avec pour gourou Erik Satie promeut au lendemain de la Première
Guerre mondiale, une rupture avec le sérieux de la musique. Marqué
par le cirque et la dérision avec pour communiquant et Monsieur
Loyal, Jean Cocteau qui se prendra lui au sérieux, ce groupe proclame
la légèreté, l'humour, la simplicité et la clarté. Et aussi un clin d’œil à
la modernité._« Ayant grandi au milieu de la débâcle wagnérienne et
commencé d'écrire parmi les ruines du debussysme, imiter Debussy ne
me paraît plus aujourd'hui que la pire forme de la nécrophagie.!» lit-
on dans la revue le Coq et l’Arlequin. _Et ceci aussi :_« Depuis, nous
avons eu le cirque, le music-hall, les parades foraines et les
orchestres américains. Comment oublier le Casino de Paris, ce petit
cirque, boulevard Saint-Jacques, ses trombones, ses tambours. Tout
cela nous a réveillés. ». , La création du bœuf sur le toit de Milhaud se
fait n 1920 au Théâtre des Champs-Élysés avec la présence sur scène
des fameux frères Fratellini,_Ce groupe se compose de Francis
Poulenc, D’Arthur Honegger, de Germaine Tailleferre, de Louis
Durey, de Georges Auric et bien sûr de Milhaud. La plupart sont ses
amis du Conservatoire._Ces six musiciens recherchaient, à choquer et
à s’opposer à Wagner Debussy, Fauré, Ravel._Il participe avec eux à
la brève aventure du " Groupe des Six " en réaction avec la complexité
de la musique qui se faisait autour d’eux. Les Mariés de la Tour Eiffel,
sera l’œuvre emblématique composée par les six ensemble (Durey
étant complété par Tailleferre)_Parmi ce groupe, Darius Milhaud,
véritable force de la nature, avait un tempérament très puissant et il
n’hésitait pas dans ses œuvres, parfois agressives, à faire un large
usage de la polytonalité, c’est-à-dire de faire entendre plusieurs
mélodies simultanément dans des tonalités différentes, sans jamais,
pour autant, sombrer dans l’anarchie ou la cacophonie, et de
juxtaposer brutalement des tonalités fort différentes._Milhaud est
d’expression polyphonique par excellence._C'est l'époque du Bœuf
sur le toit, mais aussi des Choéphores et des Euménides. En 1923, au
cours d'un séjour aux Étatisons, il découvre le jazz. Son caractère
joyeux trouve un écho dans l'atmosphère du Paris de l'après-guerre et
c'est à ce moment qu'il s'intéresse à un autre art populaire : le jazz
nord-américain qui fait les beaux jours (ou plutôt les belles nuits) du
Paris des années folles. Il ne reste rien de ce groupe, selon moi qui
déteste Erik Satie et Poulenc, et Cocteau. En fait il reste