Formation continue : le DPC dentaire prend de la consistance
Le site de la HAS rend compte d’une expérimentation élaborée en Bretagne et dans le Nord Pas-de-Calais sur
l’installation d’un référentiel d’environnement de soins visant à l’autoévaluation des cabinets libéraux.
Ce référentiel a été conçu avec une volonté de transversalité. Il permet ainsi d’évaluer, dans un cabinet dentaire
ou une autre structure médicale, tout ce qui concerne l’environnement de soins, c’est-à-dire, l’infrastructure, la
sécurité, l’hygiène, le parcours du patient et les actions d’amélioration continue de la qualité...
Spécialité(s) :
●Chirurgien-dentiste
50 chirurgiens-dentistes ont participé à l’élaboration et au test, confronté leur pratique au référentiel et conduit
des actions d’amélioration de la qualité des soins. Les domaines de la sécurité (+13%) et de l’infrastructure (+8%)
ont fortement bénéficié de ces améliorations. L’amélioration a été moins marquante en matière d’hygiène et
d’asepsie, mais cela est dû au fait que dans ce domaine, le niveau de départ était déjà très élevé (+5%). Le point
faible reste l’accueil et la communication vers le patient.
Cette expérimentation utilise typiquement le concept du nouveau DPC qui regroupe Formation Continue
Classique + EPP (bilan de sa pratique et amélioration sur une période donnée). Outre son caractère obligatoire,
ce nouveau décret de formation continue permettra aux chirurgiens-dentistes engagés trop souvent dans une
activité très solitaire à mieux partager dans la profession, à se comparer et à apprendre des autres.
Les idées sur ce que pourrait contenir le DPC dentaire ne manquent pas. Le Dr Dechaux, qui présente l’article sur
l’expérimentation d’évaluation, signale par exemple la montée en puissance de la simulation : « nos confrères et
consœurs étudiant(e)s, s’entraînent sur des « fantômes ». Il s’agit de « faux patients » qui possèdent des
mâchoires en plâtre et des joues en caoutchouc et qui présentent toutes les caractéristiques des vrais patients à
part une certaine passivité… Ils ont des dents naturelles ou en résine sur lesquelles les étudiants s’entraînent.
Tous nos travaux pratiques, en formation initiale et en formation continue, prévoient un travail sur de « faux
patients ». Nous pouvons, par exemple, réaliser des travaux pratiques de sutures ou d’implants, sur des
mâchoires de porc. A mon sens, certaines de ces expériences pourraient tout à fait être prises en compte au titre
du Développement Professionnel Continu ».
En savoir plus sur le site de la HAS
Auteur : La Prévention Médicale / MAJ : 09/09/2015
Auteur : La Prévention Médicale / MAJ : 09/09/2015