11 – UE3 – Pr Chauert – 6/11/12 Seyhan D
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III.F. Les chimiothérapies loco-régionales :
(Pas à apprendre)
IV. Toxicité immédiate et retardée des médicaments anticancéreux:
La cytotoxicité des médicaments ancancéreux s’exerce aussi sur les ssus et organes des paents. On disngue des
toxicités de classe (ex : cardiotoxicité des anthracyclines) et des toxicités non spéciques communes à de nombreux
médicaments (ex : hémato-toxicité, toxicité digesve). La toxicité peut être précoce, survenant pendant ou immédiatement après
le traitement, retardée de quelques jours ou lointaine, s’exerçant parfois plusieurs années après la chimiothérapie.
La toxicité de la chimiothérapie peut être en pare prévenue par des mesures adaptées (adaptaon des doses). Elle doit
être consignée dans le dossier clinique selon la classicaon OMS et sa survenue doit faire discuter l’adaptaon de la posologie
ou l’arrêt du traitement.
IV.A. Toxicité hématologique :
Elle est commune à de très nombreux médicaments sauf vincrisne, bléomycine, asparaginase.
Elle est plus ou moins importante selon le médicament et l’état clinique du paent. Les personnes âgées, les paents
ayant déjà reçu une chimiothérapie ou une irradiaon, les paents ayant une hypo-albuminémie et/ou une dénutrion sont très
sensibles à la chimiothérapie.
Elle porte sur les 3 lignées : érythrocytaire, myéloïde et plaqueaire. Elle est généralement réversible en 2 à 4 semaines
après un nadir de survenue variable (7-20 jours). Pour certains médicaments la réparaon médullaire est totale, pour d’autres il y
a une toxicité médullaire cumulave avec réducon progressive du nombre de cellules souches capables de repeupler la moelle
osseuse (melphalan, cyclophosphamide, nitroso-urées, mitomycine) et aggravaon progressive des cytopénies obligeant à l’arrêt
du traitement.
IV.A.1. Neutropénie :
Le nadir se situe souvent entre le 8ème et le 14ème jour suivant la cure, alors que le paent est souvent à son domicile. Le risque
majeur est le choc sepque (germes Gram négaf) ou la pneumopathie extensive (poumon blanc). Ce risque impose un
traitement immédiat des complicaons infeceuses. Une hospitalisaon d’urgence doit toujours être discutée avec l’oncologue
référent.
Le risque d’infecon est faible si le nombre des polynucléaires reste > à 500/mm3 ; l’infecon est praquement constante
si le nombre des PN est < à 100/mm3. L’infecon est due le plus souvent à des bactéries endogènes qui prolifèrent en cas de
neutropénie (bactéries digesves qui subissent une translocaon au travers de la muqueuse digesve altérée par une mucite,
bactéries commensales des voies aéro-digesves supérieures ou cutanées). L’intérêt de l’isolement infeceux est donc modeste
sauf en cas d’aplasie de longue durée (hématologie). Les infecons mycoques (candidoses systémiques, aspergillose) ne
surviennent qu’au cours des aplasies longues ou répétées, ou chez les paents recevant aussi une corcothérapie ou des
immuno-suppresseurs.
IV.A.1.a. Conduite à tenir :
Discuter l’intérêt de la numéraon formule d’intercure (14ème jour) qui sert surtout à adapter la posologie de la cure suivante.
Si neutropénie > à 500/mm3 et absence de èvre ou de signes infeceux : surveillance simple à domicile par le médecin traitant.
Si neutropénie < 500/mm3, sans èvre ou infecon mais chez un paent fragile (personne âgée, bronchiteux chronique...),
discuter un facteur de croissance granulocytaires en sous-cutané à domicile (G-CSF : GranocytR, NeupogenR, NeulastaR) sous
surveillance du médecin traitant.
Aenon aux paents sous corcothérapie ou an-inammatoires, aux cirrhoques, aux vieillards qui peuvent développer un
tableau sepque grave sans èvre.
Quelle que soit l’importance de la neutropénie, si la èvre est > 38 °C pendant plus de deux heures, avec ou sans frissons, avec ou
sans signes infeceux focaux (toux, expectoraons, douleurs thoraciques, cellulite cutanée...) : hospitalisaon immédiate en
milieu spécialisé où seront praqués : 2 hémocultures à 15 minutes d’intervalle, un examen cyto-bactériologique des urines et un
cliché pulmonaire avant le démarrage immédiat d’une anbiothérapie probabiliste par voie intra-veineuse. En cas de choc,
débuter l’anbiothérapie après une seule hémoculture associée aux mesures de réanimaon (remplissage vasculaire, amines
pressives). L’adjoncon de facteurs de croissance hématopoïéques est habituelle mais d’ecacité incertaine à ce stade.
L’anbiothérapie sera arrêtée après 5 jours d’apyrexie si les polynucléaires sont de nouveau > à 1000 /mm3.
IV.A.2. Thrombopénie :
Fréquente mais souvent asymptomaque :
- > 50 000/mm3 : pas de risque. S’il y a une hémorragie, rechercher une autre cause (temps de prothrombine, temps de
céphaline acvé, brinogène, causes locales)