La circulation fiduciaire connaît des fluctuations qui suivent un rythme mensuel et un rythme saisonnier. Le
paiement des salaires provoque, dans la dernière décade de chaque mois et les premiers jours du mois suivant,
une sortie importante de coupures. Au contraire, entre le 10 et le 20 du mois, a lieu un reflux. Les banques et les
comptables publics versent quotidiennement à la Banque de France les billets qu’ils ont reçus à leur caisse, ces
versements sont plus importants au cours de cette décade.
L’amplitude des variations mensuelles est accrue par les facteurs saisonniers. La circulation augmente au
moment des départs en vacances et à l’occasion des achats de fin d’année. Elle se contracte au mois de janvier et
lors des principales échéances fiscales.
Ces fluctuations ne sont pas tout à fait identiques d’une année à l’autre. Elles peuvent être prévues avec
suffisamment d’exactitude sur une brève période de temps. Il est en revanche difficile d’évaluer de façon précise
l’évolution probable, sur moyenne ou longue période, de la circulation fiduciaire. En effet, l’évolution
économique générale, de même que les changements d’habitudes en matière de moyens de paiements, peuvent
avoir sur celle-ci un impact non négligeable. Par ailleurs, les flux de monnaie fiduciaire varient
géographiquement. Dans certaines régions, les entrées de billets à la Banque excèdent les sorties alors que dans
d’autres le processus est complètement inversé. La Banque de France doit donc tenir compte de ces disparités
pour ses prévisions et l’approvisionnement de ses succursales.
Source : Banque de France.
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Les opérations avec les administrations publiques (dont le Trésor public) et les agents
financiers transitent par les comptes des administrations publiques et des EC à la BC. Pour le
Trésor, la plupart des dépenses de l’État : paie des fonctionnaires ayant un compte dans une
banque, remboursement d’emprunts, paiement de coupons sur titres d’État, se traduisent par
une diminution des dépôts des administrations (Trésor) à la BC et par une injection de
liquidité bancaire dans le système bancaire. A l’inverse, les montants venant accroître les
dépôts auprès de la BC : recouvrement d’impôts, émission de titres de la dette publique,
restreignent d’autant la liquidité bancaire.
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Les réserves en or et les opérations en devises étrangères (de façon générale, réserves nettes
de change) figurant à l’actif du bilan de la BC : si les banques enregistrent des entrées de
devises étrangères supérieures aux sorties, la cession de l'excédent à la banque centrale accroît
la liquidité bancaire. A l'inverse, leurs achats de devises étrangères auprès de la banque
centrale correspondent à une diminution de la liquidité bancaire.
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Les autres facteurs du bilan de la BC contribuent aussi aux fluctuations de la liquidité
bancaire. La composante la plus instable concerne l’encours des actifs en cours de
recouvrement.
Réserves
Les réserves (« avoirs des EC en compte courant ») sont composées des réserves
obligatoires et des réserves excédentaires. Les réserves obligatoires sont un instrument
permettant à la BC d'accroître les fuites en monnaie centrale des établissements de crédit. Ces
derniers doivent maintenir des dépôts en monnaie banque centrale sur des comptes ouverts
dans les livres de la BC (les encaisses en billets et monnaies détenues par les établissements