MOZART
(1756 - 1791)
Wolfgang Amadeus Mozart figure parmi les plus grands de tous les compositeurs de musique
classique européenne, avec notamment Johann Sebastian Bach et Ludwig van Beethoven. Il
touche à tous les genres de musique : plus de quarante symphonies, quinze opéras, des œuvres
sacrées (dont le célèbre Requiem), une quarantaine de concertos (pour flûte, clarinette, cor,
basson, violon, piano,...), de la musique de chambre (sonates, trios, quatuors, quintettes,...), etc.
D’une productivité extraordinaire, l’œuvre de Mozart est indexée dans le catalogue Köchel qui
regroupe les quelques six cent vingt-six pièces attribuées au compositeur.
Né le 27 janvier 1756 à Salzbourg, Wolfgang Amadeus Mozart est le fils d’un musicien, Leopold
Mozart, vice-maître de chapelle à la cour du Prince Archevêque de Salzbourg, et d’Anna Maria
Pertl. Ceux-ci, malgré leurs sept enfants, n’en verront que deux parvenir à l’âge adulte : Wolfgang
et sa sœur, Maria-Anna. Les deux survivants montrent vite leurs dons pour la musique, par
ailleurs encouragés par leur père qui leur donne très tôt une éducation musicale.
Tournées européennes
Les deux enfants sont encore très jeunes quand Leopold, comprenant l’intérêt d’être le père de
prodiges, commence à « exhiber » ses enfants dans les grandes villes européennes : Vienne, en
1762, puis, à partir de 1763, ils se produisent à Munich (12 juin 1763), Augsbourg (le 23 juin),
Paris (18 novembre), Londres, Bruxelles, Genève, Amsterdam, et dans bien d’autres villes encore.
À chaque concert, chacun s’émerveille des facilités de Wolfgang : oreille absolue,
mémoire prodigieuse, déjà auteur de petites pièces (menuets KV.2, 4 et 5; allegro KV.3),...De plus,
il est capable d’improviser sur n’importe quel thème donné. La famille Mozart arrive à Paris le 18
novembre 1763. Le succès de Wolfgang ne se dément pas. De plus, une personnalité allemande
très en vue à l’époque, le Baron Grimm, va soutenir les jeunes talents, leur ouvrant les portes des
salons du beau monde. Le 10 avril 1764, ils quittent Paris pour Londres.
Wolfgang aura la chance, au cours de ses voyages, de se lier avec plusieurs musiciens qui l’in-
fluenceront beaucoup : Johann Schobert à Paris et Johann Christian Bach (fils cadet de Johann
Sebastian Bach) à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle,
l’opéra italien, et lui apprend à construire une symphonie. Le 1er août 1765, la famille embarque à
Douvres et regagne Salzbourg en passant par les Pays-Bas, Lille, Gand, Anvers,... Le jeune Mozart
écrit son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38) à l’âge de onze ans.
Dès son retour, Leopold enseigne à son fils le contrepoint, la fugue, le latin et l’italien. Le 11
septembre 1767, ils repartent vers Vienne pour les fêtes nuptiales de l’Archiduchesse Marie
Joséphine, mais une épidémie de variole fait des ravages. L’archiduchesse elle-même en meurt.
Cependant, ils retournent dans la capitale le 10 janvier 1768. Mozart reçoit la commande d’un
opéra bouffe qu’il écrira en trois mois : La Finta Semplice (cette pièce ne sera pas représentée à
Vienne en raison d’une cabale montée par des musiciens jaloux). Il compose ensuite une nou-
velle partition : Bastien et Bastienne (K.50).
L’Italie
À Bologne, Wolfgang visite le padre Martini, illustre théoricien de l’époque. Il croise aussi le
célèbre castrat Farinelli. À Naples, Mozart fera la connaissance d’autres compositeurs célèbres à
l’époque : Paisiello, Caffaro, Jomelli... Toutes ces rencontres influenceront Mozart qui assimile à