Les soins de santé au Canada 2012 : regard sur les temps d’attente
Facteurs déterminant le temps d’attente au service d’urgence
Bien que divers facteurs puissent inuer sur le temps d’attente au service d’urgence, les
experts ont relevé deux déterminants principaux, tous deux liés à la complexité des besoins
du patient :
• L’admission aux soins pour patients hospitalisés : en 2010-2011, environ une visite au
service d’urgence sur dix s’est terminée par une admission.
• La gravité de l’état du patient, mesurée selon l’Échelle canadienne de triage et de gravité
(ÉTG) pour les services d’urgence i. Les cinq niveaux de gravité (en ordre décroissant) sont
les suivants10 :
–Niveau I (réanimation) : affections qui mettent la vie en danger ou présentent un
risque imminent de détérioration, nécessitant des interventions énergiques immédiates
(p. ex. un arrêt cardiaque, un traumatisme grave ou un état de choc).
–Niveau II (très urgent) : affections qui peuvent mettre la vie en danger ou compromettre
la fonction d’un membre, nécessitant une intervention médicale rapide ou une délégation
d’actes (p. ex. une blessure à la tête, une douleur à la poitrine, une hémorragie gastro-
intestinale, une douleur abdominale accompagnée de symptômes d’affection viscérale
ou l’hyperbilirubinémie chez les nouveau-nés).
–Niveau III (urgent) : affections qui pourraient entraîner un problème grave nécessitant une
intervention d’urgence (p. ex. la dyspnée ou l’asthme modéré, un traumatisme modéré ou
des vomissements et de la diarrhée chez des patients âgés de moins de deux ans).
–Niveau IV (moins urgent) : affections liées à l’âge du patient, à une situation de détresse
ou à une possibilité de détérioration ou de complications, qui bénécieraient d’une
intervention ou d’un réconfort dans un délai de deux heures (comme des symptômes
d’affection urinaire, une légère douleur abdominale ou un mal d’oreilles).
–Niveau V (non urgent) : affections pour lesquelles les interventions ou les examens
pourraient être reportés ou aiguillés vers d’autres secteurs de l’hôpital ou du système
de santé (p. ex. un mal de gorge, les menstruations, les affections liées à des problèmes
chroniques ou les affections psychiatriques non accompagnées d’idées suicidaires ou
de tentatives de suicide).
Pour plus de clarté, les niveaux de l’ÉTG peuvent être classés en deux catégories : les
affections graves (niveaux I, II et III) et les affections mineures (niveaux IV et V).
i. L’Échelle canadienne de triage et de gravité (ÉTG) pour les services d’urgence a été instaurée en 1999. Elle vise à dénir
de façon précise les besoins des patients concernant la rapidité des soins et à décrire les objectifs opérationnels à des ns
de normalisation des services.
Affections gravesAffections mineures
30