jean 20:24-31 comment avoir la foi

EVANGILE DE JEAN : COMMENT AVOIR LA FOI
Jean 20 :24-31
Comment avoir la foi ? Je ne sais pas si cela vous est déjà arrivé : votre mariage connaît des
difficultés, vos finances sont en chute libre, vous avez l’impression que Dieu est loin de vous,
vous vous sentez déprimé, vous vous ouvrez à quelqu’un et cette personne de confiance vous
dit « Tu vas voir ça va aller mieux ! Aie juste la foi » ! Ce sont vraiment les mots qui n’aident
pas, des mots qu’on ne veut pas entendre à ce moment-là ! C’est exactement ce qui se passe
dans notre texte. Nous continuons notre série dans l’Evangile de Jean et nous sommes dans le
passage juste après la résurrection où Thomas ne veut pas croire ! Voici le contexte :
« Jésus vint et debout au milieu d’eux, il leur dit « La paix soit avec vous ! » Cela dit, il leur
montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur ».
Jean 20 :19-20. « Or l’un des douze disciples, Thomas, surnommé le jumeau, n’était pas avec
eux quand Jésus vint. Les autres disciples lui dirent « nous avons vu le Seigneur ! » Jean
20 :24. C’est exactement ça. Les disciples disent « Thomas, nous avons vu le Seigneur ! Il est
vraiment ressuscité, c’est vrai ! Aie juste la foi » C’est là que Thomas répond « Si je ne vois
pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place des clous et
ma main dans son côté, je ne croirai pas ». Lisons tout le texte.
« 24Or, l'un des douze disciples, Thomas — surnommé le jumeau — n'était pas avec eux
quand Jésus vint. 25Les autres disciples lui dirent : « Nous avons vu le Seigneur. » Mais
Thomas leur répondit : « Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets
pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas. »
26Une semaine plus tard, les disciples de Jésus étaient de nouveau réunis dans la maison, et
Thomas était avec eux. Les portes étaient fermées à clé, mais Jésus vint et, debout au milieu
d'eux, il dit : « La paix soit avec vous ! »27Puis il dit à Thomas : « Mets ton doigt ici et
regarde mes mains ; avance ta main et mets-la dans mon côté. Cesse de douter et
crois ! »28Thomas lui répondit : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » 29Jésus lui dit : « C'est parce
que tu m'as vu que tu as cru ? Heureux sont ceux qui croient sans m'avoir vu ! »
30Jésus a fait encore, devant ses disciples, beaucoup d'autres signes miraculeux qui ne sont
pas racontés dans ce livre. 31Mais ce qui s'y trouve a été écrit pour que vous croyiez que Jésus
est le Messie, le Fils de Dieu. Et si vous croyez en lui, vous aurez la vie par lui. »
« Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas mon doigt à la place
des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas ». C’est là où Thomas est vraiment.
Et peut-être que vous êtes dans sa situation, vous traversez la difficulté, on vous dit, mais cela
va aller mieux ! Il faut juste avoir la foi. Vous aimeriez bien croire, Vous aimeriez bien, mais
dans le fond vous êtes comme Saint Thomas, vous dites, « je croirai quand je verrai » ! Bref
vous doutez.
Thomas nous enseigne ici deux leçons importantes, que nous soyons croyants ou non
croyants. La première c’est que Thomas, dont le nom veut dire jumeau, a beaucoup de
jumeaux, tous ceux et celles qui ne veulent pas croire que Jésus est ressuscité, que Dieu
existe, ou même qui ne veulent pas croire ce que Dieu a prévu pour eux !
La deuxième c’est qu’aux yeux de Dieu, c’est tout à fait ok d’avoir des doutes. Notez que
Jésus n’est pas venu à lui en foudroyant son disciple parce qu’il avait des doutes.

Pour Jésus c’est ok ! Et dans les faits, des doutes honnêtes peuvent même permettre à
votre foi d’être une foi incroyable si vous vous en occupez de la bonne manière.
Mais toute la question c’est justement de comment s’en occuper de la bonne manière !
La première chose à faire pour s’occuper de vos doutes de la bonne manière c’est de
I. COMPRENDRE POURQUOI JE DOUTE
Il s’agit d’abord d’être honnête et de reconnaître que nos doutes sont bien réels. Vous ne
pouvez pas vous débarrasser de vos doutes, si vous ne reconnaissez pas qu’ils sont bien là !
C’est comme durant l’été, il y avait une armée de fourmis dans la garderie. Vous pouvez dire,
c’est ok, il n’y a pas de problème ! Ou, nous avons un gros problème ! Mais le fait d’ignorer
le problème ne va pas faire en sorte de le régler !
Thomas a commencé par être honnête avec ses propres doutes et à les admettre. Nous lisons
aux versets 24 et 25 : « Or l’un des douze disciples, Thomas, surnommé le jumeau- n’était pas
avec eux quand Jésus vint. Les autres disciples lui dirent : nous avons vu le Seigneur » Mais
Thomas leur répondit « si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne mets pas
mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas ». Jean 20 :24-25,
BFC
On peut voir qu’il doute pour trois raisons. Et ce sont les mêmes raisons qui nous font douter
1. Ne pas être au contact des croyants
Cette nuit, lorsque Jésus est venu se montrer aux disciples, qui n’était pas là ? Thomas. C’est
justement à cause de cela qu’il a vécu une semaine misérable ! Il a raté la réunion de son petit
groupe, et c’était la réunion la plus importante qui ait jamais été ! A cause de cela, il lui a
manqué la foi pour traverser sa semaine.
C’est pour cela que Dieu veut qu’on fasse partie d’une église et d’un groupe. Quand on est
ensemble, cela encourage et communique la foi ! Ne pas être au contact des croyants, nous
refroidit et tue notre foi. Mais me joindre à un groupe de maison nourrit ma foi. La foi ne
s’attrape pas sans être en contact de quelqu’un qui a la foi !
Avez-vous remarqué ce qui se passe lorsque nous commençons à avoir des doutes ? Le plus
souvent, nous commençons à nous isoler. Nous nous retirons alors que ce dont nous avons
besoin, c’est d’avoir de la communion avec les autres et d’être honnête en les reconnaissant.
2. Mettre une condition à notre foi
C’est ce que Thomas fait ! « Si je ne vois pas la marque des clous dans ses mains, si je ne
mets pas mon doigt à la place des clous et ma main dans son côté, je ne croirai pas ».
Nous faisons la même chose avec Dieu ! Nous lui disons « Si tu ne règles pas tous mes
problèmes, je ne croirai pas » « Si l’Eglise que je fréquente n’est pas parfaite, alors je ne
croirai pas » « Si je ne fais pas fortune alors, je ne croirai pas » « Si tu ne fais pas qu’il n’y ait
que des bonnes choses dans ce monde, je ne croirai pas » « Si je ne te vois pas, je ne croirai
pas » ! Nous mettons des conditions à notre foi, et nous nous bloquons nous-même
inutilement.

Thomas était un grand pessimiste et un grand négatif. En Jean 11 :16, il dit « Allons-y, nous
aussi, pour mourir avec notre Maître » Il ne s’attendait qu’à une chose avec Jésus, qu’à sa
mort. Plus pessimiste il n’y a pas. Excusez-moi de le dire, mais en France, nous sommes
éduqués constamment comme cela. Cela vient de l’école. C’est la méthode scientifique. On
nous explique constamment que les choses ont des causes et on nous dit « Si on ne peut le
voir, le toucher, le prouver, alors ça n’est pas réel » ! Le seul problème avec cela c’est qu’il y
a bien des choses qui sont réelles et que nous ne pouvons pas voir : les ondes, l’électricité, les
photons, l’amour, le ciel, la grâce, la puissance de Jésus.
Une autre raison pour laquelle il doutait
3. Croire ses doutes et douter de ce que l’on croit
C’est l’ironie de la situation de Thomas. Il dit ne pas croire. Alors qu’il a vécu trois ans avec
les autres disciples et qu’il sait très bien qu’ils sont dignes de confiance ! Il sait très bien que
s’ils disent qu’il est ressuscité, il doit l’être ! Pourquoi ne les écoute-t-il pas ? Parce qu’il
préfère croire ses doutes ! Il dit ne croire en rien, mais dans les faits, il croit dur comme fer
ses doutes ! Ce que ce texte nous enseigne, c’est que si nous voulons être honnête, nous
devons reconnaître que nous croyons nos doutes et doutons de nos croyances.
Combien de fois j’ai entendu, « Dieu n’existe pas ! Je ne crois pas en Dieu » … D’accord
sérieusement… l’avez-vous vérifié ? Avez-vous parcouru l’univers entier pour vérifier ?
Comment se fait-il que vous croyez davantage un fait que vous n’avez jamais vérifié ?
Dieu nous dit dans sa parole que « Mettre sa foi en Dieu, c’est être sûr de ce qu’on l’espère,
c’est d’être convaincu de la réalité de ce que l’on ne voit pas » Hébreux 11 :1, BFC. La foi
est une certitude liée à quelque chose qu’on en voit pas. La foi c’est une confiance informée.
Nous sommes informés par la Bible que Jésus vint sur cette terre et donna sa vie sur la croix
pour nous ; que Dieu nous invite à faire partie de sa famille, à être ses enfants, à être
réconcilié avec Lui et à être ses amis. Ce sont des informations qui, si elles sont crues,
changent une vie mais il faut accepter de Lui faire confiance !
Vous rencontrez beaucoup de personnes qui croient de mauvaises informations, comme
Thomas ! Mais la vraie question c’est une fois que vous êtes informé, ce que vous faites de
ces précieuses informations !
Donc pour bien vous occuper de vos doutes, vous comprenez d’abord pourquoi vous doutez,
ensuite vous devez
II. REDIRIGER VOTRE VOLONTE VERS LA BONNE CHOSE.
C’est une clé importante pour traiter les doutes que nous connaissons. Et nous avons tous des
doutes différents.
Il y a les doutes soudains. Vous montez dans le métro, vous prenez la route et tout d’un coup
votre cerveau vous dit très fort « Rien de ce que tu as entendu sur Jésus-Christ n’est vraiment
vrai ! » Ou « De toutes les façons, personne n’ira au ciel » Avez-vous déjà eu ce genre de
pensées ? Elles viennent tout droit de Satan ! Vous pouvez juste les ignorer.
Mais il y a d’autres doutes qui viennent à cause des circonstances. Ils sont là à cause de
nos relations, de nos déceptions. Ces doutes peuvent durer. Parfois moi-même j’en ai. Quand

les choses ne se passent pas comme je m’attendais à ce qu’elles se passent… Alors, quand une
telle chose se passe, qu’est-ce que je vais faire de mes doutes ? ! Est-ce que je vais croire mes
doutes ou douter de ce que je crois ? Vais-je choisir de ne pas écouter ces doutes ou de
renouveler ma foi en Dieu, croire quand même que ce qu’il a dit est vrai ? C’est de cela
dont je parle, quand je parle de rediriger ma volonté, je choisis de croire Dieu quand même.
C’est exactement ce dont nous parle ce texte. Quand Thomas dit « Je ne croirai pas » 20 :26d.
Il dit « Je fais le choix de ne pas croire ! » C’est très important : c’est un choix et une
question de volonté. Et Jésus le confirme lorsqu’il vient une semaine plus tard ! « …Les
disciples de Jésus étaient de nouveau réunis, dans la maison, et Thomas était avec eux… Les
portes étaient fermées à clé, mais Jésus vint et debout au milieu d’eux, il dit : « la paix soit
avec vous ! » Puis il dit à Thomas « Mets ton doigt ici et regarde mes mains ; avance ta
main et mets-la dans mon côté ! Cesse de douter et crois ! » Jean 20 :26-27, NEG. C’est une
question de volonté ! C’est une question de choix. Il a dit : je ne croirai pas. Jésus lui dit : vas-
y ! Choisis de faire ce qu’il faut !
Dans le grec, Thomas dit « Jamais je ne croirai ! » Au moins, il est honnête et il dit « la
raison pour laquelle je ne crois pas, c’est parce que j’ai choisi de ne pas croire ! » Beaucoup
de personnes aujourd’hui posent ces questions de savoir si croire est une question de
raisonnement ou de connaissance dans la tête, ou si c’est une question de cœur et de
sentiments ! Pour Thomas et Jésus, c’est évident ! C’est une question de décision. Trop
souvent les gens attendent que leur connaissance ou leurs émotions leur disent de croire. Mais
la chose à comprendre, c’est que vous n’aurez jamais toutes les informations nécessaires ni
tous les émotions ou sentiments pour croire. C’est une question de volonté d’abord.
C’est ce que Jésus dit : « Cesse de douter et crois ! » « Arrête d’être sans foi et commence à
devenir croyant ». « Arrête de continuer sur le chemin des doutes et décide de plein gré d’aller
dans la direction de la foi ! » C’est l’un ou l’autre. J’ai trouvé que c’est très vrai. Soit on va
dans une de ces directions, soit on va dans l’autre. C’est un peu comme si dans le métro vous
êtes sur un escalator qui descend et vous le montez. A la minute même ou vous arrêtez de
marcher par la foi, où vous arrêtez de marcher par le Saint-Esprit, votre croissance s’arrête,
votre marche devient une marche vers le bas. Ce doute ne veut pas dire que vous n’êtes plus
chrétien ni que vous perdez votre salut, par contre cela vous immobilise, vous n’arrivez plus
à le servir ni à écouter sa parole, ni à ressentir son amour !
Ce qui nous mène au troisième point.
La meilleure manière d’arrêter d’être sans foi et de croire, c’est de
III. CONFESSER A NOUVEAU VOTRE FOI
C’est ce que Thomas fait au verset 28 « Mon Seigneur et mon Dieu ».
C’est peut-être la confession de foi la plus importante de toute la Bible et la plus puissante.
Il est clair qu’en France le mot confession a une connotation négative. Trop souvent on a en
tête, soit un criminel qui a confessé son crime, soit la petite cabane en bois au fond de l’église
froide dans le film et beaucoup se moquent !

Les confessions les meilleures sont positives et nous parlent de Dieu ! Elles disent : voilà ce
que Dieu est plutôt que, voilà ce que j’ai fait ! C’est ce que Thomas fait à la lettre. Il dit
« Mon Seigneur et mon Dieu ».
Il dit d’abord « Mon » dans « Mon Seigneur ». Cela souligne le fait que la foi n’est pas ce
que quelqu’un d’autre peut avoir à ma place. C’est personnel, un choix, une décision que je
prends. C’est aussi une décision de faire Jésus mien ! La Bible est claire que lorsqu’on se met
à croire, on a Jésus. Jésus est mien et vice versa aussi. Je suis à Jésus et je lui appartiens.
Il dit « Mon Seigneur ». Par là je déclare que Jésus devient mon patron, mon boss, mon
manager. Cela veut dire que je regarde à Lui pour connaître la direction et le chemin. Il est
mon berger, il aussi celui qui va me nourrir. Il va déterminer ma vie ! Et c’est logique, il est le
Seigneur de la vie.
« Mon Seigneur et » Ce tout petit mot montre qu’on ne peut décrire Jésus avec un mot. Jésus
est le Seigneur, oui, mais il est plus aussi : mon frère, mon ami, mon maître, mon berger, mon
enseignant et mon créateur et bien plus ! Il est tellement d’autres choses ! La simple
confession de Thomas reconnaît la simple grandeur de Christ.
Enfin il termine « Mon Seigneur et mon DIEU ». C’est là le mot le plus fort de sa
confession. Thomas a vécu avec Jésus pendant trois ans. Il connaît ses enseignements. Mais
là, il est obligé de se rendre compte que ce Jésus qu’il voulait voir, est là. Il est bien ressuscité.
Il est même au courant de ses conditions pour croire ! Rentré dans la pièce sans frapper,
apportant la paix, il lui dit « Vas-y, mets tes mains dans mes plaies »
Et notez que Jésus n’arrête pas Thomas là en lui disant « non tu n’as pas compris Thomas, je
ne suis pas Dieu, ne m’adore pas, tu te trompes ! Dieu est dans le ciel » Non, Jésus accepte
cette déclaration, il accepte l’adoration de Thomas, parce qu’il est bien ce qu’il dit.
L’expérience de Thomas nous enseigne une chose très importante : si j’ai des doutes sincères,
que je les exprime honnêtement et que j’établis une connexion à Dieu, alors il répond à mes
doutes.
Que vous soyez croyant ou non, si vous avez des doutes et êtes sincère, mais que vous les
exprimez honnêtement aux autres et à Dieu, il va répondre à vos questions. Mais il faut les
admettre, les apporter à Dieu ! Il s’en occupera.
Faire une telle chose c’est commencer par confesser que vous croyez davantage en Lui qu’à
vos doutes !
 Confesser est vital. Sans cela, il ne peut y avoir de foi. Que vous soyez croyant ou
non. Si je ne dis pas à Dieu ce qu’il représente dans ma vie, alors je n’ai pas une foi
qui est vivante. Et c’est très vrai. Si je ne fais qu’écouter quelqu’un qui me parle de
Dieu, si je ne fais qu’écouter quelqu’un qui chante, je ne confesse pas.
 Confesser ne peut être que personnel ! Thomas dit « Mon Seigneur et mon Dieu ».
Toute l’idée de confession dans la Bible est toujours une question de déclaration
personnelle.