RECOMMANDATIONS
DE LA
Mars 2007
ENDOPROTHÈSES
ŒSOPHAGIENNES
René LAUGIER, GérardGAY,
Jean-Christophe LETARD,
Jean-PierreARPURT, ChristianBOUSTIÈRE,
JeanBOYER, Jean-MarcCANARD,
JeanCASSIGNEUL, Pierre-Adrien DALBIÈS,
JeanESCOURROU,Bertrand NAPOLÉON,
LaurentPALAZZO,Thierry PONCHON,
Bruno RICHARD-MOLARD,
DenisSAUTEREAU, Gilbert TUCAT,
Bruno VÉDRENNE
Réf.2FT0046-03/07 *Innoverpour mieux soigner
Migration précoce:
comptetenudesprogrès tech-
niques réalisés sur lesnouveaux modèles,lamigration
ne doitplus sevoir; lesfilsde mobilisation permet-
tent,en outre,de corriger,aumomentde lapose,une
position imparfaite.
L’obstruction
peut êtrealimentaire etfacilement
corrigée par une gastroscopie ouexceptionnellement
tumorale précoce,et sera corrigée parl’insertion d’une
seconde protseàl’intérieur de lapremière.
La perforation médiastinale
n’apparaîtque dans
moinsde 1%descas,etdoitêtre gérée par une équipe
médicochirurgicale,laprescription immédiate d’une bi-
antibiotrapie étantlarègle.
L’hémorragie
est devenue exceptionnelle depuisle
veloppementdesprotsestalliques.
La compression tracale
serencontresurtout au
cours du traitementdesfistulesetdoitêtre prévenue
parlapose première d’une protserespiratoire.
b)Complications secondaires:
La douleur peut resteraupremierplan,etcessiter
lapoursuite desantalgiquesparfoismajeurs.
La migration secondaires’observesurtout avecles
protsesen plastique.
L’obstruction (quisetraduitpar une récidive de la
dysphagie) etlesrisquesd’inhalation pulmonaire
augmententavecle tempsécoulé depuislapose,du
faitde la croissancetumorale (et sontralentispar
laprésence de la couverture de laprotse) oude
laperte de souplesse desvalvesde protseséquipées
de systèmesantireflux.
Dans tous lescas,une deuxième protseseralarguée à
l’intérieur de lapremière.
VII.COTATIONS ET PRIX
Touteslesprotses sontbudgétiséesen dehors de la
tarification AT2A;leur prixen est,en outre,fixéàun
montantforfaitaire imposéaux firmes.
VIII.RÉFÉRENCES
1. LaugierR.,Tuvignon N.,LaquiereA.Protsesdigestives.
EMC
2007
2.Shin J.,Song H.,KoG.,Lim J.,Yoon H.,Sung K.Esophagorespiratory
fistula: long-termresults of palliativetreatment withcovered expandable
metallicstents in 61 patients.
Radiology
2004;232:252-9
3.LaugierR.Indicationsdesprotsesdanslesaffectionsbénignesdu
tube digestif.Gastroenterol Clin Biol 2006
4. ODonnell C.,F.Fullarton G.,Watt E.,Lennon K.,MurrayG.,Moss J.
Randomized clinicaltrialcomparing self-expanding metallicstents with
plasticendoposthesisin the palliation of esophagealcancer.
BrJ Surg
2002; 89:985-92
5. LaashH.U.,Marriott A.,WilbrahamL.etal. Effectiveness of open versus
antireflux stents forpalliation of distal esophagealcarcinoma and
prevention of symptomaticgastroesophagealreflux.
Radiology
2002;
225:359-65
6.WhiteR.,MungatanaC.,TopazianM.Esophagealstentplacement without
fluoroscopy.
Gastrointest Endosc
2001;53:348-51
7.Ben SoussanE.,AntoniettiM.,LecleireS.etal. Palliative esophageal
stentplacement using endoscopicguidancewithout fluoroscopy.
Gastroenterol Clin Biol
2005;29:755-8
8. Knyrim K.,WagnerU.J, Bethge N.,Keymling M.,Wakil N.A controlled
trial of anexpansible metalstentforpalliation of esophageal obstruction
dueto inoperable cancer.
N Engl J Med
1993; 329:1302-7
9. Song H.Y.,DoY.S.,HanY.M.etal. Covered,expandable esophageal
metallicstent tubes:experiencesin 119 patients.
Radiology
1994;
193:689-95
10.DumasR.,DemarquayJ.F.,Conio M.,HastierP.,Caroli-BoscF.X.,
DelmontJ.P.Protsesexpansivesbiliairesetœsophagiennes.
Gastroenterol Clin Biol
1996; 20:B145-B151
11. BartelsmanJ.,Bruno M.,Jensema A.etal. Palliation of patients with
esophagogastricneoplasmsbyinsertion of a covered expandable modified
Gianturco-Zendoprosthesis; experience in 153patients.
Gastrointest
Endosc
2000; 51:134-8
12.Song H.,Lee D.,Seo T.,Kim S.,Jung H.,Kim J.,ParkS.Retrievable
covered nitinol stents:experiencesin 108 patients with malignant
esophagealstrictures.
J Vasc Interv Radiol
2002; 13:285-93
13.EvrardS.,LeMoine O.,Lazaraki G.,Dormann A.,ElNadaki I.,DeviereJ.
Self-expanding plasticstents forbenign esophageal lesions.
Gastrointest
Endosc
2004;60:894-900
Cettefiche est parue dans
ACTA ENDOSCOPICA
2007; 37(1):94-6
Editée avecle soutien de
24,rueErlanger
75781 PARIS CEDEX 16
Téléphone :01 44 961313
www.ipsen.com
ISBN 978-2-914703-65-9
EAN 9782914703659
*
Ces recommandations restentindicativeset
temporaires,susceptiblesd’évolueravecles
connaissances scientifiquesàvenir.
Miseàjour de larecommandation parue en
novembre 1997
I.DÉFINITION
Une endoprotse permetde reperabiliserlalumière
de l’œsophage quelle quesoitl’origine de l’obstruction,et
doncde rétablirlapossibilité de déglutition etde main-
tien de l’étatnutritionnel pour le patient.Elle permet
aussi de traitercertainespertesde substancesde la
paroi œsophagienne,avecou sansfistule.
II.MATÉRIELS DISPONIBLES
a)Système de contention par«tricotage »:protse
«Ultraflex®» (Boston Scientific),dotée d’une couverture
plastiquefine et souple dontle rôle est d’empêcheroude
retarderl’obstruction parcroissancetumorale intrapro-
ttique,etdontles 2 extrémitésne sontpascouvertes
de fon àgarder unsystème d’amarrage,parimpac-
tion,danslamuqueuse. Elle peut se libérerparchacune
de ses 2 extrémités.Lecatterporteur mesure7mm
audiatre maximum de l’olive distale,le reste de la
protse étantde diatre plus fin,mais rugueux,du
faitdesmaillesde tricotage du système de contention.
L’ensemble présenteune assezgrande souplesse eten
facilite lapose. Lesdiatresdisponiblesvarientde 16à
23 mm de fût etleslongueurs de 9 à15 cm. Ces
protses sonten nitinol,talàmémoire qui exerce
une expansion douce etgarde une grande souplesse,ce
qui lui permetde mieux conserverle péristaltisme
œsophagien [1].
Cesprotses seraccourcissentaumomentdulargage
qui doitêtresuivisous contrôle visuel (en réintrodui-
santl’endoscope à côté ducatterporteur) ou sous
scopie (de fon habituelle). Le largage proximal est à
conseilleren casde sténose haute de l’œsophage :on
reainsi,de fon beaucoup plus précise,laposition de
la collerettesurieure;le largage distal est privilégié
dansles sténosesbasses.
b)Lesautresprotses sontcontraintespar une gaine
externe :leur libération sefaitpar retraitde cettegaine
etne seconçoitdoncque parl’extrémité inférieure.
Certaines sonten acier,et tirentleur force d’expan-
sion de la conception de leurs anneaux comme la
«Zstent ®» de Cook. La taille etlarigidité ducatter
porteur sontplus importantes.Son déploiement sefait
de manièreassezforte,ce qui doitinciteràune
certaine délicatesse de manipulation ! Les taillespro-
posées sontde 18 mm de diatresur deslongueurs
de 8 à14 cm. Les 2 extrémitéspeuventêtretotale-
mentcouvertesouéquipéesd’anneaux non-couverts
pour permettreunancrage danslaparoi œsopha-
gienne.Cesprotsesne subissentpasde raccourcis-
sementaulargage etont une trèsbonne radio-opacité,
ce qui en facilite le suiviradiologiqueaumomentdu
largage.Certaines sontmuniesd’un manchon souple à
l’extrémité inférieure de laprotse,ce quiassure
une fonction antireflux.
Lesprotsesen nitinol sur catterporteur «Hanaro-
stents®» de Life-Europe partners sonten nitinol etentiè-
rementcouvertes;pour éviterlamigration,ellesont un
épaulementassezmarquéàchaque extrémité. Les tailles
varientde 8 à16cm pour desdiatresde 18 mm. Ces
protsespeuventaussi être équipéesd’unsystème anti-
reflux àmembranes sigmoïdesinternes.
Lesprotsesen nitinol complètementcouvertes,
«Niti-S ®de Taewoong (DB 2C,sont trèsanalogues
à cellesde lasocté«Life-Europe partners ». DB 2C
proposeune protse entrementcouverte etmunie
d’un deuxième grillage externe,pour éviterlamigra-
tion. La gamme «Niti-S®» est clinée en protses
œsophagiennesdansdesdiatresde 16à24 mm et
deslongueurs de 6à15 cm.
La firme Rüschaété laseule àvelopper une
protseauto-expansive en plastique:elle est commer-
cialisée sous le nom de «Polyflex®» parBoston
Scientific.Lecatterporteur est plus rigide etplus
large queceux desprotsestalliques(de 11 à
14 mm),et saforce d’expansion radiale plus faible.
La face interne de cette protse monoblocest lisse et
laface externe est finement rugueuse,ce qui lui
procureun moindrerisque d’impaction dansla
muqueuse. La Polyflex®a comme seulsystème d’amar-
rage une extrémitésurieure discrètementévasée.
Cette protseades taillesde 16à21 mm etdes
longueurs de 9 à15 cm.
III.INDICATIONS
a)Lesprincipalesindicationssontlesobstructions
intrinsèquesouextrinsèquesde l’œsophage,quelle que
soitlanature histologique de laprolifération maligne,ou
son siège exact sur l’œsophage ouàproximité de ce
dernier,dansle médiastin. Lesendoprotsesontdes
indications strictementpalliativesen fin de vie etaprès
échecde toutesles trapeutiquespossibles.Lesendo-
protses sont une despossibilités trapeutiquesde ce
type de pathologie à côté d’autresmodalitésendosco-
piques tellesque lesdilatations répétées,le Laser,les
sondesbipolaires,lesinjectionsde produits scrosants,
laphototrapie dynamique ouladestruction tissulaire
auplasmad’argon.
Lechoixde l’une oul’autre peut dépendre de lasitua-
tion clinique,ducaractèreanatomique (bourgeonnant,
hémi circonférentiel,etc.),de laposition sur l’œsophage
et,dans une certaine mesure,de l’exrience ducentre.
b)Lesfistulesœsotracales,œsobronchiques,œso-
médiastinalesoupleuralesetlespertesde substance
œsophagiennes(souvent secondairesàlaradiochimio-
trapie) associéesounon àdesfistules sontdevenues
desindicationsprivilégiéesdesendoprotses[2].
c)Demoinsen moinsrarement,les sténosesbénignes
récidivantaprèsde nombreusesdilatationsitératives
deviennentdesindicationsde protses,etpas seule-
mentchezdes sujets âsinopérablesouprésentantdes
localisationsnéoplasiquesextrasophagiennes[3].
Dans tous lescas,l’indication doitêtresoigneusement
discutée,dansle cadre desUnitésde Concertation
Pluridisciplinaire,pour les sténosesmalignes,en pré-
servantle confort psychologique dupatienteten infor-
mant soigneusement son entourage familial ouaprès
exposé desavantages,desinconvénients etdesrisques
aux patients qui présententdes sténosesbénignes.
IV.TECHNIQUE DE POSE
Le patient serasous anestsie générale,si possible,
intubé en décubitus dorsalstrict:danscertainscas,un
fil-guide assezrigide doitguiderle porteur de la
protse,etlasténose doitêtre franchie par un endo-
scope :lesplus petits endoscopesvontêtreutilisésde
préférence (soitlespédiatriques,soitlesnasogastro-
scopes). Si le franchissementde lasténose est impos-
sible avantladilatation,on peut saiderde l’injection
(trèsprudente en l’absence d’intubation tracale),de
contraste parle canal opérateur pour visualiserle trajet
ou surtout de lascopie.La dilatation préalable dépend
du type de sténose et surtout de laprotsechoisie :le
diatreàatteindre est celui desporteurs,ce quiréduit
l’importance oulacessité de ladilatation àmoinsde
8 mm pour laplupart desprotses11 pour les
Hanoro-stents®12ou14 mm pour lesPolyflex®:le
risque de perforation en est ainsiconsidérablement
réduitparrapport aux anciennesprotsesplastiques
non expansives[4].
Le passage d’un endoscope vapermettre:
–defaireunbilananatomique lésionnel :lalocalisation
de lasténose,le type bourgeonnantouinfiltrantde la
tumeur,ceci influant sur le choixdumodèle de
protse;
–de mesurerlalongueur de lasténose,ladistance du
pôle surieur au sphincter surieur de l’œsophage,
dupôle inférieur aucardia(le choixde lalongueur de
laprotse en résulte) ;
–debaliser,sous scopie,les 2 extrémitésde lasténose
sur le thoraxdupatienten décubitus dorsal pardes
aiguillesintraveineuses,des trombonesoudesélec-
trodesd’ECG autocollantes.
Si le patientest en décubitus latéral,un marquage
interne est conseillé (clipsouinjection sous-muqueuse de
lipiodol),de préférenceaux repèresexternesqui néces-
sitentalors l’immobilitéabsolue dupatient;
–de laisseren place le fil-guide.
Le largage lui-même vasefairesous contrôle radiosco-
pique,par«détricotage » du système de contention (par
le pôle proximal ouparle pôle distal) oupar retraitde
lagaine de contention,le poussoirétantgardé en point
fixe. La bonne position de laprotse (partie médiane
entre les 2 repèresradio-opaques)seravérifiée par
radioscopie oupar vision directe de l’extrémité de la
protse:il est conseillé de chercheràintroduire
l’endoscope àtravers laprotse immédiatementaprès
salibération,ce quirisque inutilementde lamobiliser!
–encasde sténose haute,il faut garder une distance de
15 à20 mm entre le killian etle bordsurieur de la
protse (intérêtdesprotsesà collerettesurieure
de seulement5 mm) ;
–encasde sténosebasse,il faut éviterde poserla
protseàtravers le cardiaou,sinon,préférerles
protsesmuniesde systèmesantireflux [5].
Le largage peut aussisefairesansl’aide de laradio-
logie :seules,lesdistances sontprisesen compte par
rapport aux arcadesdentairesetramenéesaux marques
sur le porteur.Sicettetechniqueaété publiée pardif-
renteséquipes[6,7], elle n’est certainementpasà
recommanderen pratiquecourante!
V.RÉSULTATS
1. Lésionsmalignes
Les résultats sonthomogènesdansde nombreuses séries
publiées,dontcertainesprospectives[8-11], etfontétat
d’une diminution rapide,spectaculaire et significative du
score de dysphagie,apprécselon Atkinson,de plus de
2,5 points.Cetteamélioration de ladysphagie est rapide,
ce qui permetde réalimenterlaplupart despatients s
le soirmême de lapose. Lamélioration de ladysphagie
seraprolongée parquelquesconseilshygiénodiététiques:
alimentation hachée ou semi-solide si lamastication
est parfaite;
boissonsabondantesaucours du repasetgazeusesen
fin de repas;
alimentation en position demi assise;
comprimésdissous ouécrasésetgélulesouvertes.
2.Lésionsbénignes
Le problème desprotsestalliquesest de n’avoirpas
d’extirpabilitéréelle etconstante[12]même si,dans
certainescirconstances,ellespeuventêtre enlevées
(durée de posecourte,protses totalementcouvertes).
Ilfaut lesconsidérercomme inextirpableset,pour éviter
d’avoir une protse métallique impactée chez unsujet
porteur de sténosebénigne,préférerd’autresoptions
tellesque lesprotsesauto-expansivesen plastique.
LesPolyflex®seretirent toujours etdonnentde bons
résultats dansle traitementdes sténosesbénignes,
restriction faite des sténosesanastomotiquesoùles
résultats sontcevants [13].
VI.COMPLICATIONS
a)Complicationsprécoces(dansles4 premières semaines)
Lesdouleurs duesàla capacité d’auto-expansion des
protses:
ellesdoiventêtreannoncéesaux patients,
prévenuesou,sinon,traitéesaussitôtaprèslapose.
Desantalgiquesmajeurs peuventêtre nécessaires.
I.DÉFINITION
Une endoprotse permetde reperabiliserlalumière
de l’œsophage quelle quesoitl’origine de l’obstruction,et
doncde rétablirlapossibilité de déglutition etde main-
tien de l’étatnutritionnel pour le patient.Elle permet
aussi de traitercertainespertesde substancesde la
paroi œsophagienne,avecou sansfistule.
II.MATÉRIELS DISPONIBLES
a)Système de contention par«tricotage »:protse
«Ultraflex®» (Boston Scientific),dotée d’une couverture
plastiquefine et souple dontle rôle est d’empêcheroude
retarderl’obstruction parcroissancetumorale intrapro-
ttique,etdontles 2 extrémitésne sontpascouvertes
de fon àgarder unsystème d’amarrage,parimpac-
tion,danslamuqueuse. Elle peut se libérerparchacune
de ses 2 extrémités.Lecatterporteur mesure7mm
audiatre maximum de l’olive distale,le reste de la
protse étantde diatre plus fin,mais rugueux,du
faitdesmaillesde tricotage du système de contention.
L’ensemble présenteune assezgrande souplesse eten
facilite lapose. Lesdiatresdisponiblesvarientde 16à
23 mm de fût etleslongueurs de 9 à15 cm. Ces
protses sonten nitinol,talàmémoire qui exerce
une expansion douce etgarde une grande souplesse,ce
qui lui permetde mieux conserverle péristaltisme
œsophagien [1].
Cesprotses seraccourcissentaumomentdulargage
qui doitêtresuivisous contrôle visuel (en réintrodui-
santl’endoscope à côté ducatterporteur) ou sous
scopie (de fon habituelle). Le largage proximal est à
conseilleren casde sténose haute de l’œsophage :on
reainsi,de fon beaucoup plus précise,laposition de
la collerettesurieure;le largage distal est privilégié
dansles sténosesbasses.
b)Lesautresprotses sontcontraintespar une gaine
externe :leur libération sefaitpar retraitde cettegaine
etne seconçoitdoncque parl’extrémité inférieure.
Certaines sonten acier,et tirentleur force d’expan-
sion de la conception de leurs anneaux comme la
«Zstent ®» de Cook. La taille etlarigidité ducatter
porteur sontplus importantes.Son déploiement sefait
de manièreassezforte,ce qui doitinciteràune
certaine délicatesse de manipulation ! Les taillespro-
posées sontde 18 mm de diatresur deslongueurs
de 8 à14 cm. Les 2 extrémitéspeuventêtretotale-
mentcouvertesouéquipéesd’anneaux non-couverts
pour permettreunancrage danslaparoi œsopha-
gienne.Cesprotsesne subissentpasde raccourcis-
sementaulargage etont une trèsbonne radio-opacité,
ce qui en facilite le suiviradiologiqueaumomentdu
largage.Certaines sontmuniesd’un manchon souple à
l’extrémité inférieure de laprotse,ce quiassure
une fonction antireflux.
Lesprotsesen nitinol sur catterporteur «Hanaro-
stents®» de Life-Europe partners sonten nitinol etentiè-
rementcouvertes;pour éviterlamigration,ellesont un
épaulementassezmarquéàchaque extrémité. Les tailles
varientde 8 à16cm pour desdiatresde 18 mm. Ces
protsespeuventaussi être équipéesd’unsystème anti-
reflux àmembranes sigmoïdesinternes.
Lesprotsesen nitinol complètementcouvertes,
«Niti-S ®de Taewoong (DB 2C,sont trèsanalogues
à cellesde lasocté«Life-Europe partners ». DB 2C
proposeune protse entrementcouverte etmunie
d’un deuxième grillage externe,pour éviterlamigra-
tion. La gamme «Niti-S®» est clinée en protses
œsophagiennesdansdesdiatresde 16à24 mm et
deslongueurs de 6à15 cm.
La firme Rüschaété laseule àvelopper une
protseauto-expansive en plastique:elle est commer-
cialisée sous le nom de «Polyflex®» parBoston
Scientific.Lecatterporteur est plus rigide etplus
large queceux desprotsestalliques(de 11 à
14 mm),et saforce d’expansion radiale plus faible.
La face interne de cette protse monoblocest lisse et
laface externe est finement rugueuse,ce qui lui
procureun moindrerisque d’impaction dansla
muqueuse. La Polyflex®a comme seulsystème d’amar-
rage une extrémitésurieure discrètementévasée.
Cette protseades taillesde 16à21 mm etdes
longueurs de 9 à15 cm.
III.INDICATIONS
a)Lesprincipalesindicationssontlesobstructions
intrinsèquesouextrinsèquesde l’œsophage,quelle que
soitlanature histologique de laprolifération maligne,ou
son siège exact sur l’œsophage ouàproximité de ce
dernier,dansle médiastin. Lesendoprotsesontdes
indications strictementpalliativesen fin de vie etaprès
échecde toutesles trapeutiquespossibles.Lesendo-
protses sont une despossibilités trapeutiquesde ce
type de pathologie à côté d’autresmodalitésendosco-
piques tellesque lesdilatations répétées,le Laser,les
sondesbipolaires,lesinjectionsde produits scrosants,
laphototrapie dynamique ouladestruction tissulaire
auplasmad’argon.
Lechoixde l’une oul’autre peut dépendre de lasitua-
tion clinique,ducaractèreanatomique (bourgeonnant,
hémi circonférentiel,etc.),de laposition sur l’œsophage
et,dans une certaine mesure,de l’exrience ducentre.
b)Lesfistulesœsotracales,œsobronchiques,œso-
médiastinalesoupleuralesetlespertesde substance
œsophagiennes(souvent secondairesàlaradiochimio-
trapie) associéesounon àdesfistules sontdevenues
desindicationsprivilégiéesdesendoprotses[2].
c)Demoinsen moinsrarement,les sténosesbénignes
récidivantaprèsde nombreusesdilatationsitératives
deviennentdesindicationsde protses,etpas seule-
mentchezdes sujets âsinopérablesouprésentantdes
localisationsnéoplasiquesextrasophagiennes[3].
Dans tous lescas,l’indication doitêtresoigneusement
discutée,dansle cadre desUnitésde Concertation
Pluridisciplinaire,pour les sténosesmalignes,en pré-
servantle confort psychologique dupatienteten infor-
mant soigneusement son entourage familial ouaprès
exposé desavantages,desinconvénients etdesrisques
aux patients qui présententdes sténosesbénignes.
IV.TECHNIQUE DE POSE
Le patient serasous anestsie générale,si possible,
intubé en décubitus dorsalstrict:danscertainscas,un
fil-guide assezrigide doitguiderle porteur de la
protse,etlasténose doitêtre franchie par un endo-
scope :lesplus petits endoscopesvontêtreutilisésde
préférence (soitlespédiatriques,soitlesnasogastro-
scopes). Si le franchissementde lasténose est impos-
sible avantladilatation,on peut saiderde l’injection
(trèsprudente en l’absence d’intubation tracale),de
contraste parle canal opérateur pour visualiserle trajet
ou surtout de lascopie.La dilatation préalable dépend
du type de sténose et surtout de laprotsechoisie :le
diatreàatteindre est celui desporteurs,ce quiréduit
l’importance oulacessité de ladilatation àmoinsde
8 mm pour laplupart desprotses11 pour les
Hanoro-stents®12ou14 mm pour lesPolyflex®:le
risque de perforation en est ainsiconsidérablement
réduitparrapport aux anciennesprotsesplastiques
non expansives[4].
Le passage d’un endoscope vapermettre:
–defaireunbilananatomique lésionnel :lalocalisation
de lasténose,le type bourgeonnantouinfiltrantde la
tumeur,ceci influant sur le choixdumodèle de
protse;
–de mesurerlalongueur de lasténose,ladistance du
pôle surieur au sphincter surieur de l’œsophage,
dupôle inférieur aucardia(le choixde lalongueur de
laprotse en résulte) ;
–debaliser,sous scopie,les 2 extrémitésde lasténose
sur le thoraxdupatienten décubitus dorsal pardes
aiguillesintraveineuses,des trombonesoudesélec-
trodesd’ECG autocollantes.
Si le patientest en décubitus latéral,un marquage
interne est conseillé (clipsouinjection sous-muqueuse de
lipiodol),de préférenceaux repèresexternesqui néces-
sitentalors l’immobilitéabsolue dupatient;
–de laisseren place le fil-guide.
Le largage lui-même vasefairesous contrôle radiosco-
pique,par«détricotage » du système de contention (par
le pôle proximal ouparle pôle distal) oupar retraitde
lagaine de contention,le poussoirétantgardé en point
fixe. La bonne position de laprotse (partie médiane
entre les 2 repèresradio-opaques)seravérifiée par
radioscopie oupar vision directe de l’extrémité de la
protse:il est conseillé de chercheràintroduire
l’endoscope àtravers laprotse immédiatementaprès
salibération,ce quirisque inutilementde lamobiliser!
–encasde sténose haute,il faut garder une distance de
15 à20 mm entre le killian etle bordsurieur de la
protse (intérêtdesprotsesà collerettesurieure
de seulement5 mm) ;
–encasde sténosebasse,il faut éviterde poserla
protseàtravers le cardiaou,sinon,préférerles
protsesmuniesde systèmesantireflux [5].
Le largage peut aussisefairesansl’aide de laradio-
logie :seules,lesdistances sontprisesen compte par
rapport aux arcadesdentairesetramenéesaux marques
sur le porteur.Sicettetechniqueaété publiée pardif-
renteséquipes[6,7], elle n’est certainementpasà
recommanderen pratiquecourante!
V.RÉSULTATS
1. Lésionsmalignes
Les résultats sonthomogènesdansde nombreuses séries
publiées,dontcertainesprospectives[8-11], etfontétat
d’une diminution rapide,spectaculaire et significative du
score de dysphagie,apprécselon Atkinson,de plus de
2,5 points.Cetteamélioration de ladysphagie est rapide,
ce qui permetde réalimenterlaplupart despatients s
le soirmême de lapose. Lamélioration de ladysphagie
seraprolongée parquelquesconseilshygiénodiététiques:
alimentation hachée ou semi-solide si lamastication
est parfaite;
boissonsabondantesaucours du repasetgazeusesen
fin de repas;
alimentation en position demi assise;
comprimésdissous ouécrasésetgélulesouvertes.
2.Lésionsbénignes
Le problème desprotsestalliquesest de n’avoirpas
d’extirpabilitéréelle etconstante[12]même si,dans
certainescirconstances,ellespeuventêtre enlevées
(durée de posecourte,protses totalementcouvertes).
Ilfaut lesconsidérercomme inextirpableset,pour éviter
d’avoir une protse métallique impactée chez unsujet
porteur de sténosebénigne,préférerd’autresoptions
tellesque lesprotsesauto-expansivesen plastique.
LesPolyflex®seretirent toujours etdonnentde bons
résultats dansle traitementdes sténosesbénignes,
restriction faite des sténosesanastomotiquesoùles
résultats sontcevants [13].
VI.COMPLICATIONS
a)Complicationsprécoces(dansles4 premières semaines)
Lesdouleurs duesàla capacité d’auto-expansion des
protses:
ellesdoiventêtreannoncéesaux patients,
prévenuesou,sinon,traitéesaussitôtaprèslapose.
Desantalgiquesmajeurs peuventêtre nécessaires.
I.DÉFINITION
Une endoprotse permetde reperabiliserlalumière
de l’œsophage quelle quesoitl’origine de l’obstruction,et
doncde rétablirlapossibilité de déglutition etde main-
tien de l’étatnutritionnel pour le patient.Elle permet
aussi de traitercertainespertesde substancesde la
paroi œsophagienne,avecou sansfistule.
II.MATÉRIELS DISPONIBLES
a)Système de contention par«tricotage »:protse
«Ultraflex®» (Boston Scientific),dotée d’une couverture
plastiquefine et souple dontle rôle est d’empêcheroude
retarderl’obstruction parcroissancetumorale intrapro-
ttique,etdontles 2 extrémitésne sontpascouvertes
de fon àgarder unsystème d’amarrage,parimpac-
tion,danslamuqueuse. Elle peut se libérerparchacune
de ses 2 extrémités.Lecatterporteur mesure7mm
audiatre maximum de l’olive distale,le reste de la
protse étantde diatre plus fin,mais rugueux,du
faitdesmaillesde tricotage du système de contention.
L’ensemble présenteune assezgrande souplesse eten
facilite lapose. Lesdiatresdisponiblesvarientde 16à
23 mm de fût etleslongueurs de 9 à15 cm. Ces
protses sonten nitinol,talàmémoire qui exerce
une expansion douce etgarde une grande souplesse,ce
qui lui permetde mieux conserverle péristaltisme
œsophagien [1].
Cesprotses seraccourcissentaumomentdulargage
qui doitêtresuivisous contrôle visuel (en réintrodui-
santl’endoscope à côté ducatterporteur) ou sous
scopie (de fon habituelle). Le largage proximal est à
conseilleren casde sténose haute de l’œsophage :on
reainsi,de fon beaucoup plus précise,laposition de
la collerettesurieure;le largage distal est privilégié
dansles sténosesbasses.
b)Lesautresprotses sontcontraintespar une gaine
externe :leur libération sefaitpar retraitde cettegaine
etne seconçoitdoncque parl’extrémité inférieure.
Certaines sonten acier,et tirentleur force d’expan-
sion de la conception de leurs anneaux comme la
«Zstent ®» de Cook. La taille etlarigidité ducatter
porteur sontplus importantes.Son déploiement sefait
de manièreassezforte,ce qui doitinciteràune
certaine délicatesse de manipulation ! Les taillespro-
posées sontde 18 mm de diatresur deslongueurs
de 8 à14 cm. Les 2 extrémitéspeuventêtretotale-
mentcouvertesouéquipéesd’anneaux non-couverts
pour permettreunancrage danslaparoi œsopha-
gienne.Cesprotsesne subissentpasde raccourcis-
sementaulargage etont une trèsbonne radio-opacité,
ce qui en facilite le suiviradiologiqueaumomentdu
largage.Certaines sontmuniesd’un manchon souple à
l’extrémité inférieure de laprotse,ce quiassure
une fonction antireflux.
Lesprotsesen nitinol sur catterporteur «Hanaro-
stents®» de Life-Europe partners sonten nitinol etentiè-
rementcouvertes;pour éviterlamigration,ellesont un
épaulementassezmarquéàchaque extrémité. Les tailles
varientde 8 à16cm pour desdiatresde 18 mm. Ces
protsespeuventaussi être équipéesd’unsystème anti-
reflux àmembranes sigmoïdesinternes.
Lesprotsesen nitinol complètementcouvertes,
«Niti-S ®de Taewoong (DB 2C,sont trèsanalogues
à cellesde lasocté«Life-Europe partners ». DB 2C
proposeune protse entrementcouverte etmunie
d’un deuxième grillage externe,pour éviterlamigra-
tion. La gamme «Niti-S®» est clinée en protses
œsophagiennesdansdesdiatresde 16à24 mm et
deslongueurs de 6à15 cm.
La firme Rüschaété laseule àvelopper une
protseauto-expansive en plastique:elle est commer-
cialisée sous le nom de «Polyflex®» parBoston
Scientific.Lecatterporteur est plus rigide etplus
large queceux desprotsestalliques(de 11 à
14 mm),et saforce d’expansion radiale plus faible.
La face interne de cette protse monoblocest lisse et
laface externe est finement rugueuse,ce qui lui
procureun moindrerisque d’impaction dansla
muqueuse. La Polyflex®a comme seulsystème d’amar-
rage une extrémitésurieure discrètementévasée.
Cette protseades taillesde 16à21 mm etdes
longueurs de 9 à15 cm.
III.INDICATIONS
a)Lesprincipalesindicationssontlesobstructions
intrinsèquesouextrinsèquesde l’œsophage,quelle que
soitlanature histologique de laprolifération maligne,ou
son siège exact sur l’œsophage ouàproximité de ce
dernier,dansle médiastin. Lesendoprotsesontdes
indications strictementpalliativesen fin de vie etaprès
échecde toutesles trapeutiquespossibles.Lesendo-
protses sont une despossibilités trapeutiquesde ce
type de pathologie à côté d’autresmodalitésendosco-
piques tellesque lesdilatations répétées,le Laser,les
sondesbipolaires,lesinjectionsde produits scrosants,
laphototrapie dynamique ouladestruction tissulaire
auplasmad’argon.
Lechoixde l’une oul’autre peut dépendre de lasitua-
tion clinique,ducaractèreanatomique (bourgeonnant,
hémi circonférentiel,etc.),de laposition sur l’œsophage
et,dans une certaine mesure,de l’exrience ducentre.
b)Lesfistulesœsotracales,œsobronchiques,œso-
médiastinalesoupleuralesetlespertesde substance
œsophagiennes(souvent secondairesàlaradiochimio-
trapie) associéesounon àdesfistules sontdevenues
desindicationsprivilégiéesdesendoprotses[2].
c)Demoinsen moinsrarement,les sténosesbénignes
récidivantaprèsde nombreusesdilatationsitératives
deviennentdesindicationsde protses,etpas seule-
mentchezdes sujets âsinopérablesouprésentantdes
localisationsnéoplasiquesextrasophagiennes[3].
Dans tous lescas,l’indication doitêtresoigneusement
discutée,dansle cadre desUnitésde Concertation
Pluridisciplinaire,pour les sténosesmalignes,en pré-
servantle confort psychologique dupatienteten infor-
mant soigneusement son entourage familial ouaprès
exposé desavantages,desinconvénients etdesrisques
aux patients qui présententdes sténosesbénignes.
IV.TECHNIQUE DE POSE
Le patient serasous anestsie générale,si possible,
intubé en décubitus dorsalstrict:danscertainscas,un
fil-guide assezrigide doitguiderle porteur de la
protse,etlasténose doitêtre franchie par un endo-
scope :lesplus petits endoscopesvontêtreutilisésde
préférence (soitlespédiatriques,soitlesnasogastro-
scopes). Si le franchissementde lasténose est impos-
sible avantladilatation,on peut saiderde l’injection
(trèsprudente en l’absence d’intubation tracale),de
contraste parle canal opérateur pour visualiserle trajet
ou surtout de lascopie.La dilatation préalable dépend
du type de sténose et surtout de laprotsechoisie :le
diatreàatteindre est celui desporteurs,ce quiréduit
l’importance oulacessité de ladilatation àmoinsde
8 mm pour laplupart desprotses11 pour les
Hanoro-stents®12ou14 mm pour lesPolyflex®:le
risque de perforation en est ainsiconsidérablement
réduitparrapport aux anciennesprotsesplastiques
non expansives[4].
Le passage d’un endoscope vapermettre:
–defaireunbilananatomique lésionnel :lalocalisation
de lasténose,le type bourgeonnantouinfiltrantde la
tumeur,ceci influant sur le choixdumodèle de
protse;
–de mesurerlalongueur de lasténose,ladistance du
pôle surieur au sphincter surieur de l’œsophage,
dupôle inférieur aucardia(le choixde lalongueur de
laprotse en résulte) ;
–debaliser,sous scopie,les 2 extrémitésde lasténose
sur le thoraxdupatienten décubitus dorsal pardes
aiguillesintraveineuses,des trombonesoudesélec-
trodesd’ECG autocollantes.
Si le patientest en décubitus latéral,un marquage
interne est conseillé (clipsouinjection sous-muqueuse de
lipiodol),de préférenceaux repèresexternesqui néces-
sitentalors l’immobilitéabsolue dupatient;
–de laisseren place le fil-guide.
Le largage lui-même vasefairesous contrôle radiosco-
pique,par«détricotage » du système de contention (par
le pôle proximal ouparle pôle distal) oupar retraitde
lagaine de contention,le poussoirétantgardé en point
fixe. La bonne position de laprotse (partie médiane
entre les 2 repèresradio-opaques)seravérifiée par
radioscopie oupar vision directe de l’extrémité de la
protse:il est conseillé de chercheràintroduire
l’endoscope àtravers laprotse immédiatementaprès
salibération,ce quirisque inutilementde lamobiliser!
–encasde sténose haute,il faut garder une distance de
15 à20 mm entre le killian etle bordsurieur de la
protse (intérêtdesprotsesà collerettesurieure
de seulement5 mm) ;
–encasde sténosebasse,il faut éviterde poserla
protseàtravers le cardiaou,sinon,préférerles
protsesmuniesde systèmesantireflux [5].
Le largage peut aussisefairesansl’aide de laradio-
logie :seules,lesdistances sontprisesen compte par
rapport aux arcadesdentairesetramenéesaux marques
sur le porteur.Sicettetechniqueaété publiée pardif-
renteséquipes[6,7], elle n’est certainementpasà
recommanderen pratiquecourante!
V.RÉSULTATS
1. Lésionsmalignes
Les résultats sonthomogènesdansde nombreuses séries
publiées,dontcertainesprospectives[8-11], etfontétat
d’une diminution rapide,spectaculaire et significative du
score de dysphagie,apprécselon Atkinson,de plus de
2,5 points.Cetteamélioration de ladysphagie est rapide,
ce qui permetde réalimenterlaplupart despatients s
le soirmême de lapose. Lamélioration de ladysphagie
seraprolongée parquelquesconseilshygiénodiététiques:
alimentation hachée ou semi-solide si lamastication
est parfaite;
boissonsabondantesaucours du repasetgazeusesen
fin de repas;
alimentation en position demi assise;
comprimésdissous ouécrasésetgélulesouvertes.
2.Lésionsbénignes
Le problème desprotsestalliquesest de n’avoirpas
d’extirpabilitéréelle etconstante[12]même si,dans
certainescirconstances,ellespeuventêtre enlevées
(durée de posecourte,protses totalementcouvertes).
Ilfaut lesconsidérercomme inextirpableset,pour éviter
d’avoir une protse métallique impactée chez unsujet
porteur de sténosebénigne,préférerd’autresoptions
tellesque lesprotsesauto-expansivesen plastique.
LesPolyflex®seretirent toujours etdonnentde bons
résultats dansle traitementdes sténosesbénignes,
restriction faite des sténosesanastomotiquesoùles
résultats sontcevants [13].
VI.COMPLICATIONS
a)Complicationsprécoces(dansles4 premières semaines)
Lesdouleurs duesàla capacité d’auto-expansion des
protses:
ellesdoiventêtreannoncéesaux patients,
prévenuesou,sinon,traitéesaussitôtaprèslapose.
Desantalgiquesmajeurs peuventêtre nécessaires.
I.DÉFINITION
Une endoprotse permetde reperabiliserlalumière
de l’œsophage quelle quesoitl’origine de l’obstruction,et
doncde rétablirlapossibilité de déglutition etde main-
tien de l’étatnutritionnel pour le patient.Elle permet
aussi de traitercertainespertesde substancesde la
paroi œsophagienne,avecou sansfistule.
II.MATÉRIELS DISPONIBLES
a)Système de contention par«tricotage »:protse
«Ultraflex®» (Boston Scientific),dotée d’une couverture
plastiquefine et souple dontle rôle est d’empêcheroude
retarderl’obstruction parcroissancetumorale intrapro-
ttique,etdontles 2 extrémitésne sontpascouvertes
de fon àgarder unsystème d’amarrage,parimpac-
tion,danslamuqueuse. Elle peut se libérerparchacune
de ses 2 extrémités.Lecatterporteur mesure7mm
audiatre maximum de l’olive distale,le reste de la
protse étantde diatre plus fin,mais rugueux,du
faitdesmaillesde tricotage du système de contention.
L’ensemble présenteune assezgrande souplesse eten
facilite lapose. Lesdiatresdisponiblesvarientde 16à
23 mm de fût etleslongueurs de 9 à15 cm. Ces
protses sonten nitinol,talàmémoire qui exerce
une expansion douce etgarde une grande souplesse,ce
qui lui permetde mieux conserverle péristaltisme
œsophagien [1].
Cesprotses seraccourcissentaumomentdulargage
qui doitêtresuivisous contrôle visuel (en réintrodui-
santl’endoscope à côté ducatterporteur) ou sous
scopie (de fon habituelle). Le largage proximal est à
conseilleren casde sténose haute de l’œsophage :on
reainsi,de fon beaucoup plus précise,laposition de
la collerettesurieure;le largage distal est privilégié
dansles sténosesbasses.
b)Lesautresprotses sontcontraintespar une gaine
externe :leur libération sefaitpar retraitde cettegaine
etne seconçoitdoncque parl’extrémité inférieure.
Certaines sonten acier,et tirentleur force d’expan-
sion de la conception de leurs anneaux comme la
«Zstent ®» de Cook. La taille etlarigidité ducatter
porteur sontplus importantes.Son déploiement sefait
de manièreassezforte,ce qui doitinciteràune
certaine délicatesse de manipulation ! Les taillespro-
posées sontde 18 mm de diatresur deslongueurs
de 8 à14 cm. Les 2 extrémitéspeuventêtretotale-
mentcouvertesouéquipéesd’anneaux non-couverts
pour permettreunancrage danslaparoi œsopha-
gienne.Cesprotsesne subissentpasde raccourcis-
sementaulargage etont une trèsbonne radio-opacité,
ce qui en facilite le suiviradiologiqueaumomentdu
largage.Certaines sontmuniesd’un manchon souple à
l’extrémité inférieure de laprotse,ce quiassure
une fonction antireflux.
Lesprotsesen nitinol sur catterporteur «Hanaro-
stents®» de Life-Europe partners sonten nitinol etentiè-
rementcouvertes;pour éviterlamigration,ellesont un
épaulementassezmarquéàchaque extrémité. Les tailles
varientde 8 à16cm pour desdiatresde 18 mm. Ces
protsespeuventaussi être équipéesd’unsystème anti-
reflux àmembranes sigmoïdesinternes.
Lesprotsesen nitinol complètementcouvertes,
«Niti-S ®de Taewoong (DB 2C,sont trèsanalogues
à cellesde lasocté«Life-Europe partners ». DB 2C
proposeune protse entrementcouverte etmunie
d’un deuxième grillage externe,pour éviterlamigra-
tion. La gamme «Niti-S®» est clinée en protses
œsophagiennesdansdesdiatresde 16à24 mm et
deslongueurs de 6à15 cm.
La firme Rüschaété laseule àvelopper une
protseauto-expansive en plastique:elle est commer-
cialisée sous le nom de «Polyflex®» parBoston
Scientific.Lecatterporteur est plus rigide etplus
large queceux desprotsestalliques(de 11 à
14 mm),et saforce d’expansion radiale plus faible.
La face interne de cette protse monoblocest lisse et
laface externe est finement rugueuse,ce qui lui
procureun moindrerisque d’impaction dansla
muqueuse. La Polyflex®a comme seulsystème d’amar-
rage une extrémitésurieure discrètementévasée.
Cette protseades taillesde 16à21 mm etdes
longueurs de 9 à15 cm.
III.INDICATIONS
a)Lesprincipalesindicationssontlesobstructions
intrinsèquesouextrinsèquesde l’œsophage,quelle que
soitlanature histologique de laprolifération maligne,ou
son siège exact sur l’œsophage ouàproximité de ce
dernier,dansle médiastin. Lesendoprotsesontdes
indications strictementpalliativesen fin de vie etaprès
échecde toutesles trapeutiquespossibles.Lesendo-
protses sont une despossibilités trapeutiquesde ce
type de pathologie à côté d’autresmodalitésendosco-
piques tellesque lesdilatations répétées,le Laser,les
sondesbipolaires,lesinjectionsde produits scrosants,
laphototrapie dynamique ouladestruction tissulaire
auplasmad’argon.
Lechoixde l’une oul’autre peut dépendre de lasitua-
tion clinique,ducaractèreanatomique (bourgeonnant,
hémi circonférentiel,etc.),de laposition sur l’œsophage
et,dans une certaine mesure,de l’exrience ducentre.
b)Lesfistulesœsotracales,œsobronchiques,œso-
médiastinalesoupleuralesetlespertesde substance
œsophagiennes(souvent secondairesàlaradiochimio-
trapie) associéesounon àdesfistules sontdevenues
desindicationsprivilégiéesdesendoprotses[2].
c)Demoinsen moinsrarement,les sténosesbénignes
récidivantaprèsde nombreusesdilatationsitératives
deviennentdesindicationsde protses,etpas seule-
mentchezdes sujets âsinopérablesouprésentantdes
localisationsnéoplasiquesextrasophagiennes[3].
Dans tous lescas,l’indication doitêtresoigneusement
discutée,dansle cadre desUnitésde Concertation
Pluridisciplinaire,pour les sténosesmalignes,en pré-
servantle confort psychologique dupatienteten infor-
mant soigneusement son entourage familial ouaprès
exposé desavantages,desinconvénients etdesrisques
aux patients qui présententdes sténosesbénignes.
IV.TECHNIQUE DE POSE
Le patient serasous anestsie générale,si possible,
intubé en décubitus dorsalstrict:danscertainscas,un
fil-guide assezrigide doitguiderle porteur de la
protse,etlasténose doitêtre franchie par un endo-
scope :lesplus petits endoscopesvontêtreutilisésde
préférence (soitlespédiatriques,soitlesnasogastro-
scopes). Si le franchissementde lasténose est impos-
sible avantladilatation,on peut saiderde l’injection
(trèsprudente en l’absence d’intubation tracale),de
contraste parle canal opérateur pour visualiserle trajet
ou surtout de lascopie.La dilatation préalable dépend
du type de sténose et surtout de laprotsechoisie :le
diatreàatteindre est celui desporteurs,ce quiréduit
l’importance oulacessité de ladilatation àmoinsde
8 mm pour laplupart desprotses11 pour les
Hanoro-stents®12ou14 mm pour lesPolyflex®:le
risque de perforation en est ainsiconsidérablement
réduitparrapport aux anciennesprotsesplastiques
non expansives[4].
Le passage d’un endoscope vapermettre:
–defaireunbilananatomique lésionnel :lalocalisation
de lasténose,le type bourgeonnantouinfiltrantde la
tumeur,ceci influant sur le choixdumodèle de
protse;
–de mesurerlalongueur de lasténose,ladistance du
pôle surieur au sphincter surieur de l’œsophage,
dupôle inférieur aucardia(le choixde lalongueur de
laprotse en résulte) ;
–debaliser,sous scopie,les 2 extrémitésde lasténose
sur le thoraxdupatienten décubitus dorsal pardes
aiguillesintraveineuses,des trombonesoudesélec-
trodesd’ECG autocollantes.
Si le patientest en décubitus latéral,un marquage
interne est conseillé (clipsouinjection sous-muqueuse de
lipiodol),de préférenceaux repèresexternesqui néces-
sitentalors l’immobilitéabsolue dupatient;
–de laisseren place le fil-guide.
Le largage lui-même vasefairesous contrôle radiosco-
pique,par«détricotage » du système de contention (par
le pôle proximal ouparle pôle distal) oupar retraitde
lagaine de contention,le poussoirétantgardé en point
fixe. La bonne position de laprotse (partie médiane
entre les 2 repèresradio-opaques)seravérifiée par
radioscopie oupar vision directe de l’extrémité de la
protse:il est conseillé de chercheràintroduire
l’endoscope àtravers laprotse immédiatementaprès
salibération,ce quirisque inutilementde lamobiliser!
–encasde sténose haute,il faut garder une distance de
15 à20 mm entre le killian etle bordsurieur de la
protse (intérêtdesprotsesà collerettesurieure
de seulement5 mm) ;
–encasde sténosebasse,il faut éviterde poserla
protseàtravers le cardiaou,sinon,préférerles
protsesmuniesde systèmesantireflux [5].
Le largage peut aussisefairesansl’aide de laradio-
logie :seules,lesdistances sontprisesen compte par
rapport aux arcadesdentairesetramenéesaux marques
sur le porteur.Sicettetechniqueaété publiée pardif-
renteséquipes[6,7], elle n’est certainementpasà
recommanderen pratiquecourante!
V.RÉSULTATS
1. Lésionsmalignes
Les résultats sonthomogènesdansde nombreuses séries
publiées,dontcertainesprospectives[8-11], etfontétat
d’une diminution rapide,spectaculaire et significative du
score de dysphagie,apprécselon Atkinson,de plus de
2,5 points.Cetteamélioration de ladysphagie est rapide,
ce qui permetde réalimenterlaplupart despatients s
le soirmême de lapose. Lamélioration de ladysphagie
seraprolongée parquelquesconseilshygiénodiététiques:
alimentation hachée ou semi-solide si lamastication
est parfaite;
boissonsabondantesaucours du repasetgazeusesen
fin de repas;
alimentation en position demi assise;
comprimésdissous ouécrasésetgélulesouvertes.
2.Lésionsbénignes
Le problème desprotsestalliquesest de n’avoirpas
d’extirpabilitéréelle etconstante[12]même si,dans
certainescirconstances,ellespeuventêtre enlevées
(durée de posecourte,protses totalementcouvertes).
Ilfaut lesconsidérercomme inextirpableset,pour éviter
d’avoir une protse métallique impactée chez unsujet
porteur de sténosebénigne,préférerd’autresoptions
tellesque lesprotsesauto-expansivesen plastique.
LesPolyflex®seretirent toujours etdonnentde bons
résultats dansle traitementdes sténosesbénignes,
restriction faite des sténosesanastomotiquesoùles
résultats sontcevants [13].
VI.COMPLICATIONS
a)Complicationsprécoces(dansles4 premières semaines)
Lesdouleurs duesàla capacité d’auto-expansion des
protses:
ellesdoiventêtreannoncéesaux patients,
prévenuesou,sinon,traitéesaussitôtaprèslapose.
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