oligochètes,
chiromonidae, achètes…). Le facteur limitant au développement de la macrofaune benthique reste principalement la qualité de l’eau (cf.
la chimie avec la pollution d’origine domestique).
Années
IBGN
Groupe indicateur
Taxons
Abondance
% taxons polluo-résistants
2005
8
Baetidae (2)
23
20 538
72,90%
2006
7
Elmidae (2)
20
7 927
93,60%
2007
12
Hydroptilidae (5)
25
35 977
88%
*d’après les données d’Hydrosphères
19
4.2.5. STATION « LA SENSEE » (SEN4)
Espèces
Brèm e
Carassin
Chabot
G ardon
Perche
Rotengle
BRE
CAS
CHA
G AR
PER
RO T
Effectif
6
1
12
27
8
2
Densité 100m ²
1,3
0,2
2,7
6,0
1,8
0,4
Vandoise
T otal
VAN
7
2
58
0,4
12,9
Niveau typologique théorique (NTT)
Richesse spécifique
Indice de Shannon (H’)
Equiprobabilité (E)
5 (5.19)
7
1.49
0.77
Espèce patrimoniale
Effectif et Densité du peuplement piscicole
sur la station de la Sensée
Effectif
180
160
Effectif de chabot par classe de taille
sur la station de la Sensée (le marlenpuits)
Densité
90,0
80,0
70,0
60,0
100
80
50,0
40,0
60
40
30,0
20,0
20
0
10,0
0,0
BRE
CAS
CHA
GAR
Effectif
PER
ROT
Densité 100m²
70
0+
60
1+
2+ et plus
50
Effectif
140
120
VAN
40
30
20
10
0
10
20
30
40
50
60
70
80
90
100
110
Longueur en mm
Cette station a été échantillonnée par la méthode EPA à l’aide d’un zodiaque.
La station présente une faible richesse spécifique seulement sept espèces ont été recensées (BRE, CAS, CHA, GAR, PER,
ROT, VAN), avec un effectif total de 58 individus. Sur le secteur, la densité piscicole reste très faible 12.9 ind./100m2. Le peuplement
piscicole est dominé par le gardon (27 individus), représentant 46% du peuplement piscicaire suivie du chabot (20%).
Au niveau de la station de pêche, il a été constaté que le peuplement piscicole en place semble « dégradé » :
la truite fario, espèce repère du contexte salmonicole y est absente,
l’éloignement de la liste de poissons attendue par rapport au NTT (B5) avec l’absence du vairon, de la loche franche, du
goujon, du chevesne, etc.
la présence d’espèces lentiques (GAR, BRE)
la faible densité piscicole (12.9 ind./100m2)
Néanmoins, deux espèces patrimoniales ont été recensées : le chabot et la vandoise.
En 2007, la densité de chabot, égal à 2.7 ind./100m², est quasiment nulle. L’étude des cohortes de la population de chabot met
en évidence un déficit de recrutement en 0+, avec 25% de la population totale tandis que les cohortes âgées (1+) sont majoritaires.
Nous assistons, donc, à un vieillissement de la population de chabot et à un non-renouvellement des générations futures. Cela provient,
assurément, des caractéristiques physiques de la station (hauteur d’eau, granulométrie, faciès d’écoulement, etc.) qui définit, ainsi, les
habitats piscicoles. Cette station ne présente pas les critères favorables pour le chabot afin de lui assurer un bon développement. C’est
pourquoi, l’analyse de la structure de la population de chabot et de son abondance montre clairement une population déséquilibrée
(faible effectif, cohorte manquante).
Les indices de diversités (Shannon-Weaver, Equiprobabilité) montrent une diversité moyenne. Il résulte de l’étude de ses
indices : une absence d’espèce dominante et une distribution plus homogène des 58 individus constituant le peuplement piscicole de la
station.
20
4.2.6. INDICES DE DIVERSITE ET DE JACQUARD
Il a été constaté que pour une même richesse spécifique (Sen3 et Sen4), la diversité peut évoluer différemment. Par ailleurs,
pour une richesse spécifique et un indice de Shannon-Weaver différents (Sen2 et Sen3), l’indice d’équiprobabilité peut afficher des
valeurs sensiblement identiques respectivement 0,36 et 0,37.
Cette diversité identique provient essentiellement de l’état du peuplement piscicole des stations échantillonnées et de
l’importance de la population de chabot en Sen2 et Sen3.
Nom de la rivière
Code de la station
Richesse spécifique
Indice de Shannon (H')
Equiprobabilité (E)
Cojeul
Sen1
5
1,02
0,63
Lugy
Sen2
4
0,51
0,37
Trinquise
Sen3
7
0,71
0,36
Sensée
Sen4
7
1,49
0,77
Tableau 6. Récapitulatif sur les indices de diversités
L’étude met en évidence une hétérogénéité des secteurs par rapport à la qualité du peuplement piscicole de la Sensée.
Il en résulte une structure du peuplement piscicole « légèrement perturbé » à « dégradé ».
Nous recensons 4 à 7 espèces de poissons (richesse spécifique) pour une densité de poissons variant de 6 à 100 ind./100m². Le
chabot, espèce accompagnatrice de la truite fario est l’espèce présente sur l’ensemble des sites échantillonnés. Malgré un peuplement
piscicole non conforme par rapport au niveau typologique théorique, nous dénombrons des espèces protégées (chabot, lamproie de
Planer et vandoise).
L’indice Jacquard (I), fondé sur la similarité taxonomique met en évidence la ressemblance des stations en fonction de leur
peuplement piscicole. Les stations du Lugy et de la Trinquise présentent un peuplement proche (I=57,14) avec le maxi de taxons en
communs (4 taxons) puisque seulement quatre espèces de poissons ont été capturées sur le Lugy. Ces stations correspondent aux
stations ou la population de chabot est la plus stable.
Par contre, la Lugy et la Sensée ont un peuplement qui s’éloigne (I=22,22) avec seulement deux espèces identiques et une
ressemblance élevée (I=40) entre la Sensée et la Trinquise, ceci semble être expliqué par un nombre de taxons dénombrés important
sur chaque site d’échantillonnage.
Station
Nombre de taxons en communs
Indice de Jacquard (I)
Sen1/Sen2
2
28,57
Sen1/Sen3
3
33,33
Sen1/Sen4
3
33,33
Sen2/Sen3
4
57,14
Sen2/Sen4
2
22,22
Sen3/Sen4
4
40,00
Tableau 7. Calcul de l’indice Jacquard sur les stations de la Sensée amont
Cette différence de qualité du peuplement piscicole de la Sensée et de ses affluents s’explique par un manque
d’habitats nécessaire aux besoins vitaux des poissons (repos, abris, nourriture, frayères) et une qualité physico-chimique
moyenne (nitrates, phosphates, ammonium et MES). Ce manquement affecte durablement le bon développement de l’espèce repère
en contexte salmonicole et par extension, de l’ensemble des poissons.
21
4.2.7. INDICE POISSON DE RIVIERE (IPR)
On constate que la note de l’indice poisson de rivière (IPR) varie de la classe de qualité excellente à médiocre.
L’espèce repère en contexte salmonicole, la « truite fario » n’est pas recensée sur l’ensemble des secteurs
échantillonnés, affectant, ainsi, la qualité du peuplement piscicole au niveau de chaque site.
Au niveau du peuplement piscicole du Lugy (IPR=5.75), l’indice poisson de rivière affiche une qualité piscicole excellente.
La métrique nombre total d’espèces est trop faible par rapport à ce que nous sommes en droit d’attendre. D’ailleurs, l’espèce essentielle
qu’est la truite fario n’est pas représentée ce qui prouve que le milieu aquatique échantillonnée n’est pas forcément très préservé…
La Trinquise (IPR=10.83), l’indice met en évidence une abondance d’espèces tolérantes à la pollution, omnivores et invertivores.
Par ailleurs, il a été recensé plus d’espèces que prévu sur cette station d’étude piscicole avec notamment la présence d’espèces
lentiques : les cyprinidés (brème, gardon) qui mettent en évidence une perturbation du milieu récepteur (faciès, habitas, frayères etc.).
Au niveau du peuplement piscicole du Cojeul, l’indice met en évidence un peuplement très altéré (IPR=21.45), s’éloignant du
peuplement théorique par une forte abondance d’espèces tolérantes à la pollution, omnivores et invertivores. Par ailleurs, un déficit
d’espèces présentes est constaté, seulement 4 au lieu de 7. Qui plus est parmi les quatre espèces en place, deux espèces
n’appartenant pas au niveau typologique théorique sont présentes (gardon et rotengle). Cela indique un milieu perturbé.
Au niveau du peuplement piscicole de la Sensée, l’indice met en évidence un peuplement très perturbé (IPR=24.85), par une
abondance faible d’individus invertivore, une faible densité totale et un déficit d’espèces lithophiles. Ce résultat est à tempérer car la
méthode d’échantillonnage (EPA) ne permettait pas de capturer l’ensemble des individus et des espèces. Néanmoins, ce que nous
pouvons dire sur l’échantillonnage c’est que, sur les 75 points réalisés, 43 points n’ont rien capturé soit 57% des coups d’anodes sans
poisson. Le milieu prospecté reste donc, faiblement poissonneux.
Métriques
Abréviations
Cojeul
scores métriques
Valeur théorique
Cojeul
Lugy
scores métriques
Valeur théorique
Lugy
Trinquise
scores métriques
Valeur théorique
Trinquise
Sensée
scores métriques
Valeur théorique
Sensée
Nombre d'espèces
rhéophiles
NER
1.95
1.25
0.07
0.75
0.11
0.87
0.51
1.33
Nombre d'espèces
lithophiles
NEL
3.49
2.03
1.04
0.81
1.50
1.06
3.40
2.01
Nombre total
d'espèces
NTE
2.94
7.21
0.22
3.71
1.23
4.56
0.75
8.12
Densité d'individus
tolérants
DIT
3.71
0.04
1.71
0.03
1.28
0.04
1.14
0.05
Densité d'individus
omnivores
DIO
4.61
0.03
1.06
0.09
2.16
0.07
1.52
0.04
Densité d'individus
invertivores
DII
3.67
0.26
0.59
0.21
3.41
0.25
10.85
0.23
Densité totale
d'individus
DTI
1.08
0.53
1.07
0.28
1.14
0.38
6.68
0.50
Indice Poisson de
Rivière
IPR
21.45
5.75
10.83
3
1
2
3
Médiocre
Excellente
Bonne
Médiocre
Classe de qualité associée
24.85
Tableau 8. IPR des stations échantillonnées
Des modifications substantielles (présence de la truite fario, suppression des espèces lentiques…), permettraient d’atteindre une
note IPR inférieur à celle actuelle. On peut raisonnablement, penser que l’amélioration de la qualité piscicole et donc de la note IPR
passe par la restauration du milieu aquatique afin de recouvrer un peuplement s’approchant de la référence avec des densités
normales. A titre d’exemple, la truite fario est normalement présente sur la partie amont du bassin, son absence à chaque stade
(truitelle, adulte) révèle un dysfonctionnement dans l’accomplissement de son cycle biologique (reproduction, croissance, éclosion).
22
5. DISCUSSION ET PERSPECTIVE
5.1. ETAT DES LIEUX DE LA FONCTIONNALITE DU BASSIN VERSANT
5.1.1. DES SITES D’ETUDES PISCICOLES ALTERES AU SEIN D’UN CONTEXTE PISCICOLE DEGRADE
Sur la Sensée amont, les résultats des échantillonnages par pêche à l’électricité mettent en évidence une absence de la truite
fario, espèce repère en contexte salmonicole et un état de qualité du peuplement piscicole de perturbé à dégradé. Ces résultats
corroborent le diagnostic du PDPG 62, outil d’aide à la décision, évoquant un état de fonctionnalité dégradé égal à 16%. Par
ailleurs, cet outil ne se résume pas uniquement par la réalisation d’un état des lieux des cours d’eau du Pas-de-Calais, mais élabore et
propose des actions cohérentes et pertinentes permettant d’augmenter le potentiel piscicole des cours d’eau du département.
Sur les sites pêchés, aucun stade de développement de la truite fario (adulte, truitelle 0+, 1+) n’a été capturé. Cette espèce
piscicole a des exigences écologiques très strictes en termes de reproduction, d’alimentation, d’habitat, de migration… Par ailleurs, lors
de la sélection des stations d’études piscicoles, aucune frayère n’a été observée sur les affluents (Cojeul, Lugy, Trinquise) et sur la
Sensée elle-même. La truite fario, espèce repère du contexte piscicole de la Sensée amont n’a pas la possibilité d’effectuer
l’intégralité de son cycle biologique sur le bassin versant et notamment la phase de reproduction. D’après le PDPG 62, la
capacité de production est le facteur limitant, probablement par un manque de site potentiel à la fraie. En effet, seulement 16%
des habitats encore fonctionnels peuvent à ce jour être saturés.
En 1988, l’Office National de l’Eau et des Milieux Aquatiques, anciennement le Conseil Supérieur de la Pêche a réalisé un
échantillonnage par pêche électrique sur la Sensée à Marlenpuits. Déjà à cette époque, il a été constaté l’absence de la truite fario et la
présence d’espèces introduites (truite arc-en-ciel, saumon de fontaine), résultant probablement, de la pratique de rempoissonnement
des associations de pêches locales et/ou d’essais d’élevage en pisciculture relâchés dans la nature pour la pratique de la pêche.
5.1.2. ETAT GENERAL DU PEUPLEMENT PISCICOLE DE LA SENSEE AMONT
La Sensée amont présente un peuplement piscicole perturbé (faible densité piscicole, absence de la truite fario et de
certaines espèces accompagnatrices, présence d’espèces lentiques…).
Il a été constaté une faible densité piscicole sur la Sensée (Marlenpuits) probablement dû à un manque d’habitat piscicole
(manque d’abris, de cache, faciès d’écoulement homogène, peu de zones d’ombre...).
Sur le Trinquise, la pollution d’origine domestique avérée (ammonium, phosphate) perturbe la vie biologique de la rivière en modifiant
complètement le peuplement de marco-invertébrés (espèces polluo-résistantes dominantes) et piscicole sur la station.
Le Cojeul conserve une diversité moyenne et une faible densité piscicole, certainement contrarié par les obstacles à la continuité
écologique notamment avec le seuil de l’ancien moulin de Lannoy et des habitats piscicoles relativement homogènes.
Le peuplement piscicole du Lugy est le moins perturbé de tous, malgré, le manque de la truite fario et de ses espèces
accompagnatrices. La forte densité de chabot pourrait être reliée à un déficit de son prédateur : la truite fario.
Le chabot, espèce accompagnatrice de la truite fario est recensé à chaque station d’échantillonnage par pêche électrique. Cette
espèce paraît très intéressante car elle constitue une proie très recherchée par la truite adulte (>35 cm). Sur les divers sites
d’échantillonnage, l’étude de sa population (densité et structure des cohortes) met en évidence des populations en bon état (Lugy,
23
Trinquise) et d’autre en mauvaise état (Cojeul). En ce qui concerne la Sensée, au niveau de Marlenpuits, du fait que le milieu est peu
propice à son bon développement (substrat non grossier, hauteur d’eau importante), il semble normal que la population de chabot soit
anecdotique. Sa présence sur les ruisseaux pépinières de la Sensée (Cojeul, Lugy et Trinquise) est essentielle pour assurer un
développement normal de la population de la truite fario.
La Vandoise, espèce rhéophile d’eaux fraîches et bien oxygénées est présente sur le contexte. Des juvéniles, ont été capturés
sur le Trinquise et la Sensée à Etaing. Cette espèce a besoin de substrat grossier pour pondre (espèce lithophile) ce qui augure d’un
potentiel pour la truite fario sur le territoire de la Sensée.
L’absence de l’anguille démontre l’enjeu de la libre continuité écologique à l’échelle du bassin versant et ce jusqu’aux estuaires.
Le plan anguille, prévu en 2008, prévoit notamment des mesures de gestion assurant son maintien, sa croissance dans le milieu
aquatique.
Sur l’ensemble des stations pêchées, l’indice poisson de rivière évolue positivement dès qu’on rajoute la truite fario, espèce
repère en contexte salmonicole dans les proportions en densités calculées d’après le PDPG 62. La pertinence des actions à mener pour
rétablir une population de truite fario sur la Sensée amont est, à nouveau, renforcé par la nette amélioration de l’IPR sur les sites pêchés
et confirme l’analyse et les actions prescrites du PDPG 62 qui consiste à assurer le développement de ladite population dans les eaux
de surfaces de la Sensée amont.
5.1.3. LA CONTINUITE ECOLOGIQUE : UNE NECESSITE A L’ECHELLE DU CONTEXTE PISCICOLE
Par rapport à d’autres bassins hydrographiques, le bassin de la Sensée amont semble relativement préservé de l’impact des
obstacles qui induisent seulement une perte de 10% des pertes d’accueil et de production piscicole. Néanmoins, il a été remarqué que
la partie amont (fort potentiel de frayères) est totalement dissociée de la partie aval de la Sensée, par les ouvrages hydrauliques
jalonnant la Sensée et le Cojeul et la discontinuité hydraulique (canal du Nord et de la Sensée).
Ces ouvrages empêchent tout déplacement d’espèces d’eau douce et ennoie des secteurs par le phénomène qu’on appelle
« effet de bief ». Il en résulte une banalisation du milieu (faciès d’écoulement homogène, colmatage du fond) et des modifications des
paramètres physico-chimique (réchauffement des eaux, diminution de l’oxygène, etc.).
Au regard du déficit de production de la truite, il convient de rétablir la libre circulation piscicole sur la Sensée et ses
affluents. A l’échelle du bassin et du département du Pas-de-Calais, des efforts sont néanmoins menés pour restaurer la continuité
écologique. D’ailleurs, l’obstacle nommé « pont busé Marais de Rémy » sur le Cojeul a été récemment démantelé, en été 2007 (Comm.
pers. M LANCIAUX).
5.2. PERSPECTIVE
L’objectif est d’atteindre le bon état écologique des eaux superficielles et souterraines d’ici 2015. Cela se traduit inévitablement
par l’amélioration de la qualité chimique des eaux, de la qualité physique du milieu et de la qualité biologique (macro-invertébrés,
poissons…). D’ailleurs, le poisson est considéré comme un indicateur biologique de qualité pour le milieu aquatique.
Le diagnostic sur l’état du peuplement piscicole nous amène à penser fortement que l’objectif principal consisterait à assurer le
retour de la truite fario sur l’amont de la Sensée. De nombreuses études montrent que le cycle du développement des salmonidés
présente des phases ou stades clé sensibles aux perturbations du milieu (éclosion, juvénile, adulte) lié aux zones de reproduction,
24
les frayères, à la qualité des habitats aquatiques pour assurer les fonctions vitales (croissance, repos, abris…) et à la conservation des
potentialités migratoires garantissant à la truite fario de chercher les zones nécessaires à la réalisation de son cycle biologique.
Sur le contexte salmonicole de la Sensée, avec une capacité d’accueil et une capacité de production à fort potentiel pour la truite
fario, l’amélioration de la qualité des habitats aquatiques et de la qualité des eaux, ainsi que le rétablissement de la continuité
écologique semblent impératifs pour permettre la survie et la conservation de la truite fario. De plus, ces améliorations profiteront à
l’ensemble des poissons et de la faune des milieux aquatiques notamment les macro-invertébrés, à travers le principe de l’espèce
parapluie.
Les actions ne pouvant être conduites toutes en même temps, un seuil technique d’efficacité (SET) est ainsi défini permettant
ainsi d’évaluer la pertinence et l’efficacité des actions préconisées. Le SET est atteint lorsque les capacités piscicoles du contexte
peuvent atteindre 20% de leur niveau de référence grâce aux actions menées (Holl et al., 1994 ; Nihouarn, 1999). L’évaluation du SET
est la seule garantie de l’efficacité et de la rentabilité des actions à entreprendre (Roux, 1998). Pour atteindre le SET, il est
souvent nécessaire de combiner plusieurs actions des différents thèmes portant à la fois sur la qualité de l’eau, la qualité
hydromorphologique des rivières (habitats) ainsi que sur la continuité écologique des milieux aquatiques, regroupés en module d’actions
cohérentes (MAC). Au final, le PDPG 62 privilégie un module cohérent comprenant : le traitement des pollutions diffuses, la réhabilitation
des habitats et l’ouverture/l’équipement des ouvrages hydrauliques. Elles permettront de satisfaire aux exigences du SET (fonctionnalité
prévue 65%). afin de récupérer un gain écologique important pour l’ensemble de la Sensée.
L’outil PDPG 62 est là pour nous le rappeler : le retour de la truite fario est possible en sélectionnant les actions prioritaires et en
investissant sur l’avenir. Néanmoins un compromis intéressant semble pouvoir se dégager, à travers l’application d’actions prioritaires à
une échelle plus réduite (concentration des actions, désignation de site pilote) et ce afin de pouvoir évaluer rapidement l’efficacité de ces
mesures sur le terrain et de constater une amélioration de la qualité des eaux, des habitats donc du milieu en générale pour finalement,
recouvrer un peuplement piscicole en bon état. L’étude du bassin amont de la Sensée par le biais de son peuplement piscicole et
ses perturbations, permet de dégager des actions et des sites prioritaires. Ses actions pourraient porter principalement sur le
Cojeul, le Lugy, la Trinquise et la Sensée de l’A26 jusqu’au barrage de Rémy et concerneront donc, les communes d’Eterpigny,
de Rémy et de Vis-en-Artois.
Pêle-mêle, les actions mise en place sur les sites désignés devront s’orienter principalement vers :
la réhabilitation de ces ruisseaux à travers des aménagements écologiques (diversification des écoulements,
protection des berges contre le piétinement animal, restauration des zones favorables à la reproduction de la truite fario par des
opérations de décolmatage ou de recharge granulométrique, gestion raisonnée et sélective de la ripisylve et des embâcles)
le rétablissement de la libre circulation piscicole sur le Cojeul et sur le seuil du bois de Lugy sur la Sensée,
la sensibilisation et l’implication des exploitants agricoles à travers une démarche de préservation et
d’amélioration de la qualité de l’eau et des habitats aquatiques, par le biais, de mesures agri-environnementaux (réduction des nitrates,
lutte contre l’érosion des sols agricoles et des lessivages de surfaces imperméables),
le traitement des eaux usées (STEP, lagunage, raccordement, séparation des eaux usées et pluviales…)
Il semblerait, qu’un repeuplement en truite fario sera probablement nécessaire au vu des résultats des pêches électriques et
accompagnera, alors, les mesures préconisées notamment sur la restauration des milieux aquatiques pour optimiser la reconquête de la
truite fario sur la Sensée amont. En parallèle, une gestion patrimoniale sur l’ensemble ou une partie de la Sensée pourrait être mise en
place en collaboration avec les sociétés de pêche agrées et non agrées présent sur le secteur afin de compléter le dispositif de la
reconquête par la truite fario.
25
6. CONCLUSION
La Sensée est en contexte salmonicole dégradé. Lors des échantillonnages, l’absence de la truite fario confirme le diagnostic
général du PDPG 62 de l’état fonctionnel de la Sensée (Lefebvre, 2007).
Au sein des milieux aquatiques, la reconquête par la truite fario est un bon indicateur sur l’état de la qualité des habitats et de la
qualité des eaux superficielles. Les mesures accomplies permettront de s’approcher encore un peu plus de l’objectif de la DCE qui
consiste à atteindre le bon état écologique et chimique des masses d’eau pour 2015.
Suite au diagnostic biologique et des facteurs de perturbations, il convient d’orienter les actions à mettre en œuvre vers de la
réhabilitation des habitats aquatiques et des zones de reproduction, le rétablissement de la continuité écologique et le traitement des
pollutions diffuses. La mise en œuvre de ces actions permettra le rétablissement de la population de truite fario sur la Sensée.
Le retour de la truite permettra de préserver le patrimoine naturel et d’y développer le patrimoine touristique sur l’amont de la
Sensée (tourisme vert, pêche de loisir). Le retour de la truite fario pourra, probablement, redynamiser la pratique de la pêche de loisir et
valoriser le tourisme vert (randonnée pédestre, gîte familiale…) : cela contribuera donc au développement économique du bassin
versant de la Sensée amont. Un tel projet sur la Sensée s’imbrique parfaitement, dans des projets de trame bleue et verte notamment à
travers la réalisation de corridor biologique rivulaire et d’une continuité écologique.
Plus que jamais, l’engagement des acteurs locaux (communes, communauté de commune d’Osartis …) devra être fort et
déterminé afin de porter, de défendre le projet sur la « reconquête par la truite fario sur la Sensée amont » à la population locale et ainsi
de garantir un succès certain au projet.
26
7. TABLE DES ILLUSTRATIONS
Table des figures
Figure 1. Impact des facteurs de perturbation dans le déficit de capacité d’accueil et de production en TRFc du contexte salmonicole de la Sensée
amont ....................................................................................................................................................4
Figure 2. Type de faciès d’écoulement et répartition des faciès sur les stations de sondage piscicole ....................................................14
Figure 3. Récapitulatif des critères d’abris piscicoles sur les stations de sondage piscicole...............................................................14
Figure 4. Comparaison entre l’abondance théorique et observée des espèces présentes sur les stations de sondage ..................................16
Table des tableaux
Tableau 1. Les données des stations de pêche ................................................................................................................6
Tableau 2. Répartition biolongitudinale (au sens biotypologique) des abondances optimales et potentielles des espèces piscicoles du Bassin Artois –
Picardie. D’après Degiorgi et Raymond (2000) in Grès (2007 a). .....................................................................................9
Tableau 3. Limites de classes d’abondance numérique pour les densités estimées du stock en place (Degiorgi et Raymond, 2000) ...................10
Tableau 4. Classes de qualité de l’IPR .......................................................................................................................12
Tableau 5. Classe d’âge du chabot en fonction de la taille des individus ...................................................................................15
Tableau 6. Récapitulatif sur les indices de diversités ........................................................................................................21
Tableau 7. Calcul de l’indice Jacquard sur les stations de la Sensée amont ...............................................................................21
Tableau 8. IPR des stations échantillonnées .................................................................................................................22
Table des photographies
Photographie 1. Le Cojeul ......................................................................................................................................5
Photographie 2. Le Cojeul ......................................................................................................................................5
Photographie 3. Le Trinquise ...................................................................................................................................6
Photographie 4. La Sensée à Etaing (Marlenpuits) ............................................................................................................6
Photographie 5. la Sensée, en amont confluence avec le Lugy
Photographie 6. Abreuvoir sur le Lugy ...............................................29
Photographie 7. la Sensée en amont du seuil du bois de Lugy
Photographie 8. la Sensée en aval de l’autoroute ................................29
Table des cartes
Carte 1.Localisation des sites (LocSite) ......................................................................................................................30
Carte 2. Densité de truite fario en fonction des tronçons de la Sensée (LocDensitéTRF) ..................................................................31
Carte 3. Etat fonctionnel du contexte salmonicole de la Sensée en fonction des perturbations physiques (LocFonct)
27
...................................32
8. BIBLIOGRAPHIE
AFNOR NF T90-344 (2004). Qualité de l’eau Détermination de l’indice poisson rivière (IPR)
AFNOR NF EN14011, 2003.- Qualité de l’eau – Echantillonnage des poissons à l’électricité. T90-358.
Agence de l’eau Artois-Picardie, 2000 à 2006.- Annuaire de la qualité des eaux de surface du bassin Artois-Picardie, Agence de l’eau
Artois-Picardie
AMOROS C. et PETTS GE., 1993, Hydrosystèmes fluviaux, 295 p.
ARRIGNON J., 1998, Aménagement piscicole des eaux douces, 589 p.
Association rivières Rhône Alpes, Ouvrages hydrauliques « synthèse de la journée technique d’information et d’échanges », 15 p.
BRUSLE J. et J.P. QUIGNARD, 2001, Biologie des poissons d’eau douce européens, aquaculture – pisciculture, 625 p.
Baglinière J.L., Maisse G., 1991.- La truite : biologie et écologie. INRA Editions, Paris (France), 303 p.
Baglinière J.L., Maisse G., 2002.- La biologie de la truite commune (Salmo trutta L.) dans la rivière Scorff, Bretagne : une synthèse des
études de 1972 à 1997. INRA Prod. Anim., 15 (5), 319-331.
Bonnieux F., 2000.- La valeur du poisson sauvage : Analyse économique. Eaux libres (Revue du Conseil Supérieur de la Pêche), 28,
43-45.
Caudron A., Champigneulle A., 2002.- Evolution spatio-temporelle de la contribution du repeuplement en truite (Salmo trutta L.) réalisé à
des stades précoces dans le bassin amont du Fier (74). Bull. Fr. Pêche Piscic., 365-366, 455-469.
Degiorgi F., Raymond J.C., 2000.- Utilisation de l’ichtyofaune pour la détermination de la qualité globale des écosystèmes d’eau
courante – Guide technique. Rapport CSP DR5 Lyon, Agence de l’Eau Rhône – Méditerranée-Corse, 197 p. +
annexes.
FDAAPPMA du Pas de Calais, octobre 2007, Plan départemental pour la protection du milieu aquatique et la gestion des ressources
piscicoles du Pas de Calais (PDPG62), 212 p.
FDAAPPMA du Pas de Calais, 2007, la continuité écologique des cours d’eau, 6 p. (plaquette)
Grès P., 2007 a.- Etude de la faune piscicole du bassin versant de la Teyssonne. Rapport FPPMA 42, PG04 / 2007. SYMITEYS – CSP
– FDAAPPMA 42, 34 p.
Holl M., Auxiètre J.-P., Bordes G., 1994.- Gestion piscicole et plans de gestion : conception et pratique. Collection « Mise au Point » ,
Conseil Supérieur de la Pêche, 240 p.
Keith P., Allardi J., Moutou B., 1992.- Livre rouge des espèces menacées de poisons d’eau douce de France. Collection « Patrimoines
naturels », 10, MNHN – CSP – CEMAGREF – Minsitère de l’Environnement, Paris (France), 111 p.
Keith P., Allardi J., 2001.- Atlas des poissons d’eau douce de France. Collection « Patrimoines naturels », 47, 387 p.
Lefebvre S., Jourdan S., Rivière C., 2007.- Partez à la rencontre de la biodiversité, les poissons et leurs habitats dans le bassin ArtoisPicardie, 2006, 71 p.
Neveu A., Riou C., Bonhomme R., Chassin P., Papy F., l’eau dans l’espace rural : vie et milieux aquatiques, INRA éditions, 282 p.
Ombredane D., 1988.- Méthodes graphiques de détermination statistique de l’âge chez les poissons. INRA – ENSA Bulletin Scientifique
et Technique, 23, 41 p (+ annexes)
Richard A., 1998.- Intervention sur les populations de poissons ; repeuplement des cours d’eau salmonicoles . Collection « Mise au
Point » , Conseil Supérieur de la Pêche, 256 p.
Verneaux J., 1968.- Le milieu et les peuplements aquatiques : relations. Bulletin Technique d’Information, 228, 245-260
Verneaux J., 1976 a.- Biotypologie de l’écosystème eaux courantes : la structure biotypologique. Note, CR. Acad. Sc., 283 (1663), 5 p.
Verneaux J., 1976 b.- Biotypologie de l’écosystème eaux courantes : les groupements socio-écologiques. CR. Acad. Sc., 283 (1791), 4
p.
28
9. PLANCHES PHOTOGRAPHIQUES
Photographie 5. la Sensée, en amont confluence avec le Lugy
Photographie 6. Abreuvoir sur le Lugy
Photographie 7. la Sensée en amont du seuil du bois de Lugy
Photographie 8. la Sensée en aval de l’autoroute
29
10. ANNEXES
Carte de localisation des sites d’études piscicoles (LocSite)
Carte 1.Localisation des sites (LocSite)
30
Carte des densités de truite fario par tronçon et sur les sites d’études piscicoles (LocDensitéTRF)
Carte 2. Densité de truite fario en fonction des tronçons de la Sensée (LocDensitéTRF)
31
Carte de l’état fonctionnel du contexte salmonicole en fonction des perturbations physiques (LocFonct)
Carte 3. Etat fonctionnel du contexte salmonicole de la Sensée en fonction des perturbations physiques (LocFonct)
32
Liste des abréviations des noms de poisons français
33
SEN1
Cojeul à Remy (Sen1)
Opération : 10090002221
Date : 14/09/2007
Renseignements halieutiques
Fréquentation par les pêcheurs
Empoissonnement
Droit de Pêche
Observations sur le repeuplement
: Nulle
: Non renseigné
: Droit de pêche privatif
CHA, EPI, GAR, ROT, TAC
Caractéristiques morphodynamiques
Type
d'écoulement
Import.
relative en
%
Végétation aquatique
Granulométrie
Prof.
Type
moy.
Dominante Accessoire de colmatage
en m.
Dominante
Rec en %
COURANT
PLAT
100
0,50
Argiles
Non
renseigné
Sédiments
fins
Hélophytes
PROFOND
Abris pour les poissons
Observations : Abris / Végétation / Colmatage
Sinuosité
Ombrage
Le faciès d'écoulement homogène limite les possibilités d'habitat
piscicole. La végétation aquatique représentée principalement par le
faux cresson fournit l'essentiel des habitats piscicoles.
Cours d'eau rectiligne
Rivière dégagée
Types d'abris : Abondance/importance
Trous,Fosses
Sous-berges
Granulométrie
Embâcles,Souches
Végétation aquatique
Végétation rivulaire
Faible
Faible
Nulle
Faible
Moyenne
Faible
Renseignements sur la pêche
Conditions de pêche
Hydrologie
Turbidité
Température
Conductivité
Débit
: Basses eaux
: Nulle (fond visible)
: 12 °C
::-
Le temps de pêche total est de 59 min (1ère passage : 30 min et 2ième
passage : 29 min). Les mesures d'oxygène (10,00 mg/l 02) et de
température (11,9 °c) sont bonnes.
Longueur prospectée
Largeur prospectée
Surface prospectée
Temps de pêche
: 45 m
: 5.5 m
: 247.5 m²
: 59 mn
Largeur de la lame d'eau
Pente de la ligne d'eau
Section mouillée
Dureté
Observations sur la pêche
: 5.5 m
:: 2.75 m²
:-
Observations générales
La station Sen1 se situe sur le Cojeul, au nord-est de Rémy, lieu dit les "les Clairs". La rivière, très éclairée coule dans un
environnement agricole avec en rive gauche des pâtures et en rive droite des cultures. La largeur du lit mouillé est d’environ 3
mètres pour un lit majeur d’environ 6 mètres. Les berges sont hautes et naturelles et la ripisylve associé semble hétérogène. Il est
constaté qu’en rive gauche, la végétation rivulaire paraît anecdotique alors qu’en rive droite, ce compartiment est plus dense
(arbres et arbustes). La granulométrie dominante correspond à l’argile. Il s’observe un développement important de la végétation
aquatique surtout des spermaphytes émergés.
34
Cojeul à Remy (Sen1)
Opération : 10090002221
Date : 14/09/2007
Surface : 247.5 m²
Espèces
P1
Chabot
Epinoche
Gardon
Rotengle
Truite arc-en-ciel
** CHA
** EPI
GAR
ROT
TAC
TOTAL - Nb Esp : 5
* : non estimée
P2
21
38
14
2
1
21
46
3
0
0
76
70
Estimation de peuplement (Méthode De Lury)
Intervalle
Densité % de Biomasse % du
Effectif
Efficacité
de
estimé
l'effectif
poids
confiance Hectare
Kg/Hectare
42
1697
29
*
*
84
3394
58
*
*
79
18
+/- 3
720
12
*
*
100
2
+/- 0
81
1
*
*
100
1
+/- 0
40
1
*
*
5932
( ** :Condition Seber et Lecren non réalisée)
Histogramme des captures
Effectifs
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
CHA
EPI
GAR
ROT
TAC
Observations
Cinq espèce de poisson (CAH, EPI, GAR, ROT, TAC) ont été recensées sur la station du Cojeul. L'épinoche domine le
peuplement piscicole avec 84 individus. La truite fario, espèce repère en contexte salmonicole est absente du
peuplement. La densité piscicole reste faible pour cette rivière affichant de bon résultat au suivi IBGN. Une espsèce
patrimoniale est comptabilisée avec des effectifs importants : le chabot.
35
Cojeul à Remy (Sen1)
Opération : 10090002221
Date : 14/09/2007
Surface : 247.5 m²
EFFECTIF PAR CLASSE DE TAILLE
Classes CHA EPI GAR ROT TAC
10
2
20
18
30
5
28
40
19
17
50
10
18
60
2
1
1
70
2
1
80
2
90
2
1
100
110
1
120
130
1
140
1
150
160
2
170
2
180
1
190
200
2
1
210
1
220
2
230
240
1
250
260
270
1
280
290
300
310
320
330
340
350
360
370
380
390
1
400
TOTAL
42
84
17
2
1
36
SEN2
Sensée à Eterpigny (Sen2)
Opération : 10090002224
Date : 17/09/2007
Renseignements halieutiques
Fréquentation par les pêcheurs
Empoissonnement
Droit de Pêche
Observations sur le repeuplement
: Nulle
: Non
: Droit de pêche privatif
CHA, EPI, EPT, VAN
Caractéristiques morphodynamiques
Type
d'écoulement
Import.
relative en
%
COURANT
10
PLAT
70
PROFOND
20
Végétation aquatique
Granulométrie
Prof.
Type
moy.
Dominante Accessoire de colmatage
en m.
Cailloux
Non
Sédiments
0,10
fins
renseigné
fins
Non
Sédiments
0,15
Graviers
renseigné
fins
Non
Sédiments
0,20
Argiles
renseigné
fins
Dominante
Rec en %
Non renseigné
-
Hélophytes
3
Hélophytes
3
Abris pour les poissons
Observations : Abris / Végétation / Colmatage
Sinuosité
Ombrage
Sur la station, le Cojeul possède des faciès d'écoulement hétérogène :
ce qui permet de diversifier les habitats piscicoles. Malgré ce point
positif, les abris piscicoles manquent légèrement sur le secteur.
Cours d’eau sinueux
Rivière dégagée
Types d'abris : Abondance/importance
Trous,Fosses
Sous-berges
Granulométrie
Embâcles,Souches
Végétation aquatique
Végétation rivulaire
Faible
Faible
Nulle
Nulle
Moyenne
Faible
Renseignements sur la pêche
Conditions de pêche
Hydrologie
Turbidité
Température
Conductivité
Débit
: Basses eaux
: Nulle (fond visible)
: 12.5 °C
::-
Le temps de pêche total est de 46.10 min (1ère passage :18.10 min et
2ième passage : 18 min). Les mesures d'oxygène et de température
sont très correcte respectivement de 12,4 mg/l 02 et de 12,5°c.
Longueur prospectée
Largeur prospectée
Surface prospectée
Temps de pêche
: 53 m
:3m
: 159 m²
: 36 mn
Largeur de la lame d'eau
Pente de la ligne d'eau
Section mouillée
Dureté
Observations sur la pêche
:3m
:: 0.46 m²
:-
Observations générales
La station Sen2 se situe sur la Lugy au nord-ouest d’Eterpigny sur cette même commune. Au niveau de la station, la rivière
sinueuse et dégagée évolue dans un environnement agricole avec en rive gauche des cultures et en rive droite des pâtures. La
largeur du lit mouillé affiche environ 3 mètres et les hauteurs d’eau sont comprises entre 0.10 et 0.2 mètres. Sur l’ensemble du
site, l’accessibilité à la rivière est rendue très difficile par la présence de berges abruptes et naturelles. La ripisylve, absente en
rive gauche présente, en rive droite, une strate arborée à proximité du petit bois. La granulométrie est largement représenté par le
gravier.
37
Sensée à Eterpigny (Sen2)
Opération : 10090002224
Date : 17/09/2007
Surface : 159 m²
Espèces
Chabot
Epinoche
Epinochette
Vandoise
P1
** CHA
** EPI
** EPT
VAN
TOTAL - Nb Esp : 4
* : non estimée
P2
67
6
2
1
61
11
2
0
76
74
Estimation de peuplement (Méthode De Lury)
Intervalle
Densité % de Biomasse % du
Effectif
Efficacité
de
estimé
l'effectif
poids
confiance Hectare
Kg/Hectare
128
8050
85
*
*
17
1069
11
*
*
4
252
3
*
*
100
1
+/- 0
63
1
*
*
9434
( ** :Condition Seber et Lecren non réalisée)
Histogramme des captures
Effectifs
140
120
100
80
60
40
20
0
CHA
EPI
EPT
VAN
Observations
Le peuplement est constitué de quatre espèces piscicoles (CHA, EPI, EPT, VAN). Le chabot, espèce patrimoniale et
accompagnatrice de la truite fario domine le peuplement piscicole de la station. La truite fario, espèce repère en contexte
salmonicole est absente du peuplement. La faible diversité (dominance d'une espèce) et l'écart avec le niveau typologique
théorique mettent en évidence un milieu "légérement perturbé".
38
Sensée à Eterpigny (Sen2)
Opération : 10090002224
Date : 17/09/2007
Surface : 159 m²
EFFECTIF PAR CLASSE DE TAILLE
Classes CHA EPI EPT VAN
10
2
20
28
4
1
30
55
4
1
40
16
2
50
8
7
60
2
70
8
80
6
90
2
100
2
110
1
120
130
140
150
160
170
180
190
200
210
220
230
240
1
250
TOTAL
128
17
4
1
39
SEN3
Trinquis à Sailly-en-ostrevent (Sen3)
Opération : 10090002223
Date : 17/09/2007
Renseignements halieutiques
Fréquentation par les pêcheurs
Empoissonnement
Droit de Pêche
Observations sur le repeuplement
: Non renseigné
: Non renseigné
: Droit de pêche privatif
BRE, CHA, EPI, EPT, GAR, LPP, VAN
Caractéristiques morphodynamiques
Type
d'écoulement
Import.
relative en
%
Végétation aquatique
Granulométrie
Prof.
Type
moy.
Dominante Accessoire de colmatage
en m.
Dominante
Rec en %
COURANT
-
-
-
-
-
-
-
PLAT
100
0,25
Limons
Non
renseigné
Sédiments
fins
Phanérogames immergées
-
PROFOND
-
-
-
-
-
-
-
Abris pour les poissons
Observations : Abris / Végétation / Colmatage
Sinuosité
Ombrage
La station présente une homogénéisation de faciès d'écoulement
réduisant fortement le potentiel d'habitat piscicole. Peu de caches ou
d'abris piscicoles (sous berge, fosses, granulométrie variée…) sont
recensés sur le secteur.
Cours d’eau sinueux
Rivière assez couverte
Types d'abris : Abondance/importance
Trous,Fosses
Sous-berges
Granulométrie
Embâcles,Souches
Végétation aquatique
Végétation rivulaire
Faible
Faible
Nulle
Faible
Importante
Faible
Renseignements sur la pêche
Conditions de pêche
Hydrologie
Turbidité
Température
Conductivité
Débit
: Non renseigné
: Non renseigné
: 14,8°c
::-
La pêche a duré 41 min au total (1ère passage : 22 min et 2ième passage : 19
min). Au matin, la station affiche une concentration en oxygène faible (6 mg/l
O2) traduisant un dysfonctionnement du réseau d'assainissement (rejet direct
dans la rivière) et une température relativement élevée (14,8°c)
Longueur prospectée
Largeur prospectée
Surface prospectée
Temps de pêche
: 70 m
: 2.9 m
: 203 m²
: 41 mn
Largeur de la lame d'eau
Pente de la ligne d'eau
Section mouillée
Dureté
Observations sur la pêche
: 2.9 m
:: 0.725 m²
:-
Observations générales
La station se situe sur le Trinquise à Sailly-en-Ostrevent, à 50 mètres en aval du pont D39. La rivière, très ombragé
sur le secteur longe un environnement semi-urbain avec en rive gauche des habitations et en rive droite une prairie
herbeuse. La largeur du lit mouillé affiche 3 mètres pour une hauteur d’eau de 0.25 mètres. Sur le secteur, le
Trinquise, rivière très encaissée possède des berges naturelles, abruptes et très hautes. L’accès au lit mineur rendu
difficile par les berges impraticables, reste possible par l’utilisation d’un escalier rudimentaire, en aval de la station
échantillonnée. La ripisylve, absente en rive droite, présente, en rive gauche, une strate arborée continue tout au
long de la station. Le limon constitue la granulométrie dominante.
40
Trinquis à Sailly-en-ostrevent (Sen3)
Opération : 10090002223
Date : 17/09/2007
Surface : 203 m²
Espèces
Brème
Chabot
Epinoche
Epinochette
Gardon
Lamproie de planer
Vandoise
P1
**
**
**
**
**
BRE
CHA
EPI
EPT
GAR
LPP
VAN
TOTAL - Nb Esp : 7
* : non estimée
P2
1
0
18 150
2
2
17 14
3
1
0
1
2
0
Estimation de peuplement (Méthode De Lury)
Intervalle
Densité % de Biomasse % du
Effectif
Efficacité
de
estimé
l'effectif
poids
confiance Hectare
Kg/Hectare
100
1
+/- 0
49
«
*
*
168
8276
80
*
*
4
197
2
*
*
31
1527
15
*
*
4
197
2
*
*
1
49
«
*
*
100
2
+/- 0
99
1
*
*
43 168
10394
( ** :Condition Seber et Lecren non réalisée)
Histogramme des captures
Effectifs
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
BRE
CHA
EPI
EPT
GAR
LPP
VAN
Observations
Il a été recensé sept espèces piscicoles sur la station du Trinquise (BRE, CHA, EPI, EPT, GAR, LPP, VAN). Le chabot,
espèces accompagnatrice de de la truite fario domine le peuplement piscicole avec 168 individus. La truite fario, espèce repère
en contexte salmonicole est absente du peuplement. Trois espèces patrimoniales ont été enregistrées : le chabot, la lamproie de
Planer et la vandoise ainsi que des espèces de poisson lentiques (impacts des plans d'eau/rempoissonnement). Le peuplement
piscicole actuel paraît perturbé du fait de la faible diversité et de l'écart par rapport au niveau typologique thèorique.
41
Trinquis à Sailly-en-ostrevent (Sen3)
Opération : 10090002223
Date : 17/09/2007
Surface : 203 m²
EFFECTIF PAR CLASSE DE TAILLE
Classes BRE CHA EPI EPT GAR LPP VAN
10
20
30
51
1
16
40
62
3
15
2
50
54
60
1
1
70
80
90
100
110
120
1
130
140
150
160
1
170
2
180
190
200
210
220
230
240
250
260
270
280
290
300
310
320
330
340
350
360
370
380
390
400
410
420
430
440
450
460
470
480
490
500
1
510
1
168
4
31
4
1
2
42
SEN4
Sensée à Sailly-en-ostrevent (Sen4)
Opération : 10090002222
Date : 14/09/2007
Renseignements halieutiques
Fréquentation par les pêcheurs
Empoissonnement
Droit de Pêche
Observations sur le repeuplement
: Nulle
: Non renseigné
: Droit de pêche privatif
BRE, CAS, CHA, GAR, PER, ROT, VAN
Caractéristiques morphodynamiques
Type
d'écoulement
Import.
relative en
%
Végétation aquatique
Granulométrie
Prof.
Type
moy.
Dominante Accessoire de colmatage
en m.
Dominante
Rec en %
COURANT
-
-
-
-
-
-
-
PLAT
-
-
-
-
-
-
-
PROFOND
100
1,20
Limons
Non
renseigné
Sédiments
fins
Phanérogames immergées
6
Abris pour les poissons
Observations : Abris / Végétation / Colmatage
Sinuosité
Ombrage
Le profond, faciès d'écoulement observé permet d'accueillir des
individus plus gros. Hormis la hauteur d'eau intéressante (accueil pour
les futures truite fario), il a été constaté en parallèle un faible potentiel
d'habitat piscicole (absence d'embâcle, de sous berge, végétation
aquatique homogène....) qui pénalise le secteur.
Cours d'eau rectiligne
Rivière dégagée
Types d'abris : Abondance/importance
Trous,Fosses
Sous-berges
Granulométrie
Embâcles,Souches
Végétation aquatique
Végétation rivulaire
Nulle
Nulle
Nulle
Faible
Moyenne
Nulle
Renseignements sur la pêche
Conditions de pêche
Hydrologie
Turbidité
Température
Conductivité
Débit
: Eaux moyennes
: Faible (fond perceptible)
:::-
La pêche électrique a duré 28 min et 41 s. Il a été pratiqué
l'échantillonnage par abondance (EPA) sur la station dû à la hauteur
d'eau importante.
Longueur prospectée
Largeur prospectée
Surface prospectée
Temps de pêche
:::: 28 min 41s
Largeur de la lame d'eau
Pente de la ligne d'eau
Section mouillée
Dureté
Observations sur la pêche
:6m
:: 7.2 m²
:-
Observations générales
La station Sen4 se situe sur la Sensée, au nord d’Etaing, dans la zone du Grand Marais, en aval du pont D39. La rivière,
rectiligne et dégagée évolue dans un environnement prairial et protégé (espace naturel sensible - ENS en rive gauche). La rivière
présente une largeur du lit mouillé égale à 6 mètres et une hauteur d’eau importante comprise entre 1 mètre et 1.20 mètres. Sur le
secteur, la Sensée possède des berges naturelles, subverticales et hautes (1.50 à 2.50 mètres). La ripisylve est pratiquement
absente en rive droite et en rive gauche. Quelques saules plantés jalonnent les deux rives à égale distance les uns des autres. Le
limon constitue la granulométrie dominante.
43
Sensée à Sailly-en-ostrevent (Sen4)
Opération : 10090002222
Date : 14/09/2007
Surface totale de la station : 937.5 m²
Surface échantillonnée : 450 m²
TABLEAU GENERAL
(75 points * 6m²)
Effectif
Espèces
Brème
Carassin
Chabot
Gardon
Perche
Rotengle
Vandoise
BRE
CAS
CHA
GAR
PER
ROT
VAN
TOTAL - Nb Esp : 7
Densité
6
1
12
27
8
2
2
Hectare
133
22
267
600
178
44
44
58
1289
% de
l'effectif
10
2
21
47
14
3
3
Poids
Biomasse
*
*
*
*
*
*
*
Kg/Hectare
*
*
*
*
*
*
*
% du
poids
*
*
*
*
*
*
*
Histogramme des captures
Effectifs
30
25
20
15
10
5
0
BRE
CAS
CHA GAR
PER
ROT VAN
Observations
Sept espèces piscicoles sont recensées (BRE, CAS, CHA, GAR, PER, ROT, VAN). Le gardon domine le peuplement
piscicole avec seulement 27 individus capturés. Le chabot et la vandoise, espèces patrimoniales ont été pêchées. La truite
fario, espèce repère en contexte salmonicole est absente sur le secteur. La faible densité piscicole et l'écart à la référence
traduit finalement un milieu dégradé où les perturbations physiques et chimiques du milieu aquatique se cumulent.
44
Sensée à Sailly-en-ostrevent (Sen4)
Opération : 10090002222
Date : 14/09/2007
Surface : 0 m²
EFFECTIF PAR CLASSE DE TAILLE
Classes BRE CAS CHA GAR PER ROT VAN
10
20
30
40
3
50
60
2
70
4
80
1
90
2
100
110
1
1
120
130
3
140
2
150
1
1
1
160
3
1
170
8
180
4
1
190
4
200
3
1
210
4
220
230
240
250
260
1
270
280
290
300
310
320
330
340
350
360
370
380
390
400
410
420
430
440
450
460
3
470
480
1
490
500
510
520
2
530
6
1
12
27
8
2
2
45
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