renouvelables pourront tirer des revenus du marché. En instaurant des échanges plus proches du moment de
la fourniture, les marchés, à court terme bien intégrés, récompenseront la flexibilité sur le marché tant au niveau
de la production que de la consommation ou du stockage.
Le paquet sur l’énergie propre orientera l’organisation du soutien au niveau national, en établissant un cadre
propre à faciliter une approche rentable, axée sur le marché et à perspective européenne. Ces principes sont
notamment l’ouverture transfrontalière des régimes de soutien, la non-rétroactivité et la visibilité à long terme
pour le soutien.
Cela mettra-t-il fin à la priorité accordée aux énergies renouvelables dans les
réseaux?
Au contraire, la proposition de la Commission établira un cadre réglementaire assurant des règles du jeu
équitables pour toutes les technologies sans remettre en cause ses objectifs en matière de climat et d’énergie.
Ce nouveau cadre réglementaire garantira que les énergies renouvelables peuvent participer pleinement au
marché de l’électricité et que les dispositions liées au marché n’induisent aucune discrimination à l’encontre
de ces énergies.
L’accès prioritaire au réseau demeurera en place pour les installations existantes, les petites installations à
énergie renouvelable et les projets de démonstration de technologies innovantes. D’autres installations,
indépendamment de la technologie mise en œuvre, relèveront des règles relatives à l’accès de tiers non
discriminatoire au réseau. En outre, les réductions de production à partir de sources renouvelables devraient
être un dernier recours.
Quelle sera la contribution du secteur du chauffage et du refroidissement?
Trois foyers européens sur quatre sont chauffés (ou refroidis) à partir de combustibles fossiles. Cela
correspond à 68% des importations de gaz de l’UE.
Afin de relever ces défis, la directive sur les énergies renouvelables prévoit plusieurs options au choix des
États membres pour accroître de 1 point de pourcentage par an jusqu’en 2030 leur part d’énergies
renouvelables dans le secteur du chauffage et du refroidissement.
Elle ouvre en outre des droits d’accès aux réseaux de chauffage et de refroidissement urbain pour les
producteurs de chaleur et de froid à partir de sources renouvelables et de déchets industriels, ainsi que pour
les tiers agissant pour le compte de ceux-ci.
Comment garantir que la bioénergie se développe d’une manière durable?
La Commission est engagée à faire en sorte que la biomasse utilisée pour la production énergétique dans
l’Union demeure durable : fortes réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport aux
combustibles fossiles, production sans entraîner de déforestation, de dégradation des habitats ni de pertes de
biodiversité, et conversion en énergie selon des technologies à haut rendement de production combinée de
chaleur et d’électricité (afin de promouvoir l’utilisation efficace de ressources limitées). C’est pourquoi la
directive révisée sur les énergies renouvelables renforce les critères actuels de l’UE applicables à la durabilité
de la bioénergie et étend leur application à la biomasse et au biogaz utilisés pour la production de chaleur et
d’électricité. 4 nouvelles exigences pour la période post-2020:
• émission de 70% de GES en moins des biocarburants avancés par rapport aux combustibles fossiles;
• durabilité de la biomasse forestière utilisée à des fins énergétiques, pour atténuer le risque de surexploitation
sylvicole et garantir l’application des règles comptables UTCATF (changement d’affectation des terres et
foresterie);
• réduction de 80% des GES provenant de la production de chaleur et d’électricité à partir de la biomasse et du
biogaz (applicable aux grandes installations avec une capacité de combustible égale ou supérieure à 20 MW);
• l’exigence que l’électricité à partir de la biomasse soit produite selon des technologies à haut rendement de
production combinée de chaleur et d’électricité (avec maintien des droits acquis pour les installations
existantes).