troubles de la fonction visuelle et troubles du spectre

Neurologies • Mars 2015 • vol. 18 • numéro 176 99
à connaître
INTRODUCTION
Dès la naissance, la relation ini-
tiale entre le bébé et son environ-
nement est visuelle avant d’être
verbale. De plus, les interactions
sociales chez l’adulte ne reposent
pas uniquement sur l’échange
d’informations verbales, mais
également sur la capacité à détec-
ter et analyser de façon implicite
des informations non verbales
essentiellement exprimées par le
regard, le langage gestuel, les pos-
tures corporelles et les expres-
sions faciales.
De fait, on ne peut réduire la vision
à la simple capacité à détecter un
stimulus visuel.
Voir”, c’est tout à la fois recon-
naître son environnement et ses
proches afin d’interagir avec le
monde extérieur, pouvoir imiter
les gestes, y compris articulatoires,
afin d’acquérir le répertoire de
gestes de communication et d’uti-
lisation des objets, pouvoir ajuster
un geste de préhension à l’objet
désiré, être à même de se repérer
dans l’espace pour se déplacer en
évitant les obstacles.
Mais Voir”, c’est aussi faire
attention visuellement au monde
qui nous entoure, pouvoir cher-
cher un objet parmi d’autres,
pouvoir comprendre une scène
visuelle complexe, une figure am-
biguë ou un tableau.
Voirc’est également apprendre
à reconnaître le langage écrit ou
tout autre symbole, contrôler le
geste graphique ou encore orga-
niser son écriture sur une page ou
organiser spatialement toutes les
étapes nécessaires au calcul.
Enn, Voir”, c’est percevoir et
décoder visuellement les émotions
d’autrui, sourire en réponse au
sourire de l’autre, ou encore recon-
naître les visages, les animaux ou
les lieux familiers afin d’y réagir de
manière adaptée.
Comme on peut le constater, la vi-
sion est donc, au cours du déve-
loppement de l’enfant, le socle
d’un grand nombre d’acquisi-
tions et d’apprentissages autour
desquels vont se structurer la
personnalité, la cognition ainsi
que les échanges avec le monde
extérieur.
Il n’est donc pas surprenant que
la vision joue un rôle primordial
dans le développement de l’enfant,
dès ses premières interactions
avec l’environnement jusquaux
acquisitions et apprentissages qui
se poursuivront tout au long de la
Troubles de la fonction visuelle
et troubles du spectre autistique
Quel lien ?
1. Unité Vision et Cognition, Fondation Ophtalmologique
Rothschild, Paris
2. Laboratoire de Psychologie de la Perception, UMR 8242, CNRS
& Université Paris-Descartes
3. Institut Jean-Nicod, CNRS UMR 8129, Institut d’étude de la
cognition, Ecole Normale Supérieure & PSL Research University,
Paris
n
Nous décrivons ici comment des troubles visuels et neurovisuels peuvent altérer la relation
au monde et rapportons, parallèlement, les troubles visuo-attentionnels, oculo-moteurs et neu-
rovisuels qui existent dans l’autisme. Bien qu’un nombre important de ces déficits et de ces
atypies soit connu et documenté, il n’existe à l’heure actuelle aucun modèle théorique per-
mettant de comprendre comment des anomalies du traitement de l’information visuelle intera-
gissent entre elles et contribuent aux perturbations de l’interaction sociale. Il serait nécessaire
de mieux comprendre le lien entre vision et autisme afin de pouvoir d’une part proposer de
nouveaux outils diagnostiques et, d’autre part, mettre en place des approches d’intervention
thérapeutique plus précoces et plus efficaces.
Sylvie Chokron1,2 et Tiziana Zalla3
à connaître
100 Neurologies • Mars 2015 • vol. 18 • numéro 176
vie. Certains auteurs proposent
ainsi que la vision soit le socle des
apprentissages [1].
Une altération de la vision est donc,
comme nous allons le voir, suscep-
tible d’entraver le développement
de l’enfant, et en particulier de sa
relation au monde extérieur. Ainsi,
au cours de la seconde moitié du
XXe siècle, plusieurs travaux ont
montré que les troubles visuels,
en particulier ophtalmologiques
étaient à même d’altérer le déve-
loppement cognitif et psycho-
aectif de l’enfant [2]. Toutefois, les
travaux actuels suggèrent que les
troubles neurovisuels (ou Cerebral
Visual Impairment), plutôt que les
troubles ophtalmologiques, soient
aujourd’hui une source majeure
d’altération du développement de
l’enfant [3].
Parallèlement au risque de déve-
lopper des troubles de l’interaction
du fait de troubles de la fonction
visuelle, certaines études récentes
ont mis en évidence la présence
d’un vaste éventail de troubles de la
perception visuelle chez les sujets
autistes [pour revue: 4, 5].
Dans cet article, nous présentons
tout d’abord comment les troubles
visuels et neurovisuels peuvent
s’accompagner d’un trouble des in-
teractions sociales. Nous exposons
ensuite les troubles de la fonction
visuelle rapportés dans l’autisme
et discutons l’impact que peuvent
avoir ces troubles sur les dicul-
tés d’interaction des personnes
autistes.
TROUBLES VISUELS
ET TROUBLES DE
L’INTERACTION SOCIALE
Plusieurs études ont montré
que certains troubles ophtalmo-
logiques sévères, comme la cé-
cité ou la grande malvoyance
congénitale, s’accompagnaient de
symptômes autistiques posant clai-
rement la question du lien entre
trouble visuel et autisme. D’après
Garcia-Filion & Borchert [6], l’oc-
currence des troubles du spectre
autistique pourrait être considéra-
blement plus élevée dans la popula-
tion de sujets malvoyants, pouvant
atteindre 25%, comparée à l’occur-
rence dans la population générale,
estimée à environ 0,6%. D’après ces
auteurs, la prévalence pourrait être
encore plus élevée chez les enfants
présentant une hypoplasie des
nerfs optiques, encore appelée dys-
plasie septo-optique ou syndrome
de Morsier.
De nombreuses études ont égale-
ment pointé la plus grande préva-
lence de signes autistiques chez
les enfants porteurs d’une cécité
congénitale, quelle qu’en soit
l’étiologie [7-11]. La rétinopathie
du prématuré (à la suite de l’oxygé-
nation néonatale) peut également
être associée à des signes autis-
tiques [3, 12, 13]. Dans le même
ordre d’idée, les enfants porteurs
d’une rétinite pigmentaire (c’est-
à-dire d’une atteinte de la rétine
d’origine génétique conduisant à
une perte progressive de la vision)
présentent également des scores
pathologiques aux échelles de
comportement autistique (comme
à l’échelle CARS : Childhood Au-
tism Rating Scale) [14, 15].
Tout comme les troubles oph-
talmologiques, les troubles neu-
rovisuels, consécutifs à des
atteintes rétro-chiasmatiques,
peuvent également gêner tous les
aspects du traitement visuel, de-
puis la détection jusquà l’orienta-
tion de l’attention, l’exploration, la
recherche visuelle, la localisation
spatiale ou encore la reconnais-
sance d’objets, de scènes, de lieux
ou de visages [16]. Ces troubles,
comme nous allons le voir, peuvent
ainsi également entraver les in-
teractions sociales du fait qu’ils
aectent un grand nombre de pro-
cessus nécessaires à la communi-
cation, comme la reconnaissance
des visages, la perception des ex-
pressions faciales, des gestes, du
mouvement et de l’environnement
en général [17, 18].
TROUBLES
NEUROVISUELS
ET TROUBLES DE
L’INTERACTION SOCIALE
Les amputations du champ
visuel quelles quelles soient pro-
duisent une vision du monde mor-
celée et variable à chaque instant,
puisque dépendant du point de
fixation visuelle. Ainsi, un enfant
qui grandit avec une hémianopsie
ou une vision tubulaire, fait l’expé-
rience de l’apparition et de la dis-
parition constante d’objets ou de
visages dans son champ visuel en
fonction de la localisation de son
champ visuel aveugle dans la scène
visuelle comme le montre la
figure 1
[17].
De la même façon, les troubles
de la reconnaissance, en particu-
lier des visages, peuvent entraîner
des troubles graves des interac-
tions sociales, surtout s’ils sont
méconnus des amis et des proches
qui interprètent l’absence de réac-
tion comme du désintérêt et non
comme un trouble visuel, entraî-
nant véritablement par voie de
conséquence un trouble de l’inte-
raction. Pour certains enfants por-
teurs de troubles neurovisuels, ces
dicultés de reconnaissance et
d’analyse peuvent être si sévères
et si handicapants qu’ils peuvent
conduire ces enfants à s’isoler, ce
qui va renforcer l’image d’un repli
sur soi tel quon le voit dans les
syndromes autistiques. D’après
des études récentes [pour revue
Troubles de la foncTion visuelle eT Troubles du specTre auTisTique
Neurologies • Mars 2015 • vol. 18 • numéro 176 101
et discussion: 17, 19], les troubles
neurovisuels ont un impact telle-
ment important sur les habiletés
sociales que cela conduit un grand
nombre d’enfants porteurs de
troubles neurovisuels à être dia-
gnostiqués à tort comme présen-
tant des troubles envahissants du
développement, des troubles de
l’interaction de type autistique ou
encore recevoir un diagnostic de
syndrome d’Asperger. Les troubles
du spectre autistique constituent
ainsi, chez l’enfant, le diagnostic
diérentiel principal des troubles
neurovisuels d’origine centrale.
Parallèlement, bien que cela soit
peu discuté dans la littérature,
de véritables signes autistiques
peuvent être associés aux troubles
neurovisuels [20, 21]. Il paraît donc
absolument indispensable de pou-
voir rechercher de manière pré-
coce et systématique les troubles
neurovisuels chez les enfants afin
de pouvoir les prendre en charge
au plus vite et d’éviter ainsi l’appa-
rition de troubles de l’interaction
et/ou cognitifs et/ou du comporte-
ment [17, 22, 23].
TROUBLES DU SPECTRE
AUTISTIQUE (TSA)
ET TROUBLES DE LA
FONCTION VISUELLE
Diérentes hypothèses sur les
troubles de la perception des au-
tistes, allant d’une modification
de leur acuité visuelle à un trai-
tement des informations senso-
rielles atypique ont été proposées.
D’après une étude récente d’Ikeda
et al. [24], l’occurrence des troubles
ophtalmologiques chez les sujets
présentant des TSA serait très im-
portante. Ces auteurs, retrouvent
dans leur série le chire très élevé
de 40 % de troubles ophtalmolo-
giques incluant troubles sévères de
la réfraction, strabisme et amblyo-
pie. Si l’on ajoute à ce chire les
troubles neurovisuels dont nous
parlerons plus loin, il semble que
peu de sujets porteurs de TSA soit
exempts d’anomalies de la fonction
visuelle. D’un point de vue pure-
ment perceptif, une hypersensi-
bilité visuelle” a ainsi été suspectée
chez les sujets autistes [25]. Selon
cette hypothèse, les sujets autistes
présenteraient une acuité visuelle
plus élevée que les sujets neuro-
typiques. Néanmoins, des études
récentes ont montré que tant
l’acuité visuelle [26] que la sensibi-
lité au contraste [27] ne dièrent
pas entre les personnes autistes et
les personnes avec développement
typique.
En revanche, Mottron et al. [28]
ont fait l’hypothèse d’une certaine
atypicité du traitement perceptif
de bas niveau1 chez les personnes
1. Le terme de “bas niveau” concerne les caractéristiques
visuelles telles le contraste, la couleur, la direction et la vitesse.
Le traitement de haut niveau concerne quant à lui l’attribu-
tion d’une ou de plusieurs significations à la représentation
d’un stimulus.
avec un TSA. Les personnes au-
tistes présenteraient, en eet,
des capacités de discrimination
visuelle supérieures à celles des
personnes typiquement dévelop-
pées se traduisant par un temps de
réaction plus court lors de tâches
de recherche d’une cible parmi des
distracteurs [29]. Les sujets au-
tistes possèderaient également des
performances supérieures pour
analyser des figures enchevêtrées
(Fig. 2)
ainsi que dans des tâches
visuo-constructives telle que la
tâche des cubes de Kohs2 [30, 31].
2. Dans le test des cubes de Kohs, il faut reconstituer une
forme géométrique avec des cubes à partir d’une image de
cette forme présentée en 2D. Cette tâche nécessite donc de
focaliser son attention à un niveau local (sur les éléments)
pour reconstituer la forme géométrique globale.
Figure 1 - En fonction de sa fixation visuelle dans une scène, un patient avec une hémianopsie latérale homonyme droite va faire
l’expérience d’une scène complètement différente à chaque fois qu’il bouge les yeux, puisque son amputation du champ visuel est
définie en fonction de son point de fixation (la croix jaune). Comme on peut l’imaginer, les enfants grandissant avec un trouble de ce
type voient en permanence apparaître et disparaître des objets ou personnages dans la scène, simplement du fait de leurs incessants
mouvements oculaires.
Figure 2 - Le test des figures enchevê-
trées repose sur la capacité à dénommer
chaque figure au sein d’un enchevêtre-
ment de figures. Il faut donc détecter un
élément simple dans une figure com-
plexe, nécessitant d’extraire la figure
cachée de son contexte global. Il faut
donc, pour résoudre la tâche, focaliser
son attention à un niveau local.
à connaître
102 Neurologies • Mars 2015 • vol. 18 • numéro 176
Le point commun entre ces dié-
rentes tâches, réside dans le fait
quelles nécessitent une analyse
des éléments locaux, c’est-à-dire
des détails de la scène et non de
la forme globale. C’est pour cette
raison que ces auteurs ont proposé
qu’il existe chez les sujets autistes
un biais vers le traitement visuel
local au détriment d’un traitement
de la scène globale. En d’autres
termes, les sujets autistes traite-
raient “l’arbre avant la forêt”.
Des troubles dans le traitement des
visages ont également été retrou-
vés pour des domaines très divers,
incluant une mauvaise mémoire
des visages [32] une réduction de
l’eet d’inversion des visages [33],
une exploration visuelle réduite
pour la région oculaire [34] ou en-
core une perception anormale des
émotions [35], ainsi que des di-
cultés à extraire de l’information
sociale à partir d’un visage [36].
Ces anomalies et atypies dans le
traitement des visages seraient
observées tôt dans le développe-
ment des enfants autistes [37].
Concernant les patterns d’explora-
tion visuelle spontanée, plusieurs
études ont suggéré que les sujets
autistes explorent moins les sti-
muli sociaux que les stimuli non
sociaux et passent plus de temps
à regarder la bouche que les yeux
d’un sujet [pour revue et discus-
sion : 38]. Néanmoins, dans cette
revue récente sur le sujet, Guillon
et al. [38] montrent que ces résul-
tats sont loin d’être consistants,
et varient tant en fonction de l’âge
du sujet que du contexte. En plus
de ces anomalies dans le domaine
socio-émotionnel, des particulari-
tés sur le plan de l’oculomotricité
et des troubles visuo-attentionnels
ont également été rapportés chez
les sujets autistes [pour revue: 39].
CONCLUSION
Lensemble des travaux présenté
ici souligne l’importance de la vi-
sion dans le développement de la
cognition sociale et montre quun
trouble de la cognition visuelle
peut entraîner un trouble de l’in-
teraction, alors que parallèlement
les troubles autistiques s’accom-
pagnent d’un large éventail de
troubles de la fonction visuelle.
Une meilleure compréhension du
lien qui unit vision et cognition so-
ciale s’impose, tant pour prévenir les
troubles de la communication et de
l’interaction chez les patients por-
teurs de troubles visuels que pour
éduquer visuellement les patients
atteints de troubles autistiques.
Cet axe de recherche devrait nous
permettre de mieux comprendre
et caractériser ces deux entités cli-
niques de prévenir voire de réduire
les troubles de l’interaction en sti-
mulant de manière spécifique les
processus d’analyse visuelle, mais
également de proposer de nouvelles
hypothèses à même rendre compte
des troubles du comportement et de
l’interaction. Cette démarche pour-
rait nous permettre de proposer des
approches d’intervention thérapeu-
tique précoces, adaptées et donc
plus ecaces. n
Correspondance
Dr Sylvie Chokron
Unité Vision et Cognition
Fondation Ophtalmologique
Rothschild & LPP, UMR 8242 Université
Paris Descartes
25 rue Manin, 75019 Paris
Tél. : 01 48 03 66 72
E-mail : sylvie.chok[email protected]
Remerciements :
Les auteurs remercient vivement la Fondation
Orange et la Fondation de France, ainsi que les
Fondations Rothschild (Genève, Paris) pour le sou-
tien accordé à la recherche dont les premiers résul-
tats ont servi de réflexion pour cet article de revue.
Mots-clés : Autisme, Vision,
Attention, Oculomotricité, Visages,
Emotions, Cognition sociale
1. Mazeau, M. Neuropsychologie et troubles des apprentissages : du
symptôme à la rééducation. Paris : Elsevier Masson, 2005.
2. Ek U, Fernell E, Jacobson L, Gillberg C. Relation between blindness due
to retinopathy of prematurity and autistic spectrum disorders: a popula-
tion-based study. Dev Med Child Neurol 1998 ; 40 : 297-301.
3. Watson CS, Kidd GR, Homer DG et al. Sensory, cognitive, and linguistic
factors in the early academic performance of elementary school child-
ren: The Benton-IU project. J Learn Disabil 2003 ; 36 : 165-97.
4. Simmons DR, Robertson AE, McKay LS et al. Vision in autism spectrum
disorders. Vision Res 2009 ; 49 : 2705-39.
5. Bedwell JS, Chan C, Cohen O et al. The magnocellular visual pathway
and facial emotion mis-attribution errors in schizophrenia. Prog Neuro-
Psychopharmacol Biol Psychiatry 2013 ; 44 : 88-93.
6. Garcia-Filion P, Borchert M. Optic nerve hypoplasia syndrome: a re-
view of the epidemiology and clinical associations. Curr Treat Options
Neurol. 2013 ; 15 : 78-89.
7. Fay WH. On the echolalia of the blind and of the autistic child. J Speech
Hear Disord 1973 ; 38 : 478-89.
8. Fraiberg, S. Insights from the blind. New York. Basic Books, 1977.
9. Wills, D.M. Some notes on the application of the diagnostic profile to
young blind children. Psychoanal Study Child 1981 ; 36 : 217-37.
10. Iverson LJ. Stereotyped behaviours in blind children: on relationship
to motility behaviour of autisim. The Univ. of Dakota, 1984.
11. Brown R, Hobson RP, Lee A, Stevenson J. Are there “autistic-like fea-
tures in congenitally blind children? J Child Psychol Psychiatry 1997 ; 38 :
693-703.
12. Keeler WR. Autistic patterns and defective communication in blind
children with retrolental fibroplasia. In : Hoch PH, Zubin J, Eds. Psychopa-
thology of communication. New York : Grune and Stratton, 1957.
13. Chase JB. Retrolental fibroplasia and autistic symptomatology. New
York : American Foundation for the Blind, 1972.
14. Rogers SJ, Newhart-Larson S. Characteristics of infantile autism in
five children with Leber’s congenital amaurosis. Dev Med Child Neurol
1989 ; 31 : 598-608.
15. Fazzi E, Rossi M, Signorini S et al. Leber’s congenital amaurosis: is
there an autistic component? Dev Med Child Neurol 2007 ; 49 : 503-7.
16. Chokron S. Les troubles neurovisuels chez l’enfant. Encyclopédie
Médico-Chirurgicale, Pédiatrie. Elsevier Masson 2013 : 4-120-G-10.
17. Pawletko T, Chokron S, Dutton G. Considerations in Behavioral Dia-
gnoses of CVI: Issues, Cautions, and Potential Outcomes. In : Hall Lueck
BiBliographie
Troubles de la foncTion visuelle eT Troubles du specTre auTisTique
Neurologies • Mars 2015 • vol. 18 • numéro 176 103
A, Gordon N. Dutton, Eds. Impairment of vision due to disorders of the
visual brain in childhood: a practical approach. AFB, USA, 2014.
18. Dutton GN, Bax M. Visual impairment in children due to damage to
the brain. Clinics in Developmental Medicine, 186. London : Mac Keith
Press, 2010.
19. Freeman RD. Psychiatric considerations in cortical visual impairment.
In : Dutton GN, Bax M, Eds. Visual impairment in children due to damage
to the brain. Clinics in Developmental Medicine, 186. London : Mac Keith
Press, 2010.
20. Mottron L, Mineau S, Décarie JC et al. Visual agnosia with bilateral
temporo-occipital brain lesions in a child with autistic disorder: a case
study. Dev Med Child Neurol 1997 ; 39 : 699-705.
21. Jambaqué I, Mottron L, Ponsot G, Chiron C. Autism and visual agnosia
in a child with right occipital lobectomy. J Neurol Neurosurg Psychiatry
1998 ; 65 : 555-60.
22. Dammeyer J. Children with Usher syndrome: mental and behavioral
disorders. Behav Brain Funct 2012 ; 8 : 16.
23. Cavézian C, Vilayphonh M, de Agostini M et al. Assessment of visuo-
attentional abilities in young children with or without visual disorder:
toward a systematic screening in the general population. Res Dev Disa-
bil 2010 ; 31 : 1102-8.
24. Ikeda J, Davitt BV, Ultmann M et al. Brief report: incidence of ophthal-
mologic disorders in children with autism. J Autism Dev Disord. 2013 ;
43 : 1447-51.
25. Ashwin E, Ashwin C, Rhydderch D et al. Eagle-eyed visual acuity: an
experimental investigation of enhanced perception in autism. Biol Psy-
chiatry 2009 ; 65 : 17-21.
26. Bölte S, Schlitt S, Gapp V et al. A close eye on the eagle-eyed visual
acuity hypothesis of autism. J Autism Dev Disord 2012 ; 42 : 726-33.
27. Koh HC, Milne E, Dobkins K. Contrast sensitivity for motion detection
and direction discrimination in adolescents with autism spectrum disor-
ders and their siblings. Neuropsychologia 2010a ; 48 : 4046-56.
28. Mottron L, Dawson M, Soulières I et al. Enhanced perceptual functio-
ning in autism: an update, and eight principles of autistic perception. J
Autism Dev Disord 2006 ; 36 : 27-43.
29. Plaisted K, Davis G. Examining magnocellular processing in autism.
Current Psychology of Cognition 2006 ; 23 : 172-9.
30. Caron MJ, Mottron L, Berthiaume C et al. Cognitive mechanisms, spe-
cificity and neural underpinnings of visuospatial peaks in autism. Brain
2006 ; 129 (Pt 7) : 1789-802.
31. Shah A, Frith U. Why do autistic individuals show superior perfor-
mance on the block design task? J Child Psychol Psychiatry 1993 ; 34 :
1351-64.
32. Boucher J, Lewis V, Collis G. Familiar face and voice matching and
recognition in children with autism. J Child Psychol Psychiatry 1998 ; 39 :
171-81.
33. Hobson RP, Ouston J, Lee A. What’s in a face? The case of autism. Brit
J Psychol 1988 ; 79 (Pt 4) : 441-53.
34. Klin A, Jones W, Schultz R et al. Defining and quantifying the social
phenotype in autism. Am J Psychiatry 2002 ; 159 : 895-908.
35. Ashwin C, Baron-Cohen S, Wheelwright S et al. Differential activation
of the amygdala and the « social brain » during fearful face-processing
in Asperger Syndrome. Neuropsychologia 2007 ; 45 : 2-14.
36. Adolphs R, Sears L, Piven J. Abnormal processing of social informa-
tion from faces in autism. J Cogn Neurosci 2001 ; 13 : 232-40.
37. Dawson G, Webb SJ, McPartland J. Understanding the nature of face
processing impairment in autism: insights from behavioral and electro-
physiological studies. Dev Neuropsychol 2005 ; 27 : 403-24.
38. Guillon Q, Hadjikhani N, Baduel S et al. Visual social attention in
autism spectrum disorder: insights from eye tracking studies. Neurosci
Biobehav Rev 2014 ; 42 : 279-97.
39. Chokron S, Pieron M, Zalla T. (2014).Troubles du spectre de l’autisme
et troubles de la fonction visuelle : revue critique, implications théo-
riques et cliniques. L’Information Psychiatrique 2014 ; 90 (10) : 819-26.
BiBliographie
PETITES ANNONCES
Vous recherchez un médecin ou un remplaçant pour
compléter votre équipe médicale ?
Contactez nos services pour une diffusion
maximale de votre petite annonce
Claire Lesaint
Tél. : 01 49 29 29 20 - Fax : 01 49 29 29 19
ou connectez-vous sur la rubrique
petites annonces de nos sites :
www.neurologies.fr & www.offres-sante.fr
1 / 5 100%

troubles de la fonction visuelle et troubles du spectre

La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !