de l’énergie émise par la première source est nécessaire si l’on souhaite convertir de la chaleur en travail, c’est à dire si l’on
souhaite faire fonctionner un moteur.
Les machines thermodynamiques réceptrices de travail que sont les réfrigérateurs sont apparues après les machines à vapeur.
Même si les chinois avaient remarqué très tôt que l’évaporation de l’eau produit du froid et que William Cullen ait décrit cet
effet en 1756, il faudra attendre 1856 et 1859 pour que Charles Tellier et Ferdinand Carré inventent les premières machines à
froid qui fonctionnent avec de l’ammoniac. En 1862 H.C. Kirk construit la première machine à froid à circuit fermé. En 1876
Linde lui adjoint un compresseur. En 1930 l’industrie du froid se développe avec l’utilisation des chloro-fluoro-carbones ou
CFC ou fréons; ces fluides frigorifiques très stables subissent des transitions de phases fluides à des températures voisines de
l’ambiante pour des pressions accessibles.
Toutefois leur fuite dans l’atmosphère pose problème car lorsque les CFC dépassent la couche d’ozone (10 kms d’altitude)
sous l’action des UV ils se dissocient. Les radicaux chlorés qui en résultent catalysent alors la décomposition de l’ozone
privant ainsi la terre de sa protection aux UV mutagènes. Les pays industrialisés ont donc remplacé les CFC par les hydrogéno-
chloro-fluoro-carbone ou HCFC, il ne peut s’agir là que d’une solution temporaire car si la stabilité moindre de ces composés
fait qu’ils sont partiellement décomposés avant d’atteindre la haute atmosphère, ils détruisent encore la couche d’ozone.
L’utilisation des hydrogéno-fluoro-carbone ou HFC est envisageable, mais si il s’agit là d’un gaz qui ne détruit pas la couche
d’ozone, il contribue par contre notablement à l’effet de serre. Les solutions d’avenir sont sans doute liées à des gaz aussi
courants que l’ammoniac, l’isobutane, le propane, le dioxyde de carbone et la vapeur d’eau ; mais leur utilisation dans des
installations domestiques pose des problèmes techniques qui sont encore à résoudre.
Donnons enfin quelques dates :
1862 brevet du moteur à explosion par Beau de Rochas
1876 le moteur amélioré par Otto devient réellement fonctionnel
1882 Benz et Daimler fabriquent des moteurs
1893 brevet de Diesel 1897 un moteur fonctionnel voit le jour
L’utilisation des combustibles fossiles produisant un gaz à effet de serre CO2 (le méthane étant l’autre gaz à effet de serre) il est
urgent de limiter sa production. De plus le réchauffement climatique induit risque de s’aggraver ; en effet si la température du
globe s’élève, le CO2 piégé dans le permafrost et dans la mer sera libéré en masse, si les glaces fondent, l’albedo de la terre
diminuera, le rayonnement solaire sera moins réfléchi, la température moyenne de la terre augmentera selon une rétroaction
positive déstabilisatrice.
Ajoutons qu’au rythme actuel de consommation, la ressource en hydrocarbures restante est inférieure à 50 ans et ceci même en
accédant au pétrole le plus profond, utiliser les gaz de schistes pose des problèmes de pollution des nappes phréatiques. La
ressource en combustibles nucléaires fissiles n’est pas plus abondante elle aussi estimée à moins de 50 ans. Il faut donc espérer
que des projets comme ITER visant à contrôler la fusion nucléaire aboutiront rapidement et que les états consentent des efforts
financiers dans la recherche (l’histoire des sciences et technique montre que ce n’est pas forcément la ou l’on croit devoir
chercher que les solutions se révèlent, il faudrait financer abondamment l’ensemble de la recherche scientifique pas seulement
la recherche en énergétique)