III - Transition conducteur-supraconducteur
La r´esistivit´e d’un m´etal tombe brusquement `a z´ero (´etat supraconducteur) lorsqu’on le
refroidit jusqu’`a une temp´erature T < Tc, la temp´erature critique Tcmarquant la transition
entre l’´etat normal et l’´etat supraconducteur. Si l’on applique au m´etal, `a la temp´erature
T < Tc, une excitation magn´etique suffisamment grande H > Hs, l’´etat supraconducteur
disparaˆıt et le m´etal reprend son ´etat normal en ´echangeant une quantit´e de chaleur Lavec
le milieu ext´erieur. L’excitation magn´etique Het le champ Bdans le m´etal sont reli´es par
B=µ0(H+M), o`u Mest le moment magn´etique par unit´e de volume. Dans l’´etat normal,
le moment magn´etique est pratiquement nul et dans l’´etat supraconducteur, le champ est
expuls´e du mat´eriau (B= 0). L’excitation magn´etique critique Hsd´epend de la temp´erature
selon la loi
Hs(T) = H0"1−T
Tc2#avec H0= Cte.
1. Quelle est l’expression du travail magn´etique dans une ´evolution ´el´ementaire? En d´eduire
la diff´erentielle de la fonction thermodynamique Gdont les variables naturelles sont Tet H.
2. En d´eduire la chaleur latente de changement d’´etat en fonction de H0,Tcet T, puis
la variation de la capacit´e calorifique du m´etal entre les deux ´etats. A quelle temp´erature
T0doit-on appliquer l’excitation magn´etique pour que le passage de l’´etat normal `a l’´etat
supraconducteur se fasse sans discontinuit´e de la capacit´e calorifique? Que vaut alors la
chaleur latente de changement d’´etat? Que dire de la transition lorsque T=Tc?
IV - Transition de Curie
Exp´erimentalement, on observe qu’en l’absence de champ magn´etique ext´erieur Bet `a pres-
sion pfix´ee, certains corps poss`edent des propri´et´es magn´etiques d´ependant de la temp´erature
T. En dessous d’une temp´erature critique Tcappel´ee temp´erature de Curie, ils sont ferro-
magn´etiques et poss`edent une aimantation permanente Mnon nulle. Au dessus de Tc, ils
deviennent paramagn´etiques avec une aimantation nulle. On constate ´egalement que quand
la temp´erature augmente, la d´esaimantation se fait de mani`ere continue. On consid`ere ici
un tel corps, `a une temp´erature proche de Tcet `a pression ext´erieure constante. Il existe
n´ecessairement un potentiel thermodynamique G(T, p, M ) pour ce syst`eme, et un raison-
nement ph´enom´enologique montre que celui-ci est de la forme
G(T, p, M ) = G0(T, p) + α(T, p)M2
2+β(T, p)M4
4.
1. La temp´erature ´etant impos´ee, quelle est l’´equation donnant M`a l’´equilibre?
2. Que dire du signe de β? Montrer que αchange de signe `a la temp´erature Tc. Donner les
valeurs de Mcorrespondant `a un ´equilibre stable.
3. En prenant la forme la plus simple pour α, d´eduire de ce qui pr´ec`ede la forme de M
au voisinage de Tc. On supposera βconstante. Quel est le potentiel thermodynamique
d´ependant des seules variables Tet p? En d´eduire le comportement de sa capacit´e calorifique
Cpau voisinage de la temp´erature de Curie. Conclusions?