Psychopathologie » semestre 2 Les Troubles de la Personnalité

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Enseignement UE 2.6
« Psychopathologie » semestre 2
Les Troubles de la Personnalité
Dr Jean-Victor Blanc
Chef de Clinique Assistant des Hôpitaux
Service de Psychiatrie de Saint-Antoine
Vendredi 18 Mars 2016
Le concept de personnalité
• Rappel historique
• Du latin persona: masque que portaient les acteurs pour exprimer
différentes émotions, renvoyant à l’image sociale superficielle.
• Plus tard: manière qu’a une personne de se comporter habituellement.
• « Intégration dynamique des aspects cognitifs, pulsionnels, volitionnels
et affectifs » du sujet (Jean Delay et Pierre Pichot, 1962 )
• Ensemble des modes de réactions d’un sujet à trois niveaux:
• Émotionnel/Affectif
• Comportemental
• Cognitif
2
Définition de la personnalité
• Caractéristiques:
• État stable dans le temps
• Spécifique d’un individu
• Structuré à partir de l’âge adulte
• Associe:
• Le tempérament: biologiques, stables= inné
• Le caractère: déterminé par expérience, apprentissage sociale = acquis
• Non pathologique, elle est souple, équilibrée et adaptable
3
Les troubles de la personnalité
• = Personnalité pathologique
•
Traits peu nombreux
•
Marqués et rigides
•
Altération du fonctionnement social et souffrance
• Vulnérabilité aux autres troubles psychiatriques
• Anosognosie le plus souvent car partie intégrante du soi
4
5
Définition des Troubles de la Personnalité
•À partir des conceptions de Kurt Schneider (1921)
•en référence à une « normalité statistique ».
•Classifications catégorielles, médicales
•DSM-5
•10 types définis par le DSM-IV
•Anciennement « Troubles de l’Axe II »
•L’ensemble de ces comportements, ou de ces traits, est responsable
soit d’une altération significative du fonctionnement social ou
professionnel, soit d’une souffrance subjective ».
•CIM-10
•Modèles dimensionnels d’origine psychologique
•Modèle des 3 dimensions d’Eysenck (extraversion, névrosisme,
psychotisme).
•Modèle du Big Five de Costa et McCrae. (O) ouverture à l'expérience -(C)
conscienciosité (E) extraversion (A) agréabilité (N) névrosisme ou neuroticisme
•Modèle des 7 dimensions de Cloninger.
Définition DSM
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Epidémiologie
 10% de la population générale
 1-3% / personnalité
 50% sont co-morbides (tb dépressif, addictions, tb anxieux)
 Diagnostic après 18 ans
 Prise en charge: ambulatoire, psychothérapeutique, ttt pour
comorbidité… (sauf Tb borderline)
7
8
Les 10 formes cliniques du DSM-5
• 3 groupes de personnalités ou « clusters »
• Cluster A : personnalités excentriques et bizarres.
• Personnalités paranoïaque, schizoïde, schizotypique.
• Cluster B: personnalités avec théâtralité et émotivité.
• personnalités antisociale, borderline, histrionique, narcissique.
• Cluster C: personnalités anxieuses et craintives.
• personnalités évitante, dépendante, obsessionnelle-compulsive.
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La personnalité paranoïaque (1)
• Historique:
• Paranoïa sensitive de Kraetschmer (1908): sentiments de culpabilité et
tendance à l’introversion sans hypertrophie du Moi.
• Définie par Kraeplin comme caractère prémorbide d’un délire paranoïaque
chronique (1921): délire systématisé et sectorisé.
• Théorie psychanalitiques: défense contre une culpabilité interne et une perte
d’autonomie.
• Épidémiologie
• 3,3 à 4,4% dans la population générale
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La personnalité paranoïaque (2)
• Caractéristiques cliniques principales:
• Hypertrophie du Moi « J’ai raison, les autres ont tort »
• Rigidité
• Grande susceptibilité
• Méfiance
• Peu d’émotions
• Idées de persécution: décèle des complots, des connivences.
• Difficultés sociales majeures: isolement, procédures judiciaires sans fin,
marginalisation.
• Biographie émaillée d’événements fondateurs: deuils, injustices, faillites,
licenciements, harcèlements…
Personnalité paranoïaque (3)
Critères diagnostiques du DSM-5
A.
Méfiance soupçonneuse envahissante envers les autres dont les
intentions sont interprétées comme malveillantes, qui apparaît au début
de l’âge adulte et est présente dans divers contextes, comme en
témoignent au moins 4 des manifestations suivantes :
1) le sujet s’attend sans raison suffisante à ce que les autres
l’exploitent, lui nuisent ou le trompent
2) est préoccupé par des doutes injustifiés concernant la loyauté ou
la fidélité de ses amis ou associés
3) est réticent à se confier à autrui en raison d’une crainte injustifiée
que l’information soit utilisée de manière perfide contre lui
4) discerne des significations cachées, humiliantes ou menaçantes
dans des commentaires ou des événements anodins
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Personnalité paranoïaque (4)
5)
garde rancune, c’est-à-dire ne pardonne pas d’être blessé,
insulté ou dédaigné
6)
perçoit des attaques contre sa personne ou sa réputation,
alors que ce n’est pas apparent pour les autres, et est prompt à la
contre attaque ou réagit avec colère
7)met en doute de manière répétée et sans justification la fidélité de
son conjoint ou de son partenaire sexuel
B.
ne survient pas exclusivement pendant l’évolution d’une
schizophrénie, d’un trouble de l’humeur avec caractéristiques
psychotiques ou d’un autre trouble psychotique et n’est pas dû aux
effets physiologiques directs d’une affection médicale générale
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Evolution
 Traits augmente avec l’âge
 Peut se compliquer d’un trouble délirant persistant de
persécution
 Passage à l’acte hétéro-aggressif
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Personnalité paranoïaque (5)
 Traitement:
 Limité par l’absence de reconnaissance des
troubles.
 Psychothérapie type TCC comme aide pour
affronter les circonstances difficiles
 Antidépresseurs ciblant l’anxiété
 Antipsychotiques pour réduire la rigidité
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Personnalités schizotypiques et schizoïdes
 Historique:
 Formes de schizophrénie latente (Bleuler, 1911) ou ambulatoire
(Zimborg, 1941) ou pseudonévrotique ( Hoch et Polatin, 1949).
 Tempérament schizoïde (Kretschmer, 1925)
 Concept de schizotypie apparu en 1950 (Sandor Rado) comme
l’expression phénotypique d’une vulnérabilité à la schizophrénie
ou schizotype.
 Forte agrégation de certains troubles de la personnalité dans les
familles de patients schizophrènes définissant le spectre de la
schizophrénie (schizotypique, schizoïde, paranoïaque)
 1980: apparition du trouble de la personnalité schizotypique dans
le DSM-III.
 3 % de la population générale.
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La personnalité schizotypique (1)

Mode de pensée magique, croyances bizarres, vie psychique riche

Mode général de déficit social et interpersonnel.

Compétences réduites dans les relations avec les proches.

Distorsions cognitives et perceptives.

Conduites excentriques.

Perceptions inhabituelles (illusions)

Bizarrerie du langage.

Idéation méfiante et persécutoire.

Affects pauvres ou inadaptés.

Comportement solitaire, peu ou pas d’amis proches en-dehors des parents du 1er degré.

Prodromes peu spécifiques dans l’enfance.
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La personnalité schizotypique (2)
 Contexte de prise en charge:
 Troubles psychiatriques associés: anxiété, dépression.
 30 à 50% avec diagnostic d’EDM concomitant lors d’une
hospitalisation.
 Épisodes psychotiques transitoires.
 Risque d’évolution vers une schizophrénie entre 17 et 25%.
 Traitement:
 Antipsychotiques à faible dose.
 Groupes thérapeutiques psychoéducatifs
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La personnalité schizoïde (1)
 Mode général de détachement des relations sociales.
 Restriction de la variété des expressions émotionnelles dans les
rapports avec autrui.
 Comportement solitaire.
 N’éprouvent pas de plaisir dans activités sociales.
 Émoussement de l’affectivité important.
 Aspect globalement froid et distant.
 Préoccupation excessive pour l’imaginaire et l’introspection.
 Indifférence nette aux normes et conventions sociales.
 Prodromes dans l’enfance peu spécifiques.
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Personnalité schizoïde (2)
 Risque de 1% chez les apparentés de proposants
schizophrènes contre 0,2% chez les apparentés de sujets
témoins (Kendler et al., 1993).
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Personnalité antisociale (1)
 Historique
 « Psychopathie »
 Théories hérédo-dégénératives du XIX ème et début XXème
 Morel : « Déviation maladive du type normal de l’humanité » avec
notion d’hérédité
 Magnan : « La dégénérescence est l’état pathologique de l’être
qui, comparativement à ses géniteurs les plus immédiats, est
constitutionnellement amoindri dans sa résistance
psychophysique et ne réalise qu’incomplètement les conditions
de la lutte pour la vie »
 Kraeplin :
Psychopathies avec retard de développement
Personnalités psychopathiques avec des dispositions
maniaques, dépressives cyclothymiques , schizoïdes et
épileptoïdes
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Personnalité antisociale (2)
 Désignée sous le terme de personnalité antisociale ,
sociopathe ou dyssociale
 Ensemble d’anomalies du caractère et des conduites
 Caractérisées par
 l’impulsivité
 Une instabilité affective et professionnelle
 Des tendances antisociales
 Connotation morale de la définition.
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Personnalité antisociale (3)
 Variations selon les pays :
 0,14 % à Taïwan
 4,1% aux USA
 Prévalence en population :
 Générale entre 2 et 3%
 Psychiatrique entre 1 et 3%
 Sexe ratio H/F jusqu’à 6
 Maximum de patients psychopathes parmi les 25-44 ans.
 14 fois plus chez les sujets déscolarisés après l’âge de 11 ans et
3 fois plus après l’âge de 15 ans.
 2 fois plus en milieu urbain qu’en milieu rural.
Personnalité antisociale (4)
 Sémiologie
 Contact superficiel
 Tendances égocentriques et manipulatrices
 Impulsivité et troubles du comportement associés
 Agressivité ,violence fréquentes par intolérance à la
frustration
 Manque d’anxiété
 Instabilité thymique
 Prise de toxiques
 Troubles des conduites sexuelles
 Transgressions répétées avec
absence de culpabilité
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Personnalité antisociale (5)
 Biographie du psychopathe
 Instabilité
 Inadaptabilité
 Impulsivité
 Manifestations caractérielles précoces, dès l’enfance
 Tournant évolutif défavorable à l’adolescence avec transgression de
la loi, casier judiciaire
 Pas de projet durable (formation, emploi , relations)
 Diminution des actes de déviance antisociale avec l’âge
 Facteurs psychodynamiques
 Absence de formation du Surmoi.
 Psychogénèse du passage à l’acte par incapacité à intégrer les
pulsions dans un langage symbolique, un défaut de fantasmatisation.
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État limite (1)
 2% en population générale.
 Sexe ratio F/H> 1 (entre 2 et 3).
 Le plus fréquent des troubles de la personnalité en population
générale.
 Entre 15 et 50% des patients hospitalisés en psychiatrie.
 Jusqu’à 50% des patients suivis en ambulatoire.
 Très importante comorbidité avec:
 les épisodes dépressifs majeurs vie entière : 83%
 Les dysthymies vie entière : 39%
 Les troubles liés à l’utilisation de toxiques, Trouble des conduites
alimentaires
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État limite (2)
 Les 9 critères de la personnalité borderline selon le DSM-IV-TR
 Mode général d’instabilité des relations interpersonnelles, de l’image
de soi et des affects avec une impulsivité marquée, qui apparaît au
début de l’âge adulte et est présent dans des contextes divers, comme
en témoignent au moins 5 des manifestations suivantes
1.
2.
3.
4.
Efforts effrénés pour éviter les abandons réels ou imaginés
Mode de relations interpersonnelles instables et intenses caractérisées par
l’alternance entre des positions extrêmes d’idéalisation excessive de
dévalorisation.
Perturbation de l’identité: instabilité marquée et persistante de l’image ou
de la notion de soi.
Impulsivité dans au moins deux domaines potentiellement dommageables.
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État limite (4)
5.
Répétition de comportements , de gestes ou de menaces
suicidaires, ou d’automutilations.
6.
Instabilité affectives due à une réactivité marquée de
l’humeur.
7.
Sentiments chroniques de vide.
8.
Colères intenses et inappropriées ou difficulté à contrôler sa
colère
Survenue transitoire dans des situations de stress d’une
idéation persécutoire ou de symptômes dissociatifs sévères.
9.
Tout symptôme psychiatrique peut être présent chez un
patient borderline.
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État limite (5)
 Grande variabilité clinique.
 Importance du sentiment de vide chronique : se
plaignent d’une lassitude, d’ennui, d’incomplétude.
 Tension interne quasi-permanente, entrecoupée de
décharges de colère.
 Image de soi vague et très instable.
 Parfois : épisodes psychotiques aigus au décours d’un
stress.
 Relations interpersonnelles chaotiques (relation
anaclitique)
 Réactivation des angoisses d’abandon+++
 Impulsivité majeure favorisant
 les passages à l’acte autoagressifs
(automutilations+++,TS: 8-10% ), hétéroagressifs
 la prise de toxiques+++
 Trouble des conduites alimentaires: Boulimie +++
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État limite (6)
 ETIOPATHOGENIE
 Traumatismes précoces au cours de l’enfance :
 Séparation
 Perte précoce
 Maltraitance
 Négligence émotionnelle
 Abus sexuels (50 à70%)
 Dysrégulation des affects et des impulsions
 Rôle du néocortex
 Baisse de la sérotonine
 Dysfonctionnement limbique
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État limite (7)
 Pharmacothérapie:
 Antidépresseurs (Inhibiteurs de la Recapture de la Sérotonine): contre les
affects négatifs (colère , sensitivité, labilité de l’humeur)
 Antipsychotiques Thymorégulateurs : contre la fluctuation de l’humeur et
l’impulsivité
 Psychothérapie+++
 Thérapie Comportementale Dialectique de M.Linehan
 repose sur principes des pratiques zen et vise à réduire le risque
suicidaire et les comportements mettant en échec la thérapie liés à la
dysrégulation émotionnelle.
 Thérapie centrée sur les schémas
 repose sur le repérage de quatre modes de fonctionnement inadaptés
(l'enfant abandonné, le protecteur détaché, le parent punitif et l'enfant
en colère) et sur quatre niveaux de stratégies thérapeutiques (le
relationnel, l'expérienciel, le cognitif et le comportemental).
Actions Infirmières
 Toujours évaluer le risque de passage à l’acte auto-aggressif ou suicidaire
en évaluant les signes annonciateurs:
 Tension anxieuse
 Agitation
 Agressivité
 Circonstances de rupture favorisant la réactivation des angoisses
d’abandon (séparation , départ, deuil…)
 Protéger du passage à l’acte en retirant les objets susceptibles d’être
utilisés (Importance de l’inventaire d’entrée +++).
 Réassurance indispensable, patients très angoissés
 Garder distance thérapeutique +++
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Personnalité histrionique (1)
 Historique
 « L’hystérique souffre de réminiscences et un trauma a altéré
le développement de sa personnalité (S. Freud)
 Différence entre patients avec traits hystériques avec bonne
adaptation et patients histrioniques (critères DSM) ou avec
hystérie infantile.
 Différence entre éléments catégoriels et éléments
dimensionnels.
 2 à 3 % de la population générale.
 10 à 15 % des patients dans les services de psychiatrie.
 Aussi fréquent chez l’homme que chez la femme
 Histrionisme masculin plus grave (histrionisme donjuanesque) .
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Personnalité histrionique (2)
 Clinique
 Hyperexpressivité émotionnelle.
 Présentation animée, théâtrale.
 Dramatisation.
 Exagération des émotions.
 Besoin d’être au centre de l’attention des autres.
 Séduction, érotisation des rapports sociaux
 Besoin de gratification.
 Importance de l’apparence (vêtements provocateurs).
 Suggestibilité.
 Immaturité
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Personnalité histrionique (3)
 Évolution
 Troubles de somatisation: douleurs focalisées de la sphère
abdominale, ou digestive +++, lien avec les syndromes
polyalgiques de types fibromyalgie
 Symptômes de conversion
 EDM
 Risque suicidaire: réelle souffrance
 Traitement
 Psychothérapie
 TCC autour de la vision de soi
 Psychanalyse visant à réorganiser la personnalité en
réparant le narcissisme par d’autres stratégies que la
séduction hystérique.
 Hypnose surtout si troubles dissociatifs.
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Actions infirmières
 Être attentif au risque de contre-transfert négatif.
 S’abstenir de tout jugement moral +++ ; souffrance
et risque suicidaire réel
 Aider le patient à trouver la bonne distance dans la
relation de soins.
 Travailler avec le patient d’autres stratégies visant à
la revalorisation narcissique.
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Personnalité
narcissique (1)
 Historique
 Cercle de psychanalyse de Vienne (1908).
 1ères théories par Freud.
 DSM-III (1980).
 1 % dans la population générale
 2 à 16 % dans les populations cliniques.
 Plus fréquent chez les hommes (75% d’H)
 Professions associées: médecins, juristes, métiers du sport,
politique.
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Personnalité narcissique (2)
 Clinique:
 Sentiment grandiose de son importance personnelle:
Préoccupation quasiment exclusive pour soi-même.
 Besoin important d’être l’objet d’admiration de la part d’autrui.
 Ambition démesurée.
 Incapacité à aimer: l’autre est un miroir.
 Propension à l’envie, à la jalousie, à se montrer hautain.
 Intransigeance, prétention, suffisance « Tout leur est dû » « Les
lois sont faites pour les autres »
 Surestimation de ses qualités.
 Fantasmes de succès sans limites
 Enclins au doute, estime de soi fragile.
 Manque d’empathie.
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Personnalité narcissique (3)
 Traitement
 Relation thérapeutique difficile
 Tendance à la dévalorisation du thérapeute.
 « Recadrage cognitif » avec recherche de
développement de l’empathie (Restructuration de
Young).
 Intérêt à une thérapie bifocale (prescripteur +
psychothérapeute)
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Personnalité évitante (1)
 Historique
 Caractère phobique.
 Personnalités névrotiques évitant les contacts
interpersonnels (Horney)
 Apparition du trouble de personnalité évitante dans le
DSM-III (1980)
 Trouble de l’Axe II le plus fréquent (> 5%)
 H=F
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Personnalité évitante (2)
 Critères DSM-IV (au moins 4 critères)
 Se perçoit comme socialement incompétent, sans attrait ou
inférieur aux autres.
 Craint d’être critiqué ou rejeté dans les situations sociales.
 Réticence à s’impliquer avec autrui à moins d’être certain d’être
aimé.
 Évite les activités professionnelles qui impliquent des contacts
importants avec autrui par crainte d’être critiqué ou désapprouvé ou
rejeté.
 Est réservé dans les relations intimes par crainte d’être exposé à la
honte ou au ridicule.
 Est inhibé dans les situations interpersonnelles nouvelles à cause
d’un sentiment de ne pas être à la hauteur.
 Est particulièrement réticent à prendre des risques personnels ou à
s’engager dans de nouvelles activités par crainte d’éprouver de
l’embarras.
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Personnalité évitante (3)
 Étiopathogénie
 Peur inconsciente de la réussite impliquant des risques
d’envies et de rejets par les autres.
 Rôle des stress précoce.
 Aspects cognitifs
 Schémas profonds d’incompétence et de vulnérabilité pour soimême « je suis nul » et de surévaluation des autres.
 Intolérance aux émotions fortes et à la frustration à l’origine de
conduites d’évitement
 Traitement
 TTT des phobies sociales
 TCC +++
 Affirmation de soi, analyse fonctionnelle des troubles…
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Personnalité dépendante (1)
 5% de la population générale
 Clinique
 Laisse passer passivement les autres assumer la responsabilité
des secteurs importants de sa vie.
 Manque de confiance en soi.
 Incapacité à fonctionner de manière autonome.
 Mal à l’aise quand il est seul par crainte exagérée d’être incapable
de se débrouiller.
 Tendance à déprécier ses qualités et ses capacités.
 Altération significative du fonctionnement social ou professionnel ou
souffrance subjective.
 Facteurs prédisposants
 Maladies somatiques chroniques
 Anxiété de séparation dans l’enfance
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Personnalité dépendante (2)
 Comorbidités:
 EDM
 TB
 Addictions
 Étiopathogénie
 Facteurs génétiques (études de jumeaux)
 Facteurs psychodynamiques (frustrations, gratifications trop
importantes au stade oral)
 Traitement
 Psychothérapie visant à la diminution de la passivité en
prenant conscience des conflits infantiles.
 ATD et anxiolytiques si complications anxieuses.
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Personnalité obsessionnellecompulsive (1)
 Historique
 Personnalité psychasthénique de Pierre Janet
 Caractère anal de S. Freud
 Personnalité psychopathique anankastique de
Kurt Schneider
 Regroupement de ces entités dans le spectre
obsessionnel (années 60)
 8 % de la population générale.
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Personnalité obsessionnelle-compulsive (2)
 Clinique
 Contrôle : attention démesurée aux détails mineurs.
 Perfectionnisme: soin, méticulosité, tendance à la répétition et à la
vérification sans véritable compulsion.
 Contrainte: valeurs morales ou éthiques excessivement
contraignantes.
 Manque de souplesse, rigidité.
 Contrôle de l’expression des émotions et des sentiments avec parfois
contrôle défaillant aboutissant à une irritabilité et à des crises de
colère explosives.
 Intérêt pour classement, inventaire
 Comorbidités
 Troubles anxieux, TOC, troubles de l’humeur, TCA.
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Personnalité obsessionnelle-compulsive (3)
 Évolution
 Stabilité dans le temps de la rigidité, du
perfectionnisme et de l’incapacité à déléguer.
 Peu d’amélioration dans le temps.
 Évolution possible vers TOC ou trouble de l’humeur.
 Traitement
 Psychothérapie
 Psychanalyse
 TCC
 Pharmacothérapie si complications
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Actions infirmières
 Repérer les situations anxiogènes pour le patient.
 Adopter une attitude rassurante et contenante, réassurance
adaptée (ne pas rentrer dans symptômes).
 Éviter de manifester son impatience face aux tergiversations
incessantes du patient...
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