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• SÉCURITÉ
n Réunion stratégique à Neuchâtel
Cybercriminalité: nous
sommes tous menacés!
Tous les patrons et leurs employés, dans le public comme dans le privé, n’en sont pas conscients, loin de là.
Les dégâts dus à la cybercriminalité se chiffrent par milliards. Renforcer la sécurité informatique passe en
priorité par une sensibilisation de l’ensemble des gens au problème. A elle seule, la technique ne suffit pas.
D
• Le Comité de Clusis (de gauche à droite et de haut en bas): Pierre Toquard, François Métral, Enrico Viganò
(Président), Henri Haenni, Mo Kardaras, Sam Vuilleumier, Nicolas Vernaz, Catherine Charroin, Ursula Sury
(Vice-présidente suisse allemande), Luca Tenzi (Vice-président suisse italienne), Ennio Bernardi (Viceprésident ated ICT - Ticino), Brian Henningsen (Vice-président suisse romande), Sabah Detienne, Albert
Pélissier, Cristina Giotto (comité ated ICT - Ticino)
conscients de l’ampleur du problème. Lors de la Journée stratégique Clusis 2015 à Neuchâtel,
un expert en sécurité informatique lausannois, cité par notre
confrère Timothée Guillemein,
relevait que «le problème, c’est
qu’on se croit souvent plus fort
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que l’on n’est vraiment. Quand
vous parlez aux décideurs, dans
les entreprises, ils vous disent
bien souvent, chiffres à l’appui,
qu’il ne peut rien arriver de
grave. Tout le monde se croit à
l’abri, mais il n’en est rien». Et
d’en donner une preuve: «Très
régulièrement, ce sont les services de police qui informent les
sociétés qu’elles sont victimes
d’une attaque. Alors qu’elles
ont un département censé lutter
contre les intrusions, bien souvent elles ne remarquent rien».
Plus loin, notre confrère relève
Ed. resp. P. Cottier, R. de Florissant 15, 1206 GE
ans l’informatique, le
meilleur côtoie en permanence le pire. Le meilleur, nous l’apprécions chaque
jour devant notre écran, que
ce soit au travail ou dans notre
vie privée. Le pire, nous le trouvons dans la rubrique des faits
divers de nos quotidiens, lorsque
sont décrits les agissements
des pirates de l’informatique
et que nous pouvons mesurer
l’étendue des dommages qu’ils
causent. On estime que la criminalité économique, dans sa
globalité, coûte chaque année
plus de 400 milliards en termes
de croissance et d’innovation
dans l’ensemble du monde. Pour
la Suisse, la perte serait supérieure à 500 millions de francs
et atteindrait 200 millions pour la
seule cybercriminalité.
L’Association suisse de la sécurité informatique (Clusis) a
été précisément créée pour et
contrer les agissements de ces
«hackers» et autres cyberterroristes. Elle groupe quelque
400 membres concernés par
la sécurité informatique. Peu
de gens, pourtant, semblent
Le Musée d’art et d’histoire ( MAH ) :
« La Ville est endettée, sabre dans les prestations
à la culture, mais finance un temple du blingbling architectural. »
Votez NON le 28 février !
Liste « Entente Responsable »
TOUT L’IMMOBILIER • NO 797 • 1ER FÉVRIER 2016
www.MAH-NON.ch
• SÉCURITÉ
Moyens insuffisants
Clusis a organisé, récemment,
cette Journée stratégique 2016
à Neuchâtel, un séminaire très
pointu, avec la présence notamment d’un grand nombre de
professionnels de la branche et
de sociétés spécialisées dans la
sécurité informatique, et animé
par une vingtaine d’intervenants. Une fois de plus, on a pu
mesurer, au travers des diverses
interventions, la multiplicité et la
diversité des attaques, ainsi que
la subtilité des méthodologies
des attaquants, très difficiles à
décrypter, et encore la rapidité
avec laquelle ils agissent. Mais
sensibiliser l’ensemble des milieux de l’économie à l’ampleur
du problème, en particulier les
patrons des petites et moyennes
entreprises, demeure en Suisse
une tâche difficile. «On se soucie de respecter les règles, sans
imaginer qu’ailleurs, l’espionnage économique fait partie des
habitudes», a relevé un intervenant. Les moyens mis en œuvre
pour contrer la cybercriminalité
demeurent insuffisants, en particulier au niveau des collectivités
publiques; ainsi, pour le canton
• Une affiche explosive!
de Vaud, une vingtaine de personnes seulement participent à
la lutte. Et pourtant, la Suisse est
bien équipée (législation, savoirfaire, infrastructure) pour mettre
en place un arsenal efficace, estime en substance le président
de Clusis Enrico Viganò.
L’intelligence
économique
L’économie cybercriminelle existe,
elle progresse et comme l’économie classique, elle se hiérarchie.
Elle a ses patrons au sommet de
la pyramide et ses petites mains
à la base. Et comme les autres
experts en sécurité, les intervenants à Neuchâtel sont d’avis
que ce sont les failles humaines,
avant les failles des systèmes
informatiques,
qui ouvrent la
voie à la cybercriminalité. Le
renforcement de
la sécurité passe
bien sûr par
celui de la technique, par une
réflexion sur les
processus liés
à l’informatique,
par un contrôle
des risques liés
à l’innovation,
mais aussi par
une sensibilisation et une formation accrue
des collaborateurs de l’entreprise à l’impérieuse
nécessité de renforcer la sécurité cybernétique.
Expert en intelligence stratégique
et économique, Albert Pélissier
met précisément l’accent sur
l’importance de l’intelligence
économique, qui consiste à savoir capter la richesse d’un flot
incessant d’information. Avec le
développement de l’informatique,
toute personne peut avoir accès à
l’information, le problème est plutôt celui de la quantité et du temps
perdu à effectuer le tri dans la
masse. D’où la nécessité de développer l’intelligence économique
qui permet, en particulier, d’accéder à une meilleure information
sur la concurrence et sur les
clients de l’entreprise, et de développer ainsi ses ventes. Savoir
capter le renseignement utile, obtenir de l’information stratégique
est aussi important que la sécurité informatique pour l’entreprise
qui veut assurer sa croissance. Il
s’agit là encore d’un état d’esprit,
qui passe avant les techniques. n
Etienne Oppliger
GROS PLAN
que «si l’immense majorité des
attaques se font «au hasard»,
12% d’entre elles sont ciblées.
Dans ce pourcentage-là, clairement, les espions visent des
données clairement définies
à l’avance. Cela peut être la
concurrence, des organismes
étrangers ou même…des attaques venant des proches».
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Mardi 23 février 2016
de 9 h à 12 h
Renseignements et inscription
sur www.cgiconseils.ch / Cours & Séminaires
TOUT L’IMMOBILIER • NO 797 • 1ER FÉVRIER 2016
Le rôle
de Clusis
L’association suisse de la
sécurité informatique (Clusis) a été fondée en 1989 et
est dédiée à la sécurité des
systèmes de l’information.
Ses fondateurs étaient
alors pleinement conscients
que «les technologies de
traitement de l’information
connaissent un essor prodigieux et les entreprises ont
pris le train en marche sans
être toujours en mesure
de protéger leurs données
sensibles». Elle se présente
comme une plate-forme
d’échanges, par le biais notamment de conférences et
de séminaires sur des sujets
généralement très pointus.
Dernière manifestation en
date, la Journée stratégique
de Neuchâtel dont nous parlons ci-dessus, sur le thème
«Cyberguerre, cyberterrorisme et cybercriminalité
informatique». Ses quelque
400 membres appartiennent
aussi bien au monde de
l’économie privée et de
l’administration publique
qu’aux milieux de l’enseignement supérieur. Elle a
de nombreux échanges avec
des associations poursuivant les mêmes objectifs
qu’elle, situées en France,
en Italie, au Luxembourg, en
Belgique, en Côte d’Ivoire,
au Burkina Fasso, en Tunisie, au Québec et au Togo.
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