2
2. L'obstruction partielle ou totale des voies aériennes a lieu lorsque
les muscles se décontractent et que les tissus des voies aériennes
fléchissent.
3. Il se produit alors une apnée (interruption complète de la respiration) ou une
hypopnée (interruption partielle, d'au moins 50 %, du passage de l'air).
4. La teneur en oxygène du sang baisse et la teneur en dioxyde de carbone augmente.
5. La personne se réveille momentanément.
6. Le cycle recommence dès que le sommeil reprend.
Les symptômes de l'apnée et de l'arythmie qui l'accompagne sont liés à une chute de la
charge d'oxygène du sang. Comme l'apnée obstructive ne se manifeste que durant le
sommeil, la personne qui partage le lit avec le malade est souvent la première à
soupçonner un problème.
Conséquences de l'apnée obstructive
Le sommeil est censé être réparateur. Les troubles du sommeil ont donc des effets
néfastes qui peuvent se traduire par des maux de tête le matin, l'impression d'être mal
reposé, une somnolence excessive durant la journée, un dysfonctionnement cognitif, un
changement de la personnalité, une augmentation du risque d'accidents et une
hypertension (tension artérielle élevée). L'arythmie peut provoquer un arrêt cardiaque
durant le sommeil, entraînant la mort.
Un tiers des personnes souffrant d'apnée obstructive font de l'hypertension. Le risque
d'accidents vasculaires cérébraux est huit fois supérieur chez les sujets atteints d'apnée
obstructive et ces derniers sont vingt-trois fois plus susceptibles d'avoir une crise cardiaque.
Notons que l'apnée obstructive non traitée, de modérée à grave, occasionne une
augmentation de 15 % de la mortalité sur une période de cinq ans.
Diagnostic et traitement
Le diagnostic de l'apnée obstructive commence par une évaluation des facteurs de risque
et des symptômes présentés. L'apnée obstructive risque d'être mal diagnostiquée, le
malade refusant d'admettre la gravité de son état ou n'osant pas s'en ouvrir à son médecin.
Le médecin peut soumettre le patient à l'échelle de somnolence d'Epworth. Il s'agit d'un
questionnaire auquel le malade doit répondre en attribuant une valeur de 0 à 3 à sa
tendance à somnoler dans diverses situations en cours de journée.
Le test de diagnostic formel repose sur un polysomnogramme consistant à observer le
sujet dans son sommeil, la nuit, dans un laboratoire de sommeil. On vérifie l'activité
cardiaque et cérébrale, le passage de l'air et la teneur en oxygène, durant le sommeil. Le
nombre d'épisodes d'apnée, d'éveil, de désaturation en oxygène et d'arythmie cardiaque
est aussi enregistré. Plus le nombre d'épisodes d'apnée par heure est élevé et plus la teneur
continue en oxygène est basse, plus le trouble est important.
Il existe un certain nombre de traitements pour l'apnée obstructive du sommeil, chacun
ayant des taux de succès différents :