L’hyperattachement DEFINITION Attachement exagéré de l’animal à un être vivant. On distingue : l’anxiété de séparation du chien ou persistance de l’attachement primaire l’hyperattachement secondaire à un trouble émotionnel (anxiété, dépression) TABLEAU CLINIQUE L’animal suit partout l’être d’attachement, il ne s’apaise que quand il est à sa proximité, voire à son contact. Séparé de l’être d’attachement ou seul, le chien présente de l’anxiété. Les manifestations anxieuses productives qu’il présente motivent la consultation (vocalises, malpropreté urinaire et fécale, destruction d’objets). L’anxiété de séparation du chien (devenue rare) : Hyperattachement à une seule personne (personne d’autre ne peut garder le chien) Apparition des signes cliniques après la puberté : persistance de comportements infantiles (pas de marquage urinaire chez le chien mâle, pas d’agression hiérarchique ou territoriale) et manifestations d’anxiété en l’absence de la personne d’attachement. Exploration en étoile (comme un chiot) autour de cette personne L’hyperattachement secondaire Hyperattachement à une ou plusieurs personnes, plus exactement le chien cherche à être toujours auprès d’une personne (ou d’un animal) ; il peut être gardé par n’importe qui. Apparition à n’importe quel âge, parallèlement à l’évolution d’une anxiété ou d’une dépression. L’animal peut présenter ou non des comportements infantiles. ORIGINE L’anxiété de séparation du chien : Les propriétaires n’ont pas effectué le détachement comme la mère l’aurait fait. Le chien a donc été acquis bien avant trois mois. Le chien ne présentait pas de trouble du développement (bonne acquisition des autocontrôles, bonne socialisation). L’hyperattachement secondaire : Troubles du développement à l’origine de l’anxiété, elle-même à l’origine de l’hyperattachement. Anxiété d’une autre origine (déritualisation, trouble de la communication, sociopathie, dysendocrinie). Dépression chronique. EVOLUTION ET PRONOSTIC Anxiété de séparation : bon si les propriétaires sont compétents Hyperattachement secondaire : dépend du trouble émotionnel qui en est à l’origine Possibilité de traitements chimiques ou thérapie comportementale (thérapie de détachement ou thérapie spécifique du trouble émotionnel).