terre du chemin est encroutée. La parole ne peut pas être saisie par ce
genre de personnes. Cette semence reste donc à l’extérieur, sur la
surface tassée et bientôt les oiseaux de l’égoïsme, de l’orgueil va les
avaler.
La grâce de Dieu est incapable de pénétrer dans une terre qui ne peut
accueillir parce que trop concentrée sur elle-même.
« Le bruit d’une musique de carrefour éteint les derniers échos du
sermon », chez une âme superficielle. Elle ne saisit pas, n’accueille pas.
On oublie, parce que ce n’est pas à l’intérieur, au-dedans de l’âme. On
vit avec des raisonnements purement naturels. L’âme n’est pas
évangélisée : ni charité, ni pauvreté, sagesse mondaine.
Ce sont les hommes de la lisière, incapables de labourer une terre trop
dure. La Parole de Dieu ne pénètre pas.
2e mauvais terrain : la pierraille. Si vous allez en
Palestine, vous vous apercevrez qu’il n’y a pas d’humus dans les
champs, la couche de terre est trop légère. La roche, dessous, n’est pas
loin, si bien qu’avec la chaleur, la plante va lever rapidement et dans ce
cas-là, la racine ne sera pas bien profonde : elle reste à la surface. Le
soleil arrive et la plante va sécher. Au départ, ça pousse très vite… mais
ensuite, ça ne dure pas.
Combien, parmi nous, d’âmes superficielles, qui ne résistent pas à la
durée ? On sort, enthousiaste, d’une retraite, d’un pèlerinage, d’une
conversion, d’un mariage et quelques mois après, arrivent les
premières difficultés, les contradictions, les sécheresses, les routines.
Alors, il y a ceux qui tiennent et ceux qui lâchent. Tant que c’est facile,
ça va, on reste fidèle mais dès qu’il y a un coup dur, c’est la débâcle. On
laisse tomber la prière puis la messe puis le service. On laisse tomber
dès que ça devient un peu plus exigeant, difficile ou ennuyeux. C’est le
manque de fidélité, c’est le feu de paille : tout est grillé.
Relisez Matthieu chap 24 :
« ‘’Beaucoup chuteront. Ils se dénonceront les uns les autres. Le mal se
généralisera. L’amour se refroidira : de tiède, il deviendra glacé. Mais
celui qui tiendra bon jusqu’à la fin, sera sauvé’’ ».
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