rapport general

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Atelier sous-régional de renforcement des capacités des media
« Exploitation minière et protection de l’environnement et des
ressources naturelles en Afrique de l’Ouest »
Ouagadougou, 1er au 5 octobre 2012
RAPPORT GENERAL Sommaire
Sommaire ................................................................................................................................... 2
Abréviations et Acronymes ........................................................................................................ 3
I. INTRODUCTION .............................................................................................................. 4
1.1. Contexte .......................................................................................................................... 4
1.2. Objectifs .......................................................................................................................... 5
Entre autres attentes : ................................................................................................................. 5
1.3. Résultats attendus ............................................................................................................ 5
1.4. Participants ...................................................................................................................... 6
1.5. Méthodologie .................................................................................................................. 6
II. LES TRAVAUX DE L’ATELIER ..................................................................................... 6
2.1. La cérémonie d’ouverture ............................................................................................... 6
2.2. Les travaux de la première journée (01 octobre)............................................................. 7
2.2.1. Présentation du PREMI et du GWP/AO...................................................................... 7
2.2.2. Exposés thématiques.................................................................................................... 8
2.3. Des travaux du deuxième jour (02 octobre) .................................................................. 10
2.3.1. Exposé sur «Etude de cas d’une mine : les considérations prédominantes » ............ 10
2.3.2.
Panel de discussion.................................................................................................... 11
2.3.3. Partage d’informations sur l’exploitation minière dans les pays ............................... 13
2.4. Des travaux du troisième jour (visite de mine le 03 octobre) ....................................... 14
2.5. Des travaux du quatrième jour (04 octobre).................................................................. 16
2.6. Des travaux du cinquième jour (05 octobre) ................................................................. 16
2.6.1. Evaluation de l’atelier et perspectives ....................................................................... 16
2.6.2. Cérémonie de clôture ................................................................................................. 18
3. Evaluation et Conclusion ..................................................................................................... 20
ANNEXES ............................................................................................................................... 21
Annexe 1 : Agenda de l’atelier ................................................................................................. 22
Annexe 2 : Liste des participants ............................................................................................. 23
Annexe 3 : Evaluation .............................................................................................................. 26
Annexe 4 : Discours ................................................................................................................. 34
Annexe 5 : Communiqué de presse .......................................................................................... 43
2
Abréviations et Acronymes CSPS
Centres de santé et de promotion sociale
DCPM
Directeur de la communication et de la presse ministérielle
DGA
Directeur Général Adjoint
EIE
Etude d’Impact Environnemental
GIRE
Gestion Intégrée des Ressources en Eau
GWP-AO
Partenariat Régional de l’Eau de l’Afrique de l’Ouest
ICMM
Conseil International des Mines et Métaux
ITIE
Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives
mm
Millimètre
ONG
Organisation Non Gouvernementale
PREMI
PREZOH
Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de
l’environnement
Programme Ressources en Eau et Zones Humides
SA
Société Anonyme
TV
Télévision
UICN-PACO
Union Mondiale pour la Conservation de la Nature- Programme
pour l’Afrique Centrale et Occidentale
Virus Immuno-Humain du Syndrome de l’Immuno de déficience
Acquise
VIH-Sida
3
I. INTRODUCTION 1.1.
Contexte Le sous-sol ouest africain est richement doté d'importantes ressources minières (or, uranium,
bauxite, fer, phosphate, diamant ou encore manganèse). Si l’apport de ces minerais à
l’économie est indéniable, leurs conditions d’extraction et de traitement ne suivent pas, dans
la plupart des cas, les normes internationales pour la protection de l’environnement. Et, la
présence des sites d’exploitation minière impacte indéniablement les ressources naturelles et
les paysages. En plus, des problèmes de sécurité liés aux éboulements et de santé publique
sont récurrents.
Hubert BRIL (enseignant – chercheur à l'Université de Limoges) nous informe que « dans les
conditions standard, l’or s’exploite à des teneurs de l’ordre de 10 grammes par tonne de roche,
c'est-à-dire que pour récupérer 10 grammes d’or, il faut remuer mille kilos de roche donc pour
une tonne d’or, il faut abattre puis mettre en décharge cent mille tonnes de roches. S’il
s’agissait seulement de roches, cela poserait peu de problème. Mais dans la nature l’or est
toujours associé à l’arsenic ; pour un gramme d’or, un kilogramme d’arsenic. Donc pour une
tonne d’or mille tonnes d’arsenic qui se retrouvent dans les déchets, c’est-à-dire dans les
terrils.
Le problème est le même dans de nombreuses mines d’or, d’uranium, de tungstène,
d’antimoine, parfois de plomb etc. Il n’y a pas vraiment d’exception.
Jusqu’à un passé très récent (années 1980 en France), les terrils étaient abandonnés dans la
nature sans autre forme de procès. Pourtant ces terrils et leur contenu sont dangereux pour de
nombreuses raisons :





ils sont instables,
ils contiennent beaucoup de métaux potentiellement toxiques,
ils sont souvent situés à proximité des cours d’eau et plus ou moins connectés aux
nappes phréatiques,
l’eau peut s’y infiltrer car le diamètre des matériaux est de quelques dizaines ou
centaines de microns (1 micron = 0,001 mm) ; cette petite taille leur permet aussi
d’être entraînés lorsque les précipitations sont abondantes (charge solide des cours
d’eau),
l’action de l’eau de pluie sur ces matériaux entraîne une dissolution partielle des
métaux potentiellement toxiques qui viennent augmenter la charge dissoute des cours
d’eau.
On peut ajouter que ces terrils ne sont pas toujours très esthétiques et que leur « intégration
paysagère » n’est pas optimale ».
Il a pu en tirer des conclusions très intéressantes pour tous ceux qui veulent œuvrer à la
protection de l’environnement.
4
Même l’orpaillage traditionnel a des impacts sur l’environnement dans la mesure où les
orpailleurs ont très souvent recours à « un vieux procédé peu coûteux, efficace pour eux et
tellement néfaste pour la santé et l'environnement qu'il est interdit dans de nombreux pays :
l'amalgamation au mercure. Après avoir été broyé et tamisé, le minerai est combiné au
mercure qui adhère à l'or pour former un amalgame compact qu'on appelle « gâteau » ou «
tourteau ». Les mineurs chauffent l'amalgame pour évaporer le mercure et récupérer les
pépites d'or qui s'en détachent. Sous cette forme, le mercure est d'une telle toxicité que la
technique de l'amalgamation présente un danger non seulement pour ceux qui procèdent à
l'opération, mais aussi pour tout l'entourage.
En outre, des quantités énormes d’eau sont nécessaires à ce processus qu’il faut prendre en
compte dans la dynamique GIRE locale autour des sites d’exploitation minière, avec tout le
corollaire de conflits possibles avec les populations autour de l’eau.
Il est reporté que sur de nombreux anciens sites miniers, des préoccupations d’ordre
environnementales en Afrique de l’Ouest posent le problème de la législation/réglementation
autour de ce secteur d’activités et de leur application.
Les études d’impacts environnementales et la mise en œuvre des actions d’atténuation des
impacts négatifs restent souvent une question délicate, mal négociée.
1.2.
Objectifs Le présent devra permettre :
-
d’échanger avec les spécialistes de la protection de l’environnement, les exploitants
miniers, les services spécialisés de l’Etat ; et
d’effectuer une visite de terrain sur un site d’exploitation minière (délaissé ou en cours
d’exploitation) afin de mesurer toute l’étendue des effets produits, mais également les
mesures de protection et/ou de minimisation des effets prises par les différents acteurs.
Entre autres attentes :
-
-
débattre avec les hommes/femmes de média et les parlementaires, des enjeux autour de
la question d’exploitation minière en rapport avec l’eau et l’environnement ;
informer et sensibiliser les hommes/femmes de médias à cette problématique
environnementale dans le contexte Ouest africain déjà fragilisé et qui pourra l’être
davantage avec les changements climatiques ;
amener les journalistes à être à l’avant-garde des débats sur l’exploitation minière et
des relais vers les décideurs et les populations des préoccupations environnementales.
1.3.
-
Résultats attendus Les journalistes et les parlementaires comprennent mieux les relations entre
l’environnement et l’exploitation minière.
Les liens entre les media, les techniciens et les décideurs sont renforcés et pérennisés à
travers leur mise en réseau.
5
-
-
Des articles sont produits par les journalistes présents à l’atelier et diffusés à travers
divers outils et canaux (journaux, radio, TV, Internet). Une brochure rassemblant les
coupons de presse sera produite à l’issue de l’atelier. Un magazine (versions
électronique et physique) de divulgation et de sensibilisation à l’attention des acteurs
intervenant sur le thème de l’atelier est produit en collaboration avec les journalistes
présents à l’atelier.
La synergie entre le GWP-AO et l’UICN-PACO est renforcée.
1.4.
Participants Quarante (40) journalistes, responsables de la communication et des parlementaires venus de
11 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ont pris part à l’atelier.
Par ailleurs, une demi-douzaine d’experts dans le domaine de l’exploitation minière, de
l’environnement et de la législation environnementale, ainsi que des cadres de
l’administration et des institutions sous-régionales ont assuré l’encadrement de l’atelier.
1.5.
Méthodologie L’atelier s’est étalé sur cinq jours répartis comme suit :



deux jours d’immersion dans les préoccupations générales marqués par des
communications et des échanges entre journalistes, parlementaires, spécialistes de
l’environnement et acteurs du secteur minier
un jour de visite du site d’or de Sabcé où la société Bissa Gold mène ses activités
d’exploitation minière depuis septembre 2011.
deux jours consacrés à la rédaction d’articles et la production de magazines radio.
Co organisé par le GWP-AO et l’UICN-PACO, l’atelier s’est tenu du 01er au 05 octobre 2012
à Ouagadougou au Burkina Faso à l’hôtel Palm Beach.
II. LES TRAVAUX DE L’ATELIER 2.1. La cérémonie d’ouverture L’atelier régional de renforcement des capacités des médias sur l’exploitation minière et la
protection de l’environnement et des ressources naturelles a démarré par une cérémonie
d’ouverture officielle dans la salle de conférence de l’hôtel Palm Beach à Ouagadougou au
Burkina Faso. Prévue pour démarrer à 8 heures et 30 mn c’est finalement aux environs de 9
heures que la cérémonie a débuté pour durer une trentaine de minutes. Elle a été marquée par
les discours du Directeur régional de l’Union Internationale pour la conservation de la nature /
Programme Afrique Centrale et Occidentale, du Président du GWP pour l’Afrique de
l’Ouest et du Conseiller technique du Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie du
Burkina Faso, représentant le Ministre.
Dans son discours de bienvenue, le Directeur Régional de l’UICN-PACO, Dr. Aimé J.
Nianogo, a rappelé que les économies des pays et l’activité des populations de l’Afrique de
l’Ouest et leur survie dépendent essentiellement des ressources naturelles et des conditions
climatiques. Toutefois, les processus d’exploitation par lesquels ces ressources sont valorisées
6
sont sources de menaces et d’agressions pour l’environnement et les populations, en
particulier lorsque ces processus ne sont pas conséquemment réglementés et contrôlés a
poursuivi Dr Nianogo. Selon le directeur régional, l’UICN œuvre à faciliter des pratiques
durables et un partage équitable des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources naturelles.
Il a clos son intervention en invitant les médias à donner plus de visibilité aux enjeux cités et
trouver des solutions pour des changements de comportement et surtout, pour un
développement véritablement durable.
Pour le Président du GWP/AO, M. Hama A. Diallo, la rencontre régionale témoigne de
l’attachement du GWP/AO et de l’UICN/PACO à promouvoir dans nos Etats un
développement participatif axé sur la bonne information de tous les acteurs, base d’un
développement durable. A cet effet, il s’agit d’accompagner nos pays à une meilleure prise de
conscience des décideurs, sociétés minières et populations sur les enjeux du boom minier que
traverse la sous-région. Le GWP Afrique de l’ouest depuis sa mise en place dans la région en
1999 n’a cessé de se battre auprès des Etats pour une gestion intégrée des ressources
naturelles à commencer par l’eau a poursuivi M. Hama A. Diallo. C’est pourquoi le GWP/AO
accorde un intérêt aux actions pratiques de productions d’articles et programmes radio et
soutiendra la concrétisation des résultats de la rencontre.
Ouvrant les travaux de l’atelier, M. Bashirou Ouédraogo, Conseiller technique du Ministre
des Mines, des Carrières et de l’Energie du Burkina Faso et représentant le Ministre, a rappelé
que si l’exploitation minière contribue sans
conteste
au
développement
socioéconomique de nos pays, « cela ne se
produit malheureusement pas sans impacts
sur l’environnement et les ressources
naturelles ». C’est pourquoi il a salué et
encouragé l’initiative de l’UICN/PACO et
de GWP/AO de cibler les médias avec leur La cérémonie a été présidée par Bashirou Ouédraogo potentiel d’information et de sensibilisation représentant le Ministre (centre), Hama A. Diallo, en plus des parlementaires pour cet atelier président GWP/AO (gauche) et Aimé Nianogo, Directeur régional UICN/PACO (droite) de renforcement des capacités.
2.2. Les travaux de la première journée (01 octobre) Les assises ont démarré après une pause de quelques minutes avec un rappel des modalités
pratiques par M. Sidi COULIBALY, Chargé de Communication du GWP/AO aux
participants. Ensuite deux catégories de communication dont deux présentations de structures
et deux exposés techniques ont structuré les travaux du premier jour de l’atelier.
2.2.1. Présentation du PREMI et du GWP/AO Le Pr Aboubacar AWAISS, Coordonnateur du Programme Ressources en Eau et Zones
Humides (PREZOH) de l’UICN/PACO a inauguré les présentations de l’atelier à travers un
7
exposé sur l’Initiative pour la réduction de la pauvreté et la gestion de l’environnement
(PREMI). Il a indiqué que ce projet couvre la période 2009 /2012 et bénéficie d’un
financement de la coopération suédoise à hauteur de 5 millions d’euros.
Le PREMI travaille à coordonner les activités terrains tout en s’attelant à démontrer
l’importance de la valeur « BIEN ET SERVICE DES ECOSYSTEMES DANS LES PLANS
REGIONAUX » au sein des politiques de lutte contre la pauvreté, a indiqué le Pr Aboubacar
AWAISS avant de présenter les grandes lignes des 3 composantes autour desquelles
s’articule ce programme :
‐ Développement et Gouvernance des ressources en eau.
‐ Services des écosystèmes, forêts et pauvreté
‐ Renforcement des capacités et réseautage pour la gestion environnementale.
Pour finir, M. AWAISS a levé un coin de voile sur les perspectives de ce programme à travers
un autre qui s’étendra de 2013 à 2017 sous l’intitulé « Partenariat pour la gouvernance
environnementale en Afrique de l’ouest (PAGE). Ce nouveau programme régional
s’articulera autour de l’application des législations et politiques réglementaires, l’amélioration
de l’état des écosystèmes et la mobilisation des ressources environnementales.
La deuxième présentation des structures a porté sur le Partenariat Ouest Africain de l’Eau
(GWP/AO). Elle a été faite par le Secrétaire exécutif du Partenariat M. Dam Aimé
MOGBANTE qui s’est également concentré sur les principaux enjeux de l’atelier qui sont :
‐ la contribution du secteur minier a l’économie nationale,
‐ les aspects juridiques inhérents à l’exploitation minière,
‐ les aspects liés à la gestion de l’eau dans le secteur,
‐ la mise en œuvre de la GIRE et les institutions en place.
Le Secrétaire exécutif du GWP/AO a conclu son exposé en se prononçant sur les résultats
escomptés notamment, les aspects positifs et négatifs de l’exploitation minière sur les
populations et l’avis des experts.
2.2.2. Exposés thématiques Première communication : Notions et Problématique de l’exploitation minière et protection de l’environnement : enjeux de développement économique en Afrique de l’Ouest La problématique de l’exploitation minière et la protection de l’environnement a été au menu
de la dernière communication de la matinée avec M. Désiré OUEDRAOGO, Expert du
Ministère Burkinabé de l’environnement chargé de l’évaluation environnementale.
Ce dernier a commencé par faire un rappel sur les notions relatives à l’environnement et aux
mines avant de se pencher sur l’étude d’impact environnemental qui doit selon lui précédé la
mise en œuvre d’un projet minier avant, pendant et après les différentes étapes.
Au titre des effets néfastes de l’exploitation minière, M. Désiré OUEDRAOGO a évoqué
entre autres les perturbations et déséquilibres des systèmes naturels, des pertes de vue
panoramiques, un changement de qualité des ressources hydrologiques avec notamment la
8
formation des eaux acides, des bruits et vibrations, la pollution du site, des risques d’accident.
L’impact négatif le plus redoutable dans les opérations de drainage reste selon M.
OUEDRAOGO, l’extraction de l’or par voie chimique par amalgation.
Au chapitre des impacts liés a l’exploitation artisanale, Désiré OUEDRAOGO cite des effets
néfastes aux plans écologique (destruction des sols et déboisement), social (recrudescence de
la criminalité, prostitution et dépravation des mœurs), sanitaire (maladies respiratoires) et sur
le milieu physique (poussières et gaz, risques de pollution de l’eau par des métaux
dangereux).
Parmi les efforts déployés en faveur d’un environnement protégé et sécurisé, Désiré
OUEDRAOGO a évoqué entre autres l’obligation pour les exploitants de faire une étude
d’impact sur l’environnement et de s’assurer avant la fin des travaux que le site soit conforme
aux prescriptions relatives à sa réhabilitation. Il a insisté sur le fait qu’il ne fallait pas perdre
de vue la consultation des populations concernées dans tout le processus.
Suivant l’exposé, si des textes nationaux, régionaux et même internationaux organisent la
protection de l’environnement dans l’exploitation minière, les coûts élevés et la faible
capacité de réactions des ONG et associations environnementales expliquent la violation des
normes environnementales en Afrique de l’Ouest. Il se félicite toutefois de la déclaration en
2008 des principaux acteurs sur la prise en compte des impacts environnementaux des projets
miniers. C’est pourquoi il appelle les hommes et femmes de medias à s’impliquer dans
l’information et la sensibilisation de toutes les parties prenantes quant au respect des normes
environnementales.
A la faveur des débats qui ont suivi cette communication, M. Harouna SANA, Directeur de la
communication et de la presse ministérielle (DCPM) au ministère des Mines, des Carrières et
de l’Energie du Burkina Faso a déploré que malgré les problèmes sur le terrain les
populations ne s’expriment véritablement sur es problèmes qu’elles rencontrent que lorsqu’il
est tard.
Deuxième communication : Les dispositifs légaux de protection des RN dans le cadre de l’exploitation minière (national, régional et international) La deuxième communication thématique est intervenue dans l’après midi avec un exposé du
juriste le Pr Amidou GARANE sur les dispositifs légaux de protection des ressources
naturelles dans le cadre de l’exploitation minière. D’emblée, le Pr GARANE a rappelé que
des textes nationaux et régionaux encadrent les activités d’exploitation minière. S’intéressant
au cas du Burkina il a souligné que les obligations en matière environnementale sont le plan
de gestion environnemental, la taxe unique, le respect des normes de rejet, les taxes et
redevances environnementales, les audits environnementaux, un fonds pour la réhabilitation
des sites miniers et la réhabilitation du site. Cependant, dans la pratique, les textes et codes
nationaux favorisent un environnement des affaires sécurisés au détriment de la protection de
l’environnement dans la plupart des Etats de l’Afrique de l’ouest à l’exception du code minier
du Nigeria qui présente des textes plus clairs et détaillés.
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Si en théorie, toutes les conditions de respect de l’environnement sont réunies, dans la
pratique, le Pr Amidou GARANE estime que la fiscalité environnementale qui vient alourdir
les charges de l’entreprise en plus des impôts versés et la faiblesse des mécanismes étatiques
de contrôle ainsi que la faible capacité d’action des ONG ne garantissent pas le respect des
normes environnementales par les entreprises minières. Un encadrement juridique suffisant de
l’activité existe mais la mise en œuvre des dispositions se heurte à des problèmes.
En conclusion, pour le Pr GARANE, il faut aller de la protection de l’environnement dans
l’exploitation minière, vers une exploitation minière durable. Une exploitation minière
durable passe par la mise en place d’un volet social avec l’accès des femmes et les autres
couches défavorisées à l’emploi minier mais aussi par le respect de la responsabilité sociétale
avec la contribution de l’entreprise minière au développement local et son implication dans la
vie communautaire.
Troisième communication : Impacts environnementaux de l’exploitation minière : comment y remédier ? La troisième communication sur les moyens à mettre en œuvre pour remédier aux impacts
négatifs environnementaux de l’exploitation minière n’a pu avoir lieu en raison de
l’absence du communicateur à l’atelier. Les participants ont eu droit a un exposé sur la mine
d’or d’ESSAKANE située dans le nord du Burkina Faso par M. Mohamed Ag Ibrahim,
chargé de communication, et M. Frédéric Somé du département environnement de la société
IAMGOLG Essakane. Les journalistes ont pu noter que cette mine a une capacité estimée de
130 tonnes pour 12 tonnes de minerai par an ; elle vient de lancer une opération extension de
la mine pour une durée d’exploitation allant jusqu’en 2025. Il ressort que la société Essakane
dispose d’un plan de gestion environnementale et procède à une réhabilitation progressive du
site.
2.3. Des travaux du deuxième jour (02 octobre) Après une première journée bien remplie, la deuxième a commencé par la synthèse par les
rapporteurs de la journée précédente. Ce deuxième jour a été marqué par une présentation
portant sur « L’étude de cas d’une mine : les considérations prédominantes », un panel de
discussion sur la gestion des mines et la problématique de la protection de l’environnement et
un partage d’informations sur l’exploitation minière dans les pays des participants.
2.3.1. Exposé sur «Etude de cas d’une mine : les considérations prédominantes » Ne travaillant pas pour une société minière, Monsieur Aristide Aimé ZONGO, ingénieur du
génie de l’environnement et expert en valorisation des ressources minérales a porté sa
communication sur le cadre législatif relatif à l’exploitation des mines, les procédures en
vigueur, les préoccupations environnementales et les pratiques de gestion environnementales.
Dans son exposé introductif, il a décrit les étapes de l’activité minière qui comprennent
l’exploration et l’étude de faisabilité, la planification et la construction, l’exploitation de la
mine et la fermeture de la mine. Il ressort essentiellement que les pays de la sous-région ont
10
entrepris ces dernières années des efforts, pour se doter d’un cadre juridique d’exploitation
des mines offrant au secteur privé, la possibilité de mettre en valeur les ressources minières.
En dehors des textes nationaux et régionaux, les pays de la sous-région ont pris également des
engagements internationaux dont l’Initiative pour la Transparence dans les Industries
Extractives (ITIE). Se fondant sur ces textes, il existe dans chaque pays, des procédures de
gestion de titres miniers qui permettent aux pays, d’examiner les demandes de permis de
recherches, les demandes de permis d’exploitation industrielle et de fixer des droits et taxes.
Abordant la question des préoccupations environnementales, M. ZONGO a présenté plusieurs
impacts négatifs liés à chaque phase de l’exploitation depuis l’exploration jusqu’à la
production. Se fondant sur les enjeux du développement durable, il a soutenu que
l’exploitation minière relative aux ressources non renouvelables, paraît contradictoire avec ses
principes. Malgré tout, les entreprises devraient s’efforcer de les respecter tout en contribuant
aux progrès socio-économiques des Etats et de leurs populations. Mais, force est de constater
que les entreprises n’y arrivent pas. Ainsi, tout au long des différentes phases de
l’exploitation, on enregistre plusieurs impacts sur l’environnement (déboisement,
perturbations des sols, déversement de produits chimiques…). Toutefois, l’exploitation
minière comporte des impacts positifs tels l’amélioration des conditions de vie des
populations, l’amélioration des recettes des Etats ; le renforcement de l’expertise nationale, la
consolidation et la diversification des activités économiques des localités riveraines et du pays
en général, la création d’emplois permanents et temporaires directs ou indirects.
Minimiser les impacts négatifs nécessite le recours à quelques outils et organes de gestion qui
pourraient être l’Etude d’Impact Environnemental (EIE), les Cellules Environnementales
d’Entreprise, le comité de sécurité et santé au travail, les cadres de concertation régionaux.
L’EIE est un outil indispensable qui permet de s’assurer de la prise en compte de toutes les
composantes environnementales susceptibles d'être affectées. Monsieur ZONGO a terminé sa
communication par les différentes étapes de réalisation de l’Etude d’impact Environnemental
de même que le contenu d’un Plan de gestion environnementale et sociale.
Suivant sa communication, les participants à l’atelier ont, entre autres, posé la problématique
de la redistribution des revenus tirés des exploitations minières, de l’attribution et la gestion
des permis d’exploitation et l’impact environnemental lié aux différentes phases décrites par
le communicateur.
2.3.2. Panel de discussion M. Amadou Diemdoda DICKO, député à l’Assemblée nationale du Burkina, M. Hama Arba
DIALLO, Président du GWP/AO et député - maire de Dori, Pr. Boubacar AWAISS,
coordonnateur du programme PREMI de l’UICN/PACO, M. Frédéric SOMÉ, responsable
du département environnement de la mine d’or d’Essakane, M. Abdoulaye DIARRA,
enseignant-chercheur au 2ie et M. Djiri DAKAR, secrétaire permanent de l’Initiative pour la
transparence des industries extractives (ITIE) du Burkina Faso ont constitué le panel de
discussion avec les journalistes sur la gestion des mines et la problématique de la protection
de l’environnement. Le panel a été introduit par le journaliste ghanéen Edmund SMITHASANTE.
11
L’animateur, dans sa brève intervention, a souligné l’expérience ghanéenne en matière
d’exploitation minière avant de signaler que son pays reste, néanmoins, confronté au défi de
l’orpaillage traditionnel avec son corollaire de conséquences sociales néfastes. En plantant le
décor de ce bouillon d’échanges, le député-maire de Dori, a souligné qu’il vaut mieux avoir
de l’or que de ne pas en avoir. Mais, aujourd’hui si l’exploitation de l’or suscite beaucoup
d’enthousiasme au niveau de la région de Dori, il y a lieu de faire face aux problèmes sociaux
et environnementaux qu’engendre cette exploitation. Si dans le cas de la mine de Essakane, la
collaboration avec la société minière permet de réaliser des infrastructures
sociocommunautaires, il a insisté sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures
d’accompagnement au plan social et environnemental. C’est ce que la société Essakane SA
essaye de faire avec la commune de Dori, a souligné Fréderic SOMÉ, à travers l’élaboration
et l’exécution de plan de gestion environnemental ou de programmes sociaux, et au-delà, au
nom de la responsabilité sociale de la société. Pour l’enseignant-chercheur, Abdoulaye
DIARRA, des compromis sont possibles entre les enjeux économiques et environnementaux
en matière d’exploitation minière.
Mais, pour y arriver, il faut en plus de la volonté politique, le renforcement des capacités des
acteurs chargés du suivi environnemental. En attendant, pour jouer la carte de la transparence,
le Secrétaire permanent de l’ITIE a souligné le combat de cette coalition mondiale pour la
publication des données par les sociétés minières et les gouvernements.
Les préoccupations des participants auprès des panelistes ont globalement porté sur la
déperdition scolaire dans les zones d’exploitation minière, les conséquences des fosses à ciel
ouvert et l’après mine, le transport des produits chimiques sur les sites, etc.
En réponse, dans le cas de la mine de Essakane, les efforts pour réduire les risques
environnementaux sont appréciables. Toutefois, il faudra pour la société et pour l’ensemble
du secteur des mines :
 accroître la sensibilisation des populations riveraines pour l’éducation des enfants,
 renforcer la collaboration avec les communes rurales pour le développement de
programmes sociaux et de verdissement,
 faire un toilettage des dispositions du Code minier pour une meilleure prise en compte
des aspects environnementaux et son application.
Il a été unanimement reconnu que l’après-mine se prépare pendant l’exploitation et une
mobilisation est nécessaire pour faire face au phénomène de l’orpaillage « sauvage » qui
cohabite avec l’exploitation industrielle dans presque tous les pays de l’Afrique de l’Ouest.
Face aux nombreux défis relevés, le député Dicko a rassuré les participants de la prise de
conscience des parlementaires sur le phénomène. Le Coordonnateur du programme PREMI
de l’IUCN a une nouvelle fois témoigné de l’engagement de son institution à continuer la
sensibilisation des acteurs, dont les media, afin de susciter davantage un esprit critique sur
l’exploitation minière dans les différents pays de la sous-région. M. Diarra quand à lui a
rappelé qu’il était important que tous les acteurs dont les medias jouent leur rôle afin que
notre cadre de vie bénéficie à la fois des retombées positives de l’exploitation minière dans un
environnement assaini pour nous et les générations à venir.
12
2.3.2. Partage d’informations sur l’exploitation minière dans les pays La reprise des travaux dans l’après-midi a débuté par la présentation de M. Jean Marc
GARREAU, Coordonnateur régional de programmes à l’UICN-PACO, sur le « Secteur des
industries extractives et conservation de la biodiversité ». Cette session a permis d’évoquer les
pratiques extractives en Afrique de l’ouest et leurs impacts sur l’environnement. Le
conférencier a fait une synthèse des différentes études réalisées par ou en collaboration avec
UICN sur les conséquences négatives de l’exploitation minière industrielle, en particulier sur
les populations riveraines qui se retrouvent laissées pour-compte.
Dans ce processus, l’UICN soutient la création de dialogue entre les différents acteurs des
mines pour arriver à un consensus sur une gestion juste et équitable des ressources mais aussi
de son impact avant, pendant et surtout après exploitation. De bonnes pratiques existent
comme l’a démontré le dialogue entre l’UICN et le Conseil International des Mines et Métaux
(ICMM) qui ont recensé les exemples positifs à dupliquer. La société civile a aussi un rôle
primordial à jouer car les sociétés minières, qui tiennent par-dessus tout à leurs intérêts, sont
sensibles lorsqu’une veille active est mise en œuvre.
La fin de l’exposé de Jean Marc Garreau a été suivi d’une session d’échanges et de partage
d’expérience entre les journalistes représentants les différents pays, qui, en prélude à l’atelier,
ont mené des enquêtes sur le secteur minier de leur pays.
De ces échanges, il ressort que des pays comme le Burkina-Faso, le Mali, la Guinée et le
Niger connaissent les mêmes réalités dans le secteur. De façon générale, les populations de
ces pays aux sous-sols riches en ressources minières, ne bénéficient que très peu ou pas du
tout des retombées de l’exploitation. Des villages sinistrés et zones entières abandonnées
après la mine comme la mine d’or de Poura au Burkina-Faso, des conflits sociaux et des
scandales environnementaux sont autant de problèmes que vivent les communautés. Les cas
particuliers de l’uranium au Niger et au Mali ont également été dépeints avec leurs
conséquences catastrophiques sur la santé humaine.
Au Bénin et Togo, ce sont surtout les matériaux de construction, sable et gravier en particulier
qui sont exploités avec quasiment les mêmes réalités en matière d’impacts environnementaux.
Les problèmes sociaux liés à l’exploitation minière ont apparu dans les échanges des
participants qui ont indiqué la dégradation des mœurs, les maladies sexuellement
transmissibles (en exemple le VIH-Sida atteignait 7% dans une zone minière au Sénégal alors
que le taux national est de 0,7%), l’abandon scolaire, etc. Globalement, les efforts
d’investissement des sociétés minières pour amoindrir les effets négatifs sur le tissu social et
l’environnement demeurent largement insuffisants selon les journalistes.
La journée s’est achevée par des informations organisationnelles sur la visite de terrain du
mercredi 03 octobre et la constitution de deux rédactions, presse écrite et radio, en perspective
de la réalisation de reportages sur des sujets pertinents.
13
2.4.
Des travaux du troisième jour (visite de mine le 03 octobre) Le mercredi 03 octobre 2012 à 8 heures,
l’équipe de journalistes participant à l’atelier,
après deux jours de travaux en salle, ont
embarqué dans deux bus pour la commune
rurale de Sabcé (90 km de Ouagadougou)
dans le centre-nord du Burkina Faso où la
société Bissa Gold SA développe ses activités
d’exploitation d’or depuis septembre 2011.
Deux heures de route environ après le départ
de
Ouagadougou,
le
convoi
est
En prélude de la visite de la mine d’or de Sabcé, chaleureusement accueilli par le maire de la
discussion sur le contenu magazine radio
commune de Sabcé, Mr Mamadou Pierre
Célestin ZOUNGRANA, dans les locaux de la mairie. La rencontre d’échanges comprenant le
maire, l’officier des services de l’environnement et du développement durable, Abdoulaye
BAMABARA, des membres de la communauté dont le Niagré Naba, la chargée des relations
publiques de Bissa Gold, Maïmouna DAO (invitée par le maire a rejoindre le groupe) et le
groupe de journalistes. Le représentant du groupe des visiteurs M. Sidi COULIBALY a, après
quelques formalités d’usage, invité l’autorité à faire une brève présentation sur la cohabitation
entre la société minière et la commune après quoi, elle pourra répondre aux préoccupations
des journalistes.
Le maire de la commune a d’emblée décrit des relations empreintes de cordialité même si les
populations attendent beaucoup de la mine. La commune de Sabcé compte 31 villages dont
deux affectés par la construction de la mine, 29 écoles dont deux privées et 2 centres de santé
et de promotion sociale (CSPS). Il a rappelé que la zone exploitée par la société était une
réserve de forêt qui servait de pâturage aux animaux et desservait 80 % des besoins de Sabcé
en bois de chauffe. La construction de la mine a entrainé la relocalisation de nombreux
ménages, détruit des hectares de champs et déplacé des lieux de pâturage pour les éleveurs. Le
maire a ajouté que la société Bissa Gold a construit un barrage sur la volta blanche (Nakambé)
qui serait aujourd’hui responsable d’une partie des inondations enregistrées par sa commune
courant septembre 2012. Après la présentation du maire de la commune, les journalistes se
sont notamment intéressés à la destruction de la réserve forestière par la société minière et ses
conséquences, le déplacement des populations, la gestion des parties sacrées de la forêt, la
gestion des ressources en eau de la commune, l’après mine, les réalisations et les projets de la
mine pour atténuer les impacts et faire bénéficier la commune, etc.
Après ces échanges avec les autorités et
populations locales et une pause de
rafraichissement, le groupe s’est rendu à la
mine d’or où elle a été accueillie par l’équipe
de direction Bissa Gold. Là-bas, les
journalistes ont eu droit à une présentation de
la mine par le Directeur Général Adjoint
(DGA), Dr Christian F. OUÉDRAOGO. De sa
présentation, il ressort que la mine couvre une
Échange avec les autorités et populations locales
14
superficie totale de 130 km2 et a une durée de vie estimée de 7 ans pour environ 3 tonnes
d’or. L’exploitation de la mine a nécessité la réalisation de grands ouvrages dont le barrage
construit sur le fleuve Nakambé et qui a capacité de rétention de 100 millions de m3.
Pour le DGA de la mine, « l’étude de faisabilité technico-économique et environnementale
indique que la mine de Bissa Gold n’aurait pas d’impact dommageable sur l’environnement »
car des mesures d’accompagnement nécessaires ont été identifiées pour minimiser les
conséquences de la mine sur l’environnement et les conditions de vie des populations
riveraines. Un parc à résidus a été prévu pour accueillir les résidus de traitement des
minerais que sont : eau, minerai fin oxydé et sulfuré, cyanure et quelques métaux lourds,
principalement le fer, le cuivre, le zinc, l’aluminium et d’autres métaux en plus faibles
quantités tels l’arsenic, le nickel et probablement du bismuth.
En plus des dispositions pour utiliser le cyanure uniquement à l’intérieur de l’usine de
traitement dans un système en circuit fermé, le DGA a annoncé le stockage de l’hypochlorite
de calcium, qui sera utilisé pour la décontamination de sites en cas de pollution accidentelle et
pour traiter les eaux du procédé qui pourraient être déversées dans la nature. En conclusion, il
a rassuré que les eaux de ruissellement dans le bassin versant du parc seront déviées et
évacuées ailleurs par un fossé qui ceinturera le parc et celles accumulées seront pompées et
réutilisées à l’usine.
La société Bissa Gold SA veut devenir une référence en matière de respect de la
responsabilité sociale et environnementale », selon son DGA. La campagne de reforestation
de Bissa Gold a permis de mettre sous terre de 2011 à 2012 près de 20 000 arbres de
différentes espèces. Pour la campagne de 2012, l’accent est mis sur l’octroi des plants aux
riverains pour le reboisement individuel à leur profit. Dr Christian F. Ouédraogo a indiqué
que la gestion de l’environnement et la réhabilitation du site seront effectuées en conformité
avec les normes, conditions et modalités prévues par le code minier.
Les principaux centres d’intérêt des journalistes à l’issue de la présentation ont porté sur :
‐ le choix du compactage de l’argile comme mesure de sécurisation du parc à résidus au
détriment de la géo membrane décrite comme la technologie la plus efficace,
‐ la gestion de la ressource en eau et les inondations d’août 2012,
‐ la question de la gestion des métaux dangereux pour éviter les pollutions de l’eau,
‐ la gestion des impacts environnementaux et de la réhabilitation,
‐ la question de l’après mine.
Après la séance de questions-réponses qui a suivi l’exposé, les journalistes ont eu droit à une
visite des activités de construction de la
mine dans ses parties usine, extraction de
minerais et traitement des résidus et eaux
usées. Un déjeuner a été offert par la
société à l’issue de la visite.
Après un mot de remerciement des
journalistes prononcé par Mme Dzifa
AZUMAH du Ghana, le convoi a démarré
pour Ouagadougou qu’il atteindra vers 17
Visite site usine en construction heures. Fin de la journée.
15
2.5. Des travaux du quatrième jour (04 octobre) La journée du 4 octobre a débuté par des conférences de rédaction animées par les deux
groupes de travail pour la production de magazines radio et presse écrite. La journée a donc
été consacrée à la rédaction et au montage des articles et du magazine radio. Les journalistes
des médias audiovisuels ont réalisé un magazine de 14 mn environ et ceux de la presse écrite
ont produit une dizaine d’articles constitué entre autres de reportage, d’analyse, de portraits,
de compte rendus.
Toutefois, les productions écrites ont été beaucoup plus axées sur la visite du site de la mine
Bissa Gold et le résumé. Ce qui a amené les
modérateurs de l’atelier à recommander la
prise en compte des communications et la
synthèse des travaux du panel.
Le groupe de journalistes de l’audiovisuel
s’est focalisé sur la production d’un
magazine pour lequel la conférence de
rédaction a laissé libre cours aux choix des
thèmes relatifs
aux côtés positifs ou
négatifs de l’exploitation minière à la
Séance de production d’article relation
populations
riveraines
et
exploitation minière. Le montage du magazine radio a été possible grâce à l’aide de M.
Georges Savadogo qui dispose d’un studio privé de montage.
2.6. Des travaux du cinquième jour (05 octobre) Le 5ème jour de l’atelier a démarré par la présentation des rapports de synthèse des jours 2, 3
et 4 respectivement par M. Alain Tossounon et Mme Celia d’Almeida, Mme Dzifa Azumah
et M. Edem, M. Lido Thierno et M. Mohamed M. Diallo. Avant une fiche d’évaluation sur
l’atelier avait été distribuée afin que les participants puissent la remplir et la retourner.
2.6.1. Evaluation de l’atelier et perspectives A la suite de la présentation et observation sur ces rapports, les participants ont formulé des
propositions pour l’avenir.
Introduisant les échanges, M. Marcello ROCCA, coordonnateur de projet à l’UICN/PACO, a
émis le souhait, qu’en plus de la liste de distribution de « Share infos », un blog soit crée pour
capitaliser et diffuser les articles produits par les membres du groupe.
Intervenant à la suite, Mme Mama Adama KEITA, journaliste de la Guinée, a demandé aux
organisateurs de faire une évaluation de tous les ateliers en vue d’une meilleure visibilité. Et
le Pr Boubacar AWAISS a appuyé cette idée soulignant au passage qu’il n’y a jamais deux
sans trois et que l’UICN poursuivra la collaboration avec GWP/AO dans cette perspective.
C’est pourquoi il a souhaité que l’évaluation des activités déjà menées soit effectuée et a
invité à développer la réflexion pour associer les journalistes dans l’organisation des ces
ateliers annuels depuis le processus de préparation jusqu’à la tenue des prochaines rencontres.
16
M. Sidi COULIBALY, Chargé de communication du GWP/AO, est intervenu pour dire que
la proposition d’associer les journalistes à l’organisation des futures rencontres fera l’objet
d’une discussion interne entre l’UICN et le GWP/AO. Cependant, il a estimé qu’il serait bon
de faire le point de tout ce qui a été fait depuis le démarrage de l’initiative en 2007. « Nous
allons prendre des dispositions pour une évaluation globale », a-t-il indiqué. Toutefois, les
engagements ne doivent pas seulement être du coté du GWP/AO et de l’UICN mais le point
de vue des journalistes est attendu sur l’apport des différents ateliers dans la maîtrise des
thématiques dans leur travail au quotidien.
M. Babacar SÈNE a indiqué que les ateliers ont permis d’améliorer les propositions des
informations environnementales dans les organes. Selon lui, ces ateliers lui ont permis
d’avoir une vision claire des questions environnementales.
Pour M. Raphaël KAFANDO, il s’agit de sa première expérience qu’il apprécie positivement.
Il estime que l’atelier outille les journalistes à maîtriser les questions de protection de
l’environnement et de l’eau. Il s’agit d’une initiative très édifiante qui apporte un plus dans
son travail de tous les jours.
Mme Bernadette SANNEH a rappelé qu’elle a été associée pour la première fois à cette
initiative depuis l’atelier d’Accra en 2010 où la problématique des grands barrages a été
explorée à la lumière de la GIRE. L’initiative aide énormément dans l’approche de la question
de la GIRE et a énormément contribué à la formation d’un vivier de journalistes aptes à
aborder les questions environnementales. « Cela nous aide à la production de nos éléments. Je
m’engage à mettre en place une émission spéciale sur ma radio sur les questions d’eau et
d’environnement », a-t-elle conclu.
Pour Mama Adama, il est temps pour nos pays de prendre des dispositions urgentes afin de
revoir le contenu des textes pour mieux prendre en compte les questions de promotion et de
préservation des éléments de l’environnement dans l’exploitation minière. Elle a aussi
dénoncé la difficulté des journalistes a accéder à l’information et nourrit le vœu d’organiser
un atelier sur la rétention des informations. Sur ce dernier point, Sidi COULIBALY a
rappelé que les propositions de thème doivent cadrer avec les centres d’intérêt de l’UICN et
du GWP/AO.
M. Edmond SMITH-ASANTÉ du Ghana, a salué les efforts inestimables du GWP/AO
et l’UICN à mobiliser cette grande famille des journalistes de la sous-région afin de les
sensibiliser aux questions environnementales. Il a proposé que des journalistes du réseau
informel soient contactés à temps pour voir la possibilité de mobiliser les autres journalistes
pour la couverture médiatique dans leur pays sur les évènements que les intuitions
entreprennent.
M. Alain TOSSOUNON fait parti de l’aventure depuis ses débuts en 2007 à Bamako et son
implication dans le traitement des sujets relatifs à l’eau et à l’environnement à travers les
différents ateliers est une riche expérience qui vaut son pesant d’or. « L’expérience du
GWP/AO, nous a permis de nous positionner comme les leaders de la problématique de
l’environnement et de la promotion de la GIRE dans nos pays », a-t-il déclaré. Il a donc
conseillé à tous ses confrères participants à l’atelier à s’engager davantage dans cette belle
expérience qui les aidera à grandir professionnellement et à se positionner au niveau de leur
pays comme partenaires des différents acteurs intervenant dans le secteur environnemental.
Dans cette perspective, le Pr AWAISS a promis aux journalistes son engagement à
17
officialiser la collaboration entre les bureaux nationaux de l’UICN et les hommes de médias,
afin qu’ils puissent accompagner de façon adéquate la couverture médiatique de leurs
activités.
Pour M. Dam MOGBANTÉ, Secrétaire Exécutif du GWP/AO, ce groupe de journalistes est
un relais essentiel dans le secteur de l’eau et de l’environnement. Il a souhaité que les
thématiques viennent des journalistes afin de renforcer cette collaboration pour plus
d’efficacité et de résultats tangibles. C’est pourquoi Sidi COULIBALY a présenté l’action de
Cheick SIGUÉ des Editions Le Pays du Burkina Faso qui consacre souvent une page entière
dans le journal pour soutenir de telles initiatives dans le domaine de l’eau et de
l’environnement.
Pour clore ces échanges, deux productions des journalistes, un magazine radio et un article de
presse, ont été présentées en plénière. Après quelques commentaires et observations sur ces
productions, les journalistes ont émis le souhait de voir publié sous forme de magazine les
différents écrits et la diffusion de l’élément radio de très grande qualité.
Les organisateurs de l’atelier par la voix de Sidi COULIBALY et Marcello ROCCA ont salué
l’engagement de tous, invité les journalistes à passer souvent dans les locaux du siège régional
et des bureaux nationaux de l’UICN et du GWP/AO. Ils ont assuré que le magazine qui sera
élaboré jouera un rôle important dans la prise en compte de la problématique abordée. M.
Harouna SANA du ministère des Mines, Carrières et Energie du Burkina Faso s’est proposé
de coordonner l’organisation de la visite de la mine d’or d’Essakane suite à l’invitation de la
société.
2.6.2. Cérémonie de clôture La cérémonie de clôture de l’atelier régional consacré au renforcement des capacités des
médias sur la problématique de l’exploitation minière et protection de l’environnement et des
ressources naturelles a été marquée par trois interventions.
M. Alain TOUSSONON a, au nom des participants, remercié le GWP/AO et l’UICN pour
leur engagement à appuyer chaque année des journalistes de l’Afrique de l’Ouest à améliorer
leurs capacités dans le domaine de la promotion et de la préservation de l’environnement et
des questions eaux. Les journalistes sont désormais capables d’approcher la problématique
des questions de l’exploitation minière en rapport avec la protection de l’environnement.
Pour le Secrétaire Exécutif du GWP/AO, M. Dam Aimé MOGBANTÉ, c’est avec beaucoup
de plaisir qu’il a chaque année appréciée le professionnalisme des éléments du groupe. Tout
en relevant la difficulté de travailler sur la thématique de l’exploitation minière et gestion de
l’environnement, il a invité les journalistes à s’investir pour le bonheur des populations et
pour le développement. Le défi, étant d’interpeller tous les acteurs, gouvernement, miniers et
société civile pour le suivi des engagements.
Le Pr Aboubacar AWAISS de l’UICN/PACO s’est réjouit d’avoir retrouvé le groupe avec
l’espoir de continuer ce processus de renforcement des capacités des journalistes. Il a rappelé
que l’UICN a engagé un certain nombre de réflexions qu’elle souhaite partager avec les
femmes et hommes des média. Le Pr AWAISS a remercié la société Essakane qui a bien
voulu nous accompagner dans cet atelier tout en soulignant qu’au Niger le volet impact
environnemental est très peu couvert par des articles de presse. En ce qui concerne l’appui de
18
l’UICN, il se poursuit et il a insisté sur la nécessité d’un engagement fort et mutuel (UICN,
GWP/AO et journalistes) pour un renforcement de la collaboration pour la protection de
l’environnement. Il a sollicité une proposition dans les meilleurs délais d’une thématique qui
sera peaufinée de façon concertée pour la rencontre de 2013. « Nous avons bien travaillé et
nous sommes pressé de voir la publication des résultats de notre atelier pour diffusion dans
notre réseau partenarial », a-t-il clos l’atelier. A préciser que les travaux ont permis la
réalisation d’articles de presse en radio, presse écrite et en ligne sur des thématiques portant
sur les questions environnementales et minières.
Photo de groupe des participants lors de la visite de terrain
19
3. Evaluation et Conclusion L'évaluation de l'atelier par les participants est très encourageante : la majorité des
participants (81%) se sont dit satisfaits de l'organisation (impressions générales sur l'atelier),
10% sont totalement satisfaits, 6% ne répondent et le reste n’est pas vraiment satisfait.
81% des participants ont trouvé les sessions intéressantes et 16% ont dit être entièrement
satisfaits et les 3% restant n’ont pas répondu.
80% des participants à l'atelier ont trouvé les sessions pertinentes et 10% ont trouvés les
sessions très pertinentes et seulement 10% n'étaient pas satisfaits de certaines sessions. Pour
ce qui est du thème sur l'exploitation minière et la protection de l'environnement, 87% des
participants ont dit avoir acquis une meilleure compréhension du lien entre les concepts grâce
à cette formation, tandis que 81% d'entre eux ont acquis une meilleure compréhension des
liens entre l’exploitation minière et la gestion des ressources naturelles. 81% ont dit avoir
acquis une meilleure compréhension de la protection de l’environnement dans le contexte de
l’activité minière suite à la formation.
Interrogés sur les objectifs de la formation, 64% ont affirmé qu'ils ont été atteints.
L'atelier de Ouagadougou est considéré comme une réussite aussi bien sur le plan de la
logistique (avec quelques petits problèmes au niveau de l’hôtel) que du contenu de la
formation. Les participants ont été bien choisis et les animateurs étaient à la hauteur de la
tâche dans le contenu et dans la manière de rendre le contenu de la formation. Les participants
se sont dits outillés pour affronter le défi de la bonne information de leurs audiences (Voir
l'Annexe 3).
20
ANNEXES
‐
‐
‐
‐
‐
Annexe1:Agendaatelier
Annexe2:Listedesparticipants
Annexe3:Évaluation
Annexe4:Discours
Annexe5:Communiquédepresse
21
Annexe1:Agendadel’atelier
er
Dimanche 30
Lundi 1


8h30

9h45

10h15

Arrivée des
participants

Accueil

Logistique
Pause thé/café
Présentation des objectifs, résultats
attendus et programme de l’atelier
(UICN-GWP)
PREMI-UICN (Awaïss Aboubacar)
GWP Afrique de l’Ouest (Dam Mogbante)

Notions et Problématique de l’exploitation
minière et protection de l’environnement :
enjeux de développement économique en
Afrique de l’Ouest
(Désiré OUEDRAOGO)
Echanges et débats avec les journalistes

16h00

17h30
Allocution DR UICN-PACO (Dr Aimé
Yaméogo)
Allocution Président GWP/AO(Hama Arba
Diallo)
Discours du Ministère des Mines et
Carrières- Burkina (Salif Lamoussa
Kabore )


13h30
14h30


Mardi 2
Synthèse de la journée
précédente
Etude de cas d’une mine (nom
de la mine) : les considérations
prédominantes
(Aristide Zongo)
Echanges et débats avec les
journalistes
10h30 Pause thé/café


Panel de discussion sur la
gestion des mines et la
problématique de la protection
de l’environnement Panelistes : M. Amadou
Diemdoda Dicko, M. Hama
Arba Diallo, Pr. Boubacar
Awaiss, M. Frédéric Somé,
M. Abdoulaye Diarra, M. Djiri
Dakar
Déjeuner
Les dispositifs légaux de protection des
RN dans le cadre de l’exploitation minière
(national, régional et international)
(H. Garane)

Partage d’informations sur
l’exploitation minière dans les
pays des participants
Echanges et débats avec les journalistes

Discussions de groupes et
échanges sur la visite de terrain
du 03 octobre 2012.
Pause thé/café
Impacts environnementaux de l’exploitation
minière :comment y remédier ?
(SP/CONEED)
Fin des travaux


Déjeuner

22

Mercredi 3
Départ pour la mine à
partir de 7h00
Pause thé/café
Visite de terrain
centrée sur les
problématiques
environnementales,
sociales et
économiques de
l’exploitation de la
mine
Entretien avec les
autorités locales
14h30 - Déjeuner
Entretien les
populations
riveraines
Retour sur
Ouagadougou



Jeudi 4
Conférence de
rédaction
Pause thé/café
Journée
consacrée à la
rédaction et au
montage des
articles/
magazine radio
Déjeuner
Journée
consacrée à la
rédaction et au
montage des
articles/
magazine radio
Pause thé/café

Vendredi 5
Critique des
magazines et
bulletins produits,
correction et
duplication et/
mise en ligne
Pause thé/café

Cérémonie de
clôture avec le
Ministre de
l’Environnement
Déjeuner
Annexe2:Listedesparticipants
LISTE DES PARTICIPANTS N° 1 2 Nom M. TOSSOUNON Alain M. Constant Tonakpa Organe/Organisation Le Municipal Le Matinal Pays Bénin Bénin 3 Mme Bernadette Sanneh Gambia Radio & Television Gambia 4 5 6 7 8 Gambia Info Ghana Business.Com Ghana News Agency Fraternité Matin/ PANAPRESS Radio ONUCI 10 11 12 13 Mohamed M. JALLOW M. Edmund Smith Asante Mrs Dzifa AZUMAH Germaine BONI Malika KAMARA Mme Camara née Mame Adama Keita Mme Célia Dédé D'Almeida M. Assane Koné M. Sani Aboubacar M. Michael Simire 14 15 9 Gambia Ghana Ghana Côte d'Ivoire Côte d'Ivoire Téléphone +22997899312
+229 97981225 +220 9906725
+220 7996725
+220 3655681
+220 9953902
+220 9315586
+233 208501654
+233277596988
+225 07903149
+22507701337
[email protected] [email protected] [email protected] [email protected]
[email protected]
Radio Nationale Guinée Conakry +224 64543187
[email protected]
Journal du Mali Républicain (Mali) L’évènement Daily Independence Mali Mali Niger Nigeria Idrissa SANE Le Soleil Sénégal M. Babacar Sene Journaliste/Directeur de publication journal agropasteur
Sénégal +223 76237311
+223 76419408
+227 96504684
+234 8037148384 +221 775665628 +221 703309667
+221 775362018
Email [email protected]
[email protected] [email protected]
[email protected]
[email protected] [email protected] [email protected] [email protected] [email protected][email protected]
23
+232 77516163
+232 78419420 16 M. Freeman William Edward, Ignatius
Awoko Newspaper Sierra Leone 17 18 M. Gadegbeku G. Edem M. Cheick B. Sigué RJTDD Editions « Le pays » Togo Burkina Faso 19 M. Sana Harouna DCPM MMEC Burkina Faso 20 Lonsani Sanogo L'Indépendant Burkina Faso 21 22 23 24 25 Evariste Ouédraogo Raphael KAFANDO Désiré Théophane Sawadogo HIEN Sansan Lido Y. Thierno L'Observateur Paalga Sidwaya Fasozine GWP‐AO Radio Pulsar Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso 26 Georges SAWADOGO Ouaga FM Burkina Faso 27 Fousseini KINDO Le Riche Burkina Faso + 226 70244757
28 Alice Paule ONADJA UICN PACO Burkina Faso 29 Grégoire BAZIE Lefaso.net Burkina Faso 30 31 Réné Ouédraogo Lydie Diatto DCPM Ministre environnement
Centre Doc UICN Burkina Faso Burkina Faso 32 Kiendrebeogo Ruphin Green Cross Burkina Faso 33 Ouattara Fatouma Sophie AJCS/BF Burkina Faso 34 35 36 Eva Mouzong Bila DIPAMA Fréderic SOME UICN Cameroun Assemblée Nationale Essakane SA Cameroun Burkina Faso Burkina Faso + 226 70244244
+ 226 70339659 + 226 74989304
+ 226 70240409
+ 226 70137861
+ 226 76394117 + 226 76636473
+ 226 70690870
+ 226 78700105
+237 96630677
+ 226 78874466
+ 226 74300112
24
[email protected] [email protected]
[email protected] + 226 70732100
+ 226 70262850
+ 226 70701027 + 226 78371379
+ 226 78815114
+ 226 71805306
+ 226 70626251
+ 226 78411310
+ 22670256891
226 76626453 + 226 78123636
[email protected] [email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected] [email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected] ; [email protected] [email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
[email protected]
37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 Valentine Zoungrana Marcello ROCCA Paule Fillin Kaboré Ghislain Yacouba Savadogo Sidi COULIBALY Mohamed Ag Ibrahim Dam Mogbante Aboubacar AWAISS MILLOGO Dibi RMO (Radio Municipale) UICN PACO Essakane SA Agence de l'Eau du Nakanbé UICN PACO GWP‐AO IAM Gold GWP‐AO UICN PACO Agence de l'Eau du Nakanbé Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso Burkina Faso 25
+ 226 70694475
[email protected]
+ 226 74860512
[email protected]
+ 226 74300112
[email protected]
+ 226 70434402
[email protected]
+ 226 76608150
[email protected]
+ 226 70234104
[email protected]
+ 226 74300234 [email protected]
+ 226 70217100
[email protected]
+ 226 70157776
[email protected]
+ 226 70437317
[email protected]
Annexe3:Evaluation
26
27
28
29
Meilleure compréhension des liens exploitation minière et gestion des Ressources Naturelles 30
Meilleure compréhension de la protection de l'env. dans le cadre de l'activité minière 31
32
33
Annexe4:Discours
ATELIER REGIONAL DES MEDIAS/PARLEMENTAIRES :
« Exploitation minière et protection de l’environnement et des ressources naturelles en
Afrique de l’Ouest »
Du 1er au 5 octobre 2012, Ouagadougou, Burkina Faso
Discours d’ouverture du
Ministre des Mines et Carrières et de l’Energie
(Salif Lamoussa Kabore)
-
Monsieur le Président du Partenariat Ouest Africain de l’Eau (GWP/AO) ;
Monsieur le Directeur du Bureau régional pour l’Afrique centrale et occidentale de
l’UICN (UICN - PACO) ;
Monsieur le Secrétaire Exécutif du Partenariat Ouest Africain de l'Eau
Honorables membres de l’Assemblée Nationale ;
Chers amis de la presse;
Distingués invités,
Mesdames et Messieurs,
C'est pour moi un grand honneur et un réel privilège que de vous adresser le message de
Monsieur le Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie qui aurait bien voulu être
présent parmi nous mais pour des raisons de contraintes de calendrier républicain n’a pu
honorer cet engagement. Le contenu de ce message est le suivant :
Je cite
Permettez moi de vous exprimer toute ma gratitude pour avoir honoré de votre présence cet
atelier régional avec les hommes/femmes de media et parlementaire sur « Exploitation
minière et protection de l’environnement et des ressources naturelles en Afrique de
l’Ouest ».
Tout en vous remerciant pour votre participation, je voudrais m'acquitter d'un agréable
devoir, celui de vous souhaiter la bienvenue et un agréable séjour au Burkina Faso.
Mesdames et Messieurs,
Chers participants,
34
Est-il réellement besoin de rappeler ici l’importance de ce thème pour la région ouest
africaine en général et particulièrement le Burkina Faso pour qui connait l’évolution du
secteur minier ces deux dernières décennies dans la sous région. Comme vous le savez, les
mines contribuent sans conteste au développement socio-économique de nos pays. Cela ne se
produit malheureusement pas sans impacts sur l’environnement et les ressources naturelles.
Il est heureux de constater que l’atelier régional va se pencher sur cette relation Mines –
protection de l’environnement et des ressources naturelles afin de permettre une
sensibilisation des décideurs et des populations à la fois. Il est également indéniable que pour
la création d’un cadre de vie confortable, la participation de tous est nécessaire. C’est
pourquoi, nous sommes heureux de la tenue de cet atelier et vous invitons à garder à l’esprit
que tout développement porte les deux faces de la médaille, l’envers et le revers. Il appartient
aux gouvernants en relation avec les différents acteurs dont vous faites partie en tant que
media et parlementaires, de trouver les voies et moyens afin de minimiser les revers. Cette
belle initiative du Partenariat Ouest Africain de l’Eau, de l’UICN/PACO et de leurs
partenaires, mérite donc d’être saluée et vivement encouragée.
Mesdames, Messieurs,
Chers participants,
Le Burkina Faso en matière d’exploitation minière promeut une politique qui garantit la libre
entreprise sous réserve du respect des textes qui sont entre autres le code minier, le code de
l’environnement et le code des investissements. L’objectif poursuivit ici est de faire jouer le
dispositif législatif er le rôle régulateur de l’Etat dans l’exploitation durable et sécurisée des
ressources naturelles.
Nous sommes heureux de vous faire connaître qu’à côté de ce dispositif, le Burkina Faso a
adhéré à l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) dont
l’objectif ultime est de mettre en avant la transparence dans les opérations minières
Mesdames et Messieurs,
Chers participants,
Pendant ces cinq jours vous allez avoir pour souci de mieux cerner les notions et
problématiques de l’exploitation minière, ses impacts sur l’environnement et les ressources
naturelles mais aussi les méthodes et techniques pour atténuer lesdits impacts. La visite de
terrain que vous allez effectuer devrait vous permettre de vous imprégner davantage en
échangeant avec les populations et les autorités locales.
Les orientations, recommandations et articles de presse qui sortiront de votre atelier seront
bien suivis par l’ensemble des populations des pays de la sous région dont vous êtes
originaires. Le gouvernement du Burkina Faso s’engage à apporter tout le concours
nécessaire à la réussite de toute action allant dans le sens d’une meilleure gestion concertée
ou intégrée des ressources naturelles ».
Fin de citation.
A mon tour, Mesdames et Messieurs, chers participants, je voudrais au nom de Monsieur le
Ministre des Mines, des Carrières et de l’Energie, féliciter sincèrement les organisateurs de
35
cet atelier et leurs partenaires techniques et financiers pour cette initiative dont l’objectif final
n’est autre qu’une meilleure information et sensibilisation de la population de toute la région.
Vive la coopération régionale.
Je vous remercie !
36
Atelier sous-régional de renforcement des capacités des media et parlementaires sur
« Exploitation minière et protection de l’environnement et des ressources naturelles en
Afrique de l’Ouest »
1er au 5 octobre 2012 - Ouagadougou, Burkina Faso
Discours du Président du Global Water Partnership Afrique de l’Ouest
(GWP-AO)
M. Hama A. DIALLO
37
Excellence Monsieur le Ministre;
Monsieur le Directeur Régional pour l’Afrique Centrale et de l’Ouest de l’UICN ;
Monsieur le Président du Partenariat National de l’Eau du Burkina Faso ;
Messieurs, Mesdames les Représentants des Institutions Partenaires ;
Chers invités
Je voudrais vous remercier tous pour avoir fait le déplacement pour cette cérémonie et
souhaiter la bienvenue à nos amis journalistes venus d’autres pays pour prendre part à cette
6ème rencontre annuelle des hommes et femmes de média de la sous région à laquelle
participent cette année des parlementaires du Burkina Faso.
Excellence Monsieur le Ministre,
Cette sixième rencontre est pour nous GWP Afrique de l’Ouest et UICN/PACO une belle
opportunité pour réaffirmer notre attachement à promouvoir dans nos pays un développement
participatif axé sur la bonne information de tous les acteurs base d’un développement
durable. La cible première de cet atelier, les hommes et femmes de media et les
parlementaires, sont des acteurs incontournables de tout processus de conscientisation sur tout
phénomène de développement dans un pays. Aussi, en initiant cette rencontre, nous pensons
pouvoir accompagner nos pays à une meilleure prise de conscience des décideurs, sociétés
minières et populations sur les enjeux du boom minier qui traverse depuis des décennies cette
sous région. Ce phénomène a très probablement un effet économique positif pour nos pays
mais nous espérons que c’est là une occasion pour vous de mieux comprendre tous les enjeux
et impacts qui y sont liés
Chers participants,
Le GWP Afrique de l’ouest depuis sa mise en place dans la région en 1999 n’a cessé de se
battre auprès des Etats pour une gestion intégrée des ressources naturelles à commencer par
l’eau. L’environnement comprenant l’eau comme un élément essentiel, il va de soi que la
problématique de sa protection et de son développement fasse partie de nos préoccupations
premières.
Après Bamako en 2007, Niamey en 2008, Cotonou en 2009, Accra en 2010 et Conakry en
2011, Ouagadougou accueille cette 6ème rencontre qui, nous l’espérons, va vous permettre de
montrer une fois encore votre engagement pour l’environnement et toutes les actions qui vont
dans le sens d’un développement durable et harmonieux des pays de l’Afrique de l’Ouest.
Nous sommes particulièrement intéressés par les actions pratiques de productions d’articles et
programmes radio qui vont non seulement accompagner mais conclure cette rencontre de cinq
jours. Nous n’avons aucun doute sur les résultats probants que que vous obtiendrez ; aussi,
voudrais je vous rassurer du soutien du GWP-AO pour concrétiser les résultats de la présente
rencontre.
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Avant de terminer je voudrais vous remercier Monsieur le Ministre d’avoir accepté présider
cette cérémonie et vous demander de bien vouloir transmettre tous nos remerciements aux
autorités et peuple du Burkina Faso pour avoir permis et facilité la tenue de cette rencontre.
Merci à M. le Directeur de l’UICN-PACO pour cet effort conjoint depuis 2 ans à l’attention
des journalistes, et à tous ceux qui se sont engagés pour l’organisation technique et pratique
de cet atelier.
Vive la collaboration régionale pour un environnement sain dans le cadre d’un développement
harmonisé.
Je vous remercie pour votre attention !
39
ATELIER SOUS-RÉGIONAL DE RENFORCEMENT DES CAPACITÉS DES
MEDIA : « Exploitation minière et protection de l’environnement et des ressources
naturelles en Afrique de l’Ouest »
ALLOCUTION DU DIRECTEUR RÉGIONAL DE L’UICN/PACO
Ouagadougou, le lundi 1er octobre 2012
Monsieur le (représentant du) Ministre des Mines et des carrières,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président de GWP/Afrique Occidentale
Mesdames et Messieurs les représentants des media d’Afrique Occidentale,
Mesdames et Messieurs les participants
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Permettez-moi de vous dire tout le plaisir que l’UICN a de vous retrouver, ensemble avec le
Partenariat Ouest africain de l’eau, à Ouagadougou autour de la question de l’exploitation
minière et de la protection de l’environnement et des ressources naturelles en Afrique de
l’Ouest.
Je tiens d’abord à exprimer aux autorités politiques et administratives du Burkina Faso qui ont
bien voulu abriter le présent atelier, toute la reconnaissance de l’UICN, il est important
également de remercier la coopération suédoise grâce à l’appui de laquelle cet atelier est
rendu possible.
Comme vous le savez, le rôle et l’importance des ressources naturelles dans l’économie des
pays de l’Afrique de l’Ouest ne sont plus à démontrer. En effet, ces économies et surtout
celles sahéliennes, sont fondées essentiellement sur l’exploitation des ressources naturelles.
L’activité des hommes (production agricole et alimentaire, satisfaction des besoins
énergétiques) et parfois même leur survie dépendent étroitement des capacités de la nature,
c’est-à-dire des réserves en ressources naturelles et des conditions climatiques.
Or c’est également du milieu que nous prélevons le sable, le gravier et tous les matériaux
nécessaires à la construction de bâtiments. Et les sous-sols des pays de la sous région sont
également riches en ressources non renouvelables mais d’une grande valeur monétaire,
comme les métaux et les hydrocarbures.
Compte tenu des ressources financières que la commercialisation de ces ressources génère et,
des besoins de financement du développement, les pays en développement sont tous engagés
dans une exploitation de plus en plus intense de ces ressources.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Le dilemme est évident, puisque les processus par lesquels ces ressources sont valorisées sont
source de menaces et d’agressions pour notre environnement et nos populations si elles ne
sont pas conséquemment réglementées et contrôlées.
L’accumulation de déchets toxiques, la pollution de l'air, des sols, et de l'eau, les nuisances
sonores, la destruction ou la perturbation d'habitats naturels, la défiguration des paysages sont
autant de conséquences négatives provoquées par l’exploitation minière. Enfin, les sites
miniers abandonnés et les carrières non réhabilitées représentent des superficies non
seulement improductives mais surtout, dangereuses pour l'environnement, en raison des eaux
acides produites.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Le boom actuel du secteur minier indique clairement que le dilemme entre les efforts de
conservation de la diversité biologique et les activités des industries extractives en Afrique de
l’Ouest sera de plus en plus prégnant. La plupart des pays de notre région ont une économie
faible, ils sont touchés par la sécheresse et la désertification et luttent pour leur
développement économique. La mobilisation de tous les acteurs est nécessaire pour atténuer
les incidences environnementales des activités d’exploration et d’exploitation dans nos pays et
veiller à la conservation des biens et services essentiels des écosystèmes soutenant le
développement à long terme.
Dans ce souci de veille, les média et les parlementaires jouent un rôle essentiel. Les média, de
part leur potentiel d’information et sensibilisation, ont la capacité de sensibiliser et si
nécessaire de mobiliser l’opinion publique au niveau local, national et international. Les
41
parlementaires peuvent quant à eux, décider de projets de lois adaptés et interpeller l’exécutif
en cas de nécessité.
Cet atelier vise donc à apporter aux participants les connaissances nécessaires à une
compréhension renforcée des enjeux, des impacts et des dangers de l’exploitation minière sur
l’environnement, et à échanger sur les solutions pour réconcilier objectifs de développement
et objectifs de conservation de la nature. Ces apports seront possible grâce à la rencontre
d'experts du secteur, des échanges entre les parties prenantes et la visite d’un site
d’exploitation minière.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
L’Union Internationale pour la conservation de la nature est depuis toujours, très sensible et
très active sur les questions de respect des normes environnementales dans l'exploitation des
ressources minières. En Mauritanie, elle a promu la mise en place d’un panel international sur
l’exploration et l’exploitation pétrolière qui a rendu des résultats appréciés au niveau national
et international ; en Guinée Bissau, au Sénégal, en Guinée Conakry et en Sierra Leone l’UICN
a également travaillé sur les impacts sociaux et environnementaux des industries extractives
(pétrole, bauxite, phosphate, elimenite, zircon…) ; en Guinée Bissau par exemple, notre
travail a abouti à la mise en place d’un groupe de travail national sur le pétrole et les
industries extractives auquel participent des institutions publiques et des ONG et qui a signé
un MOU avec le ministère des ressources naturelles pour jouer un rôle de facilitateur et de
conseiller sur ces questions.
Le rôle de l’UICN, duquel (je vous rappel) le Burkina Faso est membre, est d’informer, de
sensibiliser puis de plaider pour une concertation entre parties prenantes susceptible de
faciliter des pratiques durables et un partage équitable des bénéfices tirés de l’exploitation des
ressources
Au Burkina Faso fort heureusement, des étapes ont déjà été franchies puisque le pays adhère
aux principes de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) ; le
Burkina Faso a d’ailleurs accepté de se soumettre d’ici avril 2013 à une procédure de
validation montrant la conformité de ses approches avec l’édition 2011 des règles de l’ITIE.
De plus les quelques articles publiés sur la vie dans les sites miniers montrent que les
journalistes burkinabè ne sont pas des novices en la matière.
Avec cela nous pensons que vous ferez de cet atelier une étape importante pour donner plus
de visibilité aux enjeux sus-cités et ainsi, trouver avec la collaboration de tous, des solutions
pour des changements de comportement et surtout, pour un développement véritablement
durable.
En vous remerciant par avance de votre participation, je vous souhaite des travaux fructueux
et, la mise en place d’un dispositif adapté pour la valorisation des résultats novateurs que vous
ne manquerez pas d’identifier.
Merci de votre aimable attention
42
Annexe5:Communiquédepresse
COMMUNIQUE DE PRESSE
……………………………………………………
Atelier GWP-AO et UICN/PACO de renforcement des capacités des média :
Interrogations sur les déséquilibres naturels et humains qui peuvent impacter le
développement durable dans les zones minières
(Ouagadougou, 11 octobre 2012) L’activité minière en Afrique de l’Ouest tout en contribuant
au développement économique et social des pays, perturbe les équilibres naturels et humains
et suscite des interrogations sur le péril qu’elle fait planer sur la vie future de communautés
riveraines des sites miniers. C’est le constat fait par un groupe de journalistes de l’Afrique de
l’ouest et du centre participant à un atelier sous-régional de renforcement des capacités des
media, co-organisé par le Programme Afrique Centrale et Occidentale de l’Union Mondiale
pour la Conservation de la Nature (UICN/PACO) et le Partenariat Ouest Africain de l’Eau
(GWP/AO), du 1er au 5 octobre 2012 à Ouagadougou, Burkina Faso, sur le thème
« Exploration minière et protection de l’environnement et des ressources naturelles en
Afrique de l’Ouest ».
L’atelier avait pour but de renforcer la compréhension des journalistes spécialistes des
questions environnementales sur les enjeux, impacts et dangers de l’exploitation minière sur
l’environnement. Plus de quarante participants, journalistes parlementaires, spécialistes de
l’environnement et acteurs du secteur des mines, issus de 11 pays d’Afrique de l’Ouest et du
Centre, ont pris part à cinq jours d’échanges, de visites et de pratiques axés sur la relation
entre exploitation minière et protection de l’environnement.
Les communications et panels sur l’activité minière et les législations qui l’encadrent, ont
permis aux journalistes de comprendre qu’il s’agit d’une activité complexe comprenant
l’exploration, l’exploitation et la commercialisation. Selon M. Bashirou OUEDRAOGO,
Conseiller Technique du Ministre burkinabé des Mines, de l’Energie et des Carrières, parlant
au nom de son Ministre à la cérémonie d’ouverture de l’atelier, « les mines contribuent sans
conteste au développement socio-économique de nos pays. Cela ne se produit
malheureusement pas sans impacts sur l’environnement et les ressources naturelles ».
Bien que l’activité minière se révèle être une source pourvoyeuse d’emplois et de revenus
pour de nombreux Etats d’Afrique de l’Ouest, les équilibres naturels et humains connaissent
une perturbation profonde dans les zones d’exploitation minière. Les écosystèmes naturels
sont difficilement reconstitués et la qualité de vie du milieu peut être altérée après la
fermeture de la mine. Si des textes nationaux, régionaux et même internationaux organisent la
protection de l’environnement dans l’exploitation minière, les coûts élevés des actions de
compensation et la faible capacité de contrôle des États et de réactions de la société civile ne
permettent pas d’établir une véritable traçabilité sur tous les effets de l’activité minière et le
respect des normes environnementales en Afrique de l’Ouest.
43
Pourtant, avec le boom actuel du secteur minier, des « compromis sont possibles entre les
enjeux économiques et environnementaux en matière d’exploitation minière » selon M.
Abdoulaye Diarra, enseignant-chercheur à l’Institut International de l’Eau et l’Environnement
(2IE) prenant part aux débats de panel au cours de l’atelier. Pour le Président du Global Water
Partnership Afrique de l’ouest (GWP/AO), M. Hama Arba Diallo, aussi député-maire de Dori
dans le Sahel du Burkina Faso, « dans le contexte d’un pays comme le Burkina Faso, il vaut
mieux avoir l’or que de ne pas en avoir » du fait que cette activité suscite beaucoup
d’enthousiasme à l’exemple de la mine d’Essakane située dans sa région. Pour y arriver, « la
mobilisation de tous les acteurs est nécessaire pour atténuer les incidences
environnementales et veiller à la conservation des biens et services essentiels des écosystèmes
qui soutiennent le développement à long terme » a déclaré le Dr. Aimé J. Nianogo Directeur
Régional de l’UICN-PACO. C’est pourquoi, le répresentant du Ministre, M. Bashirou
Ouédraogo, a salué et encouragé l’initiative de l’UICN/PACO et de GWP/AO de cibler les
médias avec leur potentiel d’information et de sensibilisation en plus des parlementaires pour
cet atelier de renforcement des capacités.
L’atelier de cinq jours s’est déroulé en trois phases : après deux jours d’échanges avec les
spécialistes du secteur et une journée de visite de terrain, les journalistes ont réalisé des
productions médiatiques sur l’impact des activités minières sur les systèmes naturels et
humains mais aussi sur la période poste exploitation.
Un bouleversement des équilibres naturel et humain lié à l’exploitation minière
Située à 90 km de Ouagadougou dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso la commune
rurale de Sabcé qui abrite les installations de la mine d’or de Bissa Gold a reçu la visite des
participants à l’atelier. La société Bissa Gold (détenue à 90% par NORGOLG à intérêts russes
et 10% par l’Etat du Burkina) développe ses activités d’exploitation d’or sur une superficie de
130 km2. Les hommes des médias se sont entretenus avec les autorités locales, les
responsables de la société minière et ont effectué une visite des installations de la mine. Les
principaux constats faits par les journalistes révèlent que l’activité minière entraine une
profonde déstructuration des équilibres naturels et affectent dans leur profondeur les systèmes
de production et d’organisation humaine. A Sabcé, la réserve naturelle au sein de laquelle la
société a implanté ses installations était le seul réservoir de la biodiversité de la localité et
aujourd’hui ce patrimoine est en voie d’extinction.
L’exploitation minière a affecté la réserve forestière de la commune et touché directement 700
ha de champs de deux villages que sont Bissa et Yimiougou. L’agriculture, activité principale
des habitants souffrira très lourdement des effets de l’activité minière. En effet plusieurs
paysans ont été dépossédés de leur champ de culture contre indemnisation financière. Compte
tenu des habitudes agricoles cela va créer un grand vide que seul le temps permettra
éventuellement de combler. Et la question de la gestion de cette ressource se pose déjà au
regard des inondations enregistrées courant août 2012 que les populations attribuent au
débordement des eaux du barrage construit par la société Bissa Gold.
L’eau, est la ressource la plus affectée par l’exploitation des mines car « sans elle, il n’y a pas
d’exploitation minière » comme le soutien le Directeur Général Adjoint de Bissa Gold, Dr
Christian Ouédraogo. C’est pourquoi Bissa Gold a fait construire une retenue d’eau d’une
capacité de plus de 100 millions de mètre cube. Elle n’en « utilisera que 4 millions et il va
falloir mettre en place avec les différents acteurs un mécanisme de gestion du reste de la
ressource du barrage » indique M. Ouédraogo.
Une autre préoccupation dans ce genre de situation concerne la relocalisation des ménages
déplacés avec les travaux d’installation de la mine. Les indemnisations portent très
44
généralement sur les biens matériels alors que l’aspect culturel reste un énorme pan mis en
sourdine. Il est évident que les pratiques et savoirs traditionnels de protection de
l’environnement et de ses ressources ont été affectés. A Sabcé, la réserve contenait plusieurs
sites de rites traditionnels que les autorités de la mine en accord avec les autorités
traditionnelles ont délimité en mettant des bornes tout au tour afin de ne pas les détruire.
Il faut noter aussi l’afflux de populations étrangères vers les zones de production minière à la
recherche d’emploi ou de meilleures conditions de vie ; ce qui crée une concentration de
populations avec ses corollaires d’actes répréhensibles comme la dépravation des mœurs
(banditisme, prostitution, drogue, etc.) « Actuellement, il n’est plus facile d’avoir une maison
à Sabcé et même si on en trouve c’est très cher », soutient M. Mamadou Pierre Celestin
ZOUNGRANA, maire de la municipalité.
Même si chaque site minier a ses réalités spécifiques, la situation de la mine d’or de Sabcé, en
pleine croissance, est caractéristique des problèmes rencontrés dans les zones minières de
l’Afrique de l’Ouest.
L’après mine, souvent négligé, a suscité l’intérêt des médias
Un élément important ressorti lors de l’atelier, c’est la gestion de l’après mine pendant la
période d’exploitation minière. Toutes les communications faites révèlent que c’est une
grosse préoccupation à la fois pour les Etats, les communautés et les sociétés minières. « Nous
avons commencé dès à présent à mettre en œuvre un vaste programme de reboisement sur les
stériles », soutient M. Fréderic SOME, responsable de l’environnement à la mine d’or
d’Essakane, exploitée par la canadienne IAM Gold. L’après mine dans les Etats de l’Afrique
de l’Ouest semble être pour le moment une dette sociale et écologique difficile à apurer. La
question de l’après mine n’est pas bien maîtrisée par les populations et les autorités de la
plupart des pays.
Au Burkina Faso par exemple, la fermeture d’une mine à terme et la réhabilitation du site sont
encadrées par le code d’investissement minier. Ainsi, toutes les mines industrielles (en tout
cas pour la société Bissa Gold et Essakane) tentent de mettre en œuvre un programme de
reforestation.
L’action du GWP/AO et de l’UICN
La rencontre régionale des médias autour des mines et de l’environnement témoigne de
l’attachement du GWP/AO et de l’UICN/PACO « à promouvoir dans nos Etats un
développement participatif axé sur la bonne information de tous les acteurs, base d’un
développement durable » a déclaré le Président du GWP/AO, Arba Diallo. « Le GWP Afrique
de l’ouest depuis sa mise en place dans la région en 1999 n’a cessé de se battre auprès des
Etats pour une gestion intégrée des ressources naturelles à commencer par l’eau » a
poursuivi Arba Diallo. Quant à l’UICN, son rôle est « d’informer, de sensibiliser puis de
plaider pour une concertation entre parties prenantes susceptible de faciliter des pratiques
durables et un partage équitable des bénéfices tirés de l’exploitation des ressources » a
affirmé le Directeur régional du Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO). C’est
pourquoi, l’approche de l’UICN consiste à mobiliser les connaissances pour la réduction des
impacts environnementaux des sociétés minières à travers la formation des acteurs, la
construction de dialogue et le développement d’initiatives en faveur des acteurs les plus
vulnérables, a relevé Jean-Marc Garreau, Coordinateur régional du programme de l’UICNPACO, dans son exposé sur les industries extractives et la biodiversité.
La rencontre de Ouagadougou était la 6ème d’une série qui a commencé en 2007 entre GWPAO et les médias de la région ouest africaine. Ces rencontres annuelles ont permis jusque là à
asseoir un esprit de partage d’expériences entre participants, experts et les institutions qui
organisent (GWP et UICN). A l’issue de chaque atelier les engagements sont renouvelés de
45
mettre en application les nouvelles connaissances acquises pour mieux traiter l’information
environnementale. Depuis 2007, on a noté entre autres évolutions positives la création dans
certains journaux ou radio prenant part à ces rencontres d’espaces dédiés au traitement des
informations environnementales. Une récente évolution positive dans ce sens, c’est l’initiative
du créateur du site web ENVIRONEWS NIGERIA accessible à l’adresse
www.environewsnigeria.com. Ce site est spécialement consacré à l’actualité
environnementale et est mis à jour régulièrement par son promoteur Michael SIMIRE qui
participe à ses rencontres depuis 2007. M. SIMIRE déclare que « ce site est la concrétisation
de mon engagement de Bamako. Cela a commencé sous forme d’échanges d’articles comme
l’avait recommandé la rencontre de Bamako », où avait eu lieu le premier atelier les 27, 28 et
29 décembre 2007.
De l’avis unanime des participants, l’atelier de Ouagadougou a été une belle occasion
d’apprentissage et de renforcement des connaissances sur les questions environnementales
pouvant servir à mieux informer les audiences.
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Présidium du panel de discussion
Echange avec les autorités et communautés locales
En prélude de la visite de la mine d’or de Sabcé,
discussion sur le contenu magazine radio
Lors des sessions de salle
Site d’extraction
Visite site usine en construction
47
Photo de famille avant la visite
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