TOUT L’IMMOBILIER • NO 797 • 1ER FÉVRIER 2016
n Réunion stratégique à Neuchâtel
Cybercriminalité: nous
sommes tous menacés!
Tous les patrons et leurs employés, dans le public comme dans le privé, n’en sont pas conscients, loin de là.
Les dégâts dus à la cybercriminalité se chiffrent par milliards. Renforcer la sécurité informatique passe en
priorité par une sensibilisation de l’ensemble des gens au problème. A elle seule, la technique ne suffit pas.
Dans l’informatique, le
meilleur côtoie en per-
manence le pire. Le meil-
leur, nous l’apprécions chaque
jour devant notre écran, que
ce soit au travail ou dans notre
vie privée. Le pire, nous le trou-
vons dans la rubrique des faits
divers de nos quotidiens, lorsque
sont décrits les agissements
des pirates de l’informatique
et que nous pouvons mesurer
l’étendue des dommages qu’ils
causent. On estime que la cri-
minalité économique, dans sa
globalité, coûte chaque année
plus de 400 milliards en termes
de croissance et d’innovation
dans l’ensemble du monde. Pour
la Suisse, la perte serait supé-
rieure à 500 millions de francs
et atteindrait 200 millions pour la
seule cybercriminalité.
L’Association suisse de la sé-
curité informatique (Clusis) a
été précisément créée pour et
contrer les agissements de ces
«hackers» et autres cyberter-
roristes. Elle groupe quelque
400 membres concernés par
la sécurité informatique. Peu
de gens, pourtant, semblent
conscients de l’ampleur du pro-
blème. Lors de la Journée stra-
tégique Clusis 2015 à Neuchâtel,
un expert en sécurité informa-
tique lausannois, cité par notre
confrère Timothée Guillemein,
relevait que «le problème, c’est
qu’on se croit souvent plus fort
que l’on n’est vraiment. Quand
vous parlez aux décideurs, dans
les entreprises, ils vous disent
bien souvent, chiffres à l’appui,
qu’il ne peut rien arriver de
grave. Tout le monde se croit à
l’abri, mais il n’en est rien». Et
d’en donner une preuve: «Très
régulièrement, ce sont les ser-
vices de police qui informent les
sociétés qu’elles sont victimes
d’une attaque. Alors qu’elles
ont un département censé lutter
contre les intrusions, bien sou-
vent elles ne remarquent rien».
Plus loin, notre confrère relève
SÉCURITÉ
6
Genève - La Côte - Lausanne
Intervention rapide
Toute demande de nettoyage
022 364 30 59 - 079 692 36 42
Fin de bail, fin de chantier,
vitres, vitrines, bureaux
Ménage et repassage à domicile
Peinture, jardin, terrasse, débarras
Nettoyages
Femme de ménage
Conciergerie
Entretien
Le
Comité de Clusis (de gauche à droite et de haut en bas): Pierre Toquard, François Métral, Enrico Viganò
(Président), Henri Haenni, Mo Kardaras, Sam Vuilleumier, Nicolas Vernaz, Catherine Charroin, Ursula Sury
(Vice-présidente suisse allemande), Luca Tenzi (Vice-président suisse italienne), Ennio Bernardi (Vice-
président ated ICT - Ticino), Brian Henningsen (Vice-président suisse romande), Sabah Detienne, Albert
Pélissier, Cristina Giotto (comité ated ICT - Ticino)
Le Musée d’art et d’histoire (MAH):
« La Ville est endettée, sabre dans les prestations
à la culture, mais nance un temple du bling-
bling architectural. » Votez NON le 28 février !
Liste « Entente Responsable » www.MAH-NON.ch
Ed. resp. P. Cottier, R. de Florissant 15, 1206 GE
que «si l’immense majorité des
attaques se font «au hasard»,
12% d’entre elles sont ciblées.
Dans ce pourcentage-là, clai-
rement, les espions visent des
données clairement définies
à l’avance. Cela peut être la
concurrence, des organismes
étrangers ou même…des at-
taques venant des proches».
Moyens insuffisants
Clusis a organisé, récemment,
cette Journée stratégique 2016
à Neuchâtel, un séminaire très
pointu, avec la présence notam-
ment d’un grand nombre de
professionnels de la branche et
de sociétés spécialisées dans la
sécurité informatique, et animé
par une vingtaine d’interve-
nants. Une fois de plus, on a pu
mesurer, au travers des diverses
interventions, la multiplicité et la
diversité des attaques, ainsi que
la subtilité des méthodologies
des attaquants, très difficiles à
décrypter, et encore la rapidité
avec laquelle ils agissent. Mais
sensibiliser l’ensemble des mi-
lieux de l’économie à l’ampleur
du problème, en particulier les
patrons des petites et moyennes
entreprises, demeure en Suisse
une tâche difficile. «On se sou-
cie de respecter les règles, sans
imaginer qu’ailleurs, l’espion-
nage économique fait partie des
habitudes», a relevé un interve-
nant. Les moyens mis en œuvre
pour contrer la cybercriminalité
demeurent insuffisants, en parti-
culier au niveau des collectivités
publiques; ainsi, pour le canton
de Vaud, une vingtaine de per-
sonnes seulement participent à
la lutte. Et pourtant, la Suisse est
bien équipée (législation, savoir-
faire, infrastructure) pour mettre
en place un arsenal efficace, es-
time en substance le président
de Clusis Enrico Viganò.
L’intelligence
économique
L’économie cybercriminelle existe,
elle progresse et comme l’écono-
mie classique, elle se hiérarchie.
Elle a ses patrons au sommet de
la pyramide et ses petites mains
à la base. Et comme les autres
experts en sécurité, les inter-
venants à Neuchâtel sont d’avis
que ce sont les failles humaines,
avant les failles des systèmes
informatiques,
qui ouvrent la
voie à la cyber-
criminalité. Le
renforcement de
la sécurité passe
bien sûr par
celui de la tech-
nique, par une
réflexion sur les
processus liés
à l’informatique,
par un contrôle
des risques liés
à l’innovation,
mais aussi par
une sensibilisa-
tion et une for-
mation accrue
des collabora-
teurs de l’entre-
prise à l’impérieuse
nécessité de ren-
forcer la sécurité cybernétique.
Expert en intelligence stratégique
et économique, Albert Pélissier
met précisément l’accent sur
l’importance de l’intelligence
économique, qui consiste à sa-
voir capter la richesse d’un flot
incessant d’information. Avec le
développement de l’informatique,
toute personne peut avoir accès à
l’information, le problème est plu-
tôt celui de la quantité et du temps
perdu à effectuer le tri dans la
masse. D’où la nécessité de déve-
lopper l’intelligence économique
qui permet, en particulier, d’ac-
der à une meilleure information
sur la concurrence et sur les
clients de l’entreprise, et de déve-
lopper ainsi ses ventes. Savoir
capter le renseignement utile, ob-
tenir de l’information stratégique
est aussi important que la sécu-
rité informatique pour l’entreprise
qui veut assurer sa croissance. Il
s’agit là encore d’un état d’esprit,
qui passe avant les techniques. n
Etienne Oppliger
TOUT L’IMMOBILIER • NO 797 • 1ER FÉVRIER 2016
SÉCURITÉ 7
Code couleur RVB:
Bleu GP:
R: 41%
V: 127%
B: 184%
Rouge croix suisse:
R: 193%
V: 57%
B: 43%
Mode
Boutiques
Restos
Sorties
Loisirs
Services
Artisans
Le rôle
de Clusis
L’association suisse de la
sécurité informatique (Clu-
sis) a été fondée en 1989 et
est dédiée à la sécurité des
systèmes de l’information.
Ses fondateurs étaient
alors pleinement conscients
que «les technologies de
traitement de l’information
connaissent un essor prodi-
gieux et les entreprises ont
pris le train en marche sans
être toujours en mesure
de protéger leurs données
sensibles». Elle se présente
comme une plate-forme
d’échanges, par le biais no-
tamment de conférences et
de séminaires sur des sujets
généralement très pointus.
Dernière manifestation en
date, la Journée stratégique
de Neuchâtel dont nous par-
lons ci-dessus, sur le thème
«Cyberguerre, cyberterro-
risme et cybercriminalité
informatique». Ses quelque
400 membres appartiennent
aussi bien au monde de
l’économie privée et de
l’administration publique
qu’aux milieux de l’ensei-
gnement supérieur. Elle a
de nombreux échanges avec
des associations poursui-
vant les mêmes objectifs
qu’elle, situées en France,
en Italie, au Luxembourg, en
Belgique, en Côte d’Ivoire,
au Burkina Fasso, en Tuni-
sie, au Québec et au Togo.
GROS PLAN
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Mardi 23 février 2016
de 9 h à 12 h
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