désespoir de Beck dont un score (=>9) prédit le sui-
cide et donc permet d’intervenir à partir d’une
mesure de l’attitude subjective du patient vis à vis du
futur.
ÉCHELLES D’ANXIÉTÉ
Dans le domaine de l’anxiété nous utilisons beaucoup
le questionnaire des peurs bien validé et facile à passer
(moins de 5 mn). Il mesure : les deux phobies princi-
pales (0-8) et donne aussi un score d’Agoraphobie (0-
40) de peur du Sang et blessures (0-40), de Phobie
sociale (0-40), d’anxiété-dépression (0-40), gêne pho-
bique (0-40). Les données du questionnaire des peurs
peuvent être corrélées à un test comportemental d’évi-
tement.
ÉCHELLES DE QUALITÉ DE VIE
Les échelle de Qualité de vie mesurent aussi les atti-
tudes du patient. Nous utilisons une échelle adaptée de
I. Marks, qui mesure le niveau de perturbation dans 5
domaines de la vie du patient. Celui-ci doit donner une
note comprise entre 0 et 8 pour chacun des cinq items;
score total 0 à 40 (plus le score est élevé plus la qualité
de vie est faible.)
DOMAINES :
1. TRAVAIL OU TACHES MÉNAGÈRES (si elles repré-
sentent le travail habituel)
2. LOISIRS EN COMMUN
3. LOISIRS INDIVIDUELS
4. VIE FAMILIALE
5. SEXUALITÉ
Attentes thérapeutiques et relation thérapeutique
1. Les attentes thérapeutiques représentent une dimen-
sion importante à étudier pour l’interprétation des
résultats d’un traitement ou d’un essai thérapeutique.
Dans l’exemple suivant le patient doit indiquer son
attente par rapport à sa prise en charge psychologique,
puis pharmacologique etc.
ÉCHELLE :
De 0 : « m’aider beaucoup » à 8 : « m’aggraver »
Score total : un score unique de 0 à 8
Plus le score est élevé plus les attentes sont négatives
2. Échelle d’évaluation de la relation thérapeutique (ERT)
Cette échelle (Cottraux, 1995) propose 24 qualifica-
tifs présentés par paires et qui s’opposent l’un à
l’autre. Entre chaque paire de qualificatifs opposés
figure une échelle de 1 à 6 à l’intérieur de laquelle
le sujet doit se positionner. L’ERT comprend deux
échelles l’une est à remplir par le thérapeute qui
évalue sa relation à son patient, la seconde est à
remplir par le patient qui évalue sa relation au thé-
rapeute.
Mesure de la personnalité
La personnalité est sous-jacente aux attitudes. On peut
la définir selon Cottraux et Blackburn (1995), comme :
« L’intégration stable et individualisée d’un ensemble
de comportements, d’émotions et de cognitions...
modes de réactions émotives, cognitives et comporte-
mentales à l’environnement qui caractérisent chaque
individu » La personnalité a pour fondements à la fois
des bases génétiques et biologiques, l’apprentissage et
le développement affectif et cognitif. Elle se fonde sur
l’hypothèse de stabilité des traits de personnalité qui
sont différents des états psychologiques qui sont
instables et labiles. On parle par exemple d’anxiété
trait et état.
On peut mesurer des traits de personnalité telle que le
neuroticisme (ou névrosisme), le psychoticisme et l’ex-
traversion (PEN) ou les 5 grands facteurs de personna-
lité : Ouverture, Contrainte, Extraversion, Altruisme,
Neuroticisme = anxiété et tristesse : c’est le modèle dit
OCEAN.
On peut aussi mesurer les schémas cognitifs qui sont
des structures mentales dont les propriétés hypothé-
tiques sont les suivantes :
Situés dans la mémoire à long terme
Filtrent l’information en fonction d’expériences préa-
lables
Interprétations automatiques (inconscientes)
Action du passé sur le présent et le futur
Systèmes de croyances
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Recherche en soins infirmiers N° 62 - septembre 2000
ÉCHELLES D’ATTITUDE
ÉTHODOLOGIE
M