1 Du 16 au 19 juin 2011, le Mouvement des travailleurs catholiques d’Allemagne (KAB) a organisé à Salzbourg en Autriche, un séminaire ayant pour thème la « Stratégie Europe 2020: Effets pour les salariés ». Le séminaire a été réalisé en coopération avec diverses organisations partenariales européennes et avec le soutien d’ EZA et de l’Union européenne dans le cadre du gros projet d’EZA concernant la stratégie « Europe 2020 ». Les participants/participantes étaient les directoires et les responsables des organisations de travailleurs chrétiennes d’Allemagne, d’Autriche, d’Italie, des Pays-Bas et de Suisse. Des responsables des réseaux internationaux d’EZA, le Mouvement européen des travailleurs et des travailleuses chrétiens (METC), le Mouvement mondial des travailleurs chrétiens (MMTC) ainsi que des délégués de l’initiative du plan Marshal global d’Autriche et des délégués scientifiques y étaient représentés comme experts. Lors du séminaire, le point du programme était d’informer largement les participants/participantes des contenus de la « stratégie Europe 2020 » et de discuter des perspectives qui y sont proposées. Les conséquences pour les travailleurs et les travailleuses, qui résultent de la crise financière, économique et de l’endettement en Europe dans les pays impliqués, ainsi que les perspectives éventuelles étaient au centre de la discussion. L’étude de l’Institut HIVA (Onderzoeksinstituut voor Arbeid en Samenleving à l’Université de Louvain/Belgique) sur les pronostics de l’emploi en Europe et le document de travail d’EZA qui a été élaboré dans le cadre du projet d’EZA « Europe 2020 » créait la base de la considération de la perspective. Les participants/participantes sont parvenus à la conclusion que la considération quantitative de l’emploi n’était pas suffisante. Car le facteur essentiel, c’est la qualité des emplois existants et de ceux qui doivent être nouvellement créés. Car dans divers pays européens, on constate la propagation très rapide des secteurs à bas salaire ainsi que l’augmentation du travail 2 atypique qui peut devenir très vite un emploi précaire et qui peut mener au phénomène du « Working Poor » (travailleur pauvre). Comme contrats de travail atypique, on désigne le travail à durée limitéé, le travail faiblement rémunéré, le travail à temps partiel, le travail intérimaire et le travail temporaire. Les relations de travail atypiques sont accompagnées d’un potentiel élevé d’insécurité et sont souvent liées à un revenu incapable d’assurer sa propre existence ou à un revenu nettement plus bas pour le même travail ou un travail équivalent. En outre, beaucoup de droits sociaux et de droits des travailleurs ne sont pas valables ou seulement limités. Les participants/participantes ont demandé par conséquent que l’on introduise la notion de « travail décent » et que l’on développe un indice de « travail décent » dans l’UE. Ils ont refusé simultanément que l’on compte statistiquement les relations d’emploi avec un volume d’heures de 4 heures par semaine, lorsqu’il s’agit d’atteindre la ligne de l’objectif d’emploi de 75 % dans l’UE. Avec la nouvelle stratégie de croissance (intelligente, durable et intégrative de l’UE qui est poursuivie dans le cadre de la « stratégie Europe 2020 », on ne doit pas négliger l’objectif de réalisation d’un modèle social européen, selon l’argumentation des participants/particpantes. On doit plutôt relier les divers objectifs. En ce sens, le débat sur la question de la croissance durable portait encore sur le développement de la perspective. À ce sujet, la « stratégie Europe 2020 « nomme deux initiatives directrices qui auront des conséquences pour toute l’économie énergétique et ainsi pour les emplois en Europe. En outre, d’autres questions et surtout des questions de style de vie ont été aussi abordées, c’est-à-dire concernant le rôle de l’Europe dans le cadre de la responsabilité globale, la signification du commerce des émissions, la transition vers une économie épargnant les ressources et à faibles émissions, en séparant la croissance économique de l’exploitation des ressources et de l’énergie. Ici, l’UE a besoin d’une politique industrielle qui aide les entreprises à s’adapter à la mondialisation, à maîtriser la crise et à passer à une économie à faibles émissions. La considération de la « stratégie Europe 2020 », selon la perspective globale, a été présentée du point de vue scientifique par le Prof. Dr. Johannes Wallacher, un spécialiste de l’éthique sociale de Munich, M. Wallacher a discuté avec les particpants/participantes des résultats de l‘étude « global mais juste – lutter contre le 3 changement climatique, permettre le développement », une étude de l’Institut de Potsdam de recherche sur le climat et de l’Institut pour la politique sociétale de Munich, qui a été menée sur l’ordre de Misereor et de la Fondation Münchener Rück. En l’occurrence, cinq voies de solution pour la protection climatique ont été élaborées dans un concept total : limite et commerce des émissions, exploitation durable de la forêt, technologies respectueuses du climat, capacité d’adaptation au changement climatique et politique de développement juste. Les participants/participantes au séminaire ont confirmé l’orientation de l’Union européenne dans le cadre de la « stratégie Europe 2020 ». Le consensus soutient que l’environnement et le développement doivent être conçus et que l’échantillon de production et de consommation des nations industrielles doit changer. En effet, la Commission européenne accorde la plus grande priorité à la protection du climat. Ainsi la protection climatique et la reconstruction de la société industrielle est surtout l’un des objectifs principaux de la nouvelle « stratégie Europe 2020 ». Avec son projet Internet http://www.vote-europe.net, la KAB Allemagne, la KAB Autriche, le KVW Tyrol du Sud et le Mouvement des travailleurs et des travailleuses chrétiens (MTC) ont créé une plate-forme, sous forme de Parlement virtuel, pour donner aux citoyens et aux citoyennes européens, la possibilité de participer activement à la discussion sur les thèmes de la « stratégie Europe 2020 ». En l’occurrence, ce sont surtout les thèmes de l’agenda socio-politique de l’UE qui sont passés au premier plan. Pour clôturer la réunion de travail, les participants/participantes ont décidé de réaliser ensemble dans tous les pays, une journée d’action annuelle, « la journée mondiale du travail décent », le 7 octobre.