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Même l’orpaillage traditionnel a des impacts sur l’environnement dans la mesure où les
orpailleurs ont très souvent recours à « un vieux procédé peu coûteux, efficace pour eux et
tellement néfaste pour la santé et l'environnement qu'il est interdit dans de nombreux pays :
l'amalgamation au mercure. Après avoir été broyé et tamisé, le minerai est combiné au
mercure qui adhère à l'or pour former un amalgame compact qu'on appelle « gâteau » ou «
tourteau ». Les mineurs chauffent l'amalgame pour évaporer le mercure et récupérer les
pépites d'or qui s'en détachent. Sous cette forme, le mercure est d'une telle toxicité que la
technique de l'amalgamation présente un danger non seulement pour ceux qui procèdent à
l'opération, mais aussi pour tout l'entourage.
En outre, des quantités énormes d’eau sont nécessaires à ce processus qu’il faut prendre en
compte dans la dynamique GIRE locale autour des sites d’exploitation minière, avec tout le
corollaire de conflits possibles avec les populations autour de l’eau.
Il est reporté que sur de nombreux anciens sites miniers, des préoccupations d’ordre
environnementales en Afrique de l’Ouest posent le problème de la législation/réglementation
autour de ce secteur d’activités et de leur application.
Les études d’impacts environnementales et la mise en œuvre des actions d’atténuation des
impacts négatifs restent souvent une question délicate, mal négociée.
1.2. Objectifs
Le présent devra permettre :
- d’échanger avec les spécialistes de la protection de l’environnement, les exploitants
miniers, les services spécialisés de l’Etat ; et
- d’effectuer une visite de terrain sur un site d’exploitation minière (délaissé ou en cours
d’exploitation) afin de mesurer toute l’étendue des effets produits, mais également les
mesures de protection et/ou de minimisation des effets prises par les différents acteurs.
Entre autres attentes :
- débattre avec les hommes/femmes de média et les parlementaires, des enjeux autour de
la question d’exploitation minière en rapport avec l’eau et l’environnement ;
- informer et sensibiliser les hommes/femmes de médias à cette problématique
environnementale dans le contexte Ouest africain déjà fragilisé et qui pourra l’être
davantage avec les changements climatiques ;
- amener les journalistes à être à l’avant-garde des débats sur l’exploitation minière et
des relais vers les décideurs et les populations des préoccupations environnementales.
1.3. Résultatsattendus
- Les journalistes et les parlementaires comprennent mieux les relations entre
l’environnement et l’exploitation minière.
- Les liens entre les media, les techniciens et les décideurs sont renforcés et pérennisés à
travers leur mise en réseau.