Le conduit passant par le niveau n’a pas ´
et´
e thermique-
ment isol´
e comme le reste de l’installation, de sorte que
la vapeur d’eau, contenue dans la partie haute du volume,
s’y condense tr`
es partiellement. Sous l’effet de la gravit´
e,
l’eau condens´
ee retourne vers le r´
eservoir, cr´
eant ainsi un
´
ecoulement dans le sens horaire. Cet ´
ecoulement permet de
supposer qu’`
a tout instant, l’´
equilibre thermodynamique est
´
etabli dans le volume d’´
etude, pour peu que la puissance ca-
lorifique apport´
ee par la r´
esistance chauffante soit mod´
er´
ee.
La r´
esistance chauffante est aliment´
ee par le module de
contrˆ
ole reproduit en figure 2.
2.3. Syst`
eme de contrˆ
ole
Le module de contrˆ
ole (cf. fig.2) est aliment´
e
´
electriquement par le secteur (220 V). L’interrupteur
g´
en´
eral permet de l’allumer et de l’´
eteindre. L’intensit´
e
´
electrique fournie `
a la r´
esistance chauffante peut ˆ
etre r´
egl´
ee
par le biais du potentiom`
etre situ´
e en bas `
a droite du module.
Deux afficheurs localis´
es au dessus de ce potentiom`
etre
permettent d’´
evaluer l’intensit´
e et la tension d’alimentation
de la r´
esistance chauffante et d’ainsi acc´
eder `
a la puissance
lib´
er´
ee par effet Joule au sein de cette r´
esistance.
Le signal ´
emis par les deux thermocouples est lu par ce
module, qui le convertit en terme de temp´
erature sur l’affi-
cheur central.
2.4. M´
etrologie
Deux capteurs permettent les mesures simultan´
ees de
la pression et de la temp´
erature dans la phase vapeur. Le
troisi`
eme capteur (thermocouple 2) n’est pas utilis´
e au cours
de cette s´
eance.
Le thermocouple 1 produit une tension dont le signal est
une application affine de la temp´
erature. Cette tension est lue
par le syst`
eme de contrˆ
ole, qui r´
ealise la conversion lue sur
l’afficheur (cf. Fig.2).
3. Consid´
erations th´
eoriques
On rappelle ici des ´
el´
ements d’analyse th´
eorique li´
es `
a
l’´
equilibre d’un corps pur sous deux phases.
3.1. Chaleur latente
La chaleur latente massique l12 d’un corps pur est l’en-
thalpie massique, not´
ee ∆h12, de transition de phase entre
l’´
etat du corps int´
egralement sous la phase 1 et l’´
etat du corps
int´
egralement sous la phase 2. C’est la quantit´
e de chaleur
n´
ecessaire pour r´
ealiser de fac¸on r´
eversible, `
a temp´
erature
et pression constantes, la transition de phase de l’unit´
e de
masse du corps, depuis la phase 1 vers la phase 2 :
l12 =Z2
1
δQp(1)
D’apr`
es le premier principe de la thermodynamique ap-
pliqu´
e`
a cette unit´
e de masse, on montre que :
δQp=dU +p dV =dU +d(pV ) = dH (2)
d’o`
u :
l12 = ∆h12 (3)
D’apr`
es le second principe de la thermodynamique, tou-
jours appliqu´
e`
a cette unit´
e de masse, on montre ´
egalement
que :
δQp=T dS (4)
d’o`
u :
l12 =T∆s12 (5)
3.2. Pression de vapeur saturante
Nous consid´
erons ici un syst`
eme thermodynamique
constitu´
e d’un corps pur de masse m,`
a l’´
equilibre thermo-
dynamique caract´
eris´
e par la temp´
erature Tet la pression p.
Supposons que dans ces conditions, le corps soit suscep-
tible de se trouver en ´
equilibre sous les phases 1 et 2. Par ex-
tensivit´
e de la fonction d’´
etat enthalpie libre, l’enthalpie libre
totale Gdu syst`
eme est la somme des enthalpies libres mas-
siques g1(T, p)et g2(T, p)de chacune des phases, pond´
er´
ees
par leur masse respective m1et m2:
G=m1g1(T, p) + m2g2(T, p)(6)
soit, en notant x=m1/m la fraction massique de la phase
1 dans l’ensemble du syst`
eme et en remarquant que m2=
m−m1:
g(T, p, x) = G
m=x[g1(T, p)−g2(T, p)] + g2(7)
L’´
equilibre du syst`
eme n´
ecessite alors en particulier :
dg
dx = 0 (8)
D’o`
u la relation `
a l’´
equilibre :
g1(T, p) = g2(T, p)(9)
Cette derni`
ere ´
egalit´
e implique l’existence
de la relation p(T)liant la pression `
a la
temp´
erature du syst`
eme au cours du change-
ment de phase. Dans le cas d’une vaporisation, la
pression de la phase vapeur en ´
equilibre avec la phase liquide
est appel´
e pression de vapeur saturante et not´
ee ps(T).
3.3. Relation de Clapeyron
Consid´
erons `
a pr´
esent l’´
equilibre des deux phases en
des conditions thermodynamiques infiniment voisines (T+
dT ,p+dp). De la mˆ
eme fac¸on que pr´
ec´
edemment, on peut
d´
emontrer l’´
egalit´
e suivante :
g1(T+dT, p +dp) = g2(T+dT, p +dp)(10)
soit par diff´
erenciation au premier ordre :
g1(T, p) + dg1=g2(T, p) + dg2(11)
En soustrayant membre ´
a membre l’´
equation (9) `
a
l’´
equation (11), on prouve que :
dg1=dg2(12)
On peut alors expliciter cette derni`
ere relation :
∂g1
∂T p
dT +∂g1
∂p T
dp =∂g2
∂T p
dT +∂g2
∂p T
dp
(13)